summer shaw
16 ans
classe E1

clover (totally spies)

âge d'entrée à l'académie : treize ans
opinion sur l'académie : elle s'y sent à l'aise et confortable

alice : pistage
description : voir les traces de pas et deviner à qui elles appartiennent et où elle mènent.
groupe :
forme de l'alice : enfance

Wish I’d been a prom queen, fighting for the title Instead of being sixteen

I wanna be a bottle blonde I don’t know why but I feel conned
I wanna be an idle teen

Summer n'existe pas vraiment et c'est là tout le malaise ressenti par les gens qui l'ont trop fréquenté.

Au fond de son coeur, il s'élève un autel brisé où elle a divorcé avec elle-même. Alors qu'il faudrait toujours être fidèle à soi-même, Summer se déconstruit jour après jour, dans une négation profonde de tout ce qu'elle est. C'est une trahison intestine, un renoncement sévère qui fait guerre chaque matin au centre de son organisme. De son blond péroxydé, à ses traits d'eyeliners parfaits, jusqu'au bout de ses lèvres charnues et glossées, elle sort d'une usine effrayante et apatride, car vous savez, l'amour n'a pas de frontières.

La dépendance est chronique et sa dégénérescence le sera aussi, alors qu'elle finira par s'épuiser à vainement chercher la route qui mène jusqu'à vos yeux. Son essence propre délitée, diluée par les effluves étrangères, est en déliquescence sans doute depuis la naissance. L'ensemble titubant qui forme son masque de poupée, manque cruellement de cohésion et c'est sans doute pour mieux se désagréger, avant de se reformer. Si quelque chose lui collait à la peau, ça ne serait jamais que temporaire car à la façon d'un serpent, Summer mue en permanence pour s'adapter à sa faune sociale, saisie par l'instinct malsain de plaire. Cette pulsion qui surpasse de loin tout esprit d'indépendance, se ressent à son attitude pliable et au rire de compagnie qui coule en cascade de ses lèvres.

Peut-être qu'elle tient de l'artiste la capacité fantastique à jouer un rôle, à croire à ses mensonges et défendre ses convictions comme si elles lui appartenaient vraiment. Summer se réinvente quotidiennement à toutes les sauces et toutes les goûts pour être la saveur du jour. Elle se veut posée, sur tous les yeux, toutes les bouches, toutes  les lèvres, être suspendue à tous les palais et logée au centre de tous les coeurs. Ce désir, l'élance, elle en rêve le soir sous ses draps, puis fiévreuse, le déclare vital. Elle en fait un besoin primordial et la toile entière de sa vie, qui ne se peint alors que par la nécessité agonisante d'être aimée.

Elle se consume à l'amour autant qu'elle le consomme, avec toute la froideur et le cynisme de son époque. C'aurait pu être grand, beau, désintéressé à l'aune de l'humanisme. Ca n'est qu'une pratique éphémère avec une date d'expiration prédéterminée et une obsolescence programmée par sa passion égocentrique et son incapacité à ne pas céder à sa démesure. Toute l'ironie de courir après un idéal réside dans le fait qu'il ne s'attrapera jamais ; c'est ce qui le rend proprement intangible. Et Summer qui ne s'accepte que dans l'affection qu'on lui porte, s'est condamnée à ne jamais sourire devant son reflet.

Plus les années passent, plus elle se sent la somme de toutes ses imperfections.


superficielle - surémotive - fausse car elle prétend être quelqu'un d'autre pour mieux se faire apprécier - s'imagine beaucoup de scénarios à cause de son alice, ça lui prend la tête - suranalyse ses interactions sociales et s'angoisse des impressions qu'elle a pu laisser - elle ne possède pas d'opinions intellectuelles et répète bêtement ce que disent les gens qu'elle admire - dramatise et romantise sa vie à tort et à travers sans qu'on le sache parce qu'elle est très réservée - procrastine sévèrement et se rêve célébrité en fixant son plafond - sage parce qu'elle est timide - devise des moyens de socialiser avec les gens populaires de l'académie - obsessive mais a constamment besoin de nouveauté - jalouse les gens plus talentueux - crache sur les moins talentueux - incapable de se donner du mal

l'histoire sera la