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J'ai le droit, c'est ma fête
Esteban de Borbón
UNE ÉTOILE
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Esteban de Borbón

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Classe : A

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MessageSujet: J'ai le droit, c'est ma fête   J'ai le droit, c'est ma fête EmptyDim 14 Juin - 17:04


Chapeau, Gâteau, Dodo

★ Feat @"Deidre O'Connell"

J'ai le droit, c'est ma fête 353V9rB6_o
Aujourd’hui on est le 29 mai. Pour la plupart des gens, c’était un vendredi comme les autres. On était peu après l’heure du souper, et celui-ci se serait passé à l’école primaire sans soucis si ce n’était du fait qu’aujourd’hui c’était la fête du petit Esteban! Plus qu’heureux d’avoir maintenant cinq chandelles, il avait été surpris comme à l’habitude par un gâteau au chocolat que les petits s’étaient partagée sous la supervision du Nany-Bot. Même si on lui avait bien donné une fourchette pour le manger, le petit prince, en bon enfant qu’il était, avait fini par en prendre de gros morceaux avec ses petites mains pour ensuite les enfourner. Le résultat fût donc un visage barbouillé de traces brunes de chocolat, des mains poisseuses et collantes à cause de sa bave et du sucre. Trop impatient pour attendre que la Nany-Bot vienne essuyer ses petits doigts avec une débarbouillette humide, il les avait plutôt essuyés sommairement sur le blason noir et rouge de son uniforme.

Sur la tête du blondinet trônait un petit chapeau de fête en carton; on lui avait donné un bleu et rouge, mais il aurait préféré un vert et jaune, aussi s’était-il éclipsé très rapidement de la fête (ou plutôt du ramassage et lavage d’assiettes) pour aller farfouiller dans le gros bac de plastique bleu où était conservés les petits chapeaux, les gazou, les chandelles et tout le reste du matériel de fête. Le bas était tellement grand, et lui si petit, que pour y chercher quelque chose il devait basculer la moitié de son corps vers l’avant pour arriver à déplacer les divers objets. Il trouva bien rapidement le petit paquet de chapeaux de fête et, sans plus de cérémonie, ouvrit le paquet en grand, laissant tomber les colorés petits chapeaux sur le sol. C’est alors qu’il entendit la voix métallique de la Nany-Bot derrière lui, qui lui demandait dans une intonation confuse ce qu’il faisait. Prit en fragrant délit, Esteban plongea la main vers le chapeau qu’il convoitait et, mût d’une force exceptionnelle, Esteban prit la poudre d’escampette, riant bien fort alors que la Nany-Bot semblait comme hésiter entre le poursuivre et ramasser le dégât qu’il avait fait. Assumant probablement qu’il ne pourrait pas aller bien loin de toute manière (elle saurait le retrouver, elle avait l’habitude), elle décida de remettre la poursuite à dans trente petites secondes, ce qui donna à Esteban tout le loisir de s’échapper. Il courrait en riant, mais plus il s’entêtait à s’enfuir plutôt que de faire face à la Nany-Bot, plus il savait qu’il allait être puni sévèrement. Esteban détestait être puni; pas tant à cause de la punition elle-même, mais parce qu’il n’aime pas qu’on pense qu’il était un vilain garçon.

Bien que ses actions étaient les siennes, et bien que la solution facile aurait été de simplement ne pas faire de bêtises et de s’excuser, le petit, probablement à cause de tout le chocolat qu’il venait d’ingérer, n’arrivait pas à penser correctement. Il s’enfuit de la salle à manger pour aller vers le dortoir; son premier réflexe fut d’aller vers sa chambre. Il espérait pouvoir se mettre au lit tout seul; sûrement demain on ne le chicanerait pas pour quelque chose qu’il avait fait aujourd’hui. Si la Nany-Bot le retrouvait ici, il pourrait bien faire semblant de dormir, ou alors de la convaincre que ce n’était pas lui dans la cantine. Une idée saugrenue qui ne fonctionnerait pas, évidemment, puisque les Nany-Bots avaient d’excellents programmes leur permettant d’identifier les petits menteurs. Sur la pointe des pieds encore, Esteban fouilla dans la petite commode à côté de son lit pour en sortir son pyjama préféré du moment, un Kigurumi de dinosaure vert. Il s’empressa d’enlever ses vêtements, passant sa chemise par-dessus sa tête, non sans difficulté, puis il s’assit sur le sol pour enlever ses pantalons d’uniforme et ses chaussettes. Il souleva le pyjama, non sans y mettre des traces inopportunes de chocolat-bave, l’observant attentivement. C’est que vous voyez Esteban comprenait comment le mettre -c’était le même genre de pyjama qu’il portait depuis son arrivée-, mais il n’avait jamais eu à le mettre sans aide. Il savait qu’il devait mettre les pieds en premier, aussi c’est ce qu’il fit; puis il passa ses bras dans les manches, et le tour était plus ou moins joué. Sauf que voilà; il avait un peu de mal avec les boutons sur le devant qui devaient fermer le pyjama, aussi n’en attacha-t-il qu’un avant d’abandonner.

Dans le corridor, il pouvait entendre le vrombissement habituel de la Nany-Bot, qui s’approchait de sa chambre en l’appelant. À son ton il pouvait deviner qu’elle n’était pas très impressionnée par ses petits stratagèmes. Il prit les chapeaux en carton, maintenant sur le sol, et les posa maladroitement tous les deux sur sa tête avant de considérer ses options. Aller vers le hall semblait être une mauvaise idée en ce moment, puisque la Nany-Bot aurait tôt fait de l’intercepter. Aillant une idée, le petit prince se déplaça rapidement juste derrière la porte; lors que la Nany-Bot entre dans la pièce, elle se dirigea vers la pile de vêtements qu’il avait abandonné par terre. Rapide, le petit dinosaure sorti de la pièce et ferma la porte derrière lui, puis se dirigea vers la toute fin du hall; là il y avait un petit meuble sur lequel il grimpa pour accéder à une petite fenêtre entre-ouverte pour laisser entrer la chaude brise printanière dans le bâtiment du primaire. Esteban bascula sans aucune grâce de l’autre côté, atterrissant fesses premières sur la fraiche rosée qui tapissait l’herbe.

Toujours en riant de manière incontrôlable (ce serait probablement la dernière fois qu’on lui servirait du chocolat au souper), le prince tira le maximum de ses courtes jambes pour s’enfuir vers le nord; il ne se rendit même pas compte qu’il n’était plus dans l’espace réservé pour le primaire! Ce n’est que lorsqu’il arriva dans le grand jardin du lycée, avec ses statues vivantes qui faisaient office de sentinelles, qu’il comprit qu’il était rendu bien trop loin. Trop loin dans le sens que sa punition n’en serait que plus grande. Il se demanda même si la Nany-Bot pouvait se rendre jusqu’ici. Malheureusement, Esteban ne comprenait pas trop le sens du danger qu’il pouvait courir à être aussi loin du bâtiment du primaire, pas plus qu’il ne comprenait qu’il n’avait aucun sens de l’orientation et ne pourrait revenir sur ses pas pour retrouver son chemin. S’il n’avait aucune intention de passer la nuit dehors, il avait tellement l’habitude qu’on s’occupe de lui et sa sécurité qu’il ne s’en faisait pas, convaincu que tout finirait bien de toute manière.

C’est après seulement deux petites minutes de marche dans l’étrange jardin qu’Esteban remarqua pour la première fois une des statues vivantes. Elle bougeait pour le moment lentement, tournant sur elle-même en twistant son propre corps comme une jeune fille dans un film de possession. Esteban, habitué à ses aventures causées par son Alice, ne s’en soucia guerre, convaincu que ce n’était là que le fruit de son imagination. Il envoya la main à la statue pour lui dire bonjour, heureux de ce nouvel ami : toutefois lorsqu’elle se mit à bouger vers lui, il comprit tout de suite que la statue, dans cette aventure qu’il commençait, n’était pas un allié mais un ennemi.  Bien qu’il ait raison, il aurait été difficile d’expliquer pourquoi il avait eu cette impression; ce n’était pas comme si la statue avait des yeux rouges et maléfiques, ou comme si elle se dirigeait à pas de course vers lui pour l’écraser. S’il avait raison, c’était probablement un fruit du hasard; ici il avait 50% de chance d’avoir tort ou raison.

Courant maladroitement dans son kigurumi aux pieds mouillés de rosée, Esteban continua sa course pour finalement ramper sous un bosquet, espérant que ça réussirait à tromper la statue pour un moment. Il arriva dans un petit repli du parc qui était particulièrement tranquille; on y trouvait une petite bassine pour les oiseaux, de jolies fleurs odorantes et deux bancs en fer. Il la remarqua tout de suite, assisse sur le banc; elle avait de longs cheveux roux, et Esteban l’aima tout de suite. Peut-être que c’était le jardin et les fleurs, ou le crépitement de l’eau dans la bassine, ou même les oiseaux qui piaillaient pour la dernière fois avant le dodo, mais Esteban trouvait qu’elle était belle et douce comme les princesses dans les contes pour enfant. Oubliant ses tracas avec la statue maléfique, et même la Nany-Bot qui aurait tôt fait de le retrouver, le petit prince se dirigea doucement vers la jeune femme, comme hypnotisé. Arrivé à sa hauteur, il grimpa sur le banc et enleva un des chapeaux en carton qu’il avait toujours sur la tête.

«Pour toi» dit-il en souriant «Il reste plus de gâteau, mais…»


Il ne finit pas sa phrase, préférant envahir l’espace personnel de la jeune femme qui n’avait rien demandé; lui grimpant à moitié sur les cuisses, il s’affairait à poser le chapeau sur sa tête tout en tirant bien l’élastique pour le glisser sur son menton; il rata bien son coup trois fois, la corde lui glissant des mains pour venir fouetter le nez de la rousse.

Deirdre O'Connell
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Deirdre O'Connell

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MessageSujet: Re: J'ai le droit, c'est ma fête   J'ai le droit, c'est ma fête EmptySam 20 Juin - 14:46

Grandir, ce n'est pourtant pas un mot épouvantable, ni avec une image négative. Ce serait plutôt le contraire. Grandir est une chose positive, bien, qui apporte plus qu'elle ne délaisse. Enfin c'est ce qu'on cherche à nous faire croire. Comment peut-on penser qu'abandonner l'enfance, l'insouciance, la naïveté, la crédulité, l'ingénuité, le manque de peur, le courage à toute épreuve, la détermination sans faille, l'amour sans condition, la tristesse incomprise, la colère qu'on ne sait contrôler et surtout l'amour de soi par soi. Ce sont toutes ces choses que l'on délaisse en grandissant et pourtant lorsqu'on y repense on ne note que les choses accomplies qui nous ne catalogue plus comme bébé. On ne babille plus, on sait aller au toilettes, on s'habille tout seul, on sait compter, échanger, ce qui est bien et ce qui est mal. On ne grandit que sur des choses concrètes en oubliant les plus importantes que cela affecte. On se laisse influencer par les mots des personnes qui sont sensées êtres bonnes pour nous. Nous apporter l'amour, la sécurité et la joie en toutes circonstances. A la place elles nous apprennent comment rentrer dans le moule. Comment correspondre au mieux à l'image que les autres attendent de nous. On vous dit qu'on vous aimera contre vents et marées mais cela n'est que balivernes et billevesées. Sinon on vous laisserait vivre en toute liberté.

Ce n'est pas pour autant que Deirdre pense qu'il faudrait vivre sans structure. Au contraire, la structure et la base de toute bonne fondation. Que ce soit pour qu'une plante pousse, pour ériger un bâtiment ou pour un groupe d'individu de vivre ensemble. Toutefois, il en faudrait une plus simple que celle qui nous est imposé aujourd'hui. Et celle du Créateur l'est. Il a créer une structure pour l'Homme. Une terre vivable, avec des plantes nourrissantes, guérissantes et qui leur permettent aussi de respirer pour toutes les créatures sur terres. Elles aussi sont nourrissantes et guérissantes. Il a créer un cycle parfait ou chaque chose en équilibre une autre. Malheureusement l'Homme à vu son pouvoir de domination comme un rôle de conquérant et de dominateur. Et non pas comme celui qu'il est sensé avoir tout comme l'image de Dieu pour lui, c'est à dire de protecteur. C'est le but que Deirdre veut atteindre, elle veut protéger les Hommes qui ont été égaré du droit chemin.

Sauf que voilà, l'Homme grandit et son esprit et sa mentalité influencé aussi. Preuve en est de ses petits frères et sœurs qui ne veulent plus dormir ensemble, car ce ne sont plus des enfants, des bébés. Qui a bien pu leur mettre dans leur tête que passer du temps avec sa famille, même le sommeil était un signe de faiblesse ? Ca elle ne le saura pas, voir jamais, qu'à cela ne tienne, Deirdre passera la nuit à réfléchir à un moyen de comprendre ça et à un moyen de changer cette pensée sans fondement. C'est donc assise sur un banc dans un coin tranquille du parc ou un bassin à oiseau rappel de sa pensée de l'Homme pour la terre que la jeune fille réfléchit.

Tu divagues cherchant à comprendre énormément de chose et pas uniquement le comportement de ta fratrie. Et puis tu penses à la date qu'on sera demain: le 30 mai. Et puis tu repense à ce cours d'histoire et à Jeanne d'Arc qui a sauvé son pays mais qu'on a brûler un 30 mai 1431 car sa vision réelle de la vie selon Dieu ne se conformait pas à celle que les autres imposaient. Un peu comme tes parents vous ont fait croire pendant des années. Tu serres les poings et les dents à cette réminiscence de ton enfance, à tous ses sacrifices, au bûcher, à la perte de ce petit être irremplaçable rappeler trop tôt à Dieu selon toi. Et c'est là qu'il apparaît devant toi.

Je regarde ce petit être affublé comme un gros lézard grimpant sur le banc. Je l'avais vu arrivé sans le voir, plonger dans mes pensées et croyant à une apparition venant de quelqu'un d'autre je n'en avais pas apporté plus d'importance que cela. Mais le voilà avec cette bouille toute ronde et ses mains potelées qui cherche à me mettre un cornet sur la tête. Il est sur mes cuisses et je le détail un peu plus tandis qu'il tente de me glisser l'élastique sous le menton. Il a du chocolat, ça se sent, un peu partout sur lui: visage, vêtement et surement même dans les cheveux. Son pyjama est tout juste enfilé et même pas fermé, il va finir par tombé malade s'il reste comme ça. Comment peut-on laisser un enfant ainsi débraillé sortir. L'élastique claque une fois de plus sur le bout de mon nez et je sens une légère chaleur, je décide donc d'attraper la main de l'enfant et de l'accompagner afin de l'aider à me glisser l'élastique sous le menton.

" Merci. " Fis-je tout en commençant à boutonner correctement sa grenouillère. " Il faut bien te couvrir si tu ne veux pas tomber malade. Et puis pour le gâteau.."

Je porte mon pouce à ma bouche le pose contre ma langue puis vient frotter une trace du 'gâteau' sur la joue de l'enfant avant d'apporter ce reste à ma bouche.

" MMMMMMH! Comment as-tu deviné que c'est comme ça que j'aime manger mon gâteau au chocolat ? Sur la joue d'un enfant à croquer ? "

Et je laisse mon sourire paraître. Je me laisse être avec cet enfant comme je me laisse être avec ces rares personnes. Car je sais que ce blondinet aux grands yeux et à la tenue de dinosaure est des plus pur. Tout comme lui l'était.

" Deirdre peut vous manger ? Petit étranger ? "

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