Observer les animaux pour se détendre, pour soulager la colère sourde qui bouillonne en lui.
Les chevaux, les lapins et même le chat qui vient se frotter à ses jambes ne sont qu'une maigre consolation, ne parvenant pas à totalement effacer la frustration du jeune garçon. Même si l'affaire s'est passée quelques jours plus tôt, Léo ne peut oublier la sensation de désespoir qu'il avait senti au plus profond de ses entrailles lorsqu'il avait su qu'il ne pourrait pas participer à l'entraînement.
Ce n'est que du volleyball. Un entraînement raté, sur tous ceux de l'année. Alors pourquoi ne parvient-il pas à se calmer ?
La sensation d'injustice, qui étreint le cœur. Des regrets, aussi. Il passe en boucle ces quelques dizaines de minutes passées avec Amélie. S'il ne lui avait pas adressé la parole, serait-elle quand même allée parler à Elyas ? Dans tous les cas, il ne fait que se torturer l'esprit ; il refuse de penser à cette fille, il ne la comprend pas. Le collégien n'a pas eu l'impression qu'elle avait agi pour lui faire du mal ; mais ce n'était pas non plus pour son bien.
Alors pourquoi?
Ses mèches noires ondulent avec le vent et, finalement, il se décide à prendre le félin blanc dans ses bras ; son ronronnement l'aide à se changer les idées. C'est comme ça avec lui. A chaque fois, il repousse ce qui le contrarie au plus profond de lui-même, enferme ses émotions quelque part et en garde la clef. Et ce désordre dans son esprit, il ne s'en occupe pas. Il passe doucement sa main dans les poils immaculés du chat, qui ronronne de plus belle ; ravi d'être au centre de l'attention.
Il sent que quelque chose va bientôt se briser en lui, comme à chaque fois. Trop de souvenirs, trop de choses à oublier, c’est un dur labeur d’effacer tout ça. Il lui faudrait revivre tant de moments, tant de choses pour les faire disparaître.
Léo ne sait plus vraiment où il en est.
Et, encore une fois, d'un geste doux, il caresse le félin qu'il tient tendrement au creux de ses bras. :copyright:️ 2981 12289 0
Amélie H. Hassan
Dr Frankhassan
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Sujet: Re: sulky boy ♦ Amélie Sam 28 Mar - 11:56
La ferme de l'académie n'est pas si loin et pourtant elle ne s'y promène pas souvent. La délicatesse des fleurs autour contraste avec la puissante odeur des animaux, parfois, mais ça n'est pas ça qui l'empêche de s'y rendre. Amélie redoute inconsciemment la douceur et la positivité de cet endroit, alors parfois lorsqu'elle se décide enfin, après de longs instants, elle s'y rend le pas et l'esprit tranquille en quête de réponses qui ne lui sont jamais parvenues. Certains lieux de cette école renfermaient bien des mystères à ses yeux, ici aussi, tandis qu'elle passait ses doigts sur la robe soyeuse du seul cheval qui l'avait laissé approcher, elle se dit qu'il y a pleins de secrets.
Alors après un temps à questionner les animaux autant qu'elle-même elle quitte les écuries qui se calment aussitôt et ça attise sa curiosité, de voir à quel point ces êtres pouvaient être doués pour cerner même les Humains -souvent bien mieux qu'eux-même. Ça a quelque chose d'amusant, alors elle reviendra. Pour l'heure elle s'éclipse doucement de la ferme pour vaquer à ses occupations habituelles, auprès des élèves et du conseil -mais ce qui l'interpelle c'est ta silhouette accroupie près des écuries. Un petit chat ronronnant qui semble adorer tes caresses dans les bras, un petit lapin se reposant et, lorsqu'elle s'approche, le visage horriblement triste que tu affiches. Un autre qu'elle aurait eu le coeur en miettes de te voir si mal, Léo. Pas elle.
Surtout qu'elle s'en sait responsable, c'est pourquoi elle n'attend pas que tu l'autorises à parvenir jusqu'à toi pour le faire. Vérifier si tu es toujours bien vivant, Ou mort finalement. À première vue, peut-être un peu des deux.
L'alice s'active discrètement tandis qu'elle sonde tes bras sans aucune gêne une fois arrivée à ton niveau.
« Tes bras ne semblent pas aller mieux, te serais-tu entraîné en dehors des heures de club ? »
La question se pose naturellement, sans sourire superflu et sans jugement. Amélie insondable observe et dénonce les faits d'une voix si monotone qu'elle n'en semblait même pas triste.
« Pourtant tu as l'air dévasté, alors ce n'est pas le cas ? »
sulky boyamélie & léoLa vie lui semble si douce tout d'un coup, de ces moments où l'on se dit que l'on ferait bien une pause ici, que l'on arrêterait le marque-page de sa vie à cet instant précis.
Mais le monde continue de tourner, les gens à vivre, à mourir ; à se rencontrer, ou à se revoir.
Les pas qui se rapprochent, dangereusement, le ramènent à la réalité.
Léo ne désire qu'une seule chose, c'est de s'éloigner le plus possible des humains ; et par quelle ironie, il doit rencontrer celle dont il veut le plus s'éloigner.
Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis.
Elle devait se trouver dans les écuries : il n'aurait pas pensé qu'elle pouvait apprécier de passer du temps avec les animaux.
Toujours sans-gêne, toujours indifférente. Il ne décèle aucune animosité chez elle: rien que de l'antipathie, et cette distance qu'elle prend bien soin d'instaurer entre chaque personne et elle-même. C'est à se demander si son cœur bat bien dans sa poitrine ; ou s'il est inerte, et qu'elle pouvait supprimer ses émotions avec simplicité et dédain.
Léo n'a aucune envie de lui parler, mais sait que fuir la conversation avec cette fille ne ferait que lui faire perdre du temps. Le cœur étreint par il ne sait quelle émotion trop forte, son doigt passe sous le cou du chat, qui accueille cette nouvelle caresse avec de ronronnements plus satisfaits encore.
Il ne se risque pas à relever la tête, se forçant à reporter son regard sur le félin, ses poils blancs, ses moustaches, ses oreilles, son museau ; mais en réalité, c'est le vide qu'il fixe. Il n'a pas besoin de regarder son visage pour savoir quelle expression il arbore : comme d'habitude, il sera imperturbable.
Un air neutre et détaché en apparence, qui pourtant arrive à déceler la moindre des failles, la moindre faiblesse, la moindre émotion en trop. Et chacune de ses phrases est un couteau se retournant dans la plaie des sentiments qu'il dissimule.
"Je n'y suis pas retourné."
Oh, il y avait pensé. Au gymnase, au couinement des chaussures, au bruit des douches, à l'odeur de l'anti-froid. Mais il n'avait pas osé y reposer un pied après le dernier entraînement.
Léo saisit la patte du chat avec douceur, appuie sur ses coussinets.
Et observe les griffes acérées qui en sortent. 2981 12289 0
Amélie H. Hassan
Dr Frankhassan
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Sujet: Re: sulky boy ♦ Amélie Dim 5 Avr - 19:00
« Ah non ? »
Non Amélie et elle observe ton regard fuyant partout sauf dans le sien, s'abaisse à ta hauteur pour apprécier chacune des expressions si fébriles de ton visage. Aujourd'hui tu sembles te cacher plutôt bien, Léo. À vrai dire c'est assez plaisant pour elle de le constater.
« Peut-être aurais-tu du. » Y retourner. Peut-être pas, elle ne sais pas finalement.
Pourtant ce n'est pas vraiment la première question qu'elle se pose, Léo. Ni non plus celle qu'elle te pose, curieuse comme elle l'est de connaître tout le l'être humain.
« Je ne comprends pas, Léo. affirme-t-elle le ton bien plus sérieux que d'ordinaire. éclaires la de ta lumière car aujourd'hui tu es le seul à pouvoir l'aider. L'autre jour tu disais c'est comme respirer. Je ne comprends pas. Si tu ne respires plus pourquoi vis-tu encore ? Si tu respires pourquoi es-tu si mort ? Explique-moi Léo, je ne comprends pas. »
Et il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas semblé si désarmée.
sulky boyamélie & léoRegrets inutiles et plaintes amères.
Son esprit est bien bruyant mais rien n'en sort finalement. Il faut trier toutes ces pensées ; valent-elles la peine d'être partagées? Ne serait-il pas risqué d'en faire part à cette fille? Il ne faudrait pas que cette situation se répète une nouvelle fois, et même si Léo n'a toujours pas compris ce qui l'avait poussée à le priver d'entraînement, sa colère est toujours là.
Amélie ne comprend pas mais Léo non plus, et lorsqu'il trouve enfin le courage de croiser ses yeux maintenant à la hauteur des siens, c'est une expression qu'il ne lui a jamais vue -presque humaine.
Ses sourcils se froncent légèrement et toute sa frustration et son incompréhension se bousculent pour enfin s'exprimer. Cette fois il plonge son regard argenté dans le carmin de ses yeux, et parle d'un ton plus froid que d'ordinaire.
"Je ne te comprends pas non plus. Tu ne veux pas mon bien, et je pense que tu te fiches à peu près de tout ce qui peut arriver aux gens autour de toi."
Une grande mélancolie dans son coeur, Léo veut s'effacer. Mettre un terme à tout ça, à ses émotions trop fortes et ses relations trop compliquées ; il est fatigué, s'est résigné, il a perdu sa force et sa vie. Mais il a enfin compris.
"Je ne crois pas que ça t'amuse beaucoup de faire du mal aux gens."
Il détourne le regard, le reportant sur le chat s'endormant dans ses bras, doux félin ignorant tout de ses soucis.
"Toi... Tu aimes observer."
Dans un élan de pitié, il répond enfin à sa question, dont elle semble désespérément attendre la réponse. Etrange vision que de la voir un peu plus lui ressembler, étrange vision que de la voir arborer une expression autre que l'indifférence.
"Je t'ai simplement dit ce que je pensais. Il n'est pas nécessaire d'en connaître la raison."
Léo non plus ne sait pas. Et pourtant il avait lâché la vérité : une phrase en trop qu'il aurait dû garder pour lui, une fois de plus. Comprendre les sentiments des autres était bien difficile, et il partageait ce point de vue avec Amélie ; mais il était encore plus compliqué de comprendre les siens.
Je ne te comprends pas non plus. Tu ne veux pas mon bien, et je pense que tu te fiches à peu près de tout ce qui peut arriver aux gens autour de toi. Oof.
C'est la première pensée qui traverse son esprit à peine ébranlé par tant de si justes vérité, elle se dit à cet instant que si elle n'avait pas été si indifférente au sort des autres, à son propre sort à elle parfois même, elle aurait eu bien du mal à ne pas être vexée d'avoir été démasquée. Seulement plutôt que de l'effrayer, tout ça lui donne envie de sourire et bien qu'elle ne le fasse pas, elle est extrêmement heureuse de voir que toi aussi tu sais observer, Léo.
Je ne crois pas que ça t'amuse beaucoup de faire du mal aux gens. Bingo.
Non en effet, Amélie laisse volontiers cette part du travail à son cousin et préfère se contenter de regarder car en observant la douleur au creux des corps elle a cette impression de comprendre de plus en plus ce monde qui vous entoure. Pourtant il faut savoir se salir les mains, de temps en temps, alors elle n'hésite jamais, Amélie -se contente de peser le pour et le contre de chaque action pour ne pas se laisser la moindre marge d'erreur. Tout est précieusement calculé, de sa silhouette qui s'assoit face à toi à ce soubresaut silencieux qui s'échappe avant que l'esquisse ne se dessine pour de vrai cette fois. À ses lèvres le sourire de la reine, amusé et provoquant parce qu'elle est prête à te pousser au bout de tout pour obtenir la réponse qu'elle désire.
« Il est nécessaire de connaître cette raison. »
Pour toi comme pour elle, se retient-elle d'ajouter le ton si sérieux.
« Tu n'es pas retourné jouer, pourtant tu aurais pu. Une personne pour qui jouer est synonyme de vie ou de mort aurait du y retourner. Alors pourquoi n'est-ce pas ton cas ? »
Les mots sonnent comme un reproche encourageant et là semble être toute l'ironie du discours d'Amélie. C'est comme si après t'avoir poussé à mourir elle te demandait de survivre. De te relever pour vivre.
« Peut-être préfères-tu rester mort ? » Mais pourquoi ?
sulky boyamélie & léoUn nouveau soupir s'échappe de ses lèvres.
Cette fois il se relève et tente de la sonder en plongeant son regard gris terne dans le sien. Il a vu tout à l'heure, du coin de l'œil, une expression à la fois légèrement surprise par son analyse. Mais elle s'est rapidement contenue et cet ébranlement disparaît aussi vite qu'il est apparu.
D'une certaine façon, Léo l'envie. Son indifférence doit lui éviter de nombreux tracas ; ou du moins ne pas lui apporter les mêmes soucis que les autres. Sa présence est discrète comme la sienne, mais elle n'est pas non plus absente : c'est un net rejet de ses émotions qui la caractérise, une rouille qui détruit l'âme et le cœur.
A-t-elle peur de ces sentiments? Cherche-t-elle à s'en débarrasser? Amélie doit sans doute croire que ressentir est un poids inutile à porter, les émotions étant souvent bien compliquées à démêler.
Un soudain coup de vent chasse le soleil pour quelques instants ; le jeune ramène des mèches de cheveux noirs derrière son oreille, le chat se blottissant dans ses bras pour se protéger du froid.
"À quoi bon essayer de t'expliquer? Nous n'avons pas la même vision des choses."
Tu ne comprendrais jamais, il a bien envie de lui répliquer, mais il sent que cela ne ferait qu'attiser sa curiosité et de nouvelles questions. Une soif de connaissance absurde, illogique, et froide.
Léo ne sait rien d'elle et Amélie veut le connaître tout entier.
Si le collégien n'a jamais rechigné à faire la connaissance des autres en temps normal, il ne ressentait pourtant que de la frustration et de l'incompréhension face à cette fille.
Ses absences de réaction quelquefois ponctuées par un sourire fier transpirant le mépris et la supériorité ; une sincérité désarmante et brute.
Il soupire à nouveau et laisse une vague explication, sachant déjà qu'elle ne lui conviendra pas vraiment.
"Je n'y suis pas retourné parce qu'Elyas ne m'y aurait sans doute pas autorisé, après ce que tu lui as dit."
Mais Léo n'allait pas attendre encore très longtemps avant de reposer les pieds dans le gymnase : la peur de se retrouver en retard par rapport aux autres et une terrible envie de jouer lui dévoraient le cœur et occupaient sans cesse son esprit depuis qu'il était sorti du bâtiment penaud.
"Tu as beau trouver ça incompréhensible, ton attitude est encore plus irrationnelle que la mienne. Sans doute plus que tu ne le penses." 2981 12289 0
Amélie H. Hassan
Dr Frankhassan
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Sujet: Re: sulky boy ♦ Amélie Mer 29 Avr - 17:51
Elle ne sait pas pourquoi tu as choisis cet instant précis pour capter son regard, après t'être redressé c'est comme si tu la prenais de haut. Elle ne s'en offusque pas, bien au contraire Amélie se redresse à son tour pour mieux pouvoir observer l'agacement dont tu sembles faire preuve. Le vent se lève mais elle n'y prête aucune attention.
« Nous n'en savons rien. »
Ni toi, ni elle.
C'est bien vrai ça, Amélie elle-même ne sait pas réellement ce que signifie tout ça et c'est bien pour ça qu'elle aimerait tant savoir. Alors le ton est un peu rude, peut-être un peu hautain mais surtout réellement sérieux. C'est presque un ordre implicite qu'elle te donne, de lui raconter les raisons qui te poussent à te laisser mourir ainsi. Sans te débattre.
Alors, lorsque le nom d'Elyas est mentionné, elle n'y croit qu'à moitié. Amélie éternelle insatisfaite sait lire dans le coeur de beaucoup de gens alors tu sais Léo, les explications à demi-mots elle n'en veut pas. Certaine cependant que ce n'est pas totalement un mensonge et puis, Elyas ne l'aurait probablement pas autorisé à reprendre avant un moment. Était-ce une raison ? Était-ce suffisant ? Non.
« Est-ce une tentative désespérée pour changer de sujet ou est-ce que tu le penses vraiment, Léo ? »
Ça ne fonctionnerait pas comme ça.
« Je ne saurai me soucier de ce que les autres peuvent penser de mon attitude, et là n'est pas la question. »
Comment est-elle censée apprendre si tu la prives ainsi de ses leçons ?
sulky boyamélie & léoIl tente d'effacer cette impression moralisatrice que ses paroles ont laissé tout à l'heure.
"Je ne te fais pas la leçon. J'essaye simplement de comprendre, moi aussi."
Il baisse la tête, l'air légèrement dépité.
"Mais je crois qu'il vaut mieux ne rien savoir."
Ce n'est pas qu'il ne veut pas l'admettre mais il n'a plus envie de savoir les raisons de son obstination, des secrets derrière ses actes froids et impitoyables, des sentiments dissimulés derrière son masque impénétrable.
Il y en Amélie quelque chose d'illogique, quelque chose que la plupart des gens ne comprennent ou ne remarquent même pas. Cela se traduit par la simple considération que cette fille paraît arrogante, rigide et provocatrice, mais Léo sait qu'il y a plus que ça. Mais il ne veut pas savoir ce qu'il en est, il ne veut plus.
Car plus on cherche à la connaître Amélie, à comprendre comment ses pensées tournoient dans son esprit aiguisé, on se retrouve piégé entre ses mains - et elle fait tournoyer les pauvres âmes entre ses doigts, utilisant tous les moyens possibles pour parvenir à ses fins.
Sans cruauté ni pitié, elle fera tout pour obtenir les réponses qu'elle cherche.
Léo l'a bien senti après sa discussion avec elle au gymnase, et il ne désire en rien se faire utiliser de la sorte une nouvelle fois. Tant pis si elle n'est pas satisfaite.
"Personne ne se connaît totalement, Amélie. Et parfois, personne n'a la bonne réponse."
Lui-même ne reste qu'un ignorant de plus lorsqu'on se questionne à son sujet. Il ne lui est pas possible de tout savoir sur lui, et rien ne l'empêche de se tromper. Il se ne pose pas de question après chacun de ses actes, du pourquoi ou du comment ; il a déjà bien à faire avec ses sentiments.
"J'ai du mal à comprendre ce qui t'intéresse chez moi."
Il pense être un élève banal, qu'on ne remarque pas ou peu ; lorsque l'on se soucie parfois de lui, la curiosité s'efface rapidement quand on découvre qu'il n'a rien d'intéressant et on s'en va aussi vite qu'on est arrivé, parce que Léo n'en vaut pas la peine.
Son regard se perd dans le vague. Le ciel est devenu gris, l'air frais le fait frissonner. 2981 12289 0
Amélie H. Hassan
Dr Frankhassan
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Sujet: Re: sulky boy ♦ Amélie Jeu 9 Juil - 18:54
« Tu es quelqu'un de fort, Léo. Derrière l'apparence que tu offres aux autres il y a de la force. »
Tu n'es pas qu'un enfant déchiré et même si tu n'en avais pas conscience, elle le savait, elle, parce qu'elle avait pu apercevoir dans le reflet de tes yeux ce qui te rendait si intéressant aux siens.
« Je veux te connaître Léo. J'ai besoin de te comprendre. »
Elle a besoin de ça pour vivre, de sa connaissance de toi pour subsister sur Terre, pour pouvoir avancer et trouver peut-être des réponses à ces grandes questions laissées en suspend. Qu'est-ce que sont les émotions ? Que font-elles de nous ? Toi tu étais différent de la plupart des autres, en retrait et pourtant à ta manière tu brillais d'une lueur douce et pure qui l'attirait depuis le premier jour.
« Tu es bien vivant et pourtant, à chaque fois que j'écoute le son de ta voix, j'ai l'impression que tu n'es pas avec nous. Alors où es-tu, Léo ? »
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Sujet: sulky boy ♦ Amélie 
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