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(fb) pas de retour en arrière – colline † elior
Elior Demaury
la french girl d'elyas
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Elior Demaury

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MessageSujet: (fb) pas de retour en arrière – colline † elior   (fb) pas de retour en arrière – colline † elior EmptySam 5 Oct - 2:13

on arrête et
on recommence
flashback // colline

Y a comme le silence des pensées qui se font généralement trop bruyantes pour ne pas se faire remarquer - y a comme un rien de tout, trop de choses en dedans pour les traiter vraiment, l'air de celui qui ne sais plus ce qu'il se dit dans son esprit trop surchargé. Capture du regard impossible comme s'il se faisait timide pour ne pas dire fuyant, le menton vers le sol et les prunelles qui s'envolent pour ne pas tarder à s'écraser - les paupières trop lourdes sous le poids de qui nous sommes.

Y a comme quelque chose en toi, dedans, sous ta peau, qui traverse tes veines comme pour en étouffer l'oxygène - l'air d'avoir du mal à respirer, tu prends pourtant ta plus grand inspiration pour soupirer ; ça a des airs de provocations mal placée. Les doigts accrochés à la barre métallique du véhicule et le corps qui se fait entraîner par les vagues de la route, tu le gardes du coin de l’œil, comme pour t'assurer de sa présence que tu emprisonnais sous ton ciel artificiel - ton bleu des yeux.

Lèvres scarifiés par le passage de tes dents angoissées, ta gorge n'élève aucun son et seul la mélodie des battements trop lent de ton palpitant osaient briser la quiétude du silence qui se prolongeait.

Colline n'était pas Gabrielle, ni Blanche et encore moins Elyas. Colline était une anomalie, une jolie anomalie - ni de ceux pour qui tu étais prêt à suivre la cadence et à te redresser pour en atteindre la hauteur, ni de ceux à qui tu épargnais les cicatrices sur tes zygomatiques que tu osais entailler pour paraître plus normal que bancal. Colline était une anomalie, une jolie anomalie - celui pour qui tu osais te laisser tomber, sans avoir la moindre envie de te relever malgré l'humiliant genoux à terre, celui qui ne savait rien et à qui pourtant tu disais tout sans formuler le moindre mot ; à en croire que tu en faisais ton ode aux lamentations sans le remarquer vraiment.

L'adolescence est un passage compliqué dit-on, tu aimerais savoir quelle transition ne l'est pas ; ton passé avait volé ton enfance et ton présent essayait de voler ton adolescence, à toi qui n'aurait pas la chance de jouir de la dernière étape après le trépas, tu trouvais cela drôlement culotté - sans avoir la moindre envie d'en rire.

À cet âge-là pourtant on te connait pour ne plus être l'exécrable enfant que tu étais à ton arrivée, t'avais un peu plus des airs de garçon de ton âge, sourires aux lèvres et énergie à revendre ; tu te surpassais, tu te dépassais et tu touchais du bout des doigts la liberté factices du contre-pied de l'autorité - et quand les projecteurs s'éteignent, y a ta tête qui bourdonne tel un nid d'abeilles à plus savoir quoi écouter : et t'as plus la force, plus la force avec Colline, n'ont pas de ne plus faire semblant, mais plutôt d'oser être trop fatigué d'exister.

Tu viens. lâches-tu inutilement en sortant du transport en commun, avec cette intonation d'interrogation qui n'en est pas vraiment une - juste le besoin d'affirmer le fait qu'il te suivra si tu avances d'un pas.



à trop courir après les autres tu te perds toi-même




Colline Devray
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Colline Devray

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MessageSujet: Re: (fb) pas de retour en arrière – colline † elior   (fb) pas de retour en arrière – colline † elior EmptyMer 9 Oct - 5:29



on s'était promis
juré en silence dans la petite pièce en ruine de l'enfance que l'on ne se quitterait pas (jamais si possible)
elior et colline
ont mis en commun les prisons sans qu'on se le dise.

on a jeté la clé sans un bruit - car c'est tellement grand ces néants en vous, ça n'a pas de fin pour qu'on entende tinter quoi que ce soit.
et l'on fait semblant parfois
de plus en plus ces temps-ci (il trouve)
semblant de ne pas voir que l'eau s'infiltre par les murs lézardés
plus ça pleut en dedans et moins on a pied

dans le bus colline se demande quand est-ce qu'on va se noyer.
sous les grisailles bleues des yeux d'elior il sent que des déluges menacent il y a déjà le vent des soupirs qui se lève.
et dans l'infini des non-dits complices colline veut rire de vous-même ou bien s'arracher la peau il ne sait pas trop
il hésite sur la marche à suivre et fixe sourdement la ville qui défile, digère avec patience en attendant le moment où l'on se dira va-t'en ou bien reste. un peu l'histoire de colline ces attentes jamais formulées, où l'on se languit d'avoir des certitudes - la dernière fois qu'il a demandé si on le garderait à ses cotés jusqu'à la fin il avait poussé la réponse décevante dans des escaliers en colimaçon.
va-t'en ou bien reste, c'est quand ?
colline n'en sait rien de la seconde où il arrive ces moments-là - à grandir dans un microcosme établis il ne connait les heures de laisser-aller à l'insouciance aussi légère que pesante que depuis qu'elles s'écoulent aux cotés du garçon qui tangue à sa droite
elior et colline, tentent d'apprendre à grandir sans perdre l'équilibre
s'agrippent tous les deux à la même barre dans la geôle métallique du bus qui s'emplit des doutes de soi.

à l'abris des œillades qui forcent le trait on se laisse à esquisser ce qu'on veut
quand on est à deux en ville il n'y a pas de famille recomposée qui compte
on est elior et colline qui se fichent de ce qu'on pense et qui n'ont besoin de tromper personne - un après-midi pour entrecouper le factice et ne pas vriller fou c'est ce qu'il faut.
mais c'est peut-être l'arrêt qui approche ou bien l'eau qui monte -
colline qui respire à peu près d'habitude sent la surface qui frôle le bas du visage pour bientôt voler le souffle et resserre l'emprise des doigts sur la barre et tourne la tête pour oublier une seconde le regard prison d'elior.
à retourner volontiers dans la cage parce qu'on y a grandi il s'interroge sur la peine à purger
s'il y a vraiment la rédemption à la fin du nous - si ça rime à grand chose tout ça au fond.

une centaine d'après-midi comme celui là et pourtant -
pourtant lorsqu'arrive le moment de descendre il se demande toujours s'il va lui dire
tu viens
nan nan, trop marre de ta face de cauchemar j'descends à la prochaine.
alors que tout le corps est déjà prêt à suivre les pas du premier
parce que c'est le terminus
et puis parce que c'est elior.

crissement des pneus sur la route et ronronnement du moteur
le retour sur terre a un triste goût de pétrole qu'on goûte quand même parce qu'on veut faire plaisir
il faisait meilleur dans le bus et sur le trottoir colline frissonne.
on n'avance pas alors qu'il reste des pas à faire pour rentrer pour de bon c'est qu'il a en horreur les choses qui s'achèvent
alors il fait mine de vouloir regarder la carriole métallique s'éloigner jusqu'à disparaître du champs de vision,
planté là sous l'abribus ça offre rien qu'un peu de répit
avant d'oser dévisager elior pour de bon.
mec. ta tête.
un constat pas une critique, un soupçon de moquerie mais les risettes ça ne condamne rien,
c'est la première fois que tu me racontes R à ce point sur le trajet du retour j'ai cru tu dormais debout à la fin.
et comme pour filer une décharge de vie colline file tape du bout du point sur le buste - peut-être que ça fera repartir le cœur.
ça y est elior on s'est p't'être tout raconté on a p't'être plus rien à se dire à partir d'aujourd'hui.
dit comme ça, parce qu'on a pas le droit de demander ce qu'il y a pour de bon,
on a juré en silence on ne sait pas bien pourquoi- on est déjà en prison
pas de retour en arrière.



Elior Demaury
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Elior Demaury

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MessageSujet: Re: (fb) pas de retour en arrière – colline † elior   (fb) pas de retour en arrière – colline † elior EmptySam 12 Oct - 17:58

on arrête et
on recommence
flashback // colline

Fatigue soupire d'amusement à l'entente de ses paroles, lèvres qui tentent vainement de s'élever vers le ciel avant de laisser tomber, tu ne sembles plus avoir la force même de feindre ce que tu es. C'est comme se perdre soi-même, c'est comme être un peu moins soi qu'on ne l'était hier, c'est comme, c'est comme ne plus arriver à être ce que l'ont veut montrer - comme si à l'intérieur, tout était plus sombre et plus terne qu'on n'oserait le supposer.

Tu ne répliques même pas -

Et à l'image d'un condamné, y a le pas qui se lève et retombe sur le sol goudronné - sortir de cette cage de fer pour respirer l'air, aurait presque le don de te faire du bien ; si tu savais un temps soit peu respirer. Oh - loin est le garçon qui se jugerai pathétique par ses pensées et égocentrique par ses agissements ; il faut croire que tu n'en penses plus rien, vraiment, que tu acceptes presque cette part de toi que tu étouffes pourtant quotidiennement.

Une tumeur dans le cœur - c'est le poids d'un ciel sans étoile pour les enfants qui ne l'ont jamais vraiment été ; c'est que pour certain, même ironiquement, ils portent des noms céleste(s).
Mais le tien, Elior, est porteur de lumière, que tu le veuilles ou non - c'est qu'on oublie que celle-ci peut s'éteindre à tout instant.

Un pas devant l'autre, mais y a comme quelque chose (quelqu'un) qui te manque - les pieds qui pivotent et tes prunelles se braquent sur sa silhouette ; tu tais un soupir qui se meurt dans ta gorge - tu es presque exaspéré, tu sens le tremblement de tes doigts d'une colère que tu ne contrôles pas. Tu ne sais pas pourquoi, tu ne le comprend pas toi-même, mais ses paroles ne sont que des jets d'essence sur ta toute petite flamme - ça y est elior on s'est p't'être tout raconté on a p't'être plus rien à se dire à partir d'aujourd'hui.

Rage en dedans - les dents qui grincent désagréablement et le regard qui se fait brusquement fuyant - y a la distance entre vous qui ne va pas en s'arrangeant.

Et même si j'te raconte, ça sert à quoi, hein ?! Tu peux effacer tout c'qu'on construit. et tu regrettes au moment même où ça fuse d'entre tes lèvres. P'têtre même qu'on en a déjà parlé, qu'est-ce que j'en sais, hein ?! et pour t'arrêter tu plantes violemment tes dents dans la chair de tes joues - y a le goût métallique qui vint obstruer la déglutition ; l'envie brutale, presque animale, de te frapper sur l'instant.

Putain... retour à l'anglais comme si la langue maternelle était trop honnête pour les âmes en peine, tu oses un regard sur lui et on te dis que son vert est indissociable de ce qu'il est - et à tes yeux, ils sont aussi châtain que les tiens ; en qui peux-tu avoir confiance quand même ta perception du monde ne retranscrit pas la réalité des choses.

Il est sous l'abri bus - mais tu n'y es pas avec lui.

J'aurai pas dû dire ça. comme si tu ne le pensais pas - mais tu le penses, Elior et c'est peut-être ça le pire, le pire que dans l'idée de l'avoir blessé injustement - y a ta main qui vint couvrir tes paupières pour te couvrir des ténèbres ; comme pour se cacher de ce que tu es.



et y a pas de désolé




Colline Devray
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Colline Devray

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MessageSujet: Re: (fb) pas de retour en arrière – colline † elior   (fb) pas de retour en arrière – colline † elior EmptyMer 12 Fév - 20:21



à partir de quand ? les bonds dans le temps pour réarranger les partitions, harmoniser les accords dissonants d'Elior et Colline. il faut lui dire à quel moment on a manqué un mouvement, loupé le coche, et Colline retrouvera la croche où reprendre le tempo qu'il faut.
il te parle pas d'Alice, Elior
pas de malice dans les intentions de Colline
crois-le sur parole ça lui demande beaucoup d'effort
c'est pas ce à quoi on l'a habitué à la maison faut l'avouer.

surtout que la langue originelle qui résonne tout à coup provoque de drôles de retour aux sources, des consonnes et des voyelles capables de secousses. elles soulèvent des interrogations exclamatives
LA grande question qu'on se pose beaucoup
et vous surtout ;
ça sert à quoi
à quoi bon.

attend pardon ?
tu n'as pas la réponse Elior ?

souffle sur les échafaudages entame dans les mots
entaille une syllabe ça fait échafauds ; Colline se fige et reste désemparé face aux éclairs dans les yeux, aux paroles acérées tout à coup.
tu veux qu'on coupe-court Elior ? aux explorations en dehors du cocon. toi le premier, le frère qu'on a choisi en comparaison à ceux qu'on a imposé à Colline. celui sur lequel il a apposé l'étiquette jamais utilisée encore ; qu'il appelle son ami. le concept abstrait, indéfini, calqué sur toi, et tu brouillonnes sur les esquisses.
c'est pas comme d'habitude.
parfois on s'agace mais c'est rien que le manque de patience propre à vos âges. et planté là Colline se demande. est-ce que tous les amis se taisent un jour, semblent mourir en silence avant de voler en éclat dans des explosions sorties de nulle part ?
pour finalement conclure sur des j'aurai pas dû.

... ouais mais tu l'as dis.
c'est dit, c'est fait
et contrairement à Colline t'as pas le pouvoir d'annuler les répliques, Elior.
c'est sûrement ingrat de sa part mais il a de l'agacement qui lui monte en pensant à ce détail, comme souvent lorsqu'on le désarçonne.
comme si le monde entier n'avait pas d'excuses pour blesser Colline
alors que lui peut toujours aller trop loin ;
il a les moyens de revenir sur ses pas.

mais on suit les tiens, Elior,
privé des itinéraires du Père, plutôt que de s'égarer sans fin comme peut le faire un certain frangin, Colline
les fondations familiales comme une religion édifiée sur du vide
construit des murs nouveaux, encore fébrile
où il redoute pour la première fois les faux-pas.

il veut rentrer à la maison
mais il n'y a plus que l'académie où se réfugier
et l'on n'est bien nulle part.
avec toi ça allait.
mais peut-être hein !
peut-être qu'on en a déjà parlé,
et que tu m'as tellement saoulé avec tes problèmes que j't'ai envoyé te faire foutre.

si tu veux parler français Elior on peut,
Colline s'exprime aussi dans votre langage à tous les deux
l'amertume sonne plus juste.
et il a beau serrer les dents, les mots lui viennent tout seul
c'est un dialecte où l'on sait se montrer sarcastique.
puis j'me suis dis que j'en avais pas eu assez
alors j'suis revenu en arrière histoire d'en redemander encore.

de redemander sans vraiment utiliser le vocabulaire qu'il faut
ce qui ne va pas.

dans la tête à Colline on commence à se dire que c'est les autres tout simplement.



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