elior

l'esquisse de l'enfance -- sculpté dans le marbre de la souffrance, tu es la beauté d'un sourire, le réconfort d'un rire, tu es celui qu'on aimerait chérir, pour qui on pourrait mourir. ton être tout entier cri l'honnêteté pour cacher tes multiples secrets - enfant qui aime les gens, un peu, beaucoup, passionnément ; de la folie jusqu'à la déraison. et plus que tout encore, tu aimes ceux qui te sont chers - tu pourrais, tu pourrais, oh, tu pourrais scarifier leurs souffrances sur la pâleur de ta peau, tu pourrais alléger leurs épaules en prenant leurs fardeaux, tu pourrais être l'épée ou le bouclier pour les protéger ; tu es l'ami que tout le monde aimerait, que tout le monde voudrait. toujours savoir quoi dire, toujours savoir quoi faire, tu arrondis toujours les angles et tu te places derechef entre le conflit et tes amis.

elior, le garçon en or - en or brut, comme sa colère vengeresse, comme les flammes de sa rage et de son être. incontrôlable, déraisonnable, cette colère et cette haine qui te prend contre ceux qui se dressent sur ton chemin. c'est l'explosion de l'âme qui s'en va à la guerre, de son habilité aux malheurs jusqu'à ses poings serrés de rancœur.

tu manies les mots à la perfection et ceux-ci sont des armes quand tu te pares de sarcasme et de cynisme comme on se parerait d'une dorure. ah, elior, tu es un blindé qui est difficile de toucher, tu peux faire tant de mal par les phrases, par les coups, par le sacrifice de ton alice, que tu en deviens intouchable, presque craint, presque imbattable, presque insupportable.

qu'on se le dise, tu aimes la vie. tu aimes les plaisirs simples et le vertige des grandeurs ; tu aimes l'instant présent. et pourtant, pourtant, le futur t'effraie, tu t'effraies, le monde entier t'effraie et tu puises dans tes réserves de courage pour espérer être celui que tu voudrais - juste, libre et entier.

garçon insécure qui cache ses angoisses, tu aimerais parfois te cacher, te cloîtrer dans ton esprit casanier et attendre que le temps passe - parfois timide, parfois malhabile, tu es empreint d'une sensibilité touchante presque émotive qui te rend si fragile.

oiseau en cage qui aimerait s'envoler, tu arborais les étoiles avec félicité alors que tu te gargarisais de pouvoir les toucher - ah, quel regret tu as maintenant.

elior, le garçon en or.

qui haït l'injustice et qui se croit bourreau de justice.