Camélia ne pleurait plus. Ses yeux étaient rougis et ses genoux ramenés contre elle, se cachant de tous derrière un arbre comme si sa honte pouvait disparaître avec elle. Le bruit du courant noie celui de sa tristesse tandis qu'elle essaie de noyer tous les souvenirs qu'elle avait de lui. Ce fut bref, ce fut beau et ce fut douloureux de l'aimer. Elle qui rêvait d'une histoire comme celle des romans d'amour qu'elle aimait tant, la voilà en train de revivre celle des drames sentimentaux.

Tout ce que Camélia voulait, c'était qu'on la laisse seule, lui laisser le temps de retoucher son maquillage et remettre un sourire sur ses lèvres pour faire comme si rien ne s'était passé avant de retourner pleurer dans les bras de sa fratrie. La paix et la tranquillité, c'était tout ce qu'elle demandait, mais on dirait que quelqu'un avait pas reçu le mémo et dans la panique, Camélia remets ses lunettes de soleil pour accueillir le nouveau venu en restant sur la défensive.

Je peux t'aider, Léonard?

Qu'est-ce que tu fais là à cet endroit précis alors que Camélia ne demande qu'être en solitude?