Tu aimes sortir un peu, te balader, effectuer ses pas qui te détendent et te procure ce calme qui te détends. C'est comme mettre le monde en pause quelques instants. Tu t'étais décidée à aller dans la forêt bleu pour te détendre un peu et regarder les vastes arbres aux feuilles bleutées. D'ailleurs tu te demandais pourquoi elle était bleu. Tu n'avais malheureusement pas encore eu l'occasion de poser cette question à quelqu'un. Alors tu l'as gardé précieusement dans ta petite tête espérant un jour la sortir et obtenir une réponse. Est-ce une personne qui les a peinte ? Mais avec le temps et la pluie la couleur aurait du partir non ? Est-ce magique alors ? Tu ne sais pas. Mais ton esprit adore trouver des théories hallucinantes à ce sujet.

Ton regard passe d'arbre en arbre même si à première vue tous se ressemblent. Mais intérieurement tu sens que chaque arbre est unique et ensemble ils sont unis pour ne former qu'un. Enfin c'est ce que ta tête d'enfant aime penser. Tu élabores de nombreuses histoires sur ce qui t'entoure. Mais tu sais que ce ne sont que des histoires que tu te fais. La réalité n'est pas ton imagination.

Soudain, un papillon bleu et noir passe dans ton champ de vision. Il est si joli, si fragile mais il est libre. Ce papillon fait son chemin comme il l'entend sans personne qui l'étouffe. Tu t'approches doucement de l'insecte jusqu'à tendre ton bras vers lui mais le voilà qui s'éloigne. Attends moi papillon ! penses-tu alors. Tu te mets alors à courir derrière lui pour essayer de le rattraper mais tu ne regardes déjà plus ou tes pieds se posent. Grave erreur.

L'accident ne tarda pas, ton pied droit se prit dans une racine qui avait décidé de sortir hors du sol pour se dorer au soleil. Par réflexe, tu avança rapidement tes bras à l'avant pour limiter ta chute et les dégâts qu'elle va engendrer. Instinctivement, tu fermes les yeux et te voilà soudainement à terre. Tu sens la douleur à ton genoux et tes mains. En les regardant, tu constates que ces endroits sont tout égratignés. Mais rien de bien grave. Pourtant tu te mets à pleurer silencieusement puis en reniflant bruyamment.

Tu ne devrais pas pleurer, pas pour si peu, pourtant tu ne peux t'y empêcher. Es-tu encore trop jeune pour comprendre que ce n'est rien ? Peut être. Mais les adultes de l'académie n'aimeront surement pas les bébés qui chouinent. Tu ne veux pas être un bébé. Mais les larmes coulent de leur propre chef sans que tu ne parviennes à les arrêter.

Soudain tu entends ton nom. Qui est là ? Qui t'as surprise en train de lessiver ton petit minois de tes larmes ? C'est alors que tu l'as vois, c'est Fiona. Sa voix douce te rassure alors que sa présence qui s'avance vers toi te réchauffe. Puis elle s’agenouille pour arriver à sa hauteur. Alors tu peux poser tes yeux doucement dans les siens. D'une main douce et maternelle, elle vient essuyer tes larmes qui tentent de s'échapper ainsi que ton nez.

Fiona avait raison, tu ne devais pas pleurer, tu devais te montrer forte. Tu savais que les adultes n'aimeraient pas te voir pleurer. Doucement tu lui montras tes mains égratignés avant de baisser ton regard sur ton genou qui était dans le même état.



Tu voulais qu'on te rassures et qu'on te fasse un câlin. Parce que tu n'es qu'une enfant. Les enfants ont besoin d'amour pour s'épanouir. Tu as besoin d'une maman. Celle que tu n'as jamais eu.

Voulais-tu qu'elle devienne ta maman ? Inconsciemment tu pensais que oui. Tu t'étais accrochée à elle, car elle t'avais accorder l'attention que tu demandais. Elle était là pour toi, qu'importe ce que tu faisais et ce qui se passait. Elle t'aider à affronter chaque jour. Elle mettait un peu plus de joie et de lumière dans ta vie. Elle avait les talents pour devenir comme ta maman, une vrai maman.

Alors, tu restais souvent prés d'elle, tu quémandais son attention, son amour et sa tendresse. Tu aimais son contact, lorsqu'elle passait une main sur tes joues par exemple. Tu avais besoin de ces contacts pour grandir, pour devenir une bonne personne. Tu veux devenir une bonne personne, heureuse et joviale aussi souvent que possible. Peut être qu'un jour se sera toi qui donnera un peu de tendresse et d'amour à quelqu'un qui en aura besoin à ce moment là. Il y aura toujours des personnes qui en auront besoin, c'était sur.

Soudain, Fiona répéta les mots papillon bleu, mais cela sonnait comme une question. Ne l'avait-elle pas vu. Pourtant tu es sure d'avoir suivit ce papillon avant de tomber.

- Oui, un papillon bleu, il volait ici.

Tu posas ton regard sur elle. C'est dommage qu'elle l'est loupé, il était très joli. Elle ne voyait jamais de papillons peut être ? Ou alors elle n'y faisait pas attention. Ou alors il n'y avait pas eu de papillon et quelqu'un lui faisait une farce ? Non, elle n'aime pas les blagues. Et puis ce n'est pas drôle si c'est bien ça. Elle n'avait pas menti, c'était un papillon.

Puis, Fiona sortit devant tes yeux, une trousse. Qu'est ce que c'était à l'intérieur ? Quand elle l'ouvrit tu y jeta un coup d'oeil mais pas moyen d'identifier son contenu.

Comme toute petite fille docile, tu donnas tes mains égratignés. Tu hocha doucement la tête lorsqu'elle expliqua la suite des évènements. Il allait falloir te laver les mains et ton genoux. Mais ça va piquer non ? Fiona t'as dis de ne pas pleurer, alors tu ne pleureras pas, pour lui faire plaisir.

- Oui je vais être courageuse, tu verras. Dis tu as des pansements avec des papillons dessus ? Ou encore mieux des corbeaux !

Tu adorais ces oiseaux, mais tu n'en croisais que très rarement. Alors ton second choix se rapportais aux papillons. Tant qu'à avoir des pansements, c'était mieux s'ils étaient jolis.

Fiona te caressa doucement la tête. Rapidement les petites échardes disparus mais pendant l'opération, tu grimaças à chaque coup de pince. Mais tu ne dis rien, restant silencieuse. Tu veux être courageuse comme elle te l'avait demandé. Tu ne pleuras pas non plus. Mais tes mains te piquaient.

Puis, elle sortit une feuille. Qu'allait-elle faire avec ? Perplexe, tu la regarda avec incompréhension, tandis que tu voyais la feuille se plier toute seule à plusieurs reprises. Mais le résultat finale te fit sourire. Un papillon ! Il était super joli en plus. Tendant les bras, elle prit le papillon de papier entre ses mains en le regardant joyeusement.


Puis elle lui proposa de te prendre sur ses épaules ou de marcher. Évidemment tu aurais aimé qu'elle te  places sur ses épaules et que tu vois le monde de très haut. Mais elle n'était plus un bébé, il fallait qu'elle se comporte comme une grande.


Elle commença alors une phrase avant de s'arrêter. Que voulait-elle me demander ? Cela concerné le papillon que tu avais vu. Voulait-elle que j'en dise plus sur lui parce qu'elle ne l'a pas vu ? Aurait-elle aimait le voir ? Ta tête se pencha doucement sur le côté, ton regard interrogateur. Une autre question arriva. Le mois dernier. Elle frissonna en y repensant. Elle avait était enfermé avec d'autres élèves. Y avait des gens qui lui faisait peur. Et puis, elle avait fais une crise d'angoisse comme on lui a dit. On lui avait expliqué que c'était lorsqu'on avait très peur. Le fait d'avoir été enfermée avec autant de monde avait était difficile pour elle. Elle avait alors vu trop de couleur, trop de peur, d'angoisse et de colère, à en avoir mal à la tête et aux yeux.



Tu ne mens pas, tu n'aimes pas mentir, alors tu ne peux que lui dire la vérité. Mais tu n'en dis pas plus tu ne veux pas passer pour une trouillarde. Ton regard descends, jusqu'à fixer le sol et y rester bloquer.

Tu affiches un large sourire son ton doux visage lorsque Fiona te réponds quelle essayera de t'en trouver. Tu espérais qu'elle en aurait avec des corbeaux. Ses oiseaux mystérieux aux plumes de jais. On t'a déjà raconté que ses oiseaux portes malheur et présage la mort. Mais tu n'y crois pas. Quand tu les regardes, plus souvent en vidéo, tu vois bien qu'ils sont inoffensifs. Se ne sont que des oiseaux qui ne demandent qu'à vivre leur vie, en liberté et que personne ne doit déranger. Ils n'ont jamais portaient malheurs et encore moins provoqués des morts ou qu'ils soient en lien avec la mort. Tu les défends et tu trouves ça injuste qu'on les traite comme cela.


Tu prends doucement sa main dans la tienne. Contact. Tu aimes cela, tu aimes être proche des gens, de ce que tu apprécies ou que tu aimes. Tu est tristes quand elle n'est pas avec toi lorsque tu as besoin d'elle. Comme cette nuit là. Celle ou elle a eu peur. Tu aurais voulu qu'elle soit avec toi, qu'elle t'aide, qu'elle te réconforte et que sa présence apaise ton coeur qui battait la chamade.

Alors elle te confie qu'elle aussi a eu peur. Mais quand tu l'as regarde, ou plutôt que tu regarde son halo lumineux autour de son corps en espérant voir cette couleur, la peur et être rassurée, ce n'est pas ce que tu remarques. Ou est ce vert olive ? Rien qu'en y parlant, elle doit forcément y repenser et donc revivre cette peur même amoindri. Mais rien, pas une seule touche de vert olive. Ni pense-t-elle plus ? Ou dit-elle seulement cela pour te rassurer ?

Mais avant que tu ne te poses encore plus de question, elle t'informa que la prochaine fois elle serait là. Elle sera là pour toi, pour t'aider et te réconforter. Pour que tu ailles mieux.



Ta question, si innocente traversa la barrière de tes lèvres pour s'envoler dans l'air. Tu espérais intérieurement qu'elle soit là pour toi, pour toujours. Qu'elle ne te laisserais pas tomber, qu'elle ne t'abandonnerais pas comme tes parents l'ont fait.

Tu espère sincèrement que la réponse sera un oui. Un oui rapide et confiant. Tu le désire, profondément, tu veux l'avoir pour toujours à tes côtés. Tu veux qu'elle reste ton appuie, ton aide, celle qui te pousse à atteinte des sommets que tu croies insurmontables. En faite, ce que tu aimerais, c'est que vous soyez liées à jamais. Tu sais que tu l'as veut dans ta vie pendant encore très longtemps. Mais en va-t-il de même pour elle ?

Tu commences à douter. Il faut dire que cela fait déjà quelques secondes que tu as énoncé ta question. Cependant, tu n'en as toujours as obtenu la réponse. Réfléchissait-elle ? N'était-elle pas sur. Ne voulait-elle plus de toi ? Tant de questions à cause du réponse qui tarde à venir. Tu commences alors à avoir peur. Peur qu'elle te dise non. Peur qu'elle te repousse et t'abandonne à ton sort. Peur de la voir partir au loin et de ne jamais la voir revenir.

Rien qu'en y pensant, tu as les larmes aux yeux. Qu'est-ce que tu est sensible. Tu ne devrais pas non plus pleurer pour cela. Tu t'en sortiras sans doute, mais ton coeur sera blessé. S'en remettra-t-il ? Avec du temps certainement. Mais tu aurais bien du mal à supporter un second abandon. Tu t'es trop attachée à Fiona, venant la voir à chaque problème ou à chaque fois que tu as besoin d'amour. Tu es devenue dépendante. Dépendante de cette chose appelée l'amour que tu n'as jamais eu de ta mère. Donc tu l'as déportée sur Fiona.

Tu en es à supplier intérieurement dans ta tête que sa réponse se fasses vite, et que celle-ci soit positive. Elle est devenue ta maman et tu voudrais qu'elle le reste car ce rôle lui va bien et que tu l'as choisis. Tu lui as offert ton petit coeur tout cassé à ton arrivé et qu'elle à su recoller les morceaux.

Alors, pourquoi ne pas continuer. Ton palpitant s'affole, imaginant la pire réponse. Dis oui. Tu te répètes ses deux mots en boucle, croyant que cela influencera sa réponse. La réponse ne doit pas être non.

Alors que tu l'as vois tourner la tête, elle te répond. Mais sa réponse n'est pas celle que tu espérais. Pourquoi ne veut-elle pas dire oui ? Pourquoi pense-t-elle cela ?


Les larmes se font plus pressants et plus nombreuses sur le bords de tes yeux. Elle ne tarderont pas à s'échapper pour partir loin de toi, elles aussi. Tu baisses la tête, regardant ton papillon en papier qu'elle vient de t'offrir. Tu as envie de te laisser aller et de pleurer, tu veux partir pour te mettre en boule. Un rien te fais changer. Tu passes des larmes à la joie et de la joie aux larmes.

Tandis que tes larmes coulent le long de tes joues, tu lances un regard implorant à Fiona. Comme une supplication. Oui, tu l'as supplie des yeux de rester à tes côtés pour toujours, comme le ferait un maman non ? Alors pourquoi dit-elle que tu n'auras pas toujours envie ou besoin d'elle ?

Alors tu patientes, en quête d'explication. Oui, tu attends qu'elle te dise pour qu'elle raison tu n'aurais plus besoin d'elle à un moment ou un autre. Tu cherches à savoir le pourquoi de cette question. Du plus profond de ta petite âme d'enfant, tu ne peux pas comprendre qu'en grandissant les choses changent tout en devenant plus compliqué.

Fiona s'exprima, t'expliquant ainsi que dans très peu de temps il sera venu pour elle de quitter ces murs. Elle n'aura plus besoin d'y rester car elle aura fini ses études et aura donc obtenu son diplôme. Il faut avouer que tu n'avais pas envisagé cela. Mais Fiona ne pourra plus rester avec toi après ces dernières années. Elle sortira d'ici et vivra sa vie. Doucement, elle te rassure, te rappelant, que vous serez liés même de loin et que même si elle a envie de rester, ce ne sera plus possible à ce moment là.

- Tu m'oublieras pas une fois que tu seras partie ?

Ta question, résonne comme une demande. Un besoin profond de se sentir aimé et de ne pas être oublié. Que quelqu'un pense à toi et te garde prés de son coeur.

- Moi je t'oublierais pas, ça c'est sur.

Jamais. Tu prononces ces mots telle une promesse que tu comptes tenir. Après tout Fiona est devenue ta maman et on n'oublie pas celle qui a toujours était là pour soi. Mais il faut te rassurer, tu as encore quelques temps à passer avec elle. Tu verras ça ira.

S'arrêtant un moment, ta maman s'accroupit pour arriver à ta hauteur signe qu'elle allait parler sérieusement.

Fiona t'explique alors qu'il va falloir que tu apprennes à faire les choses seule et ne plus être dépendante. Effectivement, pour le moment c'est de Fiona dont tu es dépendante. Mais elle te dis alors que la personne qui te protègeras est celle qui est la plus importante pour toi.

Malheureusement, tu ne comprends pas. Pour toi cette personne est Fiona. Tu n'as pas plus importante qu'elle. Du coup, tu bloques sur cette phrase dont le sens t'échappe encore. Mais Fio reprend la parole comme pour répondre à ta question muette en t'expliquant un peu plus.

C'est toi. Toi la personne sensé être la plus importante pour toi. Elle te conseille alors de bien t'entourer de créer des amitiés et des proches pour éviter de te sentir seule. Seulement, il ne faut pas te reposer sur eux, t'avertis Fiona. Tu ne peux avoir confiance qu'en Fio et toi même.
Elle t'encourage, elle te demande de te battre pour toi même. Mais ça veut dire quoi se battre pour soi même ? C'est par la suite, en continuant de l'écouter que tu comprends.


Après tout se sont eux qui t'ont sauvé. Eux qui t'ont retiré des griffes de maman et papa. Eux qui t'ont libéré pour t'amener ici et rencontre Fiona. Alors pourquoi on ne peut pas leur faire confiance ?
Enfin, elle ajoute qu'elle croit en toi. Cela réchauffe ton petit coeur. Revigoré par ces mots.

Un sourire vient étirer le visage de Fiona tendit qu'elle te présente son petit doigt. Tu sais ce que cela veut dire. Tu vas faire une promesse. Il faut toujours tenir ses promesses. Mais pour Fiona tu ferais n'importe quoi. Alors tu sèches le reste de tes larmes en implantant un joli sourire sur ton doux minois avant de serrer son petit doigt avec le tien. Le marché est conclu, tu ne peux désormais plus revenir sur ta promesse.



Puis tu t'avance vers elle et lui fait un grand câlin. Tu veux continuer de profiter de chaque instant avec elle alors autant commencer maintenant. Tu fermes les yeux et tu l'entoure de tes petits bras.