Samael aurait voulu savoir ce qu’une mère ressent lorsqu’elle donne la vie. De ce jour il ne lui reste que la souffrance et une vague idée des lumières beaucoup trop lumineuse de la salle d’accouchement. Elle aurait voulu élever cet enfant loin de toute l’agitation du pays, de l’angoisse d’avoir un alice convoité ou incontrôlable. Ou tout simplement d’en avoir un. D’être de ces gens qu’on fuient comme la peste, de ces gens qu’on enferme loin de tout et de tout le monde. Samael aurait voulu jouer avec ses cheveux et entendre l’enfant râler en zozotant. La jeune femme aurait voulu faire ce que sa propre mère n’a pas su faire lorsqu’elle était alors qu’une enfant. Qu’une enfant avec un alice qui peut cacher ses bleus et soigner ses blessures causer par son mari. Sa mère aurait pu prendre la décision de fuir avec son enfant dans les bras pour leur offrir une nouvelle vie loin de toute cette violence. Elles auraient pu vivre heureuse à deux loin. Loin. Loin de lui et de tous. Samael ne s’y attendait pas vraiment, à vrai dire elle ne se souvient pas vraiment de toutes ces choses là. Elle ne s’attendait pas à être porter de plein gré à ces gens malveillants. Ces mêmes personnes qui lui ont pris son enfant et sans dire un mot se sont envolés avec sa progéniture sans un pleure. Samael était calme. Elle aurait éviter ce schéma là avec son enfant. Elle aurait tout fait pour lui. Samael aurait soulever des montagnes, repousser les limites du temps et de son propre corps pour cet enfant. Samael elle l’aimait déjà alors qu’il n’était pas encore dans ses bras. Il ne l’a jamais été d’ailleurs. Il n’a jamais eu le temps de croiser le regard de sa mère. Elle n’a pas pu apercevoir s’il avait ses cheveux ou ses yeux. Peut-être avait-il sa carnation de peau. Ou ressemblait-il a son père qui n’était qu’un mirage à l’époque ? L’enfant mort né n’a jamais pu être ramené à la vie et c’est dans un dernier souffle qu’il avait alors scellé la vie d’une mère qui ne rêvait que d’amour et d’eau fraîche. Samael l’aimait plus que les étoiles qui brillent de milles éclats tard la nuit, elle l’aimait plus que sentir les battements de son cœur sous sa poitrine. Mais elle se souvient encore des coups de pieds qu’il lui donnait comme pour lui dire qu’il était pressé de la rencontrer. Ils étaient pressé à deux de voyager, visiter le monde et ses merveilles. Manger à n’en plus pouvoir. Boire jusqu’à oublier. S’évader loin d’ici. Vivre.