Aujourd’hui c’est le grand jour. Aujourd’hui elle a pas peur. Elle est grande maintenant, alors ça marche plus les histoires autour de la forêt maudite. De tous les endroits de l’académie auquel elle a accès, il n’y a qu’ici qu’elle n’a pas posé les pieds. Faut changer ça. L’habituel sac à dos d’exploration sur le dos, elle avait prit son courage à deux mains Victoire. Elle avait eut la démarche rapide. Puis moins. Puis elle s'était stoppé. A mesure qu’elle approchait.

Et si en allant la bas elle finissait maudite elle aussi ?
Il y eut comme un frisson qui parcourut sa colonne vertébrale.
Elle s'accrocha aux lanières de son sac à dos.
Finir maudite, c'était pas chouette quand même.
C’etait peut etre pas si important d’aller la bas.
Au fond est ce qu’elle avait pas assez de recoin comme ça ?

Elle rebroussa chemin.
Et c’est la qu’elle la vit.

Bien plus décidé qu’elle.
Plus courageuse.
Et discrètement, un peu porté par sa force à elle.
On l’avait suivit.

Jusqu'à ce que s’arrête l’avancée.
Elle sait pas qui t’es, mais les chutes, elle connaît bien Victoire, alors elle réduit la distance entre vous, dans le fracas du contenu de son sac à dos. Tend la main pour que tu puisses te relever.

« Ca va ? Tu t’es fais mal ? »

Affiche le sourire des premières rencontres.
Annonce l'identité comme on sait si bien le faire.
« Moi c’est Victoire! Victoire MacNeil ! »

Victoire elle est toujours heureuse de parler à de nouvelles personnes. Ca agrandit son univers.

T’hésites et elle ne bouge pas. Campé sur ses positions. Victoire elle n’a pas peur des gens. De la forêt c’est autre chose. Les présentation. Alors c’est bon maintenant, tu fais parti du monde. On a fait ça en règle. Comme on a bien appris. Et quand tu questionnes, on ne se démonte pas.

« T’avais pas peur d’aller là bas. »

Pointe du doigts les arbres qui annonce le début des craintes. Aussi attirant que repoussant. On a jamais réussi a y poser les pieds. Alors forcément, quand elle t’a vu si déterminé. Elle a eut envie de se dire qu’elle aussi, peut être, elle pourrait y arriver. Que peut être, tu voudrais bien, que vous y alliez ensemble.

« Non, je sais pas, mais y’a plein d’histoires… Vraiment plein… »

Et pourtant, elle aimerait bien Victoire, savoir ce qui s’y cache. Faire le tour de la zone, pouvoir ajouter ça aux lieux qu’elle connaît par coeur. Mais rien que d’y poser un regard, c’est un frisson qui parcours la colonne vertébrale. Alors pour que les doutes s'enlèvent, c’est sur toi que l’on reporte l’attention, on notifie les feuilles qui se sont accroché a tes adieux, et sans se soucier des détails on enchaîne. Capacité de concentration de trois seconde.

« Oh attend ! »

Balaye du revers de main ce qui reste sur ton bras. Et puis doucement formule. Le coeur qui s’agite un peu trop. Déclenchant les battements des autres. L’alice que l’on ne sait pas encore utiliser correctement.

« Tu veux bien que je t’accompagne, dit ? »

Et si tu veux bien, on peut être amie aussi. Parce que Victoire, dans sa tête, c'est aussi simple que ça. A cette période là, il n'y avait pas encore toutes les contraintes d'aujourd'hui.