tu claques ton portable sur ton bureau en te relevant d'un bon. t'étirant légèrement voulant attraper ta veste avant de te raviser. dehors il faisait beau, la météo était terriblement clémente, la veste serait de trop et tu n'avais pas envie de la tâcher avec l'herbe. tu savais qu'ils y seraient. tu glisses finalement tes mains dans tes poches de pantalon comme pour perndre un air décontracté pour contraster avec ton dos qui était toujours aussi droit. bureau fermé, tu réalises alors que tu avais oublié ton téléphone à l'intérieur. quelques secondes d'hésitation, tu te demandes si tu ne vas pas le récupérer, finalement, non. tu l'abandonnes ici.

coup d'oeil rapide à ta montre, tu sembles un peu agacé en voyant l'aiguille à cet endroit. tu allais être un peu en retard. de quelques minutes seulement, mais cela restait un retard. tu presses le pas dans les couloirs, dévalant les marches en prêtant tout juste attention à ce qui t'entourait et finalement tu les aperçois tous les deux. peu difficiles à repérer au vu de leurs tignasses respectives il fallait le dire. toi aussi tu étais probablement repérable à des kilomètres. finalement tu t'approches sans réellement alléger tes pas, ton côté un peu strict revenant toujours au grand galop. « Bonjour vous deux. » un mince sourire fais alors son apparition, il avait mis du temps à venir, mais il s'était montré malgré tout. tu poses tes yeux sur les deux chacun leur tour avant de finir par t'attarder sur la demoiselle. « tout s'est bien passé, astéra ? » dans le cas contraire, tu en aurais probablement entendu parler, ou peut-être pas, mais tu essayais au moins de meubler un peu. d'être moins distant.   

sourcil levé lorsque la demoiselle mentionne les têtes brûlées fraichement arrivées. qu'elle a déjà entendu certains qui avaient tentés de partir. un soupir s'échappe lorsqu'elle finit par brave petit et ariel semble t'arraché les mots de la bouche. « ils feront comme tout le monde, ils se fatigueront au bout d'un moment. » le constat était un peu froid. mais de vous trois tu étais celui qui savait le mieux à quel point ça ne servait à rien de fuir l'académie, de se fatiguer à la rejeter puisque cela ne rendait jamais service. la dernière remarque de ton cadet semble te gêner un peu. kendall va être gentil.  

un souffle qui s'échappe, tu sembles vouloir attraper ton paquet de cigarettes. tâtant tes poches tu remarques, agacé, que tu l'avais laissé dans ta veste que tu n'avais pas pris.retenant un juron tu finis par masser ta nuque, tentant lamentablement de te décontracter un peu. la rentrée était à peine arrivée que tu te sentais déjà noué. « je ne peux aider que ceux qui veulent l'être, ariel. » triste affirmation, peut-être un peu dure. mais c'était ainsi que l'on te voyait, direct, parfois froid, peut-être un peu trop compte tenu du fait que beaucoup ne sont que de simples enfants. « on a tous étés compliqués à gérer à notre arrivée, moi le premier. » en lâchant ces mots tu te rendais compte que tu n'avais probablement jamais mentionner comment toi tu étais à cette époque qui semblait aussi éloignée que proche ? « mais se débattre ainsi n'aide personne, pas même soi-même. »  

tu avais finalement pris la peine de t'asseoir, jetant un coup d'oeil discret et rapide derrière vous comme si tu cherchais la confirmation, comme si tu cherchais une autorisation à te détendre un peu pour profiter ne serait-ce que quelques minutes du repos que tes cadets t'offraient. la pâtisserie finalement en main tu sembles quelque peu hésitant avant de croquer dedans, croisant le regard d'Ariel en sachant pertinemment ce qu'il s’apprêtait à faire. ton regard les fixe quelques instants avant de finalement détourner, laissant le tout se faire en te contentant de rester silencieux. tu n'approuvais pas tant cette pratique, cette manie qu'ils avaient. tu pouvais la comprendre mais l'approuver était autre chose. pour toi, c'était dangereux.  

lorsque ariel eut finit son petit tour de magie, tu ne pouvais pas t'empêcher d'avoir ce regard légèrement désapprobateur envers eux. un long soupir, les doigts crispés sur la pâtisserie tu essaye de trouver comment dire ça sans être brusque, sans passer pour un monstre privé de sentiments. « vous ne devriez pas. » finalement ton timbre de voix était sorti bien plus froid que ce que tu n'aurais voulu, te donnant un air moralisateur que tu ne voulais pas tant endosser. un énième soupir et tu finis par poursuivre dans ta lancée. « ce n'est pas bien de faire autant ça. je sais que c'est dur à traverser mais ce n'est pas en devenant dépendants de l'autre que vous surmonterez ça. » l'ironie semblait flotter légèrement dans tes paroles, dans ta tête au moins. tu étais dépendant des autres, sans eux, tu n'avais rien et tu sais ô combien cela pouvait être douloureux, de se sentir inutile, de sentir quelque chose en moins. tu ne voulais pas que cela leur arrive, tu ne voulais pas qu'ils aillent trop loin et que cela devienne impossible pour eux de vivre quelque chose sans avoir recours à cette solution de facilité. tu pourrais leur dire avec ces mots, avec ton propre ressenti, mais il n'en était rien. tu te murais dans cette fermeté et cette fausse autorité.