Sujet: don't hold your breath ft. bonnie Ven 8 Mai - 14:20
Love is gone, face the facts A bad movie ends and the screen fades to black
objectivement parlant, tu as merdé - la provocation n'a jamais été la meilleure carte à jouer en présence de Bonnie subjectivement parlant, tu n'es pas convaincu d'avoir mérité cette claque - oh, la première d'une longue série - et tu t'en trouves froissé ; parce que la douleur physique est loin d'être ta tasse de thé et que tu aurais même préféré l'usage de son Alice à la joue qui brûle des minutes durant - également parce que tu as dit la vérité si tu fais ça, c'est pour elle, pour l'aider, pour lui faire retrouver l'ivresse qu'elle a raté lorsque tu l'as laissé tomber
...
tu as attendu plusieurs jours, à fouiller dans ta mémoire - te rappeler comment tu faisais pour apaiser le courroux violent de la belle, trop violent pour que tu y ailles frontalement ; malheureusement, à l'époque tu la couvrais de baisers et d'excuses, l'Alice activé au bout des doigts que tu passais gentiment sur sa nuque aujourd'hui, ce serait une droite assuré de ne serait-ce qu'essayer, Dmitry, tu prends un stylo une feuille blanche et tu commences à rédiger - Contre Bonnie mon Alice je n'utiliserai pas - Avec Bonnie je ne serai pas un enfoiré
les dents qui grincent tu écrases le papier et le jettes au loin, ça n'a aucun sens - mais tu te souviens, il y a longtemps de cela, qu'elle procédait ainsi ; des excuses ne suffisent pas, alors qu'une preuve écrite, elle, fait acte de bonne foi et il est tard le soir lorsque tu as enfin fini de rédiger un semblant de traité - majoritairement composé de « j'éviterai d'être un connard fini » mais c'est déjà beaucoup de concessions venant de toi ;
tu guettes les couloirs et t'abaisses à descendre au sien, viens toquer à sa porte et tends le papier avant même qu'elle n'ait ouvert - histoire d'éviter une baffe d'emblée.
Sujet: Re: don't hold your breath ft. bonnie Ven 8 Mai - 15:42
don't hold your breath dimitry x bonnie
Chaque soir dans son lit pauvrine Bonnie pouvait contempler son reflet dans le miroir orné posé sur la table de chevet. Les cheveux en bataille comme on ne la voyait jamais, un bras sous son oreiller, et des minutes longues à ressasser les journées et y traquer la moindre faute de perfection qu'elle aurait pu se reprocher.
Il y en avait beaucoup, d'erreurs, et elles portaient les noms de Krystian, Ezéchiel, Dimitry - Dimitry. Ça provoquait toujours des étreintes dans sa poitrine et des tristesses au fond des yeux, à y repenser, et on s'efforçait de les balayer d'un battement de cils pour ne jamais les offrir à qui que ce soit. Surtout pas lui.
Et lui qui toquait maintenant à sa porte, elle ne le savait pas encore mais y affichait une mine dégoûtée et méprisante une fois la porte ouverte. Ça secouait tout en dedans, des nostalgies passées qu'elle avait cru oublier, mais qu'il lui avait balancer en pleine gueule à leur dernière entrevue - elle s'obligeait à croire qu'elle en était sortie gagnante, et quand elle le voyait là, devant elle, un pauvre bout de papier froissé entre ses mains, l'idée lui semblait de plus en plus éloignée.
Alors d'abord elle fit passer le dédain sur ses traits de lys - avant de se raviser, et prendre une inspiration plus longue.
▬ Crois-le ou non, je suis las de tout ça.
Elle lui tourna le dos en repartant vers son lit, lui donnant ainsi la permission d'entrer, et se rassit sur le bord de son lit, en croisant ses mains l'une sur l'autre.
▬ Je ne peux pas t'interdire d'utiliser ton alice pour supporter ma présence, n'est-ce pas ?
Un regard presque désolé passa du mur à Dimitry, elle ricana et souffla un peu, baissa sa voix, et porta enfin son attention sur le bout de papier.
▬ Qu'est-ce que c'est ? Une lettre de rupture ? T'as quelques mois de retard, tu sais.
Et au fond elle espérait Qu'il ne revienne jamais remuer le couteau dans la plaie encore béante.