La pièce des PHY n'allait pas tarder à commencer. Le coeur en effervescence car son organisation avait demandé des mois de travail, tu avais été envoyé sur le stand des TECH pour vérifier que l'écran géant affiché au dessus du café marchait bien.
Tu rentres dans le café, un peu tendu et tes yeux se braquent sur un élève PHY qui fouillait comme un fou entre les tables. Tu tousses et d'une voix plus rauque que prévu, tu l'interpelles. Eh toi, tu vas pas soutenir ta classe dans le public? Puis tes yeux s'écarquillent à sa question. MAIS! Tu joues dans la pièce toi ! Tu devrais déjà être en train de te préparer!

Tu l'avais lu un peu le script et dans ton souvenirs c'était le mec qui avait le pouvoir de Robin en moins bien qui jouait le méchant. Lui aussi, il avait un trident ? Tu comprends pas et tu regardes autour de toi d'un air d'impatience désespérée alors qu'il fait une scène dans le café. Tu plisses les yeux. Pas de panique, on va le retrouver. Tu restes immobile un instant, comme si tu te demandais si tu allais vraiment faire ce que tu comptais faire.
Puis ni une ni deux, tu te mis à chercher sous les tables en soulevant les nappes. Mais tu te souviens être venu ici avec ton trident ? On peut pas perdre un trident quand même...

Ah. A la vision de ses larmes coulant à flot sur ses joues, tu trépignes sur place Ace. Mal à l'aise, tu mets ça sous le coup de la pression. Clairement, tu remerciais le ciel de ne pas être PHY. Avec ta tête de premier de la classe, le prof t'aurait surement choisi pour un role expressif, afin de bien te décoincer. Non mais ne pleure pas, mec. On va le retrouver je te dis. Cette fois, tu en étais convaincu. Vérifiant que personne ne regardait, tu créais des piques de glace un peu partout sur le sol afin d'en soulever les tables facilement. Bon déjà il est pas sous les tables. Il est peut-être dehors, viens !

Au moment ou tu vas passer le pas de la porte, tu te tournes une dernière fois vers la pièce vide, au sol trempé par les restes fondus de ton alice... Et sans écouter les jérémiades d'Anton, tu aperçois le trident qui s'était cassé la gueule par terre au fond de la pièce. IL EST LA BAS ! Rizzo, focus et arrête de pleurer. Le trident est là, on fonce à l'auditorium ! D'un air théâtrale, tu enjambes d'une main une table comme dans les films américains et tu t'empares du trident que tu lèves vers le ciel. A croire que tu aurais vraiment du jouer dans cette pièce.

Cette fois, tu es agacé. Toi qui peines à essayer de t'accrocher à un optimisme exacerbé, voilà que celui que tu tirais vers le haut s'accrochait à vouloir tirer vers le bas. Tu reviens vers lui, le trident dans la main et tu le toises d'un mépris que tu ne voulais pas dissimuler. Eh oh. ça suffit maintenant de pleurnicher s'il te plait. Je fais tout pour t'aider alors soutiens moi un peu. On va prendre le service transport, ils vont nous téléporter au lycée, d'accord ? Tu lui tends la main, à deux doigts de lui planter le trident.

Très bien, il se calmait un peu. Au moment ou il attrape ta main, tu te sens poussé par l'adrénaline. Tout se jouait sur toi pour sauver la pièce ! et cette pression se faisait sentir peu à peu. Tu le tires hors du café, signifiant aux gens dans le passage de dégager, tout en restant courtois car dans le tas il y avait des entreprises. A la question de l'habillage, tu t'empresses de répondre distinctement. C'est mort, je vais pas te saper. On t'aidera sur place, je te promets. Vous vous rapprochiez du stand de transport peu à peu.

L'avantage du conseil des élèves, c'est que ceux-ci te reconnaissaient. Tu fais pression sur un téléporteur pour qu'il puisse vous emmener au plus vite devant l'auditorium. Une fois là-bas, tu manques de trébucher car tu supportes vraiment pas cette sensation. A chaque fois c'était pareil. Une foule montre faisait la queue dehors, tu tires alors Anton vers l'arrière du bâtiment. T'excuse pas, c'est normal. N'importe qui aurait fait pareil, on se soutient.

Tu avais si hâte de voir la pièce des PHY. C'était quelque chose qui t'animait chaque année, fan de théâtre et de comédie... Alors en voyant Anton et le délégué principal devant la porte du bâtiment, tu t'étais précipité dehors. Tu avais donné un coup de main pour l'installation des décors, essayant malgré toi de regagner une étoile pour bon comportement. Anton ! Mais qu'est-ce que tu fais là tu devrais déjà être en tenue... Viens! Tu lui attrapes le bras, ne lissant pas le temps à Ace de répondre. Désolée Ackerley, c'est super mega urgent...!

Anton semble désorienté. Tu ne sais pas quel rôle Ace a pu jouer mais il a été décisif pour sauver la pièce. (auto fellation coucou) Devant l'expression dépitée de ton ami, tu avais saisi ses deux mains que tu serrais fort dans les tiennes. Evidemment que je vais t'aider Anton. Tu es mon ami. Et les amis s'aident entre eux. Tu te mets à courir dans les couloirs, jusqu'à sa loge ou deux filles de PHY attendaient en stress. Le voilà les filles! Allez c'est parti... on enfile le costume pendant que vous le coiffez et maquillez!

C'était étrange d'être dans les coulisses cette année, mais tu te sentais impliquée Eulalie, tu te sentais heureuse de pouvoir être utile. Les années dans cette école était un cauchemar, sauf pendant ces 4 jours par an et pendant Noël. Oui j'en suis persuadée. Tu as de l'entrain ! je suis sûre que dès que tu seras sur scène tu vas te laisser porter par le personnage. En plus on m'a raconté un peu le script, ton personnage est beaucoup trop classe. Tu trépignais d'impatience. Je serais cachée dans le public d'accord ? Puis je crois que ta copine vient te voir aussi.

Il est enfin prêt et tu prends un peu de recul pour l'observer tout entier. Le coeur battant, c'était fou comme être dans les coulisses t'avait aidé à prendre confiance sur toi, à gagne en légitimité. Tu tapes dans tes mains, un sourire angélique animant ton visage. Parfait ! Puis tu perds ton entrain quand il t'annonce la nouvelle. Quoi..? Mais... C'est tout récent pourtant ! Déjà, tu es sûr ? Tu balbuties un peu mais tu hoches la tête malgré tout, sortant de la loge en sa compagnie en direction de la scène.