Sujet: On oublie tout, on oublie rien •• Liusmos Lun 10 Fév - 18:11
On oublie tout, on oublie rien
Tout est revenu d’un coup. Comme si le reste n’avait pas existé. Comme si les souvenirs n’avait pas disparu. L’affection non plus. Elle s'était fait hésitante, sur la marche à suivre. Elle n’a plus l’habitude de fonctionner, à l'instinct. A faire des plans de tout. On ne sait plus marcher sans filer.
Elle a pas suivit le cours Cosmos. Ni ce matin. Ni cet après midi. C’est pas nouveau. Pourtant, ça sonne un peu différent. Dans les sourires que l’on cache à moitié. Dans ces regards qui cherchent ta silhouette. Proche ou lointaine. Au fond d’une salle de classe, où au détour d’un couloir. Les prunelles qui s’attachent, se laisse guider. Comme si il n’y avait que toi. Comme si le monde avait oublié de tourner. Un instant, ne plus penser à l’amertume des jours à venir. Se bercer des douceurs d’hier.
Elle sait pas ce qu’elle fait Cosmos. Elle essaie juste de ne pas se poser d’interdictions. De ne pas enfouir ses mains trop loin dans ses poches pleines de culpabilités. De ne pas pensés aux poids qui rongent le corps. Aux annonces à venir.
Elle a rangé ses affaires plus vites que toi Liu. Faut dire qu’elle avait pas sorti grand chose, alors c'était pas compliqué. Elle a plein de chose à faire. Plein d’endroit où allez. D’autres ou elle veut pas foutre les pieds. Paraît qu’il faudrait. Mais là Liu, elle a seulement envie de continuer un peu. Comme si de rien était.
Remet en place le sac à dos trop vide, laisse défiler les visages à la sortie, jusqu'à attendre le tien. Un instant elle hésite. Fini par prononcer.
« Yo... »
C’est pas grand chose. Peut être même qu’elle a pas le droit de faire ça. Pas droit à tout ça. Pas droit à toi. Elle veut juste pas y penser.
cosmos et Liu elle te parle en #b25c66
Liu Zhu
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Sujet: Re: On oublie tout, on oublie rien •• Liusmos Mar 11 Fév - 18:13
When marimba rhythms starts to play Dance with me Make me sway Like a lazy ocean hugs the shore Hold me close Sway me more
tous les autres jours le temps est long, languissant du moment où l'on se remettrait à compter les mouvements plutôt que les minutes anesthésiées. lorsque ses émotions ne s'affolent pas elles sont d'une fadeur achromatique et Liu se sent terne. il décolore ses cheveux et sa peau est pâle - le monde sans saveur manque de couleurs et lui aussi.
marée haute et marée basse et c'était comme ça que le jour on passe. on ne fait que passer, partout où l'on est ce sont des plages sur lesquelles on ne se prélasse jamais, comme de grands sabliers interminables. et puis
et puis le retour des vagues provoquant la dégénérescence des instants - elle avait froissé son cœur et les heures avec, rempli la tête et vidé les pages fait oublier que le monde continue de tourner tant on se plaît à revivre les récits d'hier aujourd'hui. jusqu'à ce que la sonnerie retentisse. alors Liu rassemble les feuilles volantes.
on n'avait rien écrit à l'encre de l'après-midi, trop occupé à répondre aux messages rédigé en secret - le téléphone à l'abri des regards et les sourires cachés contre le dos de la main. comme si l'on avait jamais été invisible, les autres ignorent encore mais toi tu l'as vu, Liu était là.
c'est désemparé qu'il rassemble ses affaires, ne comprenant pas bien où était passé le temporel, vérifie si la journée ne se trouve pas entre deux cahiers éparpillé, ça ne ressemble pas au Liu de ces temps-ci d'être aussi distrait. demande-lui et il ne saura pas dire de quoi les professeurs ont parlé - tout ce qu'on s'est raconté par contre c'est imprimé comme il faut.
relève la tête, et constate qu'encore une fois tout file entre les doigts. la salle de classe presque vide, il fait partie des derniers à slalomer dans les rangées direction la sortie, hissant un peu plus haut la lanière du sac sur l'épaule. anxieux tout à coup. et l'on est bien au présent, redoutant désormais les allers simples au passé, on n'a envie ni de tout à l'heure ni de demain, de rien si ce n'est maintenant - il passe la porte, sans trop y croire
à la traîne, et tu l'attends.
... Cosmos.
comme une hallucination, prêt à quitter les univers parallèles pour retourner dans ceux où l'on s'en va seul, il est là et tu es là et planté devant toi il dévisage incertain, s'assurant qu'on voit bien net avant qu'une élève derrière lui heurte l'épaule en sortant à son tour - on est dans le passage.
confus Liu s'excuse, se défait des sentiers où ça afflue pour se ranger de ton coté, laisse la mer d'élève se retirer et puis, tandis qu'il y a des torrents dans les couloirs il tourne la tête vers toi
tu... tu repars pas direct aujourd'hui ?
Cosmos, aux heures renversés c'était étrange de te voir à la place qu'on a occupé mais Liu intimidé esquisse tout de même un sourire.
A. Cosmos Elkins
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Sujet: Re: On oublie tout, on oublie rien •• Liusmos Mar 11 Fév - 22:18
On oublie tout, on oublie rien
C’est des regards que l’on ne glisse pas toutes suite dans tes prunelles. Ca se pose sur tout et n’importe quoi, pour ne pas se poser sur toi. C’est pourtant toi qu’on a fixer toute la journée, tes parcours que l’on pourrait presque tracés en pointillés, tant on y a accordé d’importance. C’est seulement quand on te bouscule qu’elle relève enfin la tête. Ca se heurte sur ton corps. Ca se heurte dans sa tête. Comme des flashs. Des images. Des mots. Des insultes. Des sanglots.
Ca regardes les corps s’en aller. On a envie qu’ils partent loin du tiens. Un instant, l’esprit est ailleurs. Reviens seulement quand tu questionnes.
« Non.. pas aujourd’hui. »
Pourtant, il faudrait peut être mieux qu’elle s’en aille sans attendre. Pour elle, pour toi. Pour que l’on ne blesse personnes, dans les collisions. L'esprit instable. Aussi bousillé que le corps. Il y a un peu de peur aujourd’hui tu sais Liu ? Pas la même qu’avant. C’est plus les regards que l’on craint, ni les messes basses, ce n’est pas d'être contaminé par ta personne. Tirer au fond du trou. Ce qu’elle craint,ce sont les rêves brisés. Les promesses non tenues. Il s’est passé beaucoup de chose Liu. Elle a appris beaucoup de choses. Ca a créer du poids sur le coeur. Ca a creusé les cernes. Esquissé les côtes.
Elle a peur Liu, au fond. Peur qu’il lui reste plus rien, bientôt. Que les yeux pour pleurer. La peau sur les os.
Elle veut pas que tu la laisses. Elle a l’impression que si tu t’en va trop loin, de nouveau. Tu emportes avec toi les dernières forces qu’il lui reste. Liu on sent le corps qui tremble. Liu on sent le souffle qui se coupe. La fatigue dans les muscles.
Liu, elle comprend pas. Elle veut pas comprendre. Liu elle chavire. Elle a peur de remettre le temps en marche et que mauvaises nouvelles ne pleuvent, provoquant la tempête. Liu elle veut arrêter le temps encore un peu. Elle a l’impression de l’avoir figé, avec toi la dernière fois. Liu est ce qu’on peut rester comme ça ? Les rendez vous, on ira la prochaine fois. C’est pas grave, si on y va pas. Personne ne remarquera Liu. Liu reste. Reste encore.
« Si tu veux, on peux échanger nos notes. Mais spoiler: Tu risques de te faire un peu avoir dans l’affaire. »
Elle veut pas y aller. Alors qu’on peut faire semblant, encore un peu. Ensemble. Semblant que tout va bien.
« Personnellement, je ne vois pas comment tu peux refuser une tel offre. »
Loge les mains bien profondément dans ses poches, pour ne pas attraper les tiennes. On voudrait te retenir. On sait pas comment le formuler. Tout ce qui restes c’est des prétextes stupides.
cosmos et Liu elle te parle en #b25c66
Liu Zhu
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Sujet: Re: On oublie tout, on oublie rien •• Liusmos Mar 11 Fév - 23:57
When marimba rhythms starts to play Dance with me Make me sway Like a lazy ocean hugs the shore Hold me close Sway me more
pas aujourd'hui et demain alors ? Liu qui ne voit jamais bien loin et entoure toujours les levées du jour de trouble rassurant, qui ne s'accorde aucune projection quelle que soit l'imminence des événements tant c'est des luttes au présent redoute pour la première fois depuis longtemps la semaine suivante.
alors demain on ne saura pas dans quel état le corps sera, Cosmos peut-être qu'il se sentira trop grand au point qu'on ait envie d'en tailler des lambeaux ou bien trop frêle et l'on voudra dans ce cas le bousculer d'un tas d'efforts. noyer le visage aquilin dans le creux des mains et tout le corps même dans des vêtements qui engloutissent des hanches aux épaules. et toi Cosmos demain c'est quand la mer dans les terres arides des yeux trop secs ? où ça brille moins où ça creuse plus encore. ils sont loin les embruns et Liu redoute que sans eux tout s'effrite. qu'on se consume Cosmos et que demain, plus que des cendres à nos places.
mais tu dis pas encore pas aujourd'hui, on verra on verra si il veut, on peut repousser les jours de pluie et si l'on échange nos notes, si l'on se parle quelques heures encore ça couvrira que ça crisse sous les pas et que les os cognent trop fort que nos visages perdent des couleurs et qu'il n'y a plus que du rouge et du bleu sur les coudes les genoux les avant-bras et sous les yeux.
recouvre le sol infertile et fais fleurir des sourires sur le visage de Liu des éclaircies le soleil brille timidement aujourd'hui.
ouais ok ça marche... on échangera ce qu'y a et puis ce qui manque on inventera c'est pas grave.
on comblera les blancs de bribes de souvenirs et il y a toujours tes caricatures du prof pour illustrer les exemples.
de toute manière après les cours du lundi après-midi c'est toujours des heures vides en attendant de se réfugier au local de danse le soir tombé. tant qu'il fait jour Liu à tes cotés, remarque les mains au fond des poches et les siennes serrent la lanière du sac de sport. ce n'est pas comme si l'on avait besoin de te montrer le chemin, il y a longtemps on l'empruntait souvent - à contre-courant du flux d'élèves se hâtant à l'extérieur tranquillement on commence à avancer.
... tu veux bosser au foyer ?
ce n'est pas là qu'on allait avant mais on est au présent Cosmos, et évidemment que Liu demande. tant qu'on est quelque part à deux un peu plus longtemps ça double le peu qu'on a le peu qu'il nous reste on fera avec pour improviser aujourd'hui.
A. Cosmos Elkins
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Sujet: Re: On oublie tout, on oublie rien •• Liusmos Mer 12 Fév - 12:21
On oublie tout, on oublie rien
C’est pas grave. On comblera. C’est pas grave. Est ce que tu es sur que ça ne l’est pas ? C’est pas grave. Depuis combien de temps n’a ton pas prononcé ces mots là. Depuis quand les actions n’ont-elles plus de conséquences ? Est ce que tu es sur Liu, que l’on peut dire ça ? Est ce que tu es sur qu’elle a le droit d’entendre ça? La culpabilités, elle se cache dans chaque recoin, dans chaque geste. Courcircuite tous les droit. Toutes les envies. La moindre action comme si des vies étaient en jeux. Dans sa tête, c’est le cas. Mais aujourd’hui tu dis, ce n’est pas grave. Comme tu l’as dit la dernière fois. T’en fais pas. Ca va aller. Respire. Ca va aller. Peut être pas. Ca va aller. On n’a qu'à fermer les yeux. Regarde, comme ça on ne voit plus les gros nuages noirs. Ni les tempêtes qui se prépare.
Avec toi les choses ont l’air si simple soudainement. Si simple qu’elle en tremblerait. Si simple qu’elle voudrait y croire. Même pour un temps. Mettre tout de côtés. Protéger l’illusion des mers calmes. Alors on accepte. D’enfin respirer.
Elle est même capable de faire semblant de travailler. Pour que vous puissiez vous l’accorder.
« On peut faire ça oui. »
Remonte le courant des corps. S’opposer à toutes les obligations. Dans les poumons ça siffle des mises en gardes. On vient chercher l’air plus profond, pour que le corps continue d’avancer à bonne allure. La tienne. Ca se frolle dans les espaces exigues. Elle a le coeur qui tapent sans retenues, pour pas que ce soient les poings qui se lancent à chaque regards lancés de travers. La foule que l’on se met à détester, les pensées qui bouclent sur des scènes rediffusées dans le crane. Sort enfin une main de ses poches pour attraper la tienne. Tire légèrement, attire à sois. Protéger des existantes étrangères. On a déjà bien assez à faire avec les nôtres. Pas de temps, pas de places, pour les intrusions mal venues. De la colère, dont on sait pas la provenance. Le prochain qui vous percutes, il prononcera les pardon, la gueule limé sur le mur.
« ALLEZ BOUGEZ VOTRE CULS. »
Elle se fait menaçante Cosmos. Défi du regards tous les yeux qui se posent sur elle. Son équilibre qui ne tient qu'à un fil. Comme si la moindre réflexion pouvait faire vriller le cerveau. Entremêle les doigts. Elle a toujours était prétentieuse Liu. Elle a toujours visé trop haut. S’est toujours cru trop forte. Proche de toi comme si elle pouvait te protéger du monde. Alors qu’elle ne sait pas encore comment te protéger d’elle.
cosmos et Liu elle te parle en #b25c66
Liu Zhu
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Sujet: Re: On oublie tout, on oublie rien •• Liusmos Lun 17 Fév - 15:10
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c'est insidieux les changements de cap même imperceptibles, sur la longueur on dérive toujours plus loin on s'éloigne. et on la sentait pas la distance on les voyait pas, les océans qui séparent jusqu'à ce que dans les roulis elle rejoigne - la main de Cosmos qui saisit la sienne. navigue-t-il si mal que ça ? on voudrait s'excuser - point d'ancrage Liu la serre.
pression identique sur ses doigts, sur son cœur ça appuie, la prise naturelle presque instinctive, toujours fasciné par les courbes des paumes qui se lient impeccable comme si c'était fait pour se retrouver un jour ou l'autre aujourd'hui.
à fixer le sol jusqu'alors le regard se pose sur les mains jointes et puis Cosmos, voit des étincelles dans ses yeux à elle on se demande sur le coup si c'était pas les mêmes le jour où elle a dit va-t'en - pourtant c'est plus les mots qu'elles utilisent, c'est même pas ce que racontent les gestes. les rôles qui s'inversent il y avait les autres et puis Liu et désormais les autres et puis nous. l'urgence de pas lâcher, de plus se lâcher comme si c'était risquer de se noyer pour de bon.
et peut-être que se frayer des chemins avec elle fait réaliser à quel point ça tangue au quotidien.
Cosmos...
fil d'Arianne, les sentiers sont fins on entrelace les doigts pour équilibrer un peu plus et puis en retrait jusque là, Liu avance à coté de toi et si les épaules s'effleurent le monde peut moins s'y heurter on veut pas que tu t'épuises à te débattre dans la colère - laisse-toi porter.
... laisse tomber, t'en fais pas.
il tente une risette un peu désemparée, à votre hauteur malgré la tête basse, des airs de "ça ne fait rien", les orages on les voit pas on les voit plus - toujours blancs les ciels surplombant Liu ainsi il ne pleut jamais. et bien vite on s'extirpe, toujours on parvient à se faufiler dans la houle de la foule même si l'on ne brise pas les vagues contrairement à Cosmos. dans les couloirs plus calmes à mesure qu'on s'approche du foyer Liu murmure plus qu'il ne parle.
les gens font pas attention à ce qui se passe autour c'est tout.
c'est comme ça - tu connais bien Cosmos eux c'est tout droit et nous, quoi que tu en dises, on fait toujours des détours. toi obstinée et lui à la dérobée on avance différemment et c'est sûrement pour ça qu'on se sent souvent seul sur ces chemins-là. ça ne fait rien ça va aller.
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Sujet: Re: On oublie tout, on oublie rien •• Liusmos
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