Le groupe 2 s'est retrouvé au dernier étage dans la zone de quarantaine. Ils ont trouvé des enfants derrière des vitres teintées et en ont déduit grâce à l'alice de Ginger qu'ils sont des élèves ayant perdu leur alice, qu'on soupçonne atteint d'un virus. Gabrielle a reçu un sms d'Eulalie lui indiquant la présence d'une sortie dans les archives. Le groupe s'est séparé, laissant Galène et Evgeny là-haut avec les enfants. Le groupe 5 s'était caché dans le service radiologie. Alertés par des grognements suspects, ils ont finalement réveillé un médecin s'étant endormi durant son service par inadvertance. Il a remis les points sur les i et leur a ordonné de rester là, se dirigeant vers les archives pour vérifier que tout va bien de ce côté là. Ils ont décidé de le suivre malgré tout et se retrouvent en bas.
Le groupe 5 a suivi Bill jusqu'au rez-de-chaussée et s'est caché dans la pénombre. Bill, alerté par un message qu'il venait de recevoir sur son portable, s'écria d'un juron et s'éclipsa de devant la porte en gueulant au téléphone. La voie était libre mais il fallait rester prudent, car il déambulait entre les rangées de manière aléatoire et impulsive. Vous vous retrouvez soudain nez à nez avec trois nouvelles têtes qui venaient de descendre les escaliers silencieusement : Gabrielle, Ginger et Yingyue. Des échanges de regards et des murmures pour indiquer aux arrivantes que vous aviez trouvé l'entrée d'un tunnel mais qu'un adulte en colère rodait toujours dans les parages. Il allait falloir faire vite !
Instructions
— Privilégiez des réponses courtes et dynamiques. — Afin de ne pas faire traîner en longueur, nous nous réservons le droit de sauter votre tour après 24h sans réponse de votre part. — Le staff interviendra à chaque tour sauf indication contraire. — Lisez bien les réponses de vos partenaires ainsi que les interventions afin de ne pas faire de faux-sens. — L'ordre de réponse sera établi sur le groupe discord.
À ses questions, Ginger n’eu aucune réponse et n’insista pas. Comme deux autres de ses partenaires d'infortune, elle décida de se rendre aux archives pour trouver la fameuse sortie : elles aviseraient en temps voulu pour savoir quoi faire des enfants et des deux autres élèves restés avec eux –quoique personnellement, elle s’en fichait un peu, seule la potentielle colère d’un spectre insatisfait qu’elle aimerait éviter si possible la faisait considérer cet acte d’altruisme.
Elles descendirent aux sous-sols discrètement, et heureusement sans encombres –si bien que lorsqu’elles tombèrent nez à nez avec un autre groupe d’élèves une fois les archives atteintes, Ginger eu un léger mouvement de recul, pas surprise mais prête à détaler s’il s’eut agit d’adultes armés. Après un bref échange d’informations silencieuses, la jeune fille balaya la pièce du regard, attentive aux déplacements de l’adulte au téléphone. Elle hésita un instant à ce que chacun y mette du sien pour faire tomber une étagère sur sa tête afin de l’assommer et s’en aller sans problèmes, mais elle ne voulait pas risquer leur discrétion –ainsi que leur casier judiciaire. Alors elle haussa les épaules et se risqua la première à être découverte, se déplaçant à pas légers et rapides vers la sortie en incitant d’un geste les autres à la suivre aussi vite et silencieusement que possible.
tu remercies les dieux pour ton stoïcisme quand tes yeux croisent trois visages mal connus — pas un son ne s'échappe de tes lèvres alors que la peur te sommait de crier ; trop de choses à la fois, la lente réalisation que vous êtes face à une porte de sortie sortie le mot paraît si étranger mais aussi et surtout que vous êtes beaucoup et que l'adulte continue de roder.
tu hésites, tu vois la première se déplacer vers la sortie et tu t'apprêtes à faire de même — bill. ses grognements te coupent un bref instant dans ton élan. et si on t'attrape, et si on te punit ; ((tant pis)) ton corps agit pour toi et tu suis les pas discrets de Ginger, en te disant que tu auras tout le temps d'y réfléchir une fois dehors — ou que si jamais tu te fais griller, tu pourras toujours servir d'appât pour Bill avec la maigre prière que sa mauvaise humeur ne déteigne pas sur la gravité de ta punition.
tout s'enchaîne vite et surtout mal pour agnès qui décide aujourd'hui d'affirmer sa rébellion. mais alors que bill vient à disparaître dans l'obscur, et agnès prête à le suivre, le groupe se voit interrompu par l'arrivée de trois nouvelles arrivantes. et si deux lui paraissaient inconnues, agnès saute au cou de gabrielle, presque trop heureuse pour en rester discrète. et si les deux filles n'étaient pas tout à fait sensées s'aimer, il en importait peu à agnès qui se sentait rassurée d'enfin apercevoir un visage familier dans tout ce chaos désastreux.
quand elle relâche son étreinte agnès glisse sa main dans celle de gabrielle (elle n'en montrait rien mais agnès avait mal encaissée depuis le début de la nuit) et se contente de suivre le groupe, attendant un moment plus propice à la discussion, en essayant de relativiser et d'atteindre cet état d'impassibilité glacial qui avait le mérite de lui conférer la lucidité, particulièrement nécessaire en vue de la suite de leur nuit
la surprise affichée sur son visage, Gabrielle ne dit pas un mot lorsque d'autres élèves quasi-inconnus croisèrent le petit groupe formé avec Ginger et Yingyue, mais elle fit un pas automatique en arrière lorsqu'Agnès lui sauta au cou. On aurait pu s'attendre à un dégoût affiché ou une colère silencieuse, Gabrielle n'en fit rien et laissa fleurir un sourire doux et rassurant sur ses lèvres, sa main dans le dos de Lacroix pour glisser leurs deux mains jointes. Il fallait grandir et tuer définitivement cette haine injuste qu'elle avait bâtie entre elles depuis des années.
« Vous avez pas vu passer Eulalie Murphy ? Une petite blonde toute menue, super jolie ? Au fait, moi c'est Gabrielle. »
La description était mince, imprécise, alors elle tapa du pied en soupirant, scrutant la salle où ils se trouvaient en quête de solution, et puis des murmures et la suspicion d'une autre présence lui firent baisser le son de sa voix.
« dites, y a que vous ici, ou... » Gabrielle ne fit pas attention à ses gestes, et en voulant sortir son téléphone de sa poche malgré la probable absence de réseau, elle provoqua la chute d'une pile de livres poussiéreux derrière elle « désolée, désolée »
La liberté. La possibilité de s'évader de l’académie s’offre à vous – tu ne parviens à y croire, Zach. Cela paraît trop beau. Qu’il est étonnant que le groupe entier ait décidé de s’engager dans la poursuite du médecin. Néanmoins, tu dois avouer que cela t'arrache un sourire. Tu constates trois nouvelles têtes – l’une figure dans les rangs de la classe E. Elle balbutie comme si elle souhaitait entamer une conversation – et tu souhaiterais tant qu’elle préserve sa voix pour la suite des événements. Bref signe de la tête et sourcils froncés pour lui indiquer que tu n’as pas croisé Eulalie, et de ne pas faire de bruit. Bon sang. Ce n’est pas le moment de bavarder.
La fille aux cheveux violets vous invite à la suivre, alors tu t’élances le plus discrètement possible. Pas à pas. La liberté chatouille tes espérances tandis que tu fixes le tunnel ; puis tu entends un bruit sourd résonner. Oh oui, Zach tu t’efforces de ravaler ta colère contre Gabrielle. Tu t’efforces d’éteindre la mèche avant que la bombe n’explose sur elle qui risque de tout gâcher. Calme-toi, Zach. Colère transformée en panique en jetant un coup d’œil à Bill et en te répétant dans ta tête :
Dépêche-toi Zach. Accélère le pas tout en maintenant la discrétion. Tu dois sortir cette chance ne reviendra sans doute pas.
Alors tu accélères la cadence sous le coup de l’adrénaline instable, considérant à présent que ce serait chacun pour soi, pour échapper à Bill. Pour atteindre le tunnel.
Elles ont laissé les petits – loin de leurs regards fuyants, elle se sent soulagée et morose. Elle marche derrière Ginger et Gabrielle, un pas derrière, en ombre futile.
D'autres arrivent, perdus comme eux ; elles les laissent tous parlementer entre égarés. On dirait un mauvais escape game, elle pense vaguement, pour penser à quelque chose ; car depuis qu'elles ont quitté les petits, elle ne songe à rien de spécial, comme dans un mauvais rêve. D'ailleurs, elle n'a jamais foutu les pieds dans un escape game de sa vie. Ça la fait un peu ricaner en dedans. Consciencieusement, elle fait la moue.
Gabrielle copine avec d'autres divas, le haut de l’échiquier assurément ; d'un seul coup elle se sent concernée obscurément par le sort d'Eulalie – où est-elle en ce moment ? Cette nuit son cœur est à l'envers. Elle dévisage tout le monde, avec de grands yeux pour faire (bonne) figure de poupée – elle suit, puisqu'il faut suivre, elle le fait bien ; et on verra une fois sortie. Elle trottine à la suite de Ginger, insignifiante petite souri.
☾☾ Tu les suis, tu gardes tes yeux sur leur silhouette alors qu’elles vont vers les ombres de la salle interdite. Tes prunelles fixent ces autres élèves qui apparaissent de nulle part, eux aussi piégés dans la pièce gardée par un Bill en colère. Cachée, tu ne dis rien, tu observes ce qu’il se passe avec attention, guettant les mouvements de tes alliés face à l’adversité.
Un nom s’élève parmi les chuchotements, celui d’Eulalie.
Et tu te crispes alors que Gabrielle fait ensuite tomber des livres, cet acte pouvant potentiellement vous faire repérer. Aucune remarque ne sort de ta bouche dont les lèvres sont mordues par tes dents sous la pression de la situation, tu tournes ton attention vers la sortie avant de suivre les autres et de te mettre à courir pour pouvoir y accéder.
La liberté a un goût dangereux, mais tu n’as jamais été aussi proche de l’atteindre que maintenant.
Et pendant qu’il marche en bougonnant dans sa barbe qui n’existe pas encore, Amadan se demande s’il a fait le bon choix de suivre le petit groupe. Y a-t-il seulement un choix plus judicieux qu’un autre dans leur présente situation ? Il n’en sait rien. Au fond, tout ce qu’il désire, c’est retrouver son lit et il pense aux milliards de personnes sur cette foutue planète qui en ce moment ont la chance de dormir alors que lui doit marcher sans rien comprendre à la putain de situation de merde.
Ils suivent un adulte, miracle. Créature potentiellement mortelle et dangereuse dont il ne préfère pas s’approcher – et donneuse de punitions. Mais les autres gamins sont là avec lui alors c’est ok, n’est-ce pas ? Il s’enfonce dans les couloirs sans rien y voir, sans rien y comprendre, un peu en retrait, avec l’envie d’insulter un élève au hasard – Zachary, par exemple.
Mais il n’en fait rien car ils croisent un groupe de jeunes filles qu’il ne connaît pas. Quel est ce bordel ? On dirait de plus en plus un film d’horreur. Il sursaute même lorsque les livres tombent, le cœur qui bat si vite.
– Et là, arrive le monstre et il nous bouffe, chuchote-t-il.
Faut pas lui demander un avis intelligent pour faire avancer la situation. Il est fatigué, et ses idées sont toujours dignes des films de super-héros. Sauf qu’il a pas l’équipement qui va avec. aujourd’hui.
La majorité de vous s'élance vers l'entrée du tunnel, un à un, pas à pas. Bill malgré ses hurlements au téléphone entend du bruit et continue sa conversation l'air de rien. Lentement, il traverse les couloirs pour revenir vers du tunnel. C'est alors qu'il en surprend quelques uns passer devant lui. De rage et de stupeur, il éloigne son téléphone de l'oreille.
▬ Eh !! Vous allez ou ? PAS PAR LA ! Revenez-ici tout de suite ! C'EST INTERDIT
Pour ceux étant déjà passé, vous observez le tunnel sombre, éclairé par des néons jaunes grésillants tous les 10 mètres. Il est long, froid, humide et raisonnant. Il vaudrait mieux accélérer le pas pour rejoindre l'autre côté, sachant que Bill vous court déjà après.
Instructions
— Désormais l'ordre de réponse sera le suivant : Ginger, Abel, Agnès, Gabrielle, Zachary, Yingyue, Nerissa, Amadan. — Bill vous a remarqué et vous course.
Ginger avait tracé sa route sans rien dire ni se retourner, avec pour seul objectif la sortie du tunnel et la paix qu’elle était enfin censée lui apporter –espérait-elle. Que les autres la suive ou non n’avait que peu d’intérêt, mais s’ils voulaient le faire, qu’ils le fasse bien ! Et certainement, la maladresse de Gabrielle et les vannes inutiles d’un garçon de l’autre groupe, chuchotées même du bout des lèvres lui coûtèrent bien quelques soupirs agacés et regards dédaigneux comme elle savait en décocher. Arrivée à l’entrée du tunnel, elle balaya l’espace du regard un instant –c’était glauque comme une ruelle mal éclairée en pleine nuit pluvieuse, et ça lui plaisait.
« Est-ce que ça débouche en dehors de l'école ce truc ? demanda-t-elle plus pour elle-même que pour ceux qui se trouvait juste derrière elle.
Mais avant qu’elle eu le temps d’y penser plus sérieusement, la voix de l’adulte tonna finalement de l’autre côté en leur ordonnant de revenir et Ginger accéléra aussitôt le pas. Dans le fond, il lui importait peu de se faire rattraper ou non ; si elle pouvait donner à cet homme une suée suffisamment importante pour qu’il lâche enfin les infos qu’elle recherchait, elle estimerait n’avoir pas complètement perdu son temps en descendant jusqu’ici.
agnès se contente d'avancer vers ginger sans savoir après quel mystère elle court ou même sans savoir pourquoi elle y court : ne prêtant qu'à moitié attention aux autres ou aux livres qui tombent mais elle en a assez d'écouter les adultes lui dicter la bonne conduite alors agnès elle décide de reprendre sa vie en main (en priant pour que les conséquences ne soient pas trop grandes quand même) et alors qu'elle se rapproche de ginger, toujours la main de gabrielle dans la sienne, agnès capte la voix de bill « et merde » elle avance alors dans le tunnel, s'enfonçant toujours plus dans l'inconnu sans carte ni compas ni lumière, juste un groupe d'explorateurs avec elle la boule au ventre et les jambes qui chauffaient
Tu t’étais dit naïvement que si Bill se mettait à courir, tu serais la première à stopper sa course – te jeter sur lui ou au sol pour qu’il s’arrête un instant même seulement Mais le mot « interdit » résonne dans les tympans et soudainement, au lieu de marcher, tu te mets à courir effrénée ; La peur, l’adrénaline – tu oscilles entre les deux, les lumières glauques qui éclairent vos visages désespérés, la voix de bill qui résonne autoritaire Mais surtout La lumière au bout du tunnel. Un monde que tu as quitté il y a de ça des années ; alors, portée par cette nostalgie, tu continues de t’élancer vers la sortie.
j'y mettrai ma main à couper. allez, on y est presque
la voix monotone mais l'enthousiasme trahi par ta course déterminée.
Repérés. Bill gronde d’une voix puissante et rappelle l’interdiction que vous ignorez insolemment en maintenant votre course. Mais qu’importe, Zach, qu’importent les rappels à l’ordre qui contraignent la liberté qui s’offre à vous ; qu’importe, car la discipline n’a jamais su dicter les lois auxquelles tu obéissais. Et encore moins aujourd’hui.
Tu cours sans ralentir – au contraire, tu accélères la cadence pour t’engouffrer dans ce tunnel interminable ; soupir soulagé qui remplace la colère passée en constatant la présence de néons lumineux, petit rictus aux lèvres.
Lèvres davantage courbées en remarquant que tu n’es guère seul dans cette quête débouchant à la délivrance. Chacun d’entre vous, peu importe les étoiles qui vous définissent, réunis dans une fugue saugrenue. L’adrénaline fait vibrer tes muscles, persistant à remplacer l’anxiété frémissante et la rage en un espoir, en une joie rassurante.
— Y a qu’un moyen de le savoir, c’est de continuer.
Et le voici enfin, le sourire sincère qui se dessine. Vous y êtes presque. Vous êtes bientôt D e h o r s…
Gabrielle s’était tut, avait pince ses lèvres et affiché une moue désabusée, avant de presser le pas pour ne pas ralentir le rythme auquel elle avait mis un sacré coup auparavant. La main fermement agrippée à celle d’Agnès, elle courait un pas devant elle pour l’assurer de sa présence éclairante, malgré les troubles passés et les jalousies insensées.
Elle cherchait aussi, de temps à autre, un espoir dans les regards des membres du groupe qu’elle ne connaissait pas, et puis la lumière qui filtrait de dehors lui décrocha un sourire plein d’enthousiasme malgré la situation : Ace, Robin, Eulalie, Elior, Elyas,... Chacun défilait dans sa petite cervelle et accélérait son rythme cardiaque.
Et puis l’air frais vint lui chatouiller le visage, alors elle pressa ses doigts contre la paume de main d’Agnès pour les réchauffer.
« On est... dehors ? »
Ça n’attendait pas vraiment de réponse, plus une réflexion à haute voix. Et puis elle se retourna vers le chemin parcouru, encore plus sombre que ce qui lui avait semblé.
« On l’a semé ? Au fait, c’était quoi ? » et sa dernière question s’était transformée en murmure, par précaution soudaine et presque futile.
Elle hausse les épaules à la question de Ginger – et laisse les autres décider de l’avènement de l'espoir. Dans son pyjama trop léger, trop mignon, trop criard pour la saison – elle commence à avoir froid ; le haut de ses cuisses se tend au rythme de ses frissons réguliers. Y'a intérêt – elle pense, morne – elle est lasse des mystères.
La sentinelle se réveille – elle couine en réponse à ses vociférations. Désormais c'est chacun pour soi, et elle est prête à sacrifier quiconque se mettra entre elle et le confort que lui prodiguent ses deux étoiles. Elle attrape ses pantoufles d'une main et détale, pieds nus, à la poursuite de la lumière grésillante. Bientôt le froid les rattrape, ça lui mord au mollet, implacable saison. Sont-ils enfin dehors ?
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