« salut tim, désolé de te déranger. on peut se voir après mes cours ? devant à côté de l’accueil. c’est rien de grave. »
distance lunaire entre ses baisers et mes attentes. timothy peut-être bercé d’illusions, s’était perdu dans les aurores australes alors que mes idées sont, elles, nettes, et moins belles. ou bien peut-être était-ce moi, plongé, sous les aurores boréales et lui, les pensées toutes claires : je l’aimais et pas l’inverse. ou peut-être pas. peut-être m’aimait-il et pas l’inverse. ou peut-être il n’y avait rien. croire un temps qu’il faut être deux pour se sentir complet finalement ça fait vriller les méninges, et on oublie l’univers est si vaste, quelles étaient nos places ? constellation commune ou rien de tout ça, deux garçons le cœur en poussière. je ne sais pas. l’inquiétude me tire vers le bas.
et les rendez-vous vers l’imprévu.
le voilà, avec les souvenirs en rafale – il n’est jamais seul. nuage de coton on s’éloigne de mes rêveries cosmiques ; timothy n’est qu’un rappel à l’ordre, du genre à faire savoir qu’en dessous des étoiles vit la vie et qu’elle est belle parce qu’elle l’a lui, le garçon solaire.
désolé de t’avoir envoyé un message aussi tôt ce matin, je sais que tu n’es pas vraiment sur ton téléphone, mais, j’avais besoin de te voir… à quoi pense-t-il, maintenant, lorsque mes yeux le regardent ?
je… tu vas bien ? ça fait un moment déjà…
mettre des mots sur les faits, se libérer des tortures et donner sa parole à la vérité. timothy si nos cœurs se sont croisés, était-ce un souvenir ou bien un bonheur du passé ?
serrée, la gorge apeurée. tout me prend trop à cœur dès lors que ce sont mes pensées qui s’immiscent dans ces conversations trop intimes.
je voulais… te parler de nous, d’avant. de… pourquoi on était ensemble, finalement.
petite étoile vient de se percer.
Invité
Invité
Sujet: Re: éclipse solaire Jeu 7 Nov - 21:18
ft Gabin-Lucieéclipse solaire
La lumière du téléphone qui perce les ténèbres de ta chambre. C’était un de ces rares jours où tu regardais bien vite ton téléphone. Tes yeux se faisaient petits alors que tu te faisais aveugler, encore dans les vapeurs du sommeil. Tu lisais presque absent la première fois. Te rendormir aurait été trop compliqué, les insomnies recommençait à se faire sentir dernièrement. Ça avait jamais été ton fort, ça n’était jamais vraiment allé mieux avec le temps. Peut-être un peu atténué mais jamais vraiment disparues. Alors tu relisais une seconde fois, maintenant que tu avais été arraché des bras de Morphée. Y avait cette ridule qui se formait entre tes sourcils, celle qui prenait place quand tu avais toujours l’air sérieux. Celle qui se formait quand tu étais tout aussi inspiré devant tes créations, mais celle aussi qui traînait davantage quand te demander de parler. C’était l’inquiétude qui creusait à cet endroit là, qui marquait cette place bien précise à chaque fois. Elle pourrait marquer tes doux traits à force de se former. Gabin avait l’air bien ailleurs, pensif. Préoccupé même. Tu pouvais presque le lire sur son visage. “t’en fais pas pour ça Gab. je suppose que c’était urgent pour que tu m’envoies un sms aussi tôt.” Sourire solaire au coin des lippes. Comme à ton habitude, tu rayonnais comme l’astre qui irradie les cieux .
Là tu déglutis, tu commences à te sentir nerveux parce que les questions commencent à émerger dans ta tête. Et s’il y avait eu quelque chose ? Mais tu n’avais aucun souvenir de tout cela. N’aurais-tu pas mal interprété les appels ? Ou sans doute que c’était bien trop ambiguë, un semblant de relation que tu n’as pas sû garder en mémoire ? “Attends…” La confusion se fait sentir, presque palpable, ton regard est bien trop fuyant. “On aurait été ensembles quand ?” Tu aurais voulu ravaler tes mots, remonter le temps pour corriger ce que tu aurais pu dire. Ça sonnait bien trop rude venant de ta bouche, mais tu t’en es rendu compte bien trop tardivement. Tu prends cet air de chien battu en te rendant compte de ta faute, parce que tu savais pas trop si tu avais heurté quelque chose si ça avait été le cas. “Je veux dire que j’en ai aucun souvenir. C’est juste… Pas clair d’un coup. Le prends pas personnellement Gabin.” Les doigts entremêlés, tes ongles martyrisaient la peau de tes mains alors que tu cherchais une réponse à tout ça. Tu stresses bien trop Timothy.
éclipse totale. s’était-il un jour trompé ? le monde doucement s’engouffrait dans la nuit. à cette période le soleil fatigue, il se couche plus tôt, et ce sont mes maux qui prennent la relève. peut-être trop bruts, acerbes – non c’est même sûr. je vois son visage changer de lumière, et mes mots s’enterrent de honte. « gabin garçon narcissique », finalement on ne change pas les âmes, c’est toujours à moi que je pense malgré la présence des autres ; et quelle honte. il fait si sombre, « attends… », et les étoiles refusent d’éclairer le mystère de nos vies.
quand ? sourcil arqué, le second se fronce, exprimant l’incompréhension dévorée par le doute. j’ai voulu dire quelque chose mais rien ne se présenta, tout s’était tu mais pas toi (jamais toi)
non, non ! il ne faut pas s’inquiéter, jamais, parce que les fautes reposent toutes sur mes épaules et j’en suis digne, comme le garçon un peu fade que je suis. se déprécier n’est pas une tare c’est un fait, il faut l’admettre et l’accepter – mais peut être demain. aujourd’hui je dirai juste que ce n’est rien, que c’est moi qui fabule et qu’il faut que je cesse de croire en ce désir un peu trop factice qui pourrait bien m’apporter tant d’attention jusqu’à se croire amoureux, même le temps d’un souvenir ?
ce doit être moi. je. j’ai cru et. surement pas le garçon qui martelait ses mains à douter d’une impossible relation. alors c’était mon alice ? et à duper le monde finalement je me serai dupé le premier ?
je ne sais plus tellement, peut être l’année dernière ou ce début d’année-là et, il y avait des attentions, tout ça, je – enfin, ce genre de choses, tu sais… ce genre de rien qui prend le sens qu’on leur donne ? les yeux plongeants à ses pieds, fuyants le moindre regard trop honnête, je n’ai plus à craindre d’être un idiot (c’est trop tard) mais ai trop à perdre s’il me dévisage plus longtemps sans son sourire solaire. alors il faudrait partir, tourner les talons et disparaitre à jamais, mimer l’ignorance, lui dire que tout ça c’était une bride d’idée toute créée, un peu cocasse oui mais résultant de cette envie trop absorbe (et maladive) d’être l’étoile captivante de quelqu’un ? – s’il m’avait aimé un jour il s’aurait au moins que ça m’embête qu’on m’appelle seulement « gab ». mais, foutu pour foutu. après aujourd’hui timothy je ne rêverai que d’un miracle – disparaitre de ta tête (disparaitre de la mienne).
je me revois t’observer à remplir ton herbier, j’ai la sensation de tes cheveux contre ma main mais… tu sais ça ne doit être que dans ma tête… ou bien dans la sienne, quelque part aussi, terré dans un univers qui n’est plus le nôtre. mais à quoi bon l’atteindre – il ne peut pas traverser les galaxies.
et si tout cela n’est qu’un mirage, qu’il soit factice ou menti, tapi, déconstruit ou en pièce et sans lien, peut-il au moins me dire que nos « bonjour » ne viennent que de nous et pas d’un mythe ? j’ai levé mon regard sans exprimé la moindre attache (garçon perdu), et je me connais – j’ai seulement l’air déçu d’y croire.
mais… tu te souviens de comment on s’est rencontré, au moins… ?
Invité
Invité
Sujet: Re: éclipse solaire Mer 13 Nov - 22:36
ft Gabin-Lucieéclipse solaire
Tu te sens honteux d’un coup, t’as l’impression de l’avoir laissé s’embarquer dans des illusions qui l’aurait induit en erreur. De lui avoir fait passer un message erroné à un moment et qu’il s’y soit accroché comme s’il attendait quelque chose. Tu t’en mordais les doigts à chercher quand, comment, ce que tu aurais pu dire. Faire. Là tu avais trouvé un peu de silence, muré dans tes propres incertitudes et ta multitude de questions. T’avais pas eu l’impression d’être amoureux, d’avoir ressenti quelque chose. Pas ces papillons dans le ventre, le cœur qui coule comme une ancre dans le fond de l’océan. T’avais jamais été sûr de tes sentiments parce que t’es du genre à t’attacher bien trop facilement, qu’est ce qui était vrai dans tout ça ?
Le doute s'immisce en toi, il prend forme trop vite. Il te mangerait presque de l’intérieur. “Peut-être bien…” Il prenait une place trop importante en toi alors que tu cherchais une réponse à sa question. A ces affirmations en fait, elles avaient l’air si réelles alors que tu imaginais ça. Mais est-ce que c’était au moins vrai ? Est-ce que c’était pas toi qui commençait à te mentir à toi-même pour une énième fois. T’es fort là dedans Timothy, tu sais même plus discerner la vérité de tes vilains mensonges. “Est-ce que j’ai fait ça ?” Maître dans l’art de te mentir à toi-même, embellir ta propre vérité d’un voile coloré. Où en es-tu dans cet océan de pensées qui s’agite dès que Gabin prononçait quelques mots ? Ça cogite là dedans, ça remue mais au final, pas vraiment grand chose en sort de ta tête. Y avait-il quelque chose dans tes souvenirs qui n’était pas fait de toutes pièces ? Qui ne serait pas le fruit d’un mensonge. A vrai dire, te souviens tu vraiment par toi-même de quoi que ce soit avec Gabin. Il y avait peut-être bien cette fois là dans les grands parcs alors que le soleil caressait timidement ta peau entre les feuilles des arbres. Ton herbier entre les mains. Et lui il était là, juste à côté de toi. Pourtant ça restait flou. Comme si le voile dessus ne voulait pas se lever.
Les lèvres pincées et l’air pitoyable alors que tu croisais son regard. Tous deux bercé de possibles douces illusions qui ont fleuri dans un coin de vos têtes. Et si, et si. Et si tu te rappelais de comment vous vous étiez rencontrés. On aurait dû te couronner d’une belle couronne de jusquiames tellement tu es tiraillé de doutes. Elle t’irait à ravir. “J’ai quelque chose en tête. Mais est-ce que c’était ça et non pas autre chose ?” Les questions étaient réelles, mais les réponses étaient floues, vides de sens. Te laissant dans un brouillard dans lequel tu semblais ne pas trouver un point plus précis que les autres. “C’était pas dans les parcs de l’académie ?” Il grimpe le long de ta colonne le doute, il pèse sur tes épaules alors que tu cherches simplement une réponse concrète.
ah. j’ai l’air idiot. perdu dans mon alice ou peut-être était-ce lui et puis finalement peut-être n’était-ce rien qu’une idée aléatoire, qui apparaît disparaît – fantasme d’une nuit simplement pour croire que quelqu’un m’aimait quand moi je ne m'aime point. et c’est stupide – mais agréable. c’est bête et je ne sais plus qui ment.
à défaut d’accuser le juste (ou le mauvais) je m’accuse, alors, et c’est ma faute et mes défauts. le sentiment de l’avoir dévoré des yeux c’était juste pour me croire amoureux (me donner à quelqu’un puis-ce que je suis incapable de m’offrir à moi-même). ses cheveux contre mes mains finalement c’est une caresse anodine, elle aurait pu naître de n’importe qui. ou alors c’est moi, qui l’avais vu avec un autre – jalousie mon essence j’ai pas réussi à capter son attention alors j’ai tout défiguré. ses souvenirs, les miens, ceux des autres : l’univers tout entier, pour que les étoiles se taisent et que les lunes, à elles seules, s’illuminent sous le soleil.
quel abruti.
et sa question, (comme un affront, mais légitime) : je me tais. l’épie du regard, indiscret. était-ce vraiment utile de se souvenir ? le veut-il, lui-même ? et moi ?
et moi.
garçon égoïste. l’envie maladive toute soudaine de tout simplement vouloir rentrer dans ses cases – briller à l’intensité qu’il désire, pas plus, pas moins, lui dire « oui oui » alors que dans « des » parcs ça ne veut rien dire. ça aurait été n’importe où si ça lui permettait de mettre mon visage sur un souvenir.
mais j’ai pas envie de tout créer, encore une fois.
oh oublie, timothy. c’est pas grave. ça sert à rien. ça te revient absolument pas, ça doit être moi, dans ma tête. tu sais avec un alice pareil finalement on ne sait plus vraiment avec qui on est ami – alors avec qui on est sorti… sans lueur les yeux à la dérive, ils tombent sur la terre alors qu’ils aimaient bien regarder vers le ciel. petite voix, j’ai l’impression d’être un chien sans maître (et ça m’énerve) : incapable de vivre pour moi-même ?
c’est pas grave tu sais. c’est à moi de faire attention. soupire et sourire retroussé, ma tête se relève, l’air léger (ça cache des larmes qui vont bientôt couler)
c’est très gênant comme situation quand même ! t’embarquer ici en fin de journée pour te demander ce genre de chose… dont ni toi ni moi ne sommes sûrs que ça s’est passé. c’est franchement comique. ça doit t’arriver à toi aussi, des situations bizarre à cause de ton alice ?
changement de sujet n’arrive pas à balayer les larmes à venir.
Invité
Invité
Sujet: Re: éclipse solaire Jeu 26 Déc - 16:53
ft Gabin-Lucieéclipse solaire
Tu te sens mal, t’as les entrailles qui tiraillent, qui se tordent et qui te font mal. T’as ce goût amer dans la gorge, et il te bouffe, parce que tu sais pas vraiment quoi dire ou quoi faire. Tu te sens mal à l’idée de briser tout ce qu’il avait pu imaginer, de détruire ces bons moments qu’il aurait pu voir. Mais en même temps, tu voulais pas qu’il se fasse des plans sur la comète, parce que y avait jamais rien eu entre vous deux de ce que tu te souviens. Gabin a toujours été un bon ami dans tes souvenirs, mais était-ce vraiment ce qu’il ressentait de son côté ? Voulais-tu vraiment qu’il garde tout ça en tête ? Non pas vraiment, t’as pas envie qu’il continue de se miroiter ce qui n’est pas la réalité et qui ne l’a jamais été. “Dans mes souvenirs en tout cas Gab, ça a toujours été une amitié entre nous.” Enfonce le couteau dans la plaie Timothy, t’es bon à ça sans t’en rendre compte. Tu sais pas vraiment comment faire pour ne pas faire sans blesser les sentiments d’autrui indirectement. Tu aurais bien posé ta main sur son avant-bras pour le rassurer, mais et s'il l'interprétait autrement, et si jamais tout prenait un autre sens. T’as jamais été bon à savoir comment parler sans blesser, tu penses faire bien les choses mais c’est jamais le cas mon pauvre Timothy.
Ton regard se pose ailleurs quelques instants, un peu gêné, tu savais pas trop quoi faire sur le moment, ni quoi dire. C’est pas grave ? Un peu quand même, tu voulais pas perdre quelqu’un alors que tu avais dévoilé la vérité. Tes lèvres se pincent, formant une étrange moue sur ton visage. Tu t’en mordait l’intérieur des joues parce que tu l’écoutais, tu le voyais qu’il était si proche de pleurer. Bravo Timothy, ton honnêteté n’aura pas payé cette fois, et là tu t’en mordais les doigts. Changement de sujet pour essayer de passer sur autre chose, chasser cette incompréhension et les larmes qui venaient bien trop vite. Tu déglutissais avant de changer d’expression, effacer ce certain regret pour sourire et passer outre. Mais c’était pas possible, parce que les mots laissent une trace, ils sont indélébiles. Mais tu ne voulais pas le froisser d’avantage. “Ça m’est arrivé y a quelques semaines d’endormir quelqu’un par mégarde en essayant d’être tranquille après m’être mit dans une situation embarrassante. Mais c’était bien pire parce que la personne en question s’est endormie sur moi alors j’étais un peu coincé.” C’était tout un art de faire comme toi, vraiment tout un art de se mettre dans des situations gênantes. Et tu voulais sortir de celle là.
un peu tendu, mes pupilles montent jusqu’aux siennes et finalement regagnent la terre, et, après, scrutent l’à côté, puis ses épaules et, nos chaussures et, ça danse et ça danse… jusqu’à ce que ses mots stoppent cette ronde.
d’ami à ami il me l’a dit. ces choses. et la bêtise m’inonde comme un torrent car finalement cette fois-ci, ça ne venait vraiment que de moi. mon regard se fige, s’abaissent – il s’incline, vaincu d’avoir été le plus grand idiot, c’est l’après-coup.
et il n’y a plus rien à dire. « gab ». Ça bourdonne, désagréablement. finalement de cette phrase un peu acerbe c’est tout ce qui me reste – le surnom si peu aimé qu’un amant jamais, même un ancien, n’aurai prononcé en ces circonstances.
je le regarde enfin, lui, dévoré par la culpabilité d’avoir été honnête. La considération que j’aperçois par-delà est si jolie, quand elle est pour moi. Mais ses yeux me fuient (je fronce un instant les sourcils) – faut-il nous en vouloir d’avoir parlé ? moi bien adepte de me taire pour les autres finalement c’était agréable, (une fois), de parler pour sa voix.
le sourire enfin s’étend quand timothy reprend ses mots doux (sans amertumes) pour combler mes questions – cette fois-ci moins assassine.
ahaha, c’est « l’arroseur arrosé » comme disent les parents. tu devrais faire attention, un alice comme ça, ça sonnerait presque comme une drogue – ou pire. s’endormir, reposé… et si par mégarde tu crées un coma ? entrouvertes – lèvres figées par les dires un peu secs qui ne s’habillaient que de curiosité malsaine. jamais (jamais) je n’ai voulu être rude dans l’interrogation et pourtant.
– ah. pardon. non, c’est pas ce que je voulais dire, enfin… sableuse situation, elle s’effrite entre mes mains et du garçon perdu je passe à l’impoli (plus lunaire que solaire) mais pour quoi faire ? si seulement je savais me taire.
timothy c’est, désolé, de la curiosité, avec, tu sais, les alices, ça m’intrigue, d’y trouver des limites et, si finalement, on en trouvait pas ? enfin. plus un mot. soupire. lèvres retroussées. timothy que j’appelais pour guider mes peurs se retrouve confronté à des angoisses bien plus internes.
oublie.
Invité
Invité
Sujet: Re: éclipse solaire Mar 21 Jan - 22:24
ft Gabin-Lucieéclipse solaire
Oh Timothy tu t’en veux parce qu’on t’as apprit à te blâmer si tu faisais du mal, on t’as apprit à te placer en victime quand tu étais la personne qui faisait du mal. Tu te blâmais d’avoir osé dire la vérité, mais aurais-tu préféré lui mentir et le bercer dans ce mensonge ? Le garder dans une illusion. Embellir la vérité c’est pas pour toi, t’es pas mal intentionné et pourtant, tu ne veux pas blesser. Mais cette fois-ci. C’était raté. Tout se lisant dans ses yeux, tu pouvais voir toutes les lignes dans le fin fond de son regard en y faisant vraiment très attention, si son regard ne se faisait pas fuyant. Et si le tient restait profondément ancré dans le sien. Parce que tu avais tout aussi peur de le regarder, d’oser le soutenir. Non, pas maintenant. Parce que tu sens que c’est comme si tu avais brisé quelque chose. Comme si cette vérité bien trop cinglante avait détruit tout ce qu’il espérait et tu en avais entendu le bruit. Le sentiment de culpabilité t’enhavissais.
Passer à autre chose n’était pas une si mauvaise idée. Tout semblait moins lourd après avoir changé de sujet, du moins, c’en était le ressenti. “C’était exactement ça, mais une expérience moyennement plaisante, pour être honnête.” Mais était-ce vraiment le cas ? Alors que ses questions s’enchaînaient, et qu’il continuait de parler. Tu t’arrêtais un instant, ne sachant que répondre à tout ça. Il était vrai que tout ça t’avais effleuré l’esprit, tu avais songé à tout ce qui aurait pu arriver si jamais tu perdais le contrôle. Mais ces question semblaient aussi affûtées que des couteaux, destinées à trancher à la première occasion. L’incompréhension lisible sur ton visage, tu cherches comment réagir, parce que tu te sens un peu bête de te retrouver au pied du mur. Face à tout ce que tu avais songé une fois par le passé. Ou peut-être même plus, t’as la tête pleine de pensées qui ne finissent jamais par disparaître. Profondément ancrées dans un recoin de ta tête. Tu balbutie, tu cherches les mots justes qui ne viendront jamais. “Je pense pas que j’en arriverais là. J’en doute.” Et si c’était vrai ?
Tu inspires, tu expires. Perdu dans le fil de tout ce que tu as en tête, tout s’entrechoque avec ses réflexions, avec son expression. Presque honteuse, comme s’il s’en voulait d’en avoir beaucoup trop dit, de s’être emballé. “C’est un peu comme si tu demandais le sens de la vie. Je sais pas si on aura vraiment la réponse.” Gabin avait l’air si différent à cet instant, moins jovial, moins pétillant. Moins tout. La notion du rationnel tu l’avais un peu perdue depuis quelques années, quand tout avait commencé. “Y a-t-il vraiment quelque chose qui peut expliquer les alices ? J’en doute un peu.” Et le bruit de toutes tes pensées se fait bien plus bruyantes alors que tu te perdais à nouveau. “T’es bien philosophique d’un coup Gab.” Pensais-tu à voix haute.
convaincu dans l’idée que toutes les relations n’ont aucun sens. puis-ce que croire en un amour soudain ne peut que se retourner contre moi – alors mes amis sont-ils vraiment mes amis ? est-ce moi ou mon alice ?
et après. et puis quoi. et finalement, s’arrêter de vivre ? en face à face avec un garçon qui étrangement ne fait pas battre mon cœur à la renverse, j’ai l’impression de ne plus croire – ni en moi, ni en vous tous.
doucement, à la dérive… c’était comme basculer vers le mal.
quel idiot. quel abruti. quelle audace ! de croire que ma simple vie puisse attiser le moindre attachement, sans artifice ! je soupire, sourire désabusé dans un coin de lèvre.
gabin-lucie rayon de soleil fait face à sa propre éclipse.
c’est vrai. si c’était explicable on le saurait déjà. enfin, y’a-t-il seulement quelqu’un qui cherche ?
philosophique. je lève mes yeux vers le garçon que je croyais être mon amant d’un temps. la honte s’est surement éprise d’un autre cœur parce que le mien est léger – préoccupé ailleurs, pas autre chose, autre quelqu’un. timothy n’est plus un être précieux mais un camarade solaire.
c’est incroyable de pouvoir passer du coq à l’âne, pour si peu – dès qu’on ne s’intéresse pas à moi.
ah, désolé. sourire un peu gêné.
je suis à un âge où un cogite beaucoup j’imagine. je voulais pas t’embêter avec tout ça, désolé. ça me travaillait comme un poids, terriblement lourd et maintenant… je ne sais pas. je m’en veux d’avoir pensé à tout ça. j’espère qu’on reste bons amis toujours ? je vais avoir plein de question pour l’université, aha. conversation anodine j’essaye de balayer les événements, faire disparaître cette situation malaisante. demain j’espère même que tu ne te souviendras de rien, et que tout ça s’endormira pour toujours dans un tendre cauchemar. nous n’étions rien. il faut l’admettre, passer outre.
Accueil 
Calendrier 
Dernières images 
FAQ 
Rechercher 
Membres 
Groupes 
S'enregistrer 
Connexion 
Sujet: éclipse solaire 
