Rien n'aurait pu gâcher sa journée. Tout avait été parfait, de la météo à la tranquillité qu'elle avait instauré dans les couloirs ; c'est que depuis qu'elle portait l'étoile des Nova et qu'elle avait suffisamment fait ses preuves en tant que despote implacable, les autres se méfiaient enfin d'elle - se rendaient compte du danger qu'elle représentait. Tout se mettait doucement en place, et le château de cartes de Juno-Bianca n'avait jamais été si parfait. Elle était même parvenue à éloigner Isis des catastrophes qu'elle allait faire s'abattre sur son monde.
Tout était minutieusement à sa place. Et ce jour-là, elle avait décidé de s'assurer que sa carte maîtresse était prête à l'usage. Alors elle était allée le voir, Jae-sung, avec un des sourires dont ils avaient tous les deux le secret. Elle n'était pas dupe. L'était-il, lui ?
Cela faisait vingt minutes qu'elle discutait avec lui, à la table du réfectoire. Depuis qu'elle avait gagné une étoile, elle s'arrangeait pour partager ses repas avec ceux qui avaient autant qu'elle. Et dans son champs de vision, sans qu'elle ait besoin de détacher ses yeux de Jae, il y avait eu Stelian et Gwendoline.
Son château de cartes ne pouvait comporter une intruse ; et elle n'avait pas prévu la dernière dame aux cheveux longs. C'est ce qu'elle se dirait pour ignorer la douleur qui lacérait sa poitrine et encombrait sa gorge.
Tout s'était déroulé très vite dans sa tête. Juno ne fomentait pas de plans, ils lui apparaissaient comme des évidences ; comme si son esprit tordu avait toujours été voué à ça.
Son alice s'était mis en marche, et avait pris pour cible Jae-sung qui ne devait plus rien comprendre à ce qui lui arrivait. La confusion avait ce quelque chose de terrible qu'il rendait subversif.
Elle avait élevé sa voix, agacée, repoussant son plateau repas en se levant du banc, visiblement contrariée.
« Jae si tu pouvais un petit peu arrêter de faire semblant et te foutre de ma gueule, ça me ferait extrêmement plaisir, tu vois ?! »
La machine était lancée.
Jae-sung Park
TROIS ÉTOILES
Messages : 42 Age : 27 Classe : université ; spé. scientifique
qui se ressemble, s'assemble. c'est drôle comme un menteur invétéré arrive quand même à être dupé par ses propres artifices. s'il n'était aussi aveuglé par son manque de reconnaissance, peut-être aurait-il remarqué les sourires un peu trop semblables aux siens. mais juno-bianca lui accorde une fraction de son temps et il l'accepte, transaction qui semble leur convenir à tous les deux. alors il ne s'était douté de rien, à sa proposition manger ensemble — après tout, ce n'était pas la première fois, n'allait probablement pas être la dernière. puis, bien s'entourer reste la meilleure des armes, qui de mieux qu'elle ?
leur discussion va de bon train, touche les sujets communs, la section nova, les cours, ce qui les ennuie, restant superficielle. parce qu'il sait à qui il ne faut pas porter son coeur sur la main. mais peu à peu, jae-sung devient de plus en plus silencieux, les sourcils froncés et incapable de manger. ça recommence. elle continue de parler et ça lui convient, il se contente de lancer un hm occasionnel pour lui assurer qu'il suit la conversation, (mensonge) sauf qu'il n'arrive plus à distinguer autre chose que le mouvement de ses lèvres. il serre les poings, tente d'écraser le sentiment d'impuissance avant qu'il ne se transforme en colère- si tu pouvais un petit peu arrêter de faire semblant et te foutre de ma gueule si tout lui semblait précédemment étouffé, comme sous l'eau, ses mots sont soudainement si distincts, si clairs il relève la tête si rapidement que ça lui donne le vertige, décuple son agacement.
— excuse-moi ? l'incrédulité s'est mêlé à l'irritation, lui fait grincer des dents. oublié le masque, elle l'a fracassé en une petite phrase et il n'a pas l'énergie de le remettre en place.
— qu'est-ce que j'ai fait, encore ? ne pas te prêter suffisamment d'attention ? qu'il lance (crache) avec une exaspération palpable.
Juno-Bianca Rhodes
denying
Messages : 306 Classe : Université spécialité politique.
Juno n'avait pas accordé un regard à Stelian ou Gwendoline - leur accorder rien qu'un coup d’œil aurait mis à mal la crédibilité de son plan. Elle était restée fixée sur Jae, dans une discipline qui l'étonnait elle-même. Elle jouait l'exaspération mieux que n'importe quelle émotion.
« Pardon ?! »
Elle se pencha sur la table, l'étouffa de sa présence et de son alice, de plus en plus intenses. Chercha son regard qui commençait à disparaître derrière un brouillard.
« Jae ?! »
Le rappelle à l'ordre avec sa voix, puis le replonge dans la confusion la plus totale. Mime des mots qu'elle ne prononce même pas, puis pose trois doigts sans tendresse sur la joue de son vis-à-vis pour l'obliger à la regarder en face.
« Mais tu m'écoutes, oui ?! Ne me fais pas encore passer pour celle qui a besoin d'attention, c'est du respect que je te demande, rien de plus ?! »
Fait semblant de ne plus savoir pourquoi elle est énervée. Elle sait bien comme son alice lui fait peur, à Jae, comme il craint de lui-même.
« P-pourquoi-... »
Fait semblant de perdre ses mots mais resserre les mâchoires.
Jae-sung Park
TROIS ÉTOILES
Messages : 42 Age : 27 Classe : université ; spé. scientifique
ah. ah ahah il y a une partie de lui qui est presque satisfaite, ravie même, mais elle se fait rapidement ensevelir sous la panique. il l'observe, quand elle s'incline vers lui, mortifié parce qu'il venait de dire et incapable de ne faire autre chose qu'ouvrir et fermer la bouche. ce n'est pas ce que je voulais dire ce n'est pas ce que ce n'est pourquoi est-ce que tout est si difficile ?
jae. il lève les yeux vers juno, n'arrivant qu'à se concentrer sur ses lèvres sans comprendre ce qu'elle est en train de lui dire. il ne sait pas ce qui lui arrive, ça le terrifie, lui fait perdre ses moyens et il souhaite seulement que tout cela s'arrête. repoussant à son tour son plateau, il cherche à se lever et le monde vacille. qu'est-ce qui est en train de m'arriver- la pression sur ses joues l'ancre dans le présent, ne serait-ce qu'un instant, mais jae-sung repousse sa main sans aucune délicatesse, sifflant un bref ne me touche pas entre des dents si serrées que ça en devient douloureux. et elle continue de parler avec une irritation qui fait écho à la sienne — un stimuli dont il n'a absolument pas besoin à cet instant précis. p-pourquoi...
— juno, pour l'amour de dieu, est-ce que tu peux seulement te taire deux minutes ou c'est trop te demander ? sa propre voix bourdonne dans ses oreilles, le fait grimacer alors qu'il ferme les yeux. il ne veut plus être ici, ne désire qu'être seul et loin d'elle, du bruit, des autres, de t o u t. ah, si seulement il n'était pas trop accaparé par son trouble, il remarquerait l'agitation qu'il cause, le ton qui a grimpé en tandem avec le sien.
Gwendoline Flynn
SANS ÉTOILE
Messages : 184 Age : 28 Classe : université – spécialisation scientifique
elle aurait presque oublié le goût du conflit, Gwen, à vivre sur un nuage depuis quelques jours — on laisse derrière soi les tensions et la rage, on les oublie même en pénétrant le réfectoire à côté de Stelian Gwen a les yeux bleu ciel découvert et on ignore la tempête qui présage au loin.
on discute de tout et de rien, un, peu de la Saint Valentin parce que non Stelian, je n'aurais pas pensé au ciné, c'est mon salaire d'un mois, même si elle est reconnaissante et aimerait le montrer mais
il y a cette tension dans l'air qui étouffe, les voix qui montent tout autour, on entend un début d'injure peut-être et des voix qu'elle reconnaît à contrecoeur Juno-Bianca, amie de Laëstiel, et surtout tout ce qu'elle exècre Jae-sung à la réputation tristement célèbre de semeur de zizanie, mais Gwen les ignore parce que là n'est pas le souci, non, le souci c'est la colère qui monte dans sa gorge et pourtant elle se l'était promis, elle voulait a changé. alors pourquoi elle n'y arrive pas, c'est les mots qui débordent ça se bouscule
Et puis d'abord, on en a jamais reparlé mais monsieur prétend n'avoir eu personne tout ce temps, et j'apprends que tu t'engueules avec Yingyue ? C'est quoi le délire, t'as baisé avec elle ?
et on crispe les mains sur les couverts, ce n'est pas ça pas ça elle n'en a jamais parlé avant, une petite jalousie à peine qui sommeillait au fond de son coeur mais qu'importe, car Stelian l'a choisi, elle le sait elle l'a compris alors pourquoi ?
elle ne comprend pas et Gwen a peur, de ce qu'elle dit de ce qui va arriver
par pitié arrête-moi.
Stelian C. O'Cesair
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— c'était trop beau. une lune de miel comme on en rêve plus depuis plus de deux mois les étapes avaient été suivies comme un protocole essentiel à la réussite sans laisser place au doute et à l'échec. Stelian avait suivi tous les conseils glanés ici et là pour satisfaire sa belle, faire les choses bien, maîtriser du mieux qu'il pouvait une situation inédite, la promesse tacite de se tenir à carreau - et on pardonnera l'écart de conduite des éclats de voix avec une ex-conquête, ces nuits au passé qui avaient laissé un témoignage bien différent que les habituelles railleries sur une romance avortée. le mot est si bien choisi.
Tout ça chassé provisoirement de son esprit rigide, Stelian pénètre dans le réfectoire au bras de sa douce, son aimée, l'officielle, tout ça parade dans un enchantement digne des films hollywoodiens et ça tique un peu l'échine si fière mais il a fait la concession pour elle - peut-être qu'il y a vraiment un amour sincère là-dessous, mais la réponse est au plus tard.
mais les échanges houleux recommencent, le même refrain une chanson entêtante qu'on n'arrête plus parce qu'au fond on se plaît à l'écouter en pleine insanité sensuelle et s'il lève les yeux au ciel, il se contente de la regarder doucement, le même égo surdimensionné mais la volonté chevillée au corps de lui concéder, à elle et seulement elle, un peu de terrain sur son propre royaume.
Il n'était toujours pas décider à abdiquer.
Pourtant, l'attaque frontale il la voit pas vraiment venir et fronce les sourcils aussitôt le patronyme de Jiang lancée à la volée, une supplique interdite qu'il n'aurait jamais voulu l'entendre prononcer.
▬ Je te demande pardon ?
d'un coup on ne rit plus on ne sourit plus la voix s'élève. c'est à peine si on discerne la raison du reste.
▬ Tu te fous de ma gueule, tu veux vraiment qu'on parle de ça ? T'es sérieuse ?
Y a quelque chose qui échappe à son contrôle mais ce quelque chose c'est abstrait, impalpable, Stelian ne sait pas vraiment le saisir et jusqu'à sa propre existence il n'y a plus que la fureur, la colère - tout à l'ancienne.
▬ Ça te regarde en rien, ce qu'il s'est passé avec elle.
"Elle" a un prénom mais tout ça c'est encore dur à affronter alors autant le rendre impersonnel - et puis il veut pas au fond, hausser le ton, s'emporter et tout foutre en l'air, la regarder droit dans les yeux et la menacer de - de quoi ? mais y a cette petite voix intérieure, celle qu'il n'écoute jamais, qui s'emballe et part plus vite que ses pensées.
▬ Après tout ce qu'il s'est passé ces dernières semaines, t'as pas confiance en moi c'est ça ? Mais c'est quoi ton problème à la fin, Gwendoline ?
et il n'y a pas vraiment de nous juste des amants côte-à-côte il sent les regards pointer sur eux avant que les éclats de voix des deux tragédiens n'arrivent en réplique - ça reste des bribes un peu enflammées et si seulement ça pouvait s'arrêter là.
Et le reste du monde, il n'en a plus vraiment rien à foutre - pas même Juno-Bianca Rhodes qu'il avait su reconnaître au coin d'une table.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
Juno-Bianca Rhodes
denying
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Évidemment, ça avait fonctionné. Juno avait regardé autour d'elle et c'était devenu le chaos, tout le monde s'était mis à hausser le ton, grogner au fond de la gorge. Elle aurait pu se réjouir, mais elle n'en tirait aucune satisfaction. Dans sa gorge à elle aussi, ça s'était mis à gronder, à bouillir. Juno-Bianca se targuait beaucoup d'être un monstre ; mais tout avait toujours été sous contrôle. Elle faisait semblant d'être en colère, semblant d'être exaspérée, ou contrariée. Elle ne l'était jamais vraiment, ou ne le ressentait pas comme tel. L'alice de Jae-sung, pour cela, était diablement efficace.
La colère s'était mise à monter, et elle ne sut vraiment contre qui elle était visée. Elle avait regardé Stelian et Gwendoline, mais ils n'étaient pas ses cibles. Elle avait regardé Jae, et il l'était encore moins. Peu importe qui elle regardait autour, elle n'était en colère contre personne - et contre tout le monde en même temps. Juno s'était mise à paniquer - elle avait peur.
L'angoisse lui avait pris le coeur, serré des noeuds dans l'estomac et fait trembler ses lèvres. Juno-Bianca était en colère contre son père. Et il n'était pas là. Il était le seul à qui elle voulait faire subir cela. Et il n'était pas là.
Elle s'était mise à pleurer. Rien à voir avec les larmes de crocodile habituelles, elle s'était mise à pleurer, et à hurler.
« Arrête, arrête ! »
Dans la panique, elle avait cherché autour d'elle. Avec tout ce qui se débattait en elle, ça avait pris plusieurs longues minutes (assez pour que le chaos autour devienne de plus en plus violent) avant qu'elle ne trouve une carafe d'eau, l'empoigne, et en déverse le contenu sur Jae, dans l'espoir que ça le fasse revenir à lui.
Jae-sung Park
TROIS ÉTOILES
Messages : 42 Age : 27 Classe : université ; spé. scientifique
il étouffe, prisonnier de son esprit qui n'arrive pas à aligner deux pensées cohérentes et de son corps qui refuse de coopérer. et le bruit, le chaos, qui lui parvient aux oreilles l'insupporte. ne peuvent-ils donc pas tous se taire ? il déteste- il les déteste, espère qu'ils s'asphyxient sur leurs mots si ça peut enfin faire revenir le calme, qu'ils disparaissent et qu'on le laisse enfin tranquille.
il ne l'entend pas, juno, il ne la voit pas attraper la carafe pour lui jeter son contenu à la figure. mais l'eau, le froid, il ne les sent que trop bien, et le brouillard se lève enfin. ça le fait hoqueter de surprise, cligner des yeux pour finalement prendre conscience du désastre engendré — les élèves encore animés par la colère, les chaises qui ont été poussées et quelques plateaux qui sont tombés, leur contenu jonchant le sol. non- jae-sung se relève brusquement, forcé de constater l'ampleur de ce qu'il venait de causer avec une terreur palpable. il n'avait jamais perdu le contrôle ainsi, malgré sa maîtrise plus que discutable, il s'était amélioré, en cinq ans, et pourtant, pourtant- son regard tombe sur elle, (pardon, pardon, pardon) remarque l'air apeuré et les larmes, (c'était un accident) et sa respiration reste coincée dans sa gorge.
— je- j-juno- je ne voulais- je ne voulais pas- enrouée, désespérée, sa voix n'est qu'un murmure dans la cacophonie qui règne toujours. le bruit de la porcelaine qui se fracasse contre le sol et les cris de ses parents remplacent ceux des étudiants, il a l'impression d'avoir treize ans de nouveau, habité par la même horreur, le même dégoût envers lui-même- pardonnez-moi, par pitié
Gwendoline Flynn
SANS ÉTOILE
Messages : 184 Age : 28 Classe : université – spécialisation scientifique
pourtant ça aurait pu être beau comme elle en a perdu l'habitude depuis bien longtemps on s'y voyait sur cet équilibre à concéder des deux côtés le monde d'amants qu'elle a tant désiré
ce n'est pas grave si le cœur s'émiette alors que la voix s'élève et qu'on regrette déjà les mots, partis loin de ses lèvres
Oui je veux qu'on en parle, merde ! non je ne veux pas Parce que tu crois que je sais pas ce qu'il s'est passé ? C'est pas une question de confiance Stelian, c'est pas moi le problème cette fois, les gens parlent, putain, un avortement ! je suis d é s o l é e il y a un bruit d'eau quelque part derrière eux et ça se redescend d'un coup mais pas vraiment - parce que la colère de Gwen n'a besoin de rien pour s'attiser, un peu de braise et elle est lancée.
mais pas envers Stelian pas envers les voix tout autour des gens qui s'excusent qui s'étonnent qui partent en pleurant non Gwen s'est levée de sa chaise (quand comment peu importe) une minute à peine et elle ne se rappelle pas pourquoi elle en est arrivée là, à parler de ça - elle lui fait confiance crois-moi elle sait que Stelian avait ses raisons et lui en aurait parlé s'il l'avait voulu
et ça reste coincée dans la gorge la colère qui ne redescend pas envers elle, surtout d'avoir encore tout gâché et la peur étouffante de ne pas pouvoir se rattraper une fois de plus
alors à qui la faute sur qui se venger - elle se déteste déjà bien assez et si se faire du mal suffisait, voilà des années que Gwen serait soulagée mais non elle bout et doit extérioriser mais sur qui sur quoi ça tourne dans sa tête et la tempête est loin d'être passée ose un regard vers Stelian
et le regrette.
Stelian, j-je voulais pas, excuse-m-
le coeur coule on en oublie de nager.
Stelian C. O'Cesair
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— Il aurait pu. Stelian aurait dû remarquer les protagonistes de cette scène tragique, les jeux de regards et les élans de voix autour de lui, de Gwendoline, d'eux au milieu du monde bruyant et agité comme son esprit - lui qui aurait dû être, aussi, hermétique aux dysfonctionnements émotionnels : l'alice des autres ne l'atteignait jamais, habituellement.
Mais là il n'avait rien vu venir, ça l'avait pris d'un seul coup, le sang brûlant la gorge qui s'était serrée les pensées diffusées et l'esprit embrumé : il n'y avait plus que la vieille colère, la rancune, la fureur, tout ça en mélange hermétique à toute raison - et Gwendoline sa chère sa tendre Gwendoline pour rôle de réceptacle de sa rage.
▬ Tais-toi.
Ses mains tremblaient doucement, sa voix déraillait.
▬ Ne dis plus rien. Ça suffit, on arrête.
Plus personne ne semblait bouger autour de lui, à peine les lèvres de sa dulcinée - trop joli tout ça. Il approcha sa main vers son visage avant de se reculer d'un geste brusque, de tourner les talons et taire l'humiliation publique qu'il venait de subir, en pauvre petite chose, lui qui se targuait d'être au-dessus du reste avant tout ça.
Il sortit son téléphone et tapota rapidement sur son écran, jeta un oeil en direction de Juno-Bianca sans vraiment la voir - ça reviendrait plus tard peut-être dans sa cervelle - avant de disparaître de la scène.
Tout ça c'est trop, même pour lui.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj
Juno-Bianca Rhodes
denying
Messages : 306 Classe : Université spécialité politique.
Juno avait passé ses deux mains sur ses joues, effaçant les traces de ses larmes en reprenant son souffle. Le bout des doigts humides, elle avait regardé autour d'elle le chaos que ça avait engendré. L'alice de Jae était définitivement plus dangereux qu'on le soupçonnait. L'hypotension mise à rude épreuve, elle dut se concentrer pour revenir à elle. La voix de Jae lui avait un peu serré ce qui lui restait de cœur.
Désolée. Mais elle ne le dirait jamais.
Elle s'approcha de lui, attrapa sa main et l'obligea à la suivre.
« Je sais, je sais. »
Tant pis pour ce qu'il restait à manger - plus personne n'avait faim, c'était évident. Tant pis pour tout. Elle aurait voulu récupérer Gwendoline à ce moment précis, mais elle avait des responsabilités à prendre.
Elle avait passé une main sur le dos de Jae et le guidait en direction de la sortie.
« Viens. On ne reste pas là. »
Elle s'occuperait à sa manière de lui faire regagner son corps après avoir semblé le quitter. Elle grattait de ses ongles contre le tissu de son haut pour faire revenir son esprit à ses sensations.
« Avant qu'on ne comprenne que c'était toi. »
Elle le protégeait de la perte d'une étoile ; par la fuite, bien entendu.
Jae-sung Park
TROIS ÉTOILES
Messages : 42 Age : 27 Classe : université ; spé. scientifique
ce n'est plus la confusion qui lui brouille l'esprit, ses souvenirs sont tout aussi efficaces pour le faire, ils sont familiers, à la fois réconfort et pure torture. se perdre dans ceux-ci est devenu une seconde nature quand le présent est trop difficile à supporter, le force à les ressasser en spectateur silencieux de ses propres erreurs et souhaitant seulement que les choses ne se passent pas ainsi. c'est juno qui le ramène de nouveau à la réalité, (ça devient un peu trop courant) qui le tire hors de l'épicentre du désastre
jae-sung ne risque pas un regard en arrière, parfaitement conscient de ce qu'il y trouverait, se contentant de la suivre docilement. il a beau détester se montrer vulnérable et être absolument horrifié d'exposer cette facette de lui-même, sa main dans son dos lui fait esquisser un sourire tremblant. il espère que son expression arrive à transmettre toute la reconnaissance qu'il n'est pas certain de pouvoir articuler correctement — sa voix incapable de s'extirper des tréfonds de sa gorge trop serrée. mais il ne suffit que de quelques mots pour que son expression se crispe et qu'il hoche mécaniquement la tête.
— je- d'accord- c'est de sa faute tout ça, et il préfère effectivement prendre la fuite que de penser aux représailles, aux regards venimeux, aux insultes. il n'a pas besoin des autres pour se sentir plus bas que terre, il y arrive suffisamment bien seul.
Gwendoline Flynn
SANS ÉTOILE
Messages : 184 Age : 28 Classe : université – spécialisation scientifique
r i e n absolument rien d'autre que le bruit de la porte du réfectoire qui claque et ceux autour qui cessent la gorge serrée les yeux brouillés par les larmes de colère de tristesse de peur (ce n'est pas possible) et elle se saisit d'une chaise la lance contre la table, pousse un cri désespéré - les cheveux qui viennent cacher le visage meurtri pourquoi pourquoi pourquoi encore une fois, Gwen n'a pas pu s'excuser encore une fois, Gwen a tout gâché pourquoi pour q u o i une deuxième chaise qui vole et elle voit tout autour, les gens effrayés (comme elle) se tient seule au milieu de la pièce, on la regarde la sans-étoile le rebut - la blonde se sent monstre se sent responsable ravale ses larmes
Vous regardez quoi putain ?!
hormis le dramatique spectacle qu'elle offre elle a la tête qui tourne trop vite trop f o r t un dernier coup de pied dans la table et elle quitte la scène s'écroule au sol, une fois les portes du réfectoire passées (pitié pardonne-moi pitié ne m'abandonne pas) ((encore une fois))
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denying
Sujet: wreaking anarchy | Jae + Stelian + Gwen + Juno 
Rien n'aurait pu gâcher sa journée. Tout avait été parfait, de la météo à la tranquillité qu'elle avait instauré dans les couloirs ; c'est que depuis qu'elle portait l'étoile des Nova et qu'elle avait suffisamment fait ses preuves en tant que despote implacable, les autres se méfiaient enfin d'elle - se rendaient compte du danger qu'elle représentait. Tout se mettait doucement en place, et le château de cartes de Juno-Bianca n'avait jamais été si parfait. Elle était même parvenue à éloigner Isis des catastrophes qu'elle allait faire s'abattre sur son monde. 
— c'était trop beau.
