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no hay paz para los malos
Manolo Díaz
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Manolo Díaz

Messages : 36
Classe : staps

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MessageSujet: no hay paz para los malos   no hay paz para los malos EmptyMar 14 Juil - 11:30

je sais exactement tout et rien à la fois.

la matière du monde, les fibres de l’univers, le pauvre prisme de ses yeux où la réalité se décante en chantant, Manolo à la tête en haut et puis en bas. il ne sait pas ce n’est pas grave car il n’est plus un être tri-dimensionnel.

là où certains voient le matin morne d’Irlande, Manolo conçoit l’immensité remuante de l’existence terrestre, sa genèse puis sa terminaison et sa propre place à lui sur la peau du cosmos. la terre n’est même pas un microbe sur la peau d’un géant ; elle est bien moins que ça. lui n’est rien. jones n’est rien.

pourtant, à travers une chimie rachidienne détraquée par jones, ils sortent de leurs chairs et dans la profusion de leurs consciences, ils s’élèvent comme des titans. bien plus grands que cette académie de merde. et deux connards qui n’ont pas eu d’autre choix que de devenir des illuminés dans le noir de la vie pour trouver un bonheur à saisir.

pour l’oeil de celui qui sait regarder la richesse est partout. pour celui qui trip et qui trip bien les labyrinthes de l’académie alice sont un coffre-forts où le vert des haies vous parlent en plus de respirer et de suinter sa couleur sur une iris complètement éclatée.

par la grâce de jones, manolo est mort et il est né de nouveau. dans son nouveau corps il se découvre une candeur intacte et la blancheur d’un saint. il regarde sa providence qui s’auréole d’un blond sale et du nid de sa sa bouche s’envole un rire gorgé d’une énergie qui s’éparpille. manolo le jure quand il s’esclaffe c’est le vent brassé par ses cordes vocales qui font frémir le labyrinthe.

ils n’ont pas consciences de s’être perdus, ou peut-être qu’ils s’en fichent car il n’y a qu’en se perdant qu’on peut se retrouver.

et ici à sept heures du matin la fête ne finit pas. Manolo lâche son enceinte bose en forme d’ovni et se met à blaster le premier set que ses mains arrivent à trouver. porté par les beats ses pieds tapotent le sol et trouvent le noyau du monde, sa pulsation. en rythme avec la terre ou plus précisément ce qu’il croit être le rythme de la terre il se met à danser comme un malade.



Jones Cole
SANS ÉTOILE
SANS ÉTOILE
Jones Cole

Messages : 158
Classe : université

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MessageSujet: Re: no hay paz para los malos   no hay paz para los malos EmptyLun 10 Aoû - 20:15

peut-être que toutes les étoiles du ciel sont mortes. que tout l'univers observable est un grand cimetière. peut-être qu'on ne comprend pas encore cette vaste blague ontologique dans laquelle on imagine un tout. peut-être que la blague n'est même pas une blague, n'attend pas de réponse. peut-être que ceux qui s'en amusent à cet instant n'existent nulle part ailleurs que dans mon esprit.

oh que ma cervelle chauffe. oh comme je suis en l'air. c'est vrai que toute cette d fait couler en fusion, sous mon crâne, l'essence des choses.

mes yeux trop lents voient les astres trop rapides. je trace la route qui brille le plus et mon souffle court se perd sur une tangente. la musique tonne, je plane. les basses se mélangent à l'air chaud et produisent la torpeur puissante que l'on ressent quand on est défoncé en été.

baignés dans les vapeurs d'un stratagème chimique, nos cerveaux comparent ces lumières qu'on voit danser à des stroboscopes ou des boules disco hypnotiques. tant de point rouges et jaunes qui pommellent une toile de fond qu'on voudrait permanente. mais c'est qui déjà cette galaxie. c'est qui cette pute, c'est qui pour se permette de nous dissoudre comme ça. je me passe une main sur le visage comme si elle allait étaler mes yeux, ma bouche, mon nez sur une tartine invisible. maintenant ma main coule. c'est on ne peut plus normal. ça me rassure. avant d'avoir complètement fondu, j'attrape manolo par le col.

- JE T'AIME ! je hurle avec une agressivité dont j'ignore si elle est plutôt terrible ou attendrissante.

dans cette soupe primordiale je me sens inorganique. celui qui se tient à côté de moi, en cet instant, est l'augmentation de moi. mon extrême finitude. pardon hermano, au début je ne voulais pas t'assimiler comme ça, tu es ton entité propre. mais je vais passer par-dessus les grands temples métempsychiques et décider que tu es un seul homme avec moi.

on n'y voit goutte dans la pinède. cette sombre futaie qui s'élève en dédale, méandres, réseau. il n'y a ni centre ni début. il n'y a ni entrée ni repères. mon système neuronal y voit se dérouler un parcours aussi précis que débile, et comme je sais que derrière moi mon double me succède, je m'y enfonce. je danse toujours. j'ouvre un passage qui m'avale.

- on va par là, je m'exclame en pointant l'allée la plus sombre.

je cours à perdre haleine là où je ne vois rien. les murs s'essoufflent avant moi et je termine ma course au centre d'un rond parfait qui ressemble à un auditoire, un amphithéâtre ou une tombe.

je craque une allumette qui creuse la nuit. sa flamme déforme ma gueule au fond du noir.

- t'es pas chaud on crame tout ???

aujourd'hui on voit encore des étoiles mortes depuis mille ans, et de loin, et c'est un peu la seule chose qui compte : rayonner encore longtemps après être parti en couilles.

no hay paz para los malos
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