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(solo) ❝ a solemn reign of the few who rise up high
Laëstiel A. O'Cesair
mjw : magnolia justice warrior
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Laëstiel A. O'Cesair

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Classe : Université spécialité politique.

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MessageSujet: (solo) ❝ a solemn reign of the few who rise up high   (solo) ❝ a solemn reign of the few who rise up high EmptyJeu 7 Mai - 18:00



a solemn reign of the few who rise up high
solo
❝ hearing voices from afar join the madness when the curtain falls ❞

Quelle heure était-il ?
Tu ne te souviens plus vraiment, juste que les cigales chantaient dans les buissons de la zone du personnel sous le soleil de mai. Il faisait beau et chaud, un samedi après-midi parfait pour que les élèves sortent dans les jardins ou aillent faire du sport en plein air.
Tu avais un tout autre objectif. Le portable dans la poche, prête à alerter Juno dès que tu aurais des nouvelles. C'était Jason que tu cherchais initialement, par le biais de Raphaël O'Cesair - ton professeur - mais c'était une toute autre vérité que tu allais trouver en ces lieux foulés pourtant des dizaines de fois auparavant.

Les pas n'étaient pas hésitants, ils te guidèrent rapidement jusqu'à l'aile des appartements réservés aux professeurs principaux. Tu avais toqué discrètement à la porte de Raphael dans un premier temps et n'avait reçu aucune réponse de sa part. C'est avec plus d'insistance que tu te mis alors à tambouriner dans un espoir encore infime qu'il soit bien là.
Pas de réponse.
Tu sortis ton téléphone, respirant bruyamment. Tu ne pouvais pas prévenir ton amie sans avoir cherché d'avantage.
C'est donc le coeur en alerte que tu décidas de rebrousser chemin vers les escaliers. Ta tête oscillas rapidement vers les étages supérieurs, les étages interdits et réservés à la classe dangereuse, au bureau du directeur. Là, ou Jason te l'avait dit par le passé, que tu n'avais rien à y faire. Tant pis pour la prise de risque, tu n'en étais plus aux avertissements mais aux transgressions.

Tu enjambas les marches discrètement, remontant encore d'un étage supplémentaire après n'avoir rien entendu dans le couloir réservé aux dangereux.
Que pouvait-il t'arriver si tu croisais le directeur ? Tu ressortirais toujours la même carte, que tu cherchais Raphaël, prête à assumer une perte d'étoile dans le pire des cas.
L'adrénaline drainait ta peur.

Avançant à pas de long en longeant les murs, tu avais remarqué la présence de voix, interpellant ta curiosité. Si c'était mal d'écouter aux portes, tu devais saisir la probabilité que ce soit bien Jason, même si les voix féminines au loin trahissaient de plus en plus cette conjecture. Une fois devant la porte du bureau (entrouverte), tu hésitas quelques secondes avant de t'avancer pour y inspecter l'intérieur par la fente. Deux femmes, accompagnées d'un homme, tous les trois de dos se tenaient debout face à Melchior Collins, probablement assis à son bureau car tu ne le voyais pas - dissimulé par les trois autres.

— « Vous nous avez fait patienter Collins. Ce n'est pas digne du respect mutuel que nous nous devons. »
— « J'étais à l'extérieur ce matin et j'ai été retardé par un contretemps. Veuillez m'excusez Peggy. Maintenant, je suis sûr que vous avez profité de votre temps libre en m'attendant pour prendre du bon temps. »
— « Ne soyez pas désobligeant. Nous avions un accord. »
— « Avions ? Je n'ai pas souvenir cela appartienne au passé. »

Peggy. Tu te retins de hurler, contractant les cuisses pour t'empêcher de faire un seul mouvement. La doyenne du peuple de Cesair était là, accompagnée de sa compagne et d'un parfait inconnu au bataillon. Tu aurais du la reconnaitre tout de suite, de par l'attache particulière qu'elle faisait dans ses cheveux blonds. Des mèches grisonnantes apparaissaient à la lumière du soleil. De quel accord parlaient-ils ?

— « Bruce et Barbara ont perdu la tête. Jason n'était pas destiné à les revoir avant la fin de sa scolarité. Merci d'avoir été magnanime avec eux. »
— « Ce n'était pas de mon ressort, c'est votre plaidoirie à leurs égards qui a décidé le gouvernement à les libérer sous conditionnel. » Melchior étira un sourire que tu ne pus discerner. C'était le ton suffisant dans sa voix, qui te glaça le sang au passage, qui te le fit deviner. « Vous leur souhaiterez le bonjour. »

Tu vénérais Peggy et sa femme Rachel. Des doyennes incroyables qui prouvaient encore une fois leur bienveillance. Du moins, c'est ce que tu croyais.

— « Dites leur vous-même. Ils ont été banni de notre clan. »
Melchior éclata d'un rire si glaçant que cela te pétrifia sur place.
— « Quelle mascarade. Que voulez-vous Peggy ? »

Celle-ci s'avança de quelques pas, se penchant pour plaquer brutalement ses mains sur le bureau.

— « Je veux que vous fassiez votre boulot ! Ça n'aurait jamais du arriver ! Je ne vous ai pas vendu cet enfant avant l'âge pour que votre sécurité soit aussi déplorable ! Je vous ai fourni un professeur, un soldat... Je veux ce que je vous réclame depuis maintenant cinq ans. Je ne me déplacerai pas une fois de plus. »
— « Vous avez placé votre pion et vous êtes débarrassé d'un problème, que pensez-vous plutôt de cette version ? »
— « Collins... » Intervint alors Rachel. C'était une femme élancée, plus jeune que Peggy. Ses cheveux roux étaient attaché en une longue natte tombant jusque dans le bas de son dos.

— « Bien. Laissez-moi quelques instants. »

Il s'était levé et tu t'étais décalée, encore un peu sonnée par la conversation que tu avais du mal à comprendre. Quand tu avais approché ton oeil de la fente à nouveau, il n'était plus dans la pièce. Peggy se tourna vers l'homme, qui haussa les épaules. Rachel prit la parole.

— « Peggy, est-ce nécessaire de voir Laëstiel avant de partir ? La pauvre doit être perturbée par les derniers évènements. »
— « Non. J'ai reçu sa dernière lettre. Je la trouve beaucoup plus émotive que d'habitude. Elle questionnera sur les parents de Jason et j'estime qu'elle ne doit surtout pas être mise au courant. »
— « Elle le saura un jour ou l'autre, quand elle retournera au sein du clan. »
— « Laëstiel suit le bon chemin pour l'instant. Elle a regagné une étoile, fait parti de la section NOVA. Elle n'est plus avec ce moins que rien, ça va lui redonner les idées claires. Tu te souviens Rachel ? Je te l'avais dis que ça ne durerait pas. »
— « Est-ce que tu penses qu'elle sera digne de toi mon amour ? »
— « Elle comprendra dans quelques années que nous faisons tout ça dans un but précis. Jason est un sacrifice, les autres aussi. On peut bien leur donner quelques enfants en échange de ce qu'il nous a promis. »

Tu avais envie d'hurler. Qu'est-ce qu'il vous avait promis ?

— « Grâce à moi, Raphaël a même décroché un boulot. C'était inespéré. Il sera nos yeux et nos oreilles ici. » Elle parla à voix basse. « Je n'ai pas confiance en Collins. »
— « Sans même en être au courant. » Tu n'avais pas compris de qui elle parlait, déboussolée.

— « Laëstiel sera la future doyenne. Je l'ai préparé pendant des années, ce n'est pas tout ruiner et semer la zizanie dans son esprit en allant la voir. Une fois son diplôme obtenu, elle reviendra à la maison. »
— « Et concernant Stelian Peggy ? J'ai cru l'apercevoir en venant jusqu'ici depuis la voiture. »
Les traits de Peggy se crispèrent en une horrible grimace. Tu ne l'avais jamais vu ainsi.

— « Je n'aurai jamais du accepter son adoption. Brotchan avait perdu la tête. Ce stupide gamin n'est qu'une insulte aux Cesair. Ils ne nous a jamais reconnu et ne sera jamais le bienvenue. J'espère toujours que Laëstiel se rende compte à quel point il est néfaste à notre idéologie. Je demanderai à Raphaël de garder un oeil sur lui pour les mois à venir. »

La respiration haletante, tu manquas de flancher. Ton coeur battait trop vite, au rythme de l'horreur que tu ressentais au plus profond de toi. Qui était cette inconnue qui avait revêtit l'apparence de la femme que tu admirais depuis toujours ?

— « Mais pourquoi on reparle encore de tout ça maintenant ? Ça a déjà été le sujet de discussion à la maison des dizaines de fois. Surtout ici, la ou des oreilles indiscrètes pourraient nous entendre. D'ailleurs Gédéon, ferme cette porte. »

Tu t'étais déjà éloigné d'un bon en arrière, courant pour te réfugier dans la pièce d'à côté, lorsque la porte du bureau du directeur claqua.
La première, des descentes en enfer.


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