Que mon reflet dans ta rétine me dédessine •• Liusmos [FB]

Que mon reflet dans ta rétine me dédessine

Il y a ce rythme que l’on a trouvé. Ce refrain que vous avez instauré, tous les deux. Et puis, la mélodie est devenue un peu plus fausse, et puis il y a eut les fausses notes. Et les paroles sont devenues plus dur, suivant les couplets des autres. Elle a trainé pour ranger ses affaires aujourd’hui. Mais c’est pas l’envie de rester en classe qui l’a poussé à laisser filer le temps. Pose le sac sur l'épaule, espere que tu seras pas là, à l’attendre.

Mais c’est votre chanson Liu. Vous la connaissez par coeur.
Tape fort, cacophonie des notes, des sentiments, quand tu lèves les yeux vers elle.
Les siens qui n’ont toujours pas trouvé les tiens.
Qui ont trouvés tous les regards des autres.
Les pupilles qui se fixent sur ce qui ne se dit pas.
Sur tout ce qui se murmure.
Elle croit.
Elle s’affole.
Elle veut pas.
Elle veut pas de ça.
Le jugement.
Elle veut pas.
La faiblesse.

Ca bat si vite. Dans ses tempes. Dans son coeur.
Si vite, si fort. Que ca fait mal.
Et cette idée là fini de mettre le feu aux poudres.
Elle serre le poing.

« T’aurais pas dû m’attendre. J’ai autre chose à faire aujourd’hui Liu. »

Il n’y a rien de mélodieux dans le ton qu’elle emploi. C’est écorché. Autant qu’elle et toi.

cosmos et Liu
elle te parle en #b25c66

entre ciel et terre Messages : 180 Classe : E

Help, I'm choking
There's liquid in my breathing
I think I'm sinking
The oxygen is leaking
Choke Choke (Choke)

bruit parasite et brouhaha ne suffisent pas à couvrir ces arpèges-là tu sais c'est des concerts auxquels on aurait jamais cru assister alors les momentanés restent bien nets et tout ce qui pourrait empêcher de voir et d'entendre on balaie
on regarde le sol et ses pieds plutôt
le mur du couloir contre le dos
le sac de sport en bandoulière tenu contre soi
et comme ça rien ne peut atteindre
Liu qui t'attend.

toi Cosmos, c'est étrange non ? il trouve aussi. se demande comment deux notes si différentes forment des accords aussi plaisants - ça fonctionne bizarrement. dessine des clés de sol sur ses cahiers change les cours en partitions. on aime cette harmonie on aimerait bien qu'elle dure un peu plus longtemps - souvent après les cours on prolonge et s'éternise au coté de l'autre. toi effervescente et lui à vif, au diapason. on n'écoute plus le métronome des gens dans ces moments-là, on se sent
presque
capable de l'ignorer tout le temps
mais
ce n'est pas instantané Cosmos
et peut-être
que tu manques de patience.

Liu relève la tête une mesure trop tôt, croise des œillades dissonants - celles des trois garçons désaccordés jetées par dessus l’épaule tandis qu’ils sortent et s’éloignent, ce sont eux les fausses notes - des murmures inaudibles
on tressaille d’avance de les entendre à haute voix
forcément ça arrivera
à l’abri des regards.

mais les yeux sont encore grands ouverts Cosmos
rejoignent les tiens plutôt, lorsque tu apparais
toujours volatile la prise des doigts sur les cordes - d’habitude
aujourd’hui tu enserres et tords
Liu et les sourires morts-nés, ils voient à peine le jour
que tu métamorphoses en expression désemparée
planté là on te dévisage.

oh hm. pas de soucis, c’est important ? tu veux que je t’accompagne ?

s’accompagner c’est ce qu’on fait
là maintenant encore on essaie
même si tu suis des tempos qu’on ne reconnait pas tout à coup.

Que mon reflet dans ta rétine me dédessine

Il y a de la colère. Ca gronde. Elle peut la sentir monter. Elle est si présente, qu’elle en deviendrait palpable. Elle grandit, à chaque nouveau regard qui se pose sur elle. Sur vous. Ca se bouscule. Pourtant, on ne saurait définir son origine, à cette haine naissante. Elle sait juste que ce n’est pas possible. Qu’il ne faut pas qu’elle reste pas. Qu’elle ne doit pas continuer de rester près de toi. Elle va être contaminé, par ces œillades discrètes. Par les moqueries qu’on te porte. Elle peut pas Cosmos. Elle a pas le droit, d'être faible. C’est pas ce qu’elle est. C’est pas comme ça qu’elle fonctionne. Cosmos elle grandit dans le chaos. On démoli pour ne pas se retrouver une nouvelle fois étouffé par plus grands. Pourtant, pourtant elle manque d’air, elle suffoque. Il y a ce poid qui comprime les poumons.

Elle peut pas liu.
Elle peut pas être faible comme toi.

Fait volte face, tourne le dos. La mâchoire qui se crispe.

« Pas la peine. »

Un regard vers le reste du monde. Aucun pour toi. Comme si les mots que l’on avait prononcé était plus destiné à cette masses informes. Vous avez vu. J’ai pas besoin de lui. Vous assez vu, je ne suis pas comme lui.
Je ne tremble pas.

cosmos et Liu
elle te parle en #b25c66

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There's liquid in my breathing
I think I'm sinking
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Choke Choke (Choke)

on ne tremble pas Cosmos - pas encore - on tressaille peut-être mais c'est à peine visible et le monde se fiche déjà bien assez de Liu qui frissonne
sous les regards c'est là qu'on est le plus à l'abri.
le tiens se détourne et les doigts se crispent sur la lanière du sac qu'on tient contre soi. cherche la raison des silences - on n'a rien dit pourtant, rien fait non plus. tout juste existé sans prendre trop de place ni faire trop de bruit - c'est vrai qu'à tes cotés on ose un peu plus mais
toujours on fait attention.

innocent saisit de sentiments coupables, manque de mots, la case du crime est vide, tout ce qu'il y a d'écrit c'est le nom en bas de page. Liu, suffirait à provoquer les volte-face. ils s'abattent et tranchent tellement net qu'ils font tourner les têtes, et ses joues à lui s'enflamment comme si toutes les œillades y déposaient des baisers brûlants, désireux de plonger dans le mal-être.
on ne peut pas
on ne veut pas les voir - les images tressautent une seconde
et avant que le moindre visage ne se parre de mosaïque Liu passe au travers
s’élance et fait les pas qui séparent de Cosmos
tu ne trembles pas
mais c’est si chancelant vos accords que Liu vient tenir
tient ta main sans prévenir, alors qu’on redoute tant le moindre effleurement
il touche à peine du bout des doigts c’est tout juste s’il retient l’extrémité des tiens

ce- ça me dérange pas Cosmos tu sais.. !

c’est pour dire qu’accompagner
ça n’est pas de la peine au contraire.

Que mon reflet dans ta rétine me dédessine

Liu, arrete.
Liu, rend pas la chose plus difficile.
Liu, il faut que ça s'arrête.
Tu comprends pas ?
Tu comprend pas ce que ca veut dire ?
Liu, elle n’est pas comme toi.
Alors arrête.
Ils vont croient des choses.
Des choses sur elle.
Sur vous.

Une remarque qui fuse.
C’est la goutte d’eau en trop.
Elle déborde cosmos.
De gros mots.
De mots horribles.
De mots qu’elle ne pense pas.
Des mots qu’il faudrait mieux qu’elle pense.
Ca ferait moins mal.

C’est faux ce qu’ils disent.
Vous êtes pas en couple.
Vous n'êtes même pas proche.

« ARRETE »

Repousse la main dans un geste trop vif.
Mais ça y est Liu. C’est toi qu’elle regarde. L’affolement dans ses prunelles.
Le souffle qui s’agite de cette action qu’on a pas voulu.

J’peux pas Liu.

Comme un silence qui se répand. Une incompréhension générale. Surtout chez elle. Surtout chez toi.

Sonne le scandale. Les yeux rivés. La peur qui ne fait qu’augmenter. Encore.
Putain.

Attrape la main que l’on vient de repousser.
Tire de toutes ses forces.
Te traîne à sa suite alors qu’elle vient de te rejeter.
Putain putain putain.

Bifurque dans un couloir moins emprunter. Elle a pas lâché ta main alors qu’elle te plaque contre le mur.

« A quoi tu joues ! Les autres… les autres ils vont penser qu’on est ensemble. Ils vont penser que toi et moi… Ils vont penser que je t’aime ! »

Et ils auraient raisons de penser ça.
C’est bien pour ça, qu’elle ne veut pas, de cette rumeur là.

cosmos et Liu
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I think I'm sinking
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Choke Choke (Choke)

sursaut - les images de Cosmos
tressautent
comme si le cri avait exacerbé le bruit de ses photographies tout à coup, ça vibre une seconde, avant de redevenir
douloureusement net.
et la main en suspens
ta main qui s'arrache de la sienne, c'est comme si tu venais porter les deux à sa gorge, coupe tous les mots qui pourraient s'y frayer un chemin
rien que le silence, une mélasse noire
elle laisse un onguent amer sur le palais.

la confusion rend fébrile et tu manques de faire chanceler en l'entraînant ailleurs - hors de la vue de tous
Liu titube les premiers pas avant de suivre, forcé
forcément qu'on te suit Cosmos c'est le mouvement qu'on avait initié et toi tu le transformes
déformes les chemins empruntés en fuite
dont on peine à saisir le sens.

entraîne dans des impasses, les omoplates cognent contre le mur dans le dos de Liu tout à coup, et il lève un regard égaré vers toi
dévisage des expressions qu'on découvre
tout comme tes pensées
révélées au grand jour elles se calquent sur celles des autres
semblent ne pas t'appartenir - pourtant tu dis
penser comme eux
de toi et moi.

penser que tu puisses aimer Liu
hors de question - laisser planer le doute
tu refuses.

rejet. tu as beau toujours tenir la main il te sent loin,
on ne s'était jamais aperçu de la distance qui sépare - a-t-elle toujours été là ?
on n'avait pas vu
alors qu'on est attentif, Cosmos, il te jure
qu'il a toujours fait attention
car il a tellement de mal à croire
que tu puisses aimer les moments qu'on passe à deux.
aujourd'hui tu n’en veux pas
peut-être
que tu n'as jamais voulu,
que les mots qu'on s'écrit dans les cahiers
c'était pour passer le temps
ça ne voulait pas dire grand chose
et puis les rires
c'était faire semblant
de la pitié, probablement.

e-excuse-moi je pensais pas -

et comme les mots, on est incertain
dans les flous que tu esquisses, Liu ne sait plus où regarder
t'observe et puis, il lâche ta main - c'est ce qu'il faut faire, non?
vient fixer le sol entre vous, perdu.

c'était juste, d'habitude, on se rejoint toujours après les cours et je comprenais pas. j’ai pas compris en quoi les choses étaient différentes aujourd’hui.

aujourd’hui, quoi que pensent les autres
on s’aime
bien
pas vrai Cosmos ?

Que mon reflet dans ta rétine me dédessine

Le fracas des mots lorsqu’ils t’atteignent, elle peut l’entendre. C’est si semblable a un coeur qui craque. Est ce que c'était le tien ? Le sien ? Elle sait pas. Elle préfères jouer la sourde oreille. Elle aurait pas dû s’approcher de toi, elle aurait du savoir que ce n'était pas un bon plan. Tu corresponds à aucuns des modèles. Tu corresponds a rien. Les mots dans les marges, des erreurs. Comme le reste.

Elle s’est laissé avoir, par tes éclats de rire.

Elle a envie de tout reprendre Cosmos. Que ca n’ait jamais existé. Que ca ne fasse pas mal maintenant que c’est controversé. Elle veut que ça s'efface dans sa poitrine, ces liens entre elle et toi. Elle ne veut pas couler mais y’a que les abysses qui se crée à mesure que l’on marche à tes côtés. On voit le gouffre vers lequel ils te précipitent. Te tenir la main, c’est risquer de tomber, elle aussi.

Ca y est, tu l’as laché. Ca y est.
Enfin.
Enfin.
Libéré.
Enfin.
Enfin

Non.
Non.
Non.

Pars pas, pars pas.
Putain.
Casse toi.

Brise toi.

Sans elle.

Elle ne veut pas s’enfoncer dans ces décors que tu sais rendre flou.
Tu t’excuses. Tu t’excuses et ca sème le chaos. Remus la confusion fort dans le corps. Si violament qu’elle pourrait en vomir. Mais rien dans le ventre a vider sur le sol. Juste des mots, acides. Tu vois c’est pour ça qu’elle peut pas rester Liu. Parce que t’es de ceux qui s’excuse alors qu’ils sont blessés.
Tu vois, il est là le problème.
Ta gentillesse, on veut l'annihiler.
A coup de haine, elle veut s'anesthésier.

« Ce qui est différent aujourd’hui? C’est juste que j’ai ouvert les yeux Liu. J’ai vu comment t’es, avec tes excuses moi, avec tes j’voulais pas! Regarde toi, on dirait que tu te met a terre avant même de te faire frapper, a croire que t’aimes ça! Réagi putain! »

Reagi, Réagi Liu.
Endurcis toi.
Frappe là pour la faire taire.
Ou répond lui de toute la haine qu’elle vient de soulever.
Liu, s’il te plait.
Endurci ton coeur.
Elle n’aura plus à endurcir le sien.
Elle pourra rester.

« LIU PUTAIN »

C’est parti si vite, ca a frapper si fort, qu’elle s’est surprise elle même. La main qui était dans la tienne quelque seconde auparavant, qui s'enfonce dans ce mur qui ne bouge pas plus que toi. Elle a mal. La main endolorie. Le coeur en miette. Tape une nouvelle fois. Mais la violence n’y est pas, comme le coeur.
On est si proche de toi, on devrait etre si loin.

Ca hurle dans la boîte crânienne.
Ca hurle qu’il faut partir.
Partir loin de toi.
C’est pourtant la tête que l’on vient poser sur la surface froide.
L’espace entre elle est toi qui n’existe pas en cette instant.
Il n’a jamais pourtant, était aussi immense.

« Tu fais chier Liu...Tu fais tellement chier.... »

Liu, c’est de ta faute.
Si elle doit s’en aller.

cosmos et Liu
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Choke Choke (Choke)

oh mais il y a des réactions Cosmos si tu savais
tous les chaos de vagues affolées qui s'écrasent sur les digues du cœur
elle viennent se pulvériser sur les rochers dans des effusions salées
le regard voilé d'eau de mer
dans les yeux grands ouverts que Liu est incapable de lever
vers toi.
il fait comme tu dis de faire
se regarde lui - déplore
les envies de pleurer

de s'excuser encore de s'étrangler de "désolé"
il y en a un de prononcé et puis mille derrière qu'on s'oblige à amonceler dans la trachée et que Liu ravale avec les larmes
en écoutant ta vérité.

ah ! à croire qu'il aime ça !
c'est la raison que clament les bourreaux en riant, lorsque souvent ils constatent attristés le manque de répondant et puis
on prend à revers
tout est clair ! c'est des encouragements tourné à l'envers
hurlé en dedans, Liu implore
brisez moi.

Cosmos tu l'entends toi aussi ?
cette mélodie agaçante.
pourtant on tient tout juste debout on se force à rester sur les deux pieds - pourtant on n'est jamais à genoux
le premier
on ne dit pas
s'il-vous-plaît
à haute-voix - toujours toujours Liu se tait.

et tu fracasses les murs et les silences et comme toujours
son prénom suivi d'exclamation vulgaire - Liu putain Liu c'est sale regarde-toi
qui tremble pathétique - on en vient à craindre Cosmos
Cosmos toi aussi ? chez toi aussi on réveille l'instinct primal d'enserrer tout ce qui est frêle sans savoir si l'on veut chérir ou bien
faire mourir au creux de nos doigts
au plus vite.

ton visage on ne le voit plus et ton épaule qui tressaille on fixe
qui se change en mosaïque - Liu ferme fort les yeux
non ! on ne veut pas
te censurer toi on ne veut pas - on peut -
l'organisme hurle "on doit !" mais s'excuser, Cosmos
on ne sait faire que ça - ça et puis paniquer
de sangloter les mots.

excuse moi de pas savoir comment réagir Cosmos je sais pas ce que j'suis sensé faire, sensé dire - te dire à toi, je savais pas
que j'te - faisais ch-chier
à c’point..

trébuche sur les dernières syllabes
on n'a rien vu, rien vu venir Cosmos c'est juré
comme les coups dans le mur ça tombe dessus et on ne peut qu'encaisser d'apprendre que c'est si compliqué d'être vu aux cotés de Liu
et les bras
on voudrait les passer autour de toi mais
ça c'est ce que font les gens qui s'aiment
on ne les lève pas pour repousser non plus ce n'est même pas des gestes contre toi Cosmos c'est
pour contrer tes assauts - on n'aurait jamais cru avoir à s'en protéger un jour - jamais on aurait pensé les placer entre lui et toi
pour venir presser des poings serrés
contre les saletés de regards voilés - comme ça tu ne les vois pas
comme ça
c’est déjà loin.

Que mon reflet dans ta rétine me dédessine

Petite poupée de chiffon, ils t’attrapent, te manipulent et te déchirent. Des fois on t’oublie, dans un coin, sous un meuble, après t’avoir utilisé. Lassé, vidé, de tout le divertissement que tu peux provoquer. Un temps, juste le temps de t’oublier, un peu. Puis l’attention se porte de nouveau sur toi, souvent sans l’avoir cherché. Les prunelles notifiant simplement la présence du petit jouet abandonné laissé à la dérive ou dans l'obscurité du coffre à malice ou l’on range bien caché, les oubliés. Engage le jeu dans une ronde infinie. L’enthousiasme toujours présent lorsque de nouveau on pose les mains sur toi. Oh c’est Liu. Ca fait si longtemps. On repense à tout ces moments avec toi. Ah comme on a pu rire, la dernière fois. C'était drôle, c'était si drôle. Mais toi tu ne rigoles pas. Tu ne peux pas. Tu n’es rien qu’une poupée Liu, c’est pour ça. On t’invente tout un tas d’expression, tout un tas d’aventure. Parfois on parle même a ta place. Donne une voix au personnage qu’on a calqué sur le tissu sali, par tant d’histoire.

T’es une petite poupée de chiffon Liu.
Une jolie poupée qu’ils vont saccager.
Qu’ils vont massacrer.
L’image terrifie.
Elle aurait voulu t’endurcir Liu, rembourer ton corps, ton coeur de coton
Pour qu’il tienne bon.
Mais elle n’a fait qu’effilocher un peu plus ton âme.
Par la peur de devenir pantin, pendu au bout de leurs doigts.
Les manipulés, toujours terminent en guenille.

Elle l’a appris trop vite Cosmos, et elle ne veut prendre le risque de faire parti de ce coffre a jouet.
Elle ne veut finir cassé.

Elle a jamais aimé jouer à la poupée Cosmos. Ca a jamais été un jeu qui lui plait. Mais a choisir un camp, on préfère être de ce coté.T’as du le comprendre Liu, c’est pour ça que tu dresses les barrières. C’est pour ça que tu te caches d’elle. Elle qui hurle si fort. Jamais les bons mots. Elle qui déborde de haine. Qui déborde d’amour. Qui déborde surtout, d'incompréhension.

Cosmos elle ne veut pas, rejoindre les perdants.
Pourtant, il y a une part d’elle ou la différence se fait reflet.

Il y a tes mots qui l’écorchent, les siens qui te brisent.

Elle veut pas Cosmos. Elle en veut pas de tous ses sentiments.
Elle arrive pas a faire le trie.
Elle sait seulement qu’il y en a trop.
Ca ressort pas comme elle voudrait.

Cosmos elle ne voit que ce miroir au loin, les echoes sourds que tu éveilles.
Ca recouvre tout, tout ce qu’il y a de bon, dans des hurlements qui ordonnent de fuir.
Elle ne veut pas ressembler, à ses démons.
Et pourtant Liu, quand ils prennent tes traits. Si tu savais comme ils sont beaux.

Liu…

Pourquoi tu te laisses faire.
Pourquoi tu te laisses marcher dessus comme ça.
Pourquoi tu les laisses dire.

Pourquoi tu la laisse faire.
Pourquoi tu la laisses te marcher dessus comme ça.
Pourquoi tu la laisses dire.

Ausile les pensés dans le crâne de la gamine.
L’envie d’hurler comme on sait si bien le faire. L’envie de te dire qu’on en peut plus. Qu’on veut plus te voir.Que t’as pas le droit d’exister. Il n’y a pas la place. Mais tous ces mots là Liu, ils ne sont pas pour toi. Ces pensées là, ce sont les gardiennes de cette parti d’elle, qu’on a enfermé, à triples tour. Cette partie d’elle, qui demande qu’a rester avec toi. Qu’a te dire que c’est pas toi le problème. Te dire qu’on se sent bien, quand tu es là.
On ne l'écoutera pas.
On ne l’écoute jamais.
Elle a tord.

« Tu me fais chier Liu…. Tu me gaves... Tu me saoules... »
C’est faux, c’est faux.
Cosmos.
T’y crois pas toi même.
Arrête, s’il te plait.
C’est a vous deux, que tu fais du mal.

« J’veux plus te voir. »
J’veux plus me voir.

« T’as compris ? »
Alors pourquoi tu ne bouges pas, Cosmos.
Pourquoi ta voix tremble autant.
Pourquoi t’attrapes ses épaules.
Pourquoi tu sers si fort.
Pourquoi c’est si dur de s’en aller.
C'est pourtant toi qu'a exigé.

cosmos et Liu
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entre ciel et terre Messages : 180 Classe : E

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Choke Choke (Choke)

tendrement bercé des audaces de Cosmos, Liu leur répond souvent
comme tu veux comme tu le sens,
bousculé dans ses habitudes et sans résistance
c'est si facile de se faire emporter
par ses courants à elle.
on s'assoit à coté, on reste même après les cours. on la laisse écrire des mots de travers dans la marge des cahiers et on se laisse
aller à rire un peu plus que d'habitude
lorsqu'on l'entend parler. elle parle si bien, Cosmos. utilise des mots qui font écho, tous les jours où on la voit on s'éternise petit à petit, ébloui, à la lumière de ses rayons qui filent droit - vers Liu - elle est une fille sans filtre qui ne laisse jamais sans voix
alors avec Cosmos on ose
s'exprimer un peu plus fort.

tout ça pour quoi -
s'en mordre les doigts
d'avoir exposé le cœur écorché vif - il bat trop fort trop près de toi Cosmos tu l'entends ? Liu n'entend que ça, le sent presque sous la peau, elle est si fine elle est si blanche - translucide dégoûtante - et comme les oisillons à la gorge ça tremble, d'être autant à portée de main. évidemment
qu'à voir si fébrile toi aussi tu t'en empares
pour faire claquer au creux des paumes
sa mélodie entêtante.
tu implores de la faire taire parce qu'elle fait chier, elle te gave elle te saoules, reformule pour resserrer les strangulations, fait se recroqueviller Liu sur lui-même
et tranche.

tu ne peux plus le voir - oh
on se cache pourtant Cosmos ! il résonne le silence,
et les poings ils renferment tous les regards - tu ne veux plus
voir Liu et c'est des uppercut de mots percutants, ils font tressaillir Liu
qui se demande à quel moment on a été trop - lui d'abord, forcément - il s'interroge, cherche l'instant où il a mal choisi les mots ou bien celui où sans s'en apercevoir il t'a dévisagé d'une manière inappropriée - depuis toujours on prend en grippe sa manière d'être asynchrone. mais Cosmos on ne comprend pas ! on a simplement
plongé les yeux dans les tiens, si sincèrement - trop
peut-être.

Cosmos, Cosmos je...

non - les excuses te filent la nausée, on te les épargne. si on pouvait on rattraperait les précédentes. Liu récupérerait tout pour t'en débarrasser, ça semble peser si lourd. saisit plutôt tout le dégoût qu'on imagine derrière tes aveux, il doit être grand pour que tu serres tant les épaules. afin de tenir à distance, probablement. ah, Cosmos
on ne voulait tellement pas
t'écœurer.

et Liu défait les poings, vient les enserrer autour de la lanière du sac qu'il porte à l'épaule car il s'arracherait ses propres œillades si tu l'exigeais - comme tu veux Cosmos, tout ce que tu veux. fixe plutôt le vide entre lui et toi on s'y perd une seconde - là non plus
pas de réponse
ça ne veut rien dire et pourtant
tu dis quand même
comme "va-t'en" -
tout ce qu'on inspire tord en dedans
Liu acquiesce
d'un hochement de tête.

... compris. j'ai compris
comme tu veux.

ce que Liu veut
lui
c'est que le sol se déchire sous ses pieds là maintenant pour l'engloutir tout entier.

glissement du corps, malgré les emprises sur les épaules Liu rase les murs pour s'en défaire et si lui faire face c'est trop d'efforts Cosmos ne t'en fais pas, on décale - les regards et puis tout ce qu'on est - on se déporte sur le côté avec une lenteur fébrile, redoutant de faire un faux-mouvement qui ferait partir au quart de tour,
et lorsqu'on sent les doigts se desserrer rien qu'un peu sur l'angle des os de Liu
on s'échappe pour de bon
il se tourne, contourne Cosmos sans lever le moindre regard et s'éclipse
rampe presque,
hors de ta vue

précipitamment car
c'est trop dur de s'en aller.

Que mon reflet dans ta rétine me dédessine

Tu devrais souffler Cosmos. Relever le menton. Regarder ton triomphe.
Ta grande Victoire.
Soit heureuse, c’est ce que tu voulais.
C’est ce que t’as demandé.
Il est parti.
Loin.
C’est fini.
Ca y est, c’est fini.
T’es soulagée Cosmos?
Dis, est ce que ça va mieux ?
T’as plus rien à craindre des regards.
N’as plus à notifier les murmures.
Ils ne chanteront plus.
Plus de parole amer, sur ta personne.
Plus de douceur, non plus.
C’est ce qu’il fallait. Elle avait pas le choix.
T’as coupé net, avant que ca ne te gangrène le corps, le coeur.
Alors c’est bon, t’es sauver.
Tu vas pas sombrer.
C’est bon Cosmos. Plus rien t’empechera d’avancer.
Plus personne sur ton chemin, barrant la route à ton chaos.
Ca y est t’es du côté des forts, des grands.
De ceux qui se moquent bien de tout.
Surtout des autres.
Il a bien compris la leçon.
Il ne reviendra plus.
De toute façon, faut mieux pas t’approcher.
T’es une terreur hein Cosmos ? Pas vrai ?
Alors arreter de trembler.
Arrête de fixer sa silhouette.
Arrête d’afficher cette mine affreuse.
Arrête de serrer les poings.
Arrête.
Arrete.
Arrete.
Que le coeur se taise.
Que ça arrête de hurler.

Enferme Cosmos.
Tous les sentiments.
Un.
Deux.
Trois tour de clefs.

Félicitation. T’as gagné.
Félicitation. T’as tout perdu.

END

cosmos et Liu
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