.
 
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ
Guenièvre Bradwyr
INFIRMIÈRE
INFIRMIÈRE
Guenièvre Bradwyr

Messages : 227
Age : 24

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyJeu 9 Jan - 0:48


Première rencontre
Le texte en italique est une citation de « Les heures souterraines » de Delphine de Vigan

Comme une fine cicatrice.

Il y avait plusieurs heures que l’absence de l’infirmière s’était faite. A peine son dernier patient parti, la pâle figure avait erré jusqu’à la forêt, un livre sous le bras. Le calme de la verdure, les bruissements entre les feuilles, le vent secouant ses mèches d’argent, tout apaisait Guenièvre.

La journée avait été chargée et la jeune femme avait besoin de se laisser sombrer entre les lignes de prose entre ces grands arbres. Elle s’était assise contre l’un d’eux, observant paisiblement les petites fleurs contre ses cuisses. Il y avait dans la forêt une force calme qui s’accordait à la douce fraîcheur de l’infirmière. Et ici, au pied du pin, elle ouvrit son bouquin et se laissa engloutir par les mots.

C’était toujours des mots doux. Des mots tragiques d’amour, parce que Guenièvre avait un coeur fragile, un coeur romantique qui s’emballait lorsque les mots décrivaient ces mains qui se frôlaient, ces amours impossibles et ces baisers volés. Elle se nourrissait de romans d’amour pour combler ce vide de passion, elle qui allait se couler dans des bras inconnus pour palier à la solitude. Après tout, il était bien difficile de trouver l’amour quand on ne pouvait dire un mot. Et rares étaient les personnes qui ne pouvaient profiter de la naïveté de l’infirmière pour lui faire croire monts et merveilles avant de lui briser le coeur. Alors elle s’était rabattue sur les livres, les beaux mots et tous ces sentiments qu’ils lui procuraient.

Caressant l’herbe d’une main, plongée dans les mots, elle finit bien vite par n’être que cette spectatrice des héros invisibles, des mains qui se manquent et des romances qui se perdent. Et là, dans la couleur tiède de la fin du jour, elle pleura devant la beauté des mots. Des larmes salées déferlant sur ses joues, des pleurs doux que ses lèvres goûtaient. Guenièvre était émue par les lettres, par leur sens, par leur sensibilité. Et comme une créature fragile, elle pleurait. Dans son silence, dans sa forêt, Guenièvre pleurait et tournait les pages encore, le visage en émoi, les yeux brillant de sensibilité. Ses mains pâles caressaient les pages, sans les tourner, relisant encore et encore cette phrase qui avait brisé son coeur fragile, cette phrase si belle, si douce, si cruelle qui l’avait faite vibrer sensiblement sans même qu’elle n’eût à être importante.

Il voudrait se réveiller à l’automne, presque neuf, regarder l’entaille comme une fine cicatrice.

Et elle reste le coeur battant, les yeux trempés de sel, ébranlée dans de simples mots trop forts pour sa sensibilité hors norme.
Feat Alexandra Carter

Alexandra Carter
Alex be alexing again
Alex be alexing again
Alexandra Carter

Messages : 351
Classe : uni; spé scientifique

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyJeu 9 Jan - 14:59


comme une fine cicatrice.
Tu ne craignais pas le froid, tu ne craignais pas l'hiver, tu ne craignais pas la forêt ni les étrangetés que tu pourrais potentiellement y trouver. Parce que des étrangetés, il y en avait partout et tout le temps depuis que tu étais à l'Académie; tu t'y étais accoutumée et tu ne craignais plus ces choses-là.

Tu faisais le point sur ta journée, avançant tranquillement dans le bois; aujourd'hui avait été tolérant avec toi. Tu n'avais pas croisé Gina, tu n'avais pas succombé à l'oisiveté, la saison froide s'avérait être étonnamment chaleureuse et douce, aucune pluie à l'horizon, juste un petit soleil d'hiver. Le temps était en harmonie avec la forêt- bleu et affectueux.
Décidément, aujourd'hui avait été réellement clément.

C'est une super façon de me remercier de mon comportement today, cimer le Créateur.

En cet instant, tu étais ravie. Tu aimais être dehors, tu aimais les délicats rayons du soleil à travers les feuilles des arbres, tu aimais être seule, tu aimais toute cette ambiance qui régnait autour de ton âme.

La tête levée vers les airs avec tes yeux pétillants, tu avais trébuchée sur quelque chose.

I guess que c'est ce qui arrive quand on ne regarde pas là où on met ses pieds ma chère Alexandra.

Tu t'étais empressée de te relever, en espérant que personne ne t'ait vu te basculer lamentablement sur le sol.

Jusqu'à ce que tu réalises que tu avais trébuchée non pas sur quelque chose, mais sur quelqu'un.
Et ce quelqu'un, c'était l'infirmière de l'Académie. Ouaip, rien que ça.

"Mon Dieu j'suis super désolée ! Je ne vous avais pas vu ! Toutes mes excuses ! Vous allez bien ? Super super désolée ! Je vous ai fait mal ? Ça n'arrivera plus je vous le jure !

Tu continuais de te confondre en excuses tout en la regardant. Cette situation avait durée de longues secondes avant que tu ne t'arrêtes, et que tu la scrutes afin d'analyser ses traits du visage.

Tu n'étais pas casse-cou, tu étais téméraire dans tes mots ça oui, mais tu évitais de t'exposer au danger si tu le trouvais inutile (à quoi bon se faire mal pour rien ?). Donc l'infirmière, tu n'avais pas eu l'occasion de la croiser souvent.

Ce n'est que maintenant que tu réalisais à quel point elle était belle Guenièvre, pleurant devant son roman.

wow.
Il y a des visages dont l'on peut tomber amoureux en un instant, il y a des visages que l'on voudrait prendre dans nos bras, et protéger; des visages pour lesquels on pourrait faire le tour du monde, et plus encore. Et Guenièvre avait un de ceux-là.

C'est à partir de cet instant même que tu as su que tu serais la première à te précipiter si elle avait besoin d'aide, la première à voler si elle avait besoin de quelqu'un sur qui s'appuyer, la première à surgir si jamais elle était trop blessée; la première tout court.

Je suis sincèrement désolée. Je ne vous ai pas fait de mal j'espère ? tu avais dit en lui tendant la main pour être sûre que tout allait bien.

dearly beloved.




mingi

Guenièvre Bradwyr
INFIRMIÈRE
INFIRMIÈRE
Guenièvre Bradwyr

Messages : 227
Age : 24

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyVen 10 Jan - 2:11


Première rencontre

Comme une fine cicatrice.

Le livre posé sur ses cuisses, Guenièvre avait clos ses yeux et laissait s’épancher ses émotions. Elle pleurait, battait des cils pour chasser les lourdes larmes de ses yeux, laissait son corps choir contre l’arbre, immobile dans tout sauf les sursauts de ses pleurs.
Il y avait un abandon même avec les remous de sa sensibilité. Et là, elle s’oubliait. A tel point que plongée dans ses larmes, elle n’entendit pas les craquements de l’herbe sous les pieds, les pas légers. Elle restait secouée par les tressautements de ses pleurs, les mains portées à ce coeur battant trop vite à la moindre émotion. Il fallait se calmer, il fallait regagner son calme, surpasser la douce violence causée par les mots si beaux.

Alors Guenièvre respirait, tentait de calmer son coeur, savourait l’air pur dans ses narines fines, la brise dans ses cheveux et l’odeur douce de la verdure. Elle était dans le lieu le plus paisible de l’Académie et pourtant, voilà l’état dans lequel elle se mettait pour de simples petits mots, une simple ligne sur un bout de papier. Parfois, l’infirmière se demandait si sa pauvre âme n’était pas défectueuse. Trop fragile, trop sensible, trop doucereuse. Elle traçait le contour de son coeur du bout de ses doigts froids, s’imaginait ciseler au scalpel ce coeur qui battait trop, naïf. Ou peut-être était-ce sa pauvre tête qui allait mal ?
Que nenni, la douce Guenièvre ne souffrait d’aucun mal, si ce n’est le mal d’être tendre et pleine de compassion.

Et là, pendant qu’elle traçait l’organe au creux de sa poitrine, quelqu’un s’écroula, pris dans ses jambes. La jeune femme sursauta, poussant un silencieux cri de surprise, une aspiration d’air légère alors que ses yeux s’ouvraient brutalement.

Une élève. Guenièvre se calma, soupira et sourit en entendant les mots de l’adolescente. Elle ne pouvait dire un mot mais son sourire confiait bien qu’elle n’en voulait pas du tout à Alexandra. Elle hocha la tête simplement pour répondre à sa question, souriant toujours. Puis elle sort un carnet de sa poche, y écrit quelques mots rapides de son écriture penchée et ronde, soignée.

« Comment vas-tu ? C’est toi qui a fait une chute ! »

Elle ne savait pas si Alexandra parlait le langage des signes. Mais malheureusement, comme beaucoup, elle ne le parlait pas et Guenièvre devait utiliser ce petit carnet toujours dans sa poche pour se faire entendre.

Alors qu’elle attendait une réponse à ses mots, elle ne croisa que le regard figé d’Alexandra et fut un instant surprise. Avait-elle fait quelque chose de mal ? Il y avait une expression béate sur le visage de l’adolescente que Guenièvre ne comprit pas. Elle eut l’air surpris un instant, penchant sa tête de poupée sur le côté, son grand regard plein de questions, d’une question surtout. Etait-elle blessée ?

Mais elle continua à s’épancher en excuse et Guenièvre ne put que sourire, attendrie par cette jeune fille inquiète pour ses pauvres os. Alors elle prit cette main tendue et se releva, chassant les feuilles logées dans son dos délicatement avant d’observer Alexandra sous toutes les coutures pour s’assurer que tout allait bien. Rapidement, son sourire se ternit à la vue de l’écarlate paume abîmée. Une belle entaille s’y était logée et Guenièvre en fut bien triste. La tristesse fugace de son regard ne disparut pas. Elle détestait voir des élèves blessés, toujours. Même lorsqu’il s’agissait de stupides égratignures, elle s’inquiétait toujours trop. C’était pour cette raison qu’elle grondait maternellement ceux qui venaient la voir pour ce petit bleu presqu’invisible.

Mais vite, ici, ses mains s’activèrent et enveloppèrent la paume de leur fraîcheur. En quelques instants, la paume fut à nouveau indemne, blanche et douce. Et en seule réponse à sa question, Guenièvre sourit et hocha négativement sa tête. Elle allait bien et il ne lui restat plus qu’à essayer les larmes coulant encore sur ses joues pâles. Guenièvre n’avait pas arrêté de pleurer, sa pauvre âme encore tourmentée par les émois.

Feat Alexandra Carter

Alexandra Carter
Alex be alexing again
Alex be alexing again
Alexandra Carter

Messages : 351
Classe : uni; spé scientifique

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyVen 10 Jan - 15:49


comme une fine cicatrice.

Comment vas-tu ? C’est toi qui a fait une chute !


Ah oui, c'est vrai. Guenièvre était muette, et cette information t'était complètement passée au dessus dans ton élan de panique.

Évidemment, imbécile.

Tu soupirais de toi à toi-même, désabusée par ton impétuosité. Vive oui, mais pas assez pour retenir ce genre de choses visiblement. C'est un peu tard pour te le dire, maintenant que tu te retrouves face à cette silencieuse âme, mais apprendre la langue des signes un jour serait sans aucun doute une bonne idée.

Je vais bien, je vous assure !

Tu t'exclamais avec les yeux brillants d'admiration, oubliant presque ta gêne pendant quelques secondes. Tu ne voulais pas l'inquiéter alors que c'était toi qui lui étais tombée dessus avant tout.

Tu étais tellement dans ta bulle que tu aurais presque pu entendre les oiseaux et les anges chanter, si on était pas en plein hiver.

Puis, un retour à la réalité :
Rah j'ai envie de m'excuser encore, j'avais complètement oublié que vous ne pouviez pas parler en plus. La prochaine fois je ferai beaucoup plus attention, je vous le jure !

C'est que tu promettais beaucoup aujourd'hui; c'est l'effet qu'avait Guenièvre, te faire te confondre en excuses et vouloir être meilleure. Surprenant pour une première rencontre.

Mais au moins, tu réussissais à la faire sourire dans tes élans maladroits d'attentions. Tu souriais en retour. Vous aviez l'air de deux imbéciles à sourire comme ça en pleine forêt.

Tu as gaiement ri pendant quelques secondes, avec cette étincelle dans les yeux. Tu avais ri de l'absurde de cette situation, de toi, de vous.

J'aurais bien aimé te tomber dessus avant pour voir

Audacieux de penser ça, jeune chaotique. Pas besoin d'avoir bac+8 pour comprendre qu'à partir de là, t'allais devenir lourde.

Sauf que le visage de Guenièvre s'assombrit. T'as vite compris pourquoi en regardant dans la même direction qu'elle; mais rapidement, ta main était redevenue aussi neuve que si tu venais d'en acheter une nouvelle.

Merde c'est super bizarre d'imaginer ça

C'est clair que y'a quelque chose d'étrange à te dire que tu peux racheter une nouvelle main, je te le fais pas dire. C'est une façon un peu excentrique de voir son corps, une machine qu'on peut casser, réparer, et dont on peut changer les pièces.

T'avais relevé la tête vers elle et :
Vous pleurez toujours madame, est-ce que vous allez bien ?

Parce que là tu ne savais pas si Guenièvre pleurait toujours à cause de son roman, ou si autre chose l'avait rendu triste.

Je dois avoir un mouchoir quelque part, donnez-moi deux secondes.

Tu fouillais parmi tes poches à la recherche d'un paquet perdu; manque de bol, cette fois-ci t'en avais pas.

Putain mais j'ai TOUJOURS un paquet qui traîne quelque part et là pour une fois que j'veux être mignonne j'en ai pas ? Seigneur ça se voit que tu m'en veux de m'être cassée la gueule sur quelqu'un.

Aux grands maux, les grands remèdes, c'est ce qu'on dit non ? Tu as tiré sur tes manches de manteau, et tu as essuyé les larmes de Guenièvre avec.

Tu as très vite reculé d'un pas quand tu t'es rendue compte de l'intimité de ce geste.
Là tu voudrais être un oiseau et pouvoir t'envoler. Tu savais très bien à quel point ce geste avait été audacieux.




Est-ce que j'ai hésité à écrire "Tu as gaYement ri " ? oui pendant deux secondes. #forceuse

mingi

Guenièvre Bradwyr
INFIRMIÈRE
INFIRMIÈRE
Guenièvre Bradwyr

Messages : 227
Age : 24

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyMar 14 Jan - 1:06


Première rencontre

Comme une fine cicatrice.

Un sourire fin. Guenièvre souriait tendrement à l’élève. Encore, elle n’était que douceur, une brise douce contre la peau. Elle n’avait rien d’un soleil brûlant mais tout avait une fraîcheur apaisante. Guenièvre était une ombre lumineuse, un fantôme qui transperçait de son âme pure. A nouveau, elle s’empressa d’écrire ses mots, ce sourire fin toujours au visage, et son empressement ne montrait que sa dévotion à servir. Guenièvre était la lune qui berçait tous ces orphelins et ses mots étaient tout aussi apaisés.

« Ne te fais aucun soucis, tu n’as pas en te préoccuper de ça, ce n’est rien ! »

Elle n’aimait pas voir les élèves mal à l’aise face à son silence. Elle voulait qu’ils soient normaux même avec ce manque de réponse. C’était une blessure qu’elle voulait oublier ; ce silence, ce manque de mots, cette barrière dans sa gorge froide.
Elle ne voulait pas juste être un silence, elle voulait être vue comme une personne entière, sans sentir cette pitié qu’elle avait connu. Pourtant, l’infirmière ne cherchait pas à cacher les raisons de ses faiblesses. Elle ouvrait ses blessures et les décomposait sans honte. Peut-être toutes, sauf celle qui l’avait tuée il y a bien longtemps.

Le rire d’Alexandra avait résonné dans la forêt sans que Guenièvre ne le comprenne et elle ne put que souffler du nez, un nouveau sourire aux lèvres, le coeur tendre à cette entente. Il n’y avait rien de plus réjouissant pour l’infirmière que le rire des autres. Elle ne possédait pas de rire. Juste un souffle étouffé dont aucun son ne sortait. Elle avait maudit sa propre voix et le son de ses mots lui était devenu étrangé. Et là, Alexandra semblait heureuse. Légère. C’était tout ce que Guenièvre souhaitait à ses patients. Une joie, une légèreté d’être. Ca n’était pas vraiment possible mais là, au moins, l’adolescente ne semblait pas souffrir d’une quelque douleur, au contraire, elle semblait si vivante.

Puis sa main s’était faite voir et Guenièvre avait accouru pour la guérir. Blessure disparaît, ô vile sang ne quitte pas cette être, toi qui est vie et mort. Ses mains étaient douces et fraîches alors qu’elles encadraient celle de l’élève, un peu tremblantes, comme chaque fois qu’elle soignait. Elles étaient entretenues avec une coquetterie discrète : un vernis pâle, des ongles bien limés, sans aucune griffe pour blesser, tout en rondeur, l’odeur d’une crème hydratante contaminant la peau.
Et là, au creux de ses paumes pâles, la main ensanglantée devint à nouveau pure, arrachant un sourire à Guenièvre. Après une simple caresse affectueuse, du bout des doigts, ses mains quittèrent celle d’Alexandra. L’infirmière n’avait même pas remarqué les perles salines sur ses joues. Mais pourtant, elles se déversaient encore, sans pouvoir se stopper.

Le visage de la jeune femme était un ruisseau calme, sans aucune trace de douleur, si ce n’était ces yeux si tristes, toujours si profondément tristes, même dans la plus grande des joies. Aux mots inquiets, elle porta ses doigts fins à sa joue, caressant une larme froide, surprise. Puis sa tête s’était agitée, sans même écrire, elle fit comprendre que tout allait bien d’un grand sourire.

Jusqu’à ce que cette main, cette douce main, ne vienne maladroitement essuyer les larmes du revers d’une manche un peu râpeuse. Ce fut un geste de trop. Guenièvre avait reculé, les sourcils froncés un simple instant. Elle n’aimait pas qu’on la touche sans prévention, surtout si familièrement. C’était une violence qu’elle ne pouvait plus accepter, être touchée sans même son accord. Alors elle s’apprêtait à trancher Alexandra de mots froids dans son écriture si ronde. Mais elle avait eu cet air, ce recul. Et douce, ô sensible Guenièvre, ne pût se résoudre à cette dureté. Elle esquissa un sourire, s’éloigna un peu, essuyant les dernières traces de larmes avant d’indiquer le chemin vers la sortie à cette élève. Il était mieux de rentrer, Guenièvre suivrait ce même chemin.

Feat Alexandra Carter

Alexandra Carter
Alex be alexing again
Alex be alexing again
Alexandra Carter

Messages : 351
Classe : uni; spé scientifique

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyJeu 16 Jan - 18:24


comme une fine cicatrice.
C'était une contestation, aussi cachée pouvait-elle être.
L'infirmière avait contestée ton geste, de son mouvement de recul et de ses sourcils plissés, qui lui donnaient un air franchement énervée.

Ça n'a duré que quelques secondes seulement, mais c'était juste assez pour que tu le remarques et que tu baisses la tête de honte et pleine d'incertitudes. Tu savais que tu pouvais brusquer par ta pure simplicité et ton manque de recul sur les conventions sociales.

Enfin factuellement, c'est pas que tu n'avais pas de recul sur les conventions sociales : c'est que tu t'en foutais et que tu y passais en travers délibérément, quitte à paraître brutale ou même incorrecte. Tu trouvais que faire passer ce que tu penses par les actes était bien plus réel et naturel. Et sécher les larmes de Guenièvre t'avait paru bien trop nécessaire pour que tu réfléchisses aux conséquences de cet acte.

Je m'excuse, pour ça

Je ne vous toucherai plus sans votre accord.

Mais ça, ça te fait bien trop mal pour que tu puisses le dire à haute voix. Tu peux le penser aussi fort que tu le veux, les mots ne sortiront pas. Parce que c'est trop important, c'est trop impactant.

Je vous tendrai toujours la main, mais je ne vous toucherai plus.

Et tu t'y tiendras, parce que tu ne veux pas être brutale ni irrespectueuse pour Guenièvre. Tu ne veux pas être l'inverse de sa douceur. Et surtout, tu ne veux pas qu'elle prenne peur. Il n'y aurait rien de pire que la belle infirmière termine par te fuir à cause tes gestes déplacés -même s'ils ne le sont pas vraiment selon toi-.

Elle s'était mise à pointer du doigt le chemin que tu avais emprunté pour venir, ce qui te signifiait de rentrer à l'Académie.

Oh non oh non oh non ça va pas ça.

Avant toute chose, est-ce que je peux vous demander ce que vous lisiez avant que j'arrive ?

On tente, on tente de faire redescendre la honte, la pression de devoir partir et de rester dans cette bulle le plus longtemps possible. Parce que même si Guenièvre a froncé les sourcils, tout n'est pas perdu et tu peux encore te rattraper. Tu peux changer de sujet, parler de littérature et tenter de lui faire oublier cette mésaventure.

Tu sors le livre que tu avais eu l'intention de lire en venant dans la forêt et tu souris faiblement en lui montrant :

J'allais commencer Le Parfum de Süskind.

Et tu tentes, tu tentes et tu tentes.




mingi

Guenièvre Bradwyr
INFIRMIÈRE
INFIRMIÈRE
Guenièvre Bradwyr

Messages : 227
Age : 24

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyDim 19 Jan - 23:39


Première rencontre

Comme une fine cicatrice.




Guenièvre ne savait pas trop comment agir. Alors qu’elle s’imaginait rentrer, déjà, l’adolescente la retenait. Mais la douce infirmière ne put que sourire doucement à son intérêt. Sans un mot, elle tendit son livre à Alexandra, frôlant sa main de sa fraîcheur. Il n’y avait point de mot pour décrire la joie de parler bouquins avec quelqu’un. Les mains se tendent, s’éloignent, s’échangent des livres dans une confiance muette envers le soin de l’autre. Le livre irait bien. Il serait entre des mains délicates un instant et chacune découvrirait le livre avec plaisir.

Guenièvre observait la belle édition du Parfum, la reliure, les feuilles, les mots, l’encre. Tout était un intérêt pour celle qui ne pouvait qu’observer et non prononcer des mots.

Son livre pouvait être vu comme une bêtise niaise, les espoirs amoureux dilapidées d’une jeune adulte sans amour. Les heures souterraines la définissait bien. Des histoires manquées, de la douleur et des coups à l’âme. Guenièvre en adulte déjà trop éreintée avant même d’avoir vécue s’y retrouvait.

Elle lisait chaque mot, chaque phrase et laissait chaque émotion la submerger. C’était son plaisir, lire ainsi à s’en perdre. Et elle ne pouvait que conseiller ce plongeon dans la littérature.

Alors l’infirmière observa le nouveau livre dans ses mains, elle lut le résumé, ouvrit le bouquin, le feuilleta avec délicatesse. Avant de le rendre à l’étudiante avec un sourire.

La douce Guenièvre semble prête à rompre le contact. Mais il n’en ai rien. Elle s’assied à nouveau dans l’herbe fraîche et tapote le sol à côté d’elle, invitation silencieuse. Guenièvre voulait bien entendre Alexandra lui parler de son livre.


Feat Alexandra Carter
[/quote]

Alexandra Carter
Alex be alexing again
Alex be alexing again
Alexandra Carter

Messages : 351
Classe : uni; spé scientifique

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyMar 21 Jan - 14:52


comme une fine cicatrice.
Parler de livres, c'est quelque chose que tu fais rarement malgré toute ton affection pour cet art. Tu admires profondément ceux qui écrivent, parce que toi, t'es incapable de coucher des sentiments sur papier. Tu ne sais que lire et apprécier, alors, tu continues d'admirer sans rien dire.

Tu prends le livre qu'elle te tend pour l'examiner, Les Heures souterraines, de Vigan. Un nom que tu connais et dont tu as déjà entendu parler; du contemporain français. C'est là que tu te dis que tu aurais peut-être dû lire plus d'auteurs et d'autrices francophones; tu aurais pu crâner et en parler pendant quelques heures.

C'est loupé.
Tant pis.
Il faut rebondir,
toujours rebondir.

Alors tu examines Guenièvre désormais. Tu regardes ses réactions face à l’œuvre que tu lui as tendu. Tu espères qu'elle connait, tu espères qu'elle aime. Tu espères te frayer un chemin directement dans son cœur avec douceur, malgré tes précédentes fautes. Tu espères lui faire oublier et laisser d'autres traces plus agréables, plus chaleureuses.

Tu espères beaucoup.

Vous vous rendez vos livres avec tendresse. La littérature arrive souvent à réunir les âmes, c'est un art qui rassemble; et ce n'est qu'une des nombreuses raisons pour lesquelles tu l'aimes tant.

Vous aimez la littérature française ? Je n'en ai pas beaucoup lu, mais je devrais certainement m'y intéresser un peu plus.

Tu parles en souriant, parce que tu es heureuse. Heureuse d'être là, de pouvoir parler de ce que tu aimes, d'être écoutée. Heureuse d'avoir ce moment privilégié avec la belle infirmière dont tu es sûre que tout le monde rêve.

Tu t'assieds à la place qu'elle t'a attribué, à ses côtés.
L'herbe est froide à cause de l'hiver, mais c'est un moment de bonheur dont tu veux profiter, alors tu ignores ce fait.

J'ai commencé Le Parfum très récemment. Peut-être trop pour pouvoir développer un avis concret dessus. J'avais pour but de m'installer par ici pour le continuer justement.

Tu continues, maintenant lancée.

Et c'est l'histoire d'un meurtrier qui n'a pas d'odeur, mais qui a d'extraordinaires capacités olfactives. L'histoire se déroule en France aussi.
Comme dans Les Heures souterraines.

Sourire, vivre l'instant, et faire du lien, autant que possible.

Vous savez, j'avais pas pour but de vous embêter au départ, alors peut-être qu'on pourrait juste lire un peu tant qu'on est là ? Histoire que je ne vous aie pas dérangé pour rien.

Tes yeux sont heureux, Alexandra.




mingi

Guenièvre Bradwyr
INFIRMIÈRE
INFIRMIÈRE
Guenièvre Bradwyr

Messages : 227
Age : 24

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyJeu 6 Fév - 22:32


Première rencontre

Comme une fine cicatrice.


Elle a lu le Parfum. Il y a des années, lorsqu’elle était encore cette étudiante à la place d’Alexandra. Alors un sourire complice ourla ses lèvres et elle écrit sur son portable avant de le tendre à Alexandra.

« Je l’ai lu quand j’étais jeune, il était très bien si je m’en souviens bien... »

Les mots étaient peu présents, le silence de la forêt les entourait et la jeune femme savourait l’instant entre lectrices. Alors que les mots de l’étudiante s’élevaient, l’infirmière écoutait paisiblement, son sourire s’agrandissant devant la passion de l’étudiante. Il ne fallut que quelques secondes pour que ses doigts s’agitaient à nouveau sur le clavier du portable.

«  Je lis beaucoup de littérature française oui, ce sont de bons dramaturges. Ma soeur en lisait déjà quand on était jeunes. On ne comprenait pas tout mais on a beaucoup aimé la plume. »


Il était rare que Guenièvre parle de Morgane. Mais là, à l’ombre des arbres, Guenièvre avait laissé cette phrase échapper à ses doigts. Avant de poursuivre, laissant cette bribe de passé derrière les lettres.

« Si tu veux lire de la littérature française n’hésites pas à m’en demander, j’en ai beaucoup dans mes appartements, je peux t’en apporter ! C’est des plumes très aigre-douces j’aime bien. »


Après avoir parlé, la dernière phrase d’Alexandra fit sourire Guenièvre et l’infirmière ne put que venir caresser le crâne doux, un sourire aux lèvres.

Elle ne dit rien de plus, silence absolu, muette tel un arbre de la forêt. Puis le livre s’ouvrit sur ses jambes et elle lut, un fin sourire aux lèvres. Elle savourait cette lecture avec cette compagnie atypique.

Feat Alexandra Carter

Alexandra Carter
Alex be alexing again
Alex be alexing again
Alexandra Carter

Messages : 351
Classe : uni; spé scientifique

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyVen 7 Fév - 23:28


comme une fine cicatrice.

Sourires sur sourires; il semblerait que le plan ait fonctionné et que Guenièvre se soit adoucie à nouveau. Tu avais tapé juste, avec 50% d'efforts et 50% de chance. Quelle belle technique est celle de parler de ce que les gens connaissent et aiment; surtout sans faire exprès.

Elle avait laissé échapper quelques mots durs, des mots qui semblaient pleins d'importance et lourds à porter; elle avait parlé de sa sœur, dont tu n'avais pas douté de l'existence une seule seconde ―ce qui est plutôt normal, lors d'une première rencontre.

Mais un flot de questions t'assaillis. Tu avais envie d'en parler, mais ce n'est clairement pas le moment et tu le sais. Donc tu t'abstiens. On repassera pour les sujets lourds qui font trembler les mains.

Elle propose de te prêter des livres et ça te rend heureuse, parce qu'il n'y a pas de geste plus pur et confiant que de prêter des bouts de ses goûts, des bouts de soi.

J'en serais ravie ! Je manque de recommandations et de compagnons de lecture. Ce serait super si vous aviez une liste à me partager !

Tu ouvres ton livre aussi et tu savoures cet instant.
Jusqu'à ce que la pénombre commence à pointer le bout de son nez.

Ça doit faire quelques heures que vous êtes là désormais. Tu relèves la tête de ton livre et tu demandes en souriant :

Votre lecture se passe bien ?

Tu te dis que vous devriez refaire ça plus souvent, vous poser loin du monde, loin de la vie habituelle et de son rythme effrénée. Oui vraiment, tu vas lui soumettre l'idée et elle sera libre ou non de l'accepter.

Nous devrions revenir plus souvent pour lire ici, vous ne pensez pas ?

Toujours ce grand sourire sur ton visage.



c'est plus court j'arrive pas à me focus ouin j'suis dsl jtm.
mingi

Guenièvre Bradwyr
INFIRMIÈRE
INFIRMIÈRE
Guenièvre Bradwyr

Messages : 227
Age : 24

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyDim 16 Fév - 21:14

Guenièvre Bradwyr a écrit:

Déso c’est court....... Première rencontre

Comme une fine cicatrice.


Encore, un sourire, un regard aimant, toujours. La tristesse avait fui les yeux verts de la douce Guenièvre, celle qui cachait ses malheurs dans sa manche pour ne plus les avoir sous son nez malgré la cicatrice les affichant aux yeux de tous. Sa douleur était interne, une blessure qui jamais ne serait oubliée et qui toujours serait rappelée par l’humiliante plaie coupant son visage en deux.
Mais elle la chassait, enfouissait la tristesse sous la tendresse, des sourires mielleux et une dévotion bien placée pour guérir ce qu’elle pouvait et oublier ce qu’elle ne pouvait soigner chez elle.

La tête se pencha, acceptant d’être cette partenaire de lecture qu’Alexandra souhaitait. Après tout, une amitié autour de cette passion des livres était bienvenue.

La lecture se poursuivit, les mots défilèrent, les pages se tournèrent et la lumière finit par défaillir. Un sourire parra les lèvres rouges, répondant à la question d’un hochement de tête avant que l’infirmière ne pointe le livre de l’étudiante pour lui retourner la question.

Une autre question, une proposition arriva et Guenièvre ne put que sourire, que peser un court instant le pour et le contre. Il n’y avait rien de mal à lire avec une élève, non ? L’envie était là, restait à prendre une décision qui ne tarda pas, Guenièvre hochant à nouveau la tête pour seule réponse.

Le livre se ferma sur les genoux. L’infirmière se redressa, épousseta son manteau long si épais et adressa un large sourire à l’élève, lui tendant une main pour l’inciter à se lever.
Feat Alexandra Carter

Alexandra Carter
Alex be alexing again
Alex be alexing again
Alexandra Carter

Messages : 351
Classe : uni; spé scientifique

Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ EmptyLun 17 Fév - 15:50


comme une fine cicatrice.
Elle a accepté de devenir une partenaire de lecture; peut-être même qu'un jour elle deviendra une amie, qui sait ? C'est que tu espères au fond de toi. La douceur de Guenièvre te fait du bien.

Peut-être pourrait-elle t'adoucir,
ou peut-être pas.

Elle se relève puis te tend la main; tu l'acceptes et la prends, puis te relèves.

J'espère ne pas trop vous avoir dérangé. Encore désolée d'être tombée sur vous tout à l'heure.

Tu y penses quelques secondes et tu te dis que c'est étrange de tutoyer l'infirmière qui n'a qu'un an de plus que toi; mais tu chasses cette pensée parce que tu te dis que vous vous tutoierez plus tard, quand le temps sera passé.

En attendant, il vous reste encore pleins de livres à lire, à partager, des regards tendres à échanger, peut-être même des chutes auxquelles rigoler. Tu espères sincèrement pouvoir un jour la compter dans tes amitiés.

Parce que Guenièvre est belle, Guenièvre est douce.
Guenièvre est un crush qui n'aura jamais lieu d'être.
Mais dont tu t’efforceras de la protéger de tous.

Parce que c'est toujours tout ou rien avec toi, c'est jamais entre les deux; que ce soit avec tes amies ou même des inconnus. Tu respires l'extrême dans ta façon de penser, et tu te fiches de ce que les autres peuvent en penser.; qu'est-ce que ça peut bien leur faire ta façon de faire ?

Tu souris tendrement toi aussi.

Je vais rejoindre une amie, on peut faire le chemin jusqu'à l'Académie ensemble si vous le voulez.

Et c'est ce que vous ferez, à l'aube de la nuit, une rentrée silencieuse mais plutôt précieuse à tes yeux.

Alors que tu te prépares à rejoindre les dortoirs, tu te tournes vers l'infirmière :
Merci pour ce chouette moment ! Je suis ravie de vous avoir enfin rencontrée ! tu ajoutes en souriant, je vous souhaite de passer une bonne soirée.

Et tu tournes les talons, direction les dortoirs, toujours en souriant sans que personne ne sache pourquoi.



mingi

Contenu sponsorisé



Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty
MessageSujet: Re: Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ   Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ Empty


Comme une fine cicatrice (Alexandra) - TERMINÉ
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée
» you said you'd always be fine ☾ jasmin
» fine again ((barth links))
» if you were a transformer… you’d be optimus fine
» 1 + 1 = 1 (alexandra)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Siderale :: Académie Sud :: La forêt bleue-
Sauter vers: