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ciel de feu /nemesis
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MessageSujet: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyMar 3 Sep - 23:56

ciel de feu
Les bras ballants le long de sa fine silhouette, il laissait traîner ses pieds durant l'interminable et familière route de son lieu favori. En cet école, il n'y avait que peu d'endroits qui échappaient à l'abondance d'élèves, mais à une certaine heure, sous la lueur carmin d'un soleil somnolent, la fontaine était synonyme d'une tranquillité garantie.

Achille au visage détendu, ses émotions sous l'emprise d'une prudence geôlière, il coupait court à toute révélation, se refusait au moindre partage pour profiter d'une solitude devenue absolue.
Des pupilles de glace scrutant la voûte céleste pour y trouver le réconfort de sa beauté indiscutable, bien souvent, le silence lui rappelait le goût des plaisirs simples.

Il y a quelques temps que sa vie prenait la tournure d'une blague insatiable, comme un jeu d'acteur permanent aux tournures prévisibles. Il n'était qu'une mauvaise blague qui ne se répétait qu'au goût machinal d'une habitude devenue indispensable. Et malgré la triste abondance de ces pensées négatives, malgré la solitude invoquée par cet instant, par la distance du ciel, il n'y renoncerait pas.

Ce masque était devenu la forme-même d'un visage oublié, et dans le reflet de ses traits dans l'eau dansante de la fontaine, il ne retrouvait que les chaînes du mensonge - d'une solitude omnisciente.
Alors, une ombre fila au-dessus de sa tête, secouant les eaux d'un frottement de l'air, et comme un réflexe, Achille braqua son regard sur l'origine de cette perturbation.

"Hé, salut toi." Il observa le chat avec une affection à peine dissimulée, se découvrant une expression impensable. Comme un réflexe, il tendit la main vers l'animal qui feula sans crier gare, comme s'il ressentait l'inéluctable danger qui émanait d'Achille.

Il n'eut pas l'indécence de lui en vouloir, et lorsque le félin s'éloigna, le garçon sentit la lourdeur d'un regard porté sur lui. Avec une grâce étonnante, il se redressa, un mouvement de tête accompagnant le geste pour recaler parfaitement sa tignasse au-deçà de ses iris aussi imperturbables qu'un blizzard. "Ne—" il ouvrit la bouche pour articuler une syllabe dont il n'avait pas encore réfléchi au sens, et avec un instant de retard, réalisa l'identité de celle dont il observait le parfait visage.

Nemesis, à tous les sens possibles. Sa Nemesis, sa némésis, le centre de ses pensées, de son regard bouleversé.
Il reprit contenance en l'instant, ne lui accordant pas le plaisir d'une victoire, si mince qu'elle soit, et laissa le blizzard se fondre en la lueur d'un rictus malicieux.

"Nemesis. Je t'ai manqué ?" Il ne posait la question que par l'appel ironique d'une formalité, car il connaissait déjà la réponse. Pour autant, il ne se satisferait pas de cette affirmation tant il avait conscience de sa réciprocité.

Son apparition, comme toujours, laissait son cœur pincé par l'éruption incontrôlée de sentiments dont il n'avait jamais la connaissance, jusqu'alors.
Jusqu'à ce qu'elle les éveille, une fois encore.

Sa main frôla la peau de son visage, et il s'accorda la familiarité d'un contact sans avoir à la demander, comme si, depuis l'éternité à laquelle semblait s'accrocher leurs souvenirs communs, elle lui appartenait.

"Qu'est-ce que tu veux ?"

Et il apposait cette distance devenue naturelle, presque comme un aveu d'intimité. Fidèle à lui-même, à son image, à cette nature vacillante et dangereuse.


robb stark


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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyMer 4 Sep - 1:10


478 words
// ciel de feu
Il y avait les derniers rayons du soleil qui berçaient ses distractions silencieuses et ceux qui faisaient chavirer le blanc immaculé des étages de l’académie nichés au pied des nuages.
Le voile rosé qui enveloppait de crépuscule les murs, pénétrait chaque fenêtre et se reflétaient sur le sol brillant.
Et l’unique tâche au tableau.
Elle. Comme à son habitude.

Il y avait la douceur de toutes les teintes dont le crépuscule pouvait se parer et les vilaines taches pourpres qu’elle n’avait qu’à offrir. Ce n’était pas forcément laid, loin d’être beau, ça tirait simplement trop souvent vers quelque chose de dérangeant. Comme une incartade dont on se serait volontier passé. Force était malgré tout de constater qu’être catégoriser de la sorte ne semblait pas la déranger pour le moins du monde. Bien au contraire. Elle restait intimement persuadé qu’il y avait dans tout ce qu’elle avait de trop prononcé à offrir quelque chose de presque envoûtant. Comme le calme singulier qui précède la tempête. Ce n’était pas forcément bon, mais il n’empêche que le chaos dont elle se parait lui apparaissait foncièrement beau.

Aussi, quand elle avait fini par déceler cette même confusion chez un autre qu’elle, Nemesis était presque  devenue irrationnelle. Au point tel que ce même autre ne devienne la raison de sa présence aux abords de la fontaine de l’académie à une heure où la quasi-totalité des élèves avait déjà déserté les lieux. Mais pas lui, pas sa déraison. Jamais.

Elle l’avait observé quelques instants avant de finalement s’approcher. Comme à l'affût d’une faiblesse dont elle pourrait user en guise de bonjour, prête à bondir sans lui laisser le moindre répit pour marque d’attention. Elle s’était souvent pensé plus maligne qu’Achille à ce jeu là mais pour son plus grand déplaisir, c’était bien souvent elle la première à perdre à leur jeu malsain. Quitte à se perdre elle-même parfois.

La surprise dans son regard, les premières hostilités. Nemesis. Je t'ai manqué ? Elle hoche machinalement la tête de gauche à droite, étire ses lippes d’un sourire moqueur et peine à contenir les supplications silencieuses qui l’assaillent. Oui. C’est tout ce qu’elle souhaiterait laisser d’écouler d’entre ses lèvres, ces trois petites lettres qu’elle ne peut se résoudre à prononcer. Quelques secondes d'inattention suffisent à ce qu’un contact furtif n’électrise, ne fusse que le temps d’un instant, son échine. Quelques secondes pour le maudir, à peine moins pour se ressaisir. Rien de spécial. Elle marque une pause, laisse glisser son regard sur le félin qui disparaît au travers d’un buisson. Peut-être que si moi aussi j’étais un chat tu ne chercherais pas à m’éviter Achille ?, le ton de sa voix se veut dramatiquement théâtral, je me trompe n’est-ce pas ? Elle finira par le faire plier, ce n’est qu’une question de temps.
Elle lui laissera le temps qu’il faudra. L’éternité peut-être.
robb stark

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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyMer 4 Sep - 2:06

ciel de feu
Une nouvelle teinte semblait naître du bleu de ses yeux lorsqu'ils rencontraient les flammes d'un soleil couchant. Une nouvelle teinte naissait, lorsque son visage à elle se nichait au sein de ses prunelles. Et ce visage, il ne pouvait s'en détacher, comme happé par la beauté d'un danger imminent.
Il se mordit les lèvres toujours étirées en un sourire hôte au mystère, dans un geste presque imperceptible, troublant ses propres pensées.
Au son de sa voix, il lui fallut un instant, une fois encore, pour s'habituer aux tourments que cette caresse crystalline lui procurait, en la mesure de quelques frissons.

Cette fois-là, il resta imperméable à ces réactions issues de son habituelle imprudence. Un peu trop sur ses gardes, jusqu'à en négliger le simple plaisir de ces rares instants.

Achille soupira - ses mains trouvèrent l'appui de ses hanches, et il pouvait prétendre encore à se reposer sur ses jambes, avant que ses doutes ne les rendent vacillantes.
Elle qui semait la discorde ne le faisait que trop bien, mais il était à peu près sûr que des troubles semés en son esprit, rien n'était lié à l'alice. Il clamait cette certitude, fier de ne pas tirer d'elle que de simples doutes.

Il clamait cette victoire dans un silence solitaire, appréciant la chaleur presque honteuse de la proximité de son visage. Rien de spécial, affirma-t'elle.
Il maudissait, parfois, ses tendances éternelles à rejeter les moindres parcelles de ce gigantesque univers pour lequel il n'était qu'un être insignifiant. Il maudissait, parfois, ce visage dont il ne pouvait se passer, ses airs hautains, comme un reflet de lui-même.

"Tu te trompes."

Il avait scandé ces quelques mots comme la puissante défense d'un accusé acculé, et il s'en trouvait réduit, réduit à la honteuse confession de quelques vérités. Son visage se voulait dur, et il se refusait à laisser entrevoir la simple ombre des réjouissances que son cœur s'exhortait à lui rappeler.
Elle était là, elle était sienne, et l'un comme l'autre sentaient la chaleur exaltante de ces retrouvailles abruptes. Après tout, c'est elle qui était venue à lui, et ça, Achille n'était pas prêt de l'oublier.

"Si tu étais un chat, je n'attendrai rien de toi. Si tu n'étais pas toi, à vrai dire, je ne te regarderai même pas."

Il observe sa Nemesis, des fins traits de son visage pâle au regard scindant d'une entité indomptable. Alors, il en a la certitude - cette guerre silencieuse, troublant leurs morales, ne prendra jamais fin. Il la désire, et cette vérité fait vibrer son cœur d'une colère sourde qu'il parvient, sous l'impulsion d'une volonté inouïe, à contenir en un soupir d'agacement. Il se doit de l'éviter pour ne pas penser qu'à elle, tout ce qu'elle représente, tout ce qu'elle le fait devenir. Il a ce devoir, pour ne pas s'oublier, ne pas brûler l'univers de folie dans l'espoir de la conquérir.

Ses fines mains amorcent un geste qu'il interrompt, repliant ses doigts en une poigne un peu trop serrée par la frustration d'une retenue soudaine.
Morphée, Morphée, qu'est-ce qu'il dirait ?
N'y pense pas, Achille. Détourne-toi de ces morales étroites, de ces liens banals. Détourne-toi du bien que tu condamnes, de ces bribes d'humanité survivantes, déroutantes, des sentiments qui t'accablent.
N'y pense pas.
N'y pense pas, se dit-il encore.

"Pourquoi ? Tu regrettes les choses telles qu'elles sont ?"

Il affiche ce sourire espiègle, lui tournant aussitôt le dos. Ses pas légers le mènent jusqu'au bord de la fontaine où il s'assoit, profitant de la sensation de l'humidité dans son dos. Il promène ses iris sur les alentours avec une lenteur contrôlée, se faisant violence pour ne pas la regarder à nouveau, pas trop vite, savourant l'amer plaisir d'un contrôle éphémère.
Il laissait grouiller ses propres envies comme la frustration qu'il se voulait faire naître en elle. Et bon dieu, qu'est-ce qu'elle le rendait fou - il en serait presque devenu aimable.

"Tu n'as rien à envier aux chats, Nemesis. Vous êtes l'un comme l'autre insupportables."

Et il observait le félin qui, depuis les buissons, semblait attendre l'initiative d'un peu d'affection. Lui qui restait de marbre, à portée, pour s'enfuir au moindre contact amorcé. Elle était pareille, Nemesis. L'impossible qu'il espérait faire sien, un péché dont il ne pouvait se passer.


robb stark

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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyMer 4 Sep - 18:29


433 words
// ciel de feu
Si tu étais un chat, je n'attendrai rien de toi. Si tu n'étais pas toi, à vrai dire, je ne te regarderai même pas.
Les lippes s’étirent en coeur pour témoigner, au revers d’une fierté faussement dissimulée, l’allégresse qu’éveille en elle les éloges à demi-voilés d’Achille. Quand bien même l'eût elle souhaité du plus profond de son être, elle était bien incapable de s’en contenter.
Plus.
Toujours plus, car il est de ceux, rares et, à même de faire naître en elle cette soif inétanchable, insatiable, à la limite presque de l’insoutenable, Achille. Achille et ses mots empreints d’une poésie aussi doucereuse qu’acrimonieuse. Achille et ses compliments qui en sont toujours sans trop en être. Achille et l’habileté innée avec laquelle il peut verser dans la demi-mesure, le théâtral comme l’entièreté la plus absolue. Si il n’était pas déjà sien, elle le jalouserait d’être ainsi fait. Elle qui, par nature, est inapte à verser dans l’entre deux.

Pas toi ? Ce n’est pas une réponse, juste ce qu’elle peut se permettre de plus sincère. Si elle ne peut se résoudre à lui dévoiler les inclinations fiévreuses qu’il éveille en elle, mentir lui reste inconcevable. À lui plus qu’à quiconque. Du coin de l’oeil, elle l’observe s’éloigner, s’interdit de le suivre, préfère, à son tour, disparaître derrière la fontaine. Loin des yeux, là où son coeur ne demande qu’à se perdre dans les prunelles aqueuses du blond et où le pire de ses mensonges peut devenir sa plus belle vérité. Certainement. Elle marque une pause, caresse avec délicatesse la surface de l’eau du bout des doigts. Et malgré cela, il y a toujours un idiot pour tenter d’apprivoiser le plus sauvage d’entre eux. La comparaison plus qu’évidente étire à nouveau ses lippes d’un sourire malicieux. Si j’étais l’un des amis de cet imbécile, je ne pourrais que lui conseiller de se méfier. Elle ne veut pas céder Nemesis, ne peut y convenir. Il l’interpréterait comme un aveu de faiblesse ou tout du moins c’est ainsi qu’elle le jugerait. Alors elle préfère se jouer de lui derrière l’imposante statue qui trône fièrement au centre de la fontaine. Comme si un morceau de pierre, aussi conséquent soit-il, était capable d’invalider les lois de l’attraction. Même Morphée serait incapable de dire le contraire, elle siffle, la vipère, bien à l’abri derrière son bloc de pierre.
robb stark

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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyMer 4 Sep - 21:38

ciel de feu
Pas moi, non, eut-il envie de mentir, frustré par la distance qui se scellait un peu plus, à chacun de ses pas, pour trouver les abords des eaux apprivoisées.
Pas lui, car lui était différent, ange masqué de belles expressions, une douce voix qui saturait si souvent de cette malveillance grisante. De ces entités célestes il ne gardait que le masque, et déchu de la réalité, il se condamnait aux enfers des mensonges résonnants. Cloîtré dans les ténèbres de son esprit réduit au silence, Achille n'était plus lui-même. Il n'était qu'un écho dessiné par les mésaventures, la médisance et des regrets inavoués.

Au final, il n'avait jamais eu la main gagnante, pas plus que le droit de clamer une quelconque victoire. Nemesis n'était pas une rivale, mais le gain de toutes ces labeurs silencieuses qu'il endurait depuis toujours. Ses sentiments prenaient forme, obstrués par sa réticence nécessaire à une affection déjà dérisoire. Bloqué dans l'ascension du bonheur, dans l'acquisition d'une réponse à portée.

Je crois qu'il y a quelque chose, pensait-il doucement, comme par crainte de siffler cette vérité à voix haute. Que je t'aime un peu trop fort, que je m'en sens sur le point d'exploser.
Je crois qu'il n'y a que toi, que toi qui puisse compter et qu'au fond, qu'importe la bêtise, la peur restante, qu'importe le futur ou ce qu'il adviendra dans un instant.

Il n'y a que ce visage pour qui il laisserait tout tomber, des reflets dégoutants du sien à la moindre étincelle d'une honnêteté oubliée. De lui-même, il ne restait peut-être que des vestiges, mais Nemesis parvenait à le raviver. Pétrifié pour éviter la douleur, le destin scellé pour éviter une défaite, sans jamais pouvoir se sentir victorieux.

"Et si cet ami détestait la défaite ?" s'enquit Achille.

Il trouve la force de se hisser sur ses jambes, ignorant les appels de ses genoux chancelants d'incertitude. Il était là, cet instant de scepticisme, cet instant redouté. Sa main trouva le support de la statue dominante, et il s'y affala comme feignant une volonté paresseuse.
Ses lèvres trouvèrent le réconfort en la forme d'un rictus de plaisir, une fois encore. La mélodie recommençait, entamait ce refrain déprimant dont il haïssait l'existence. "Et si ces mots, ma tendre Nemesis, ne pouvaient que le pousser davantage dans cette quête ambitieuse ?" Il marqua une pause, sa confiance réanimée au fil de ses mots. Oui, c'était logique.

Certainement. S'il n'y avait pas de raison à cet amour démesuré, il n'en avait que faire.
Il répondait de ses désirs, de ses sauts d'humeur tristement humains. Achille ne pouvait s'y résoudre, et sa main trouva le contact doucereux de sa tignasse d'or, comme pour s'accrocher désespérément à quelque chose.

"Et s'il n'avait que faire du chat ?"
Ses iris hivernaux se scindèrent en une dangereuse expression dont lui-même ne cernait pas l'origine. Il n'avait que faire de ce qu'il adviendrait, pour autant qu'il puisse l'éloigner de lui, de toute sa vie, d'un cœur rendu fragile, au son de ces puissants battements affolés.

Elle avait même mentionné Morphée, scindant son cœur, durant un instant, d'un scepticisme sauvage. Mais c'était sans espoir. Nul n'aurait pu se mettre au travers de ce sentiment unique, monopole de ses humeurs et décisions, jusqu'à l'en rendre irrécupérable. Et son visage trouva, de nouveau, la proximité du sien, cette fois pour capturer le contact de ses yeux, comme pour prévenir du moindre échappatoire. Elle le rendait fou, définitivement et irrésistiblement fou. Et quelque part, c'est pour ça qu'Achille l'aimait autant. Il l'aimait, et c'est pour ça qu'il ne pouvait pas se permettre de se montrer tendre.

"Et s'll n'agissait que par pure fierté, désir d'une conquête impossible ? L'ami est peut-être idiot, mais le chat est bien arrogant de se croire désiré."

Il souligna le tout d'un trait de mépris au travers d'un sourire condescendant, comme pour sceller l'authenticité de ses mots. Il regrettait déjà, et sentait son cœur s'inonder de tristesse, brûler de regrets.
Mais il le devait, et il se détourna, sans pour autant trouver la force de s'éloigner, ni celle de s'accorder le bénéfice des larmes. Il demeurait impassible, silencieux à jamais, faisant de ce mensonge une immuable fatalité.


robb stark


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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyJeu 5 Sep - 0:03


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// ciel de feu
Passive, docile Nemesis, qui se trouve dans l’incapacité de dire quoi que ce soit à mesure qu’elle sent les mots d’Achille maintenir ses frêles épaules contre la fraîche paroi de la fontaine. Impuissante, lorsqu’ils viennent cavaler le long de sa chair et glisser dans ses crins émeraudes, jusqu’à se perdre le long de son échine. Paralysée, quand il lui assène le coup de grâce, quand le contrôle qu’il exerce sur elle se manifeste, physiquement, sous la forme de ses iris cristallines harponnés aux siennes.

Non elle n’avait pas peur, Nemesis. C’était comme si intimement elle l’avait toujours su, comme un ondoiement intérieur, sommeillant, patient et impatient à la fois, dans l’attente d’être éveillé par la pulsion la plus implacable qui soit. L’amour ne l’avait jamais effrayée, bien au contraire. Elle avait toujours pensé qu’un jour, elle serait accueilli comme une vieille amie par Aphrodite et jamais il ne lui avait traversé à l’esprit qu’elle ne souhaite la couvrir d’un présent empoisonné. Pourquoi lui aurait-on fait cadeau alors d’un alice aussi dévastateur que le sien ? Pourquoi serait-elle capable d’embraser l’irascibilité réprouvée par tout à chacun si elle même n’était pas digne de subir le chaos passionnelle que fait naître l’amour ? Doucereuse ironie, son prix à payer, voilà de quoi il lui en retournerait pour être capable d’attiser le chaos parmi les hommes.

(...) le chat est bien arrogant de se croire désiré. Stupide Nemesis, bien consciente que le blond use de ses faiblesses pour la faire parler et pourtant si avide de le laisser poursuivre, jusqu’à la posséder toute entière. Jusqu’à arriver à ses fins, quitte à ce qu’elles soient contraire à ce qu’elle même désire. Mais, le temps d’un instant, elle est incapable de lutter, elle n’en a jamais été capable dans le fond, bien trop désireuse de récolter ce besoin qu’elle convoite si ardemment, irrépressible nécessité d’être aimé et désiré. Il finira par causer sa perte. Les chats n’aiment pas les hommes Achille, et encore moins ceux qui sont idiots, elle marque une pause, ce n’est qu’une question de besoins primaires.

Tu t'assoiras d'abord un peu loin de lui, comme ça, dans l'herbe, elle incline sa tête sur le côté, en direction du félin trop afférer à se toiletter pour les remarquer, et chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près. Jusqu'à ce qu'il se laisse nourrir et caresser, et elle continue de se prêter au jeu, leur jeu, bien qu’ayant conscience des préjudices encourus. Et quand il n’aura plus besoin de son idiot il s’en ira. Ce n’est pas un amusement comme un autre, loin de là. C’est un manège savamment orchestré, une traque dont elle a acceptée, sans état d’âme, d’être le gibier. Les chats n’ont pas de sentiments Achille, quoi qu’on veuille bien croire. Ce n’est rien de plus qu’une banale affection.
robb stark

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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyJeu 5 Sep - 3:41

ciel de feu
Le regard tourné vers un point fixe qui n'existait pas vraiment, Achille cherchait surtout à s'évader d'une situation qui tournait au vinaigre.
Ses doigts en un mouvement perpétuel d'angoisse, bénissant ce large dos qui gardait tout son corps à l'abri de ces contradictions sentimentales.
Il s'y attendait, et quelque part, il était rassuré de voir qu'il gardait un tant soit peu de contrôle sur l'instant. Son cerveau vrombissait sous l'appel d'une réflexion imminente alors qu'il cherchait à la comprendre, elle et ses réactions, elle et ses contradictions, elle et ses impulsions, elle et tout ce qu'elle représentait. Car de cette entité, il n'en détestait rien, ou du moins, rien d'assez pour ne pas en venir à l'aimer davantage. Sa main couvrit son visage à mesure qu'il reprenait son souffle, rassuré par un contact inattendu et pourfendant ses quelques doutes à mesure que les instants passaient. Il cherchait l'équilibre, les mots comme des lames acerbes, menaçant de le faire chavirer.

Et enfin, lorsque la conclusion vint, il ressentit l'envie soudaine et brutale de violence. Il fut pris d'un désir de lui imposer la force de son alice, drainant sa future vie pour n'en rendre le présent que plus supportable.
Pas meilleur - il n'était pas assez idiot pour prétendre à un quelconque bonheur découlant de tels désirs factices. Il pouvait couvrir la réalité d'un mensonge, pas la réécrire.

C'était là, la faiblesse d'une telle autorité, aussi puissante que soudaine, comme le teint éclatant d'une luciole, si rapidement éteinte. C'était là sa faiblesse, et même s'il aurait pu en abuser sans en connaitre la moindre conséquence, il se refusait à s'y laisser aller.
La victoire se devait d'être totale, absolue, méritée, et la magie n'avait rien à y faire. Qu'importe que la discord de Nemesis terrasse l'ordre absolu de ses pensées, ce n'était pas une raison pour se résoudre à son propre déclin.

"Le chat est venu de lui-même." réfuta-t'il avec un sourire équivoque. Alors, il lui fit de nouveau face, mais cette fois, avait effacé de son visage toute trace d'un rejet permanent. Ses traits jouirent de la liberté d'être détendus, mués en cette expression délicate. Ses yeux perdirent la teinte grave de l'hiver, pour ne refléter que la douceur d'un ciel unicolore. Plus que jamais, il ressemblait à un ange dont d'ordinaire, il ternissait les traits de haine.

Mais à quoi bon, finalement ?
À quoi bon combattre ses propres vices, plutôt que d'en assumer l'évidence existence ? À quoi bon lui cacher, s'ils n'existaient vraiment que pour elle ? Cette bataille était aussi absurde que leurs raisons respectives, et tandis qu'il abandonnait l'insurmontable culpabilité qui l'avait si longtemps tiraillé, il se laissa aller. Son front trouva le contact de l'épaule de sa Nemesis, et dans un souffle, comme si sa voix s'en trouvait douloureusement attaquée.

"Tu as raison."

Et ce fut un aveu inespéré, qu'il libéra enfin de ces longues années de silence. Sa main libre trouva son autre épaule libre, y remontant d'une lente caresse, la laissant apprécier ce contact tranquille, affectueux, sincère.

Car sur ses désirs, Achille l'avait toujours été, et ne s'en était jamais caché. Il n'y avait qu'elle, dès lors qu'ils s'étaient rencontrés. Il y avait eu, un jour, il y avait eu ces rencontres nocturnes, ces envies baladeuses.
Il y avait eu des évasions, des instants d'oubli. Il y avait eu tant d'erreurs, car c'est ce qu'elles étaient maintenant, maintenant qu'elle existait dans sa vie, maintenant qu'elle l'était elle-même devenue.
"Le chat s'est lassé" trancha-t'il d'une voix torve, relevant la tête pour lui offrir la vue de ses yeux perçants.

Et cette fois, c'était bien différent.
Et cette fois, il laissa couler les plaisirs malsains d'une frustration retenue, et plus encore, toute la négativité qu'il avait daigné garder sous silence.
Il n'y avait rien de réel dans le mal qu'il lui crachait injustement au visage, rien de mal dans ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Cette fois, comme toujours, il demeurait l'unique fautif. Cette fois, cette fois uniquement, et peut-être la seule, il portait le fardeau de son erreur.

"Il faut croire que tu es idiote, Nemesis."

Et sur son meilleur mensonge comme son pire regret,
Et sur son cœur brisé, éparpillé, il la dépassa,
S'en alla, loin d'ici, sans doute,
Mais jamais assez.


robb stark


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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyJeu 5 Sep - 21:05


idk words
// ciel de feu
Ses mots sont empreints d’une résignation qu’elle ne lui connaît pas et, si il ne se dressait pas là, sous ses yeux à la lueur des derniers rayons rougeoyants, elle en viendrait presque à douter de lui. Lui, son Achille. Souvent présomptueux, toujours trop insolent. Parfois excessif, mais jamais aussi calme. À vrai dire, elle le trouvait même étrangement calme. Elle, qui d’accoutumée était capable d’embraser son âme d’un brasier aussi ardent que dévastateur, n’était plus que simple spectatrice d’un bûcher qu’elle se trouvait bien incapable d’attiser.
Et ça la dérangeait profondément.
Et elle n’appréciait pas la tournure que prenait la situation, Nemesis, ne sachant si il en retournait d’Achille ou d’elle-même. Ne sachant si il s’agissait d’une question d'orgueil mal placé ou si l’indifférence qu’il s’efforçait de lui faire ressentir l’atteignait bien plus qu’elle ne pouvait admettre.

Il faut croire que tu es idiote, Nemesis.
Ses lippes s’étirent en coeur bien qu’elle n’ait aucune raison de sourire. Mais la confusion et l’inhabituel de la situation l’amuse plus que de raison. Comment peut-il oser ? Elle pourrait lui en vouloir, le blâmer de tous les maux qu’il peut lui causer, de ce qu’il éveille en elle à chaque seconde de trop passé à ses côtés. Mais elle en est incapable, sans savoir pourquoi. Sans savoir si il s’agit d’une once d’empathie face au désarroi qu’elle soupçonne dans ses mots ou si c’est la peur de le perdre qui s'immisce, sournoisement, entre ses veines. Un geste furtif, sa main droite qui effleure à peine son bras pour l’inviter à se retourner.

Non, pas avec moi Achille, elle vient porter ses mains contre ses joues, encercle les traits anguleux de son visage, pas ça. Ne te moque pas de moi, sa voix s'adoucit, pas quand je suis capable de ressentir tout ce que je pourrais en faire finit-t’elle par lâcher, dans un souffle, après avoir laisser sa main droite glisser le long de son cou, effleurer la naissance de son torse et s’arrêter sur son coeur. Alors, à moins que tu n’oses me persuader du contraire, je sais que c’est faux. Ou c’est que tu ressens des sentiments aussi contradictoires pour une autre que moi peut-être ? lâche-t’elle le regard incandescent, animé par le désir qu’éveille en elle cette proximité naissante.
robb stark

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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyVen 6 Sep - 12:24

ciel de feu
Il frissonnait au seul souvenir de ses mots qui ne dataient que de quelques instant, effrayé à l'idée de penser qu'il avait brisé les seuls piliers de sa réalité. Comme épris d'une lente torpeur, il voyait s'effriter la seule idée de mouvoir son corps, trouvait l'immobilité comme un réconfort médiocre. Juste un instant, se dit-il alors.

Juste un instant, le temps de retrouver la forme, le temps que cette maigre silhouette ne retrouve l'imperturbable grâce d'un monarque cruel.
Alors, Nemesis s'avança, et Achille se sentait rassuré de ne pas oublier les raisons de ses paroles irréelles.
Il se sentit rassuré de toujours l'aimer, elle et ses yeux transperçants, elle et ses lèvres colorées, elle et ses petites mains chaleureuses. Nemesis créait la discorde, mais malgré ça, malgré les mensonges permanents, il ne doutait pas de l'amour qui ravageait ses entrailles.

Une fois encore, quand son regard trouva celui de Nemesis, il y entrevit ces sentiments qu'il cherchait lui-même à étouffer. Il regarda cette peur dans les yeux, se confronta à l'omniprésence d'un désir refoulé. Ils étaient similaires, et cette simple pensée secouait ses muscles d'un frisson soudain. Achille se fit violence pour ne pas apposer ses mains sur les siennes, les envelopper de cette chaleur dont lui-même avait oublié le sentiment.

Elle s'ouvrait, quittait le confort de sa confiance absolue pour en appeler à sa sincérité. Nemesis doutait - et malgré ses airs certains, lui posait la question comme une rhétorique cruelle dont elle anticipait déjà le mensonge.

Alors, il sut qu'il avait gagné.
Et ainsi, il sut qu'il avait tout perdu.

Elle était sienne. Elle lui capturait le visage, mais c'est elle qui lui tenait dans la main. La victoire, elle aussi, était sienne - mais pour une fois, cette pensée ne le fit pas même sourire. Il garda un visage impassible comme pour se protéger de ses propres émotions, se délectant silencieusement de cette rare proximité.
L'ongle de son pouce s'enfonça dans son index pour lui éviter les regrets de ses gestes impulsifs, mais pourtant, il n'avait jamais tant rêvé de pouvoir l'enlacer. Et à l'instant, il se dit qu'il n'avait qu'un geste à faire, un mot à souffler.

Il n'avait qu'à se laisser aller quitte à regretter, quitte à ce qu'elle haïsse sa faiblesse pour le jeter aussitôt. Mais tout ça, quelque part, n'avait pas vraiment d'importance, et la seule possibilité de pouvoir la posséder, de pouvoir l'aimer, incontestablement, suffisait à l'emplir de désirs.

Et parce qu'il semblait si proche de se laisser aller à cette irrationnelle tentation, il sut que ce fut de moment de lâcher prise.

"Je ne ressens rien pour un autre, et assurément rien pour toi non plus."

Il se saisit de ses poignets avec une délicatesse sévère, écartant ses mains. Un dernier contact, un dernier soupir étouffé dans ce visage de marbre. Achille eut envie de hurler, et crut presque sentir ses mains se resserrer autour d'elle, durant un instant, comme pour ne pas la laisser partir.
Mais il avait dû rêver - sa maîtrise de lui-même, comme toujours, était infallible. Son mensonge était infaillible, comme cette vie parfaite, parfaitement absurde, comme l'être parfaitement abject qu'il avait fini par devenir.


robb stark


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MessageSujet: Re: ciel de feu /nemesis   ciel de feu /nemesis EmptyJeu 19 Sep - 20:59


idk words
// ciel de feu
Je ne ressens rien pour un autre, et assurément rien pour toi non plus.
Va te faire foutre, l'insulte démange ses lèvres charnues et les immondices supplient d’être délivrés.
La faute à Achille et ses mots comparables à de fines lames acérées.
Ses mots qui écorchent les commissures des lèvres de Nemesis d’un sourire importun, tailladent sa peau laiteuse de fossettes esseulés et dessinent de minces ridules au coin de ses yeux. On dit d’eux qu’ils sont le miroir de l’âme, paraîtrait-il même criant de vérité chez certains, les siens, quant à eux, peinent à dissimuler les revendications de sa chair malgré la violence de ses mots. Ils hurlent des supplications silencieuses, professent des inclinations inassouvies. Ils la trahissent et saccadent les battements de son coeur à mesure qu’ils lorgnent, las, les traits anguleux du Stark. À cet instant précis, si ses longs doigts finement manucurés avaient entourés une dague, elle se les serait crever sur place.

Tu me dégoûtes.
Trois mots, douze lettres et l’amère dessein de l’atteindre. Tu es juste aussi faux que mon frère. Amère, car ce n’est jamais si agréable que ça de jouer avec Achille. C’est souvent à ses risques et périls, c’est prendre celui de subir son courroux de plein fouet et être prête à ce qu’il lui rende la pareille. Quitte à ce que soit outrageusement décuplé ou que ça n’entache profondément sa fierté, tout en sachant pertinemment que c’est la même rengaine qui se répète, la même ritournelle, sempiternelle. L’un qui blesse l’autre plus que de raison, l’autre qui surenchérit. Le premier bien incapable de s’arrêter là et le second, trop aveuglé, se laissant happer à son tour. C’est malsain au possible, souvent à la limite du grotesque.
Et parfois, elle voudrait cesser leur manège incessant Nemesis.

Elle voudrait être capable de contenir les ressentiments qui cavalent le long de sa jugulaire, temporiser l’agitation de son myocarde et cesser d’être aussi désinvolte pour mieux se montrer raisonnable. Mais si il y a bien une personne ici bas capable d’attiser sa déraison, c’est lui et lui seul. Vous me dégoutez autant l’un que l’autre. Et bien souvent, elle n’a d’autre solution que s’abandonner toute entière à l’embrasement qu’il fait naître en elle.

Pourtant ce soir les choses résonnent différemment et, à mesure qu’il enserre son fragile poignet, son appétence à se jouer de lui diminue, laissant place à un sentiment qui lui sied guère. Ou tout du moins duquel elle n’est pas familière. Tu as raison en fin de compte Achille, c’est moi l’idiote, dans un demi sourire, elle lâche sa pleine vérité. Idiote de mièvres illusions, idiote d’avoir un seul instant songé qu’il puisse les délivrer de ce jeu pervers. Tout aussi idiote quant à espérer être capable de ramener Morphée à la réalité. Durant un court instant elle plisse les yeux et étire un nouveau sourire, comme presque soulagé de réaliser qu’à elle, il lui reste une once d’humanité. Ou presque. Évite de m’adresser la parole la prochaine fois qu’on est amené à se croiser, lâche t’elle en s’éloignant du côté des dortoirs.

Le mépris en guise d'au revoir aurait pu admirablement conclure leur joute, jusqu’à renverser la vapeur, jusqu’à lui octroyer, pour ce soir, le titre de lauréat. Mais pour lui, à l’amour, elle préférait la haine, et à l’indifférence, la capitulation.
robb stark

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