Sujet: fin/ les dieux n'ont pas honte (elior) Dim 5 Avr - 5:20
carmen n'a aucune tendresse pour elior, cette ombre fugitive de son angoisse ; jamais d'effort, un chaos né ah - qu'il est bon de se reposer sur ses psychoses pour définir un portrait d'autrui. elior est trop, elior existe aux côtés de personnes qu'elle n'osera même pas fréquenté, elior s'immisce comme la gangrène (oiseau de malheur !) et elle en est impuissante. carmen croit fermement qu'il faut en rester éloignée, s'échapper de son cadre de vie pour ne pas être sujette à la tragédie commune d'un alice utilisé à mauvais escient et de manière abusive.
ainsi elle s'est éteinte des cours de rta. elle les a fuis comme la peste, s'est cachée là où on ne pourrait pas la trouver sans dissimuler ses raisons (car à ses yeux elles sont justes et valables, et que personne ne peut les lui reprocher - au contraire on se préserve d'elior comme d'une pandémie) et a même hurlé qu'elle ne voulait pas - et que de toute manière ça ne servait à rien - car elle n'est là que pour passer le temps sans jamais rien faire.
et puis il est trop présent, déjà trop existant à travers l'étage des sans étoiles où elle est maintenant obligée de se déplacer comme un petit rat, en longeant les couloirs et en lui envoyant des regards mauvais pour le garder à distance, disant à qui veut l'entendre qu'il est dangereux.
mais carmen dans cette immense lucidité s'est mise d'accord à elle-même pour se confronter avec et éclaircir son mal-être en lui étalant le massacre qu'il représente. elle sait qu'il n'est pas dans la classe de son petit frère, et qu'elle ne croisera donc pas swan pour lui dire de garder de bonnes manières quand elle se pointera devant la classe des E en espérant l'y trouver. elle a même l'effort de ne pas trépigner juste devant pour éviter les spectacles bruyants d'élèves en manque d'adrénaline. elior. elle l'interpelle, et sa voix se veut aussi dure qu'elle le peut : il est difficile pour elle de s'imprégner d'une quelconque autorité. elior. elle dit un peu plus fort et elle vient à sa hauteur. déjà me touche pas. première règle de leur échange. de deux si tu utilises ton alice sur - sur quelqu'un que je connais je te casse la gueule. c'est qu'elle y croit avec son visage fermé. ses mains sont contractées le long de son corps et ses cheveux retombent lourdement sur ses épaules : elle les écarte pour l'observer d'une oeillade mauvaise.
Elior Demaury
la french girl d'elyas
Messages : 646 Classe : E
Sujet: Re: fin/ les dieux n'ont pas honte (elior) Dim 5 Avr - 13:03
mauvais œil
avril // carmen
Et on peint des sourires fragiles aux coins des lèvres, mais des sourires quand même - et la vie avait repris son cours, les habitudes étaient revenues, les liens s'étaient refait et avec toute la délicatesse dont tu pouvais faire preuve, tu te retrouvais chaque fois un peu plus, à chaque air ennuyé, à chaque rire, chaque souffle, chaque chaleur partagé, chaque conversation échangé - la fatigue de toi se dissipait.
Aux côtés de ceux que tu aimes, on t'interpelle et d'un regard tu attrapes celui plein de répulsion de celle qui avait accompagné chaque regard et chaque chuchotement de ces derniers mois - Carmen, tu crois bien qu'elle s'appelle. Un battement qui se loupe et ton cœur se précipite, tandis que l’appréhension se mêle à une colère sourde - alors tu t'avances et tu la rejoins dans le couloir - avant qu'elle ne s'avance subitement, bien plus menaçante que tu n'aurais pu le croire.
Déjà me touche pas. y a les prunelles qui s'écarquillent avec l'envie de lui cracher la même chose au visage - et puis elle poursuit et une vive incompréhension s'échappe avant que tes yeux ne se plissent pour la transpercer du regard. C'est pas comme si c'était la première fois que tu entendais des mots pareils - mais fallait croire que ça remontait à trop longtemps maintenant pour qu'on ose encore les prononcer ; c'est que tu n'avais plus rien du petit garçon instable qui venait tout juste de débarquer.
Mais avec tout ce qu'il s'était passé - c'était à présent si simple de t'accuser.
— C'est quoi ton putain de problème ?! y a plus la patience qui va avec Elior, c'est trop tôt encore. Tu crois que je m'amuse à balancer des malheurs à toute les personnes que je croise ? Si tu viens pas me casser les couilles, t'as pas de soucis à te faire et si t'as une vie de merde, c'est pas mon problème. et ça te rend un peu fou finalement, cette idée que quand elle te regarde, tu as l'impression d'y voir ses yeux à elle sur ses yeux à lui.
à croire que tu étais la raison de tous leurs malheurs
Carmen Beretta
UNE ÉTOILE
Messages : 129 Classe : f.
Sujet: Re: fin/ les dieux n'ont pas honte (elior) Lun 6 Avr - 2:12
oui, oui ! c'est exactement que je crois ! elle ne s'en cache pas, ça fait sens dans sa tête car il est en colère n'est-ce pas - comment peut-on échapper à la fureur quand on subit un tel sort. mérité, d'après elle. mais ce n'est pas la justice qui l'intéresse face à elior, non pour lui elle ne dégainera pas l'épée de la chevalière, ne se tuera pas à petit feu pour un bonheur éphémère car il est cruel ; son existence est un blasphème à la sienne.
et surtout, il lui fait peur. si elle n'avait pas de crainte, elle passerait son chemin car pour l'instant il n'y a aucune rancoeur, aucun crime dont elle peut l'accuser personnellement, rien qui la rende légitime que plus projeter un futur incertain et surtout fragile où elior lui fait du mal, la massacre un peu plus alors qu'ils sont tous les deux au sol. si elle le pouvait, elle le secouerait de toutes ses forces pour faire sortir la gangrène qui le tue à petit feu d'après lui ; elle le poignarderait pour le rendre inerte, inapte à ressentir, et ainsi sa vie serait stérile pour la sienne. mais elle ne peut pas car carmen n'a que dix-sept ans et que ses crimes ne sont que des projections d'une vie où elle ne tient pas aux autres et à sa propre histoire. alors elle serre des poings. tu l'as déjà fait ! tu l'as déjà fait alors qu'est-ce qui - qu'est-ce qui me ferait croire le contraire ? elle secoue un peu sa tête, fébrile. c'est pas ton problème mais je suis sûre que de toute manière, ça l'est jamais ! malédiction ou pas, elle peut bien imaginer elior se dédouaner des propres sévices qu'il fait subir.
Elior Demaury
la french girl d'elyas
Messages : 646 Classe : E
Sujet: Re: fin/ les dieux n'ont pas honte (elior) Lun 6 Avr - 2:33
mauvais œil
avril // carmen
On t'a trop souvent dit de pas frapper les filles Elior - mais t'es certain qu'il y a des claques qui se perdent. Bien sûr que tu l'as déjà fait. Bien sûr que c'est loin d'être ton problème. Si tu maudissais quelqu'un tu avais toujours tes raisons et elles étaient toujours bonnes. Carmen avait au moins l'utilité de te rappeller ce fait : ton alice était dangereux et tu te devais d'être menaçant. Sinon comment punir ceux que tu jugeais punissables ? Comment protéger de ta présence ceux qui pouvaient se gargariser d'être à tes côtés ? Bien sûr que tu étais tout ce qu'elle disait et tant mieux.
— J'en ai rien à foutre de te faire croire le contraire. Si tu me fais chier, tu prends et c'est tout. Alors si tu veux avoir une bonne raison de me haïr, je peux te la donner ici et maintenant si tu veux. fis-tu bien sombre en t'approchant un peu - c'est la confiance de la connaissance de son alice, c'est que rien n'était secret entre ces murs.
— Puis quand tu m'auras casser la gueule, comme tu dis, je te ferai payer au centuple. Fait attention parce que j'ai plus rien à perdre. mords-tu en soulignant ton absence d'étoile tandis que tu l'étouffais de ta présence - puis ça fait soudainement deux pas en arrière comme si la répulsion était trop forte.
ne reste qu'une oeillade pleine de dégoût
Carmen Beretta
UNE ÉTOILE
Messages : 129 Classe : f.
Sujet: Re: fin/ les dieux n'ont pas honte (elior) Lun 6 Avr - 2:52
les personnes bien ne menacent pas ainsi. les personnes bien ne dégurgitent pas de telles erreurs en la fixant droit dans les yeux, ne s'approchent pas comme une menace vive, refroidie par le manque d'attachement. carmen recule d'un pas, effrayée. carmen s'efface un peu un instant quand il menace, se rétracte dans sa propre certitude ; elle sent que ça devient dangereux alors qu'elle tente de vivre mieux, exaucer son souhait de remonter la pente là où sa crainte du monde la pousserait à rester tout en bas, loin des étoiles.
tu me fais peur. ce n'est pas un aveu dans la bouche de carmen, ni une menace : c'est un fait. à ses yeux la peur est une bonne chose, elle permet de se protéger d'autrui alors quand elle le dit - elle expose un fait, les yeux brillants. en plus t'es un menteur. elle sait cracher aussi, car elle connaît trop l'invisibilité, être un fantôme dans sa propre vie. si tu avais vraiment plus rien à perdre tu me menacerais pas. un silence. tu serais même déjà mort. alors j'accepte beaucoup de choses mais pas les menteurs. ce n'est pas forcément comme si elior en avait quelque chose à faire du jugement des autres, et surtout pas d'une inconnue elle suppose ; mais carmen aime à croire qu'elle importe dans la vie d'autrui. et plus encore, elle trouve ça injuste pour elle de lui offrir des phrases aussi bateau alors qu'elle offre un morceau, certes pas le plus brillant, de son coeur. elle est crispée, le visage un peu baissé et fermé.
oui elle est intimement persuadée que si elior n'avait réellement plus rien à perdre, il se serait déjà pendu.
Elior Demaury
la french girl d'elyas
Messages : 646 Classe : E
Sujet: Re: fin/ les dieux n'ont pas honte (elior) Lun 6 Avr - 3:10
mauvais œil
avril // carmen
— Tu me fais peur.
Et tant mieux.
Ton regard ne vacille pas tandis que tu l'observes, totalement stoïque et plein d'un mépris perceptible. Carmen ne faisait partie que des épines dans le pied dont tu t'étais accoutumé, pas une menace mais une petite idiote agaçante - trop las d'expliquer, trop las de faire comprendre quand de l'autre côté on se faisait sa propre version de la réalité. Et elle parle de toi, comme si elle te connaissais, comme si elle avait le droit d'émettre le moindre jugement à voix haute. Alors, Elior, on s'ennuie. Qu'elle ait peur de toi, grand bien lui fasse. Et qu'elle ne t'approches pas, elle et ses idiots qui la cotoient.
Pourtant ces derniers mots t'arrâchent un mouvement de sourcil imperceptible - c'est que son raisonnement, très original, te met particulièrement mal à l'aise et sans vouloir trop réfléchir, tu la met dans le lot des dégénérées qui peuplent allégrement plus de la moitié de cette putain d'académie.
— Menteur si tu veux. En attendant avec ça, je peux faire en sorte que tu n'aies plus rien à perdre toi aussi, et sans mentir, promis. des airs d'ennuies terribles si tranchant à la douceur de tes mots et à la tendresse de tes gestes - à deux doigts de soupirer d'une apathie soudaine sous le ton plein de mépris.
À croire qu'Elior n'existait plus. Pourtant il n'y avait pas plus toi, qu'à ce moment là.
— Maintenant, t'es gentille mais casse toi. et ça se détourne sans plus tarder. Tu feras gaffes dans les escaliers.
impossible de rester plus longtemps à ses côtés
Carmen Beretta
UNE ÉTOILE
Messages : 129 Classe : f.
Sujet: Re: fin/ les dieux n'ont pas honte (elior) Lun 6 Avr - 3:45
elior n'en a rien faire. contrairement à lui, carmen ne s'arme pas du mépris car elle n'en apprécie pas les angles et les aspects - c'est quelque chose de trop frappant pour elle, trop facile sans difficulté. elle ne comprend pas vraiment elior et son oeil mauvais, du moins tout cela lui semble difficile d'accès. à quoi bon se braquer ? sa propre agressivité est justifiable mais la sienne - non carmen a ses yeux n'a rien fait de mal, sinon elle n'aurait pas imaginé esquisser ses propres gestes.
elle le laisse partir sans rien dire de plus, le suit du regard et surtout la mâchoire involontairement serrée au point qu'elle en devient douloureuse. sur son coeur plane toujours le poids des menaces, la crainte chancelante de gravir ou descendre les escaliers - l'issue de cette discussion est davantage frustrante que son initiation. il n'y a aucun remède contre la mauvaise volonté et la méchanceté.