got a bed with my name on it ★
déshabille-moi mot par mot et tu verras tout ce silence que je porte.


Aaaah cette remontée dans le classement des élèves te faisais un bien fou Galène. Cette nouvelle chambre te rappelais et te rapprochais d’un passé que tu pensais oublié. Te revoilà dans une part de ton univers.
Rien ne pouvait éteindre ton sourire.
Tu étais d’une si bonne humeur que tu as envoyé un message à Crush, lui proposant de venir tester ton nouveau lit. Les événements de mi-janvier l’ont particulièrement affecté et tourmentée, tu sais qu’elle va très souvent réclamer à squater ton lit alors…
Tu es de trop bonne humeur Galène.
En même temps, le lit est si grand que vous n’alliez plus vous battre la place ni la couette, un peu comme avant. Tu voulais juste raviver un peu de la flamme qu’il y a en ta sœur, même si cette dernière a tendance à te soûler les neuf dixième du temps.
C’est pour ça que tu n’as pas précisé dans ton message que tu as acheté un tas de cochonneries à grignoter devant la télé toute la nuit.
Déjà dans ta chemise de nuit en soie, tu attends avec impatience sa réponse ou son venue, car il ne serait pas étonnant qu’elle soit partie en courant pour te retrouver. Et comme si tu venais de l’invoquer Galène, on toque à la porte.
Tu te précipites de l’ouvrir.

▬ AH je suis tr…

Tu marques un temps d’arrêt en tombant nez à nez avec le sourire d’Arcturus. Le tiens se dissipe alors que tu fronces les sourcils, les lèvres s’entrouvrant pour lui demander ce qu’il fiche ici, mais il se fait plus rapide.
Ses mots… tu manques de t’étouffer.
Tu as un rire qui frôle tes lèvres, mi-amusée mi-désespérée par sa prestation et n’y comprenant pas grand-chose non plus.

▬ Higgins ça va ? T’as dû te cogner fort à la tête pour penser que j’allais t’inviter dans ma chambre. Je devrais peut-être te conduire à l’Hôpital.

Tu allais retourner dans ta chambre enfiler des chaussures et une veste pour l’escorter, mais soudainement il t’interpelle une nouvelle-fois, te tendant son téléphone. A nouveau tu fronces les sourcils Galène et tu prends son téléphone entre tes doigts.
Il te faut relire le message deux fois.
Avant de mourir de honte intérieurement.
Extérieurement, tu te doutais que tes yeux te trahissais, un peu comme toujours, mais le reste a appris à rester stoïque.
Arcturus fait une remarque sur la superficie de ta chambre et tu lui rend son téléphone, te reconnectant à la réalité de la situation.

▬ Bon. T’es un futé et je ne doute pas une seule seconde que tu te sois douté que c’était une erreur de ma part, pourtant tu es venu. Tu t’appuie contre l’encadrement de la porte. Tu es venu et je ne peux m’empêcher de me demander si c’était vraiment pour faire une blague ou si ça ne cacherait pas quelque chose d’autre. Tu lui lance un regard malicieux. Gardes ça en mémoire Higgins, faire croire qu’on s’est trompé de destinataire en envoyant un SMS, c’est le meilleur moyen de déstabilisé quelqu’un.

Tu cherchais à semer le doute en lui.
Le connaissant un minimum tu te doutais qu’il n’allait pas décamper de sitôt et que même si tu retournais dans ta chambre pour cette fois-ci contacter Crush, il serait peut-être capable d’attendre que cette dernière arrive. Tu dois lui reconnaître un côté imprévisible.
Haussement d’épaules.
Tu affiche une mine faussement désolée.

▬ Dommage pour toi, c’était juste une méprise.

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Tu l’observes.
Entre le désespoir et l’amusement.
Arcturus est drôle, il faut reconnaître que son humour te touche Galène, mais tu ne lui diras pas directement ; pas même avec un sourire.

▬ Ah, c’est vraiment dommage qu’aujourd’hui soit le jour de congé de mon père. Désolé de briser tes rêves.

A vrai dire, tu n’avais pas la moindre idée de l’emploi du temps de ton père, ce qui était risible et à la fois parfaitement normal ici, à l’Académie.
Tu continue sur ta lancée Galène.
Quittes à répondre à mi-chemin entre le cynisme et l’ironie, autant le faire franchement et essayer de se sortir de se bourbier grâce au jeu, comme toujours. Sourire carnassier en coin et regard malicieux. Le problème c’est que tu as un véritable challenger en face de toi. Autant cela te froisse, autant tu trouve ça beaucoup plus… excitant.
Miss Weber ?
Un rire t’échappe.
Non mais franchement.

▬ Ce que tu ne comprends pas Higgins, c’est que personne ne t’as invité !

Tu n’es même pas énervée quand tu dis ça, sûrement parce que c’était avant qu’il ne force le passage et s’invite dans ton espace personnel.
Ton regard assassin suit sa silhouette.
Tu es tenté par l’arrêt cardiaque soudainement.
Arcturus s’installe sur le bord du lit et tu croises les bras sous ta poitrine Galène, réfléchissant à la meilleure manière de le foutre dehors. Pendant ce temps, il observe. Tu n’as pas encore fini la déco, ce qui donne une impression de vide, mais à côté de sa chambre au deuxième étage, ça doit lui sembler immense.
Tout à coup il tapote le matelas à côté de lui.
C’est une invitation, il clarifie avec des mots.
Tu hausses un sourcil méprisant.

▬ Déjà, commence par te lever.

Tu claques la porte d’un mouvement du pied… il ne manquerait plus que ça que quelqu’un passe dans le couloir et assiste à cette scène. Bon, ça ne ferait qu’une rumeur de plus en bas de ton dossier, une rumeur de trop.

▬ Écarte les bras et… Tu s’approche dangereusement. Laisses-toi faire.

Du plat de la main, tu appuis sur le torse d’Arcturus et le fait tomber en arrière sur le lit. Posant un genou sur le rebord du matelas, tu l'observes de haut Galène.

▬ Bon aller, tu as testé mon super matelas, tu peux maintenant retourner vaquer à tes occupations et moi aux miennes. D’un geste las de la main, tu lui désigne la porte. Au cas où tu ne te souviennes plus où est la sortie.

Galène, tu le gratifie de ton plus beau faux sourire.

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Ton manque crucial de divertissement ?
Mais tu avais prévue de te divertir Galène.
Cependant, pas avec lui.
Cela ne t’empêche pas de claquer la porte.
Tu ne sais pas si tu es amusée, en colère ou blasé. Sûrement le dernier, c’est ce qui ressort le plus de toi en général… quoique dire, un peu des trois, ne serait pas un mensonge non plus.
Enfin, tu orchestres une mise en scène bancale, à laquelle tu prends plaisir tout de même rien que parce qu’Arcturus te suis dedans. Le tout, pour finalement lui dire de déguerpir. Il fronce les sourcils et tu lui fais ton plus beau faux sourire. Rapidement, il affiche un rictus et c’est à toi Galène de lever un sourcil.

▬ Comment ça c’est déloy…

Ta phrase s’arrête en plein milieu, coupée par les mouvements involontaires de ton corps. Tu comprends bien vite ce qu’il se passe et tu n’aimes pas ça Galène.
Pas du tout.
Tu pourrais lui refaire le coup de la dernière fois, mais la situation est différente, tu as du mal à garder le contrôle de ton propre palpitant actuellement et ça ne se fini jamais bien quand tu utilises ton alice sous pression.
Pourtant…

▬ Je vais te tuer.

Ton corps te reviens, mais il est plus rapide.
Te voilà allongé sur le dos et lui au-dessus.
Il n’y a pas vraiment de contact entre vous, du moins physique. Parce qu’il y a bien un je-ne-sais-quoi tout de même, qui flotte dans l’air.
Arcturus ose dire que tu ne lui fera rien.
Que tu n’es pas dangereuse au fond Galène.
Malgré ta perte totale de contrôle, les joues rouges sans savoir de quoi et le cœur battant à tout rompre ; tu éclates de rire Galène.

▬ Oh crois-moi que quand je t’aurais mis ce coup de genoux là où je pense, tu reviendras vites sur tes paroles Higgins !

Tu n’en fait rien Galène.
Posant une main sur le haut de son torse, juste sous sa gorge, à moitié sur le col de son t-shirt, à moitié sur sa peau. Tu le repousse légèrement et tu fini par plier tes jambes pour les rabattre et te redresser, te positionnant à genoux sur ton lit. Ton regard plonge dans celui d’Arcturus et il lance des éclairs, alors qu’il y a toujours ce sourire aux coins de tes lèvres.

▬ Ton alice, c’est vraiment un truc de pervers.

Tu prends le temps, quelque seconde, pour retrouver le contrôle, puis tu laisse tomber ta main.
Contact rompu.
Et tu roules des yeux un instant.
Avant de les reposer sur sa silhouette, l’intensité de ton regard un peu plus doux.

▬ Si avant que je te foutes à la porte pour de bon, tu veux voir un truc cool, va éteindre la lumière.

Quand le noir ce fait, il faut lever les yeux au plafond. Il y a tout un tas de constellations à la peinture phosphorescente à y observer. C’est pour cela que ta chambre est encore bien vide Galène, parce que tu laissais ta fibre artistique s’épancher sur le mur le plus haut de cette pièce. Tu es sûre que ça va plaire à Crush quand elle va venir dormir ici et malheureusement, ça ne sera pas ce soir… mais tu voulais quand même le montrer à quelqu’un.
Le Destin a voulu que cela soit à Arcturus.

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Si tu me détestes c’est que tu m’aimes.
Ça résonne un instant.
Pourquoi il dit ça ?
Son sourire ravageur s’envole.
Tu ne dis rien Galène et pourtant, tu as envie de laisser sortir ce « J’ai jamais dit que je te détestais. ». Mais il reste en travers, sans que tu saches pourquoi.
Enfin, tant bien que mal, tu te redresses Galène. Une main sur son torse pour le garder à distance et pourtant, il s’écoule plusieurs secondes. Suffisamment pour que tes doigts captent la chaleur de sa peau et c’est en sentant son souffle sur la tiennes, que tu abaisses la barrière.
Arcturus se rassoit lui aussi et il répond à ton accusation envers son alice.
Tu fini par acquiescer, en accord avec lui.
Cependant, tu ne t’excuses pas.

▬ En fait, j’ai l’habitude de toujours avoir le contrôle et ton alice, me fait perdre ce contrôle.

A demi-mot, tu avouerais presque que c’est lui, qui te vole se contrôle que tu aimes tant. C’est peut-être pour ça que tu ne dit pas que tu n’aimes pas ça, parce que peut-être que tout dépend de la façon dont l’on perd le contrôle.
Arcturus ajoute qu’il ne te fera rien, à moins que tu le lui demande. Cette fois-ci tu ne hoches pas de la tête, mais tu gardes ça bien en mémoire.
Et tu lui demande d’aller éteindre la lumière.
Rien de sous-entendu dans cette demande.
Si bien que tu roules des yeux à son clin d’œil.
Le noir se fait et tu lèves les prunelles au plafond, un sourire fier se dessine sur ton visage. Et ce sourire s’agrandit au compliment de ton hôte, juste avant que tu ne lâche un éclat de rire.

▬ Désolé, il n’y a de la place que pour un seul Arcturus ici et tu arrives après.

Sur ces mots, tu descends du lit et te dirige vers le côté salon de la chambre, grimpant sur la petite table et levant un bras vers le plafond. Du doigt, tu pointes une étoile brillant d’un rouge phosphorescent.

▬ Elle est là, l’étoile la plus brillante de la constellation du Bouvier, Arcturus… Tu marques une pause Galène. Ça faisait un moment que je voulais ce plafond, mais mes autres chambres étaient trop petites. Normalement je devrais pas me faire engueuler, le personnel de ménage ne vient qu’en journée.

Toujours debout sur la table basse, tu laisses ton regard glisser sur ton œuvre, avant de le laisser retomber sur la silhouette d’Arcturus, que tu perçois malgré l’obscurité qui règne dans la pièce.
Soudain, ton ventre gargouille.
Et tu baisses les yeux.

▬ Est-ce que tu as faim ? Non parce que je devais initialement me gaver de truc pas très sains devant une série avec Vic, mais… c’est un peu râpée pour le coup. Sauf que j’ai quand même trop de bouffe.

C’était une étrange invitation finalement.
Et tu te demandais si c’était vraiment une bonne idée, si vous jouiez encore, ou si au contraire tout était devenu sincère depuis déjà plusieurs longues minutes.

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C’est comme s’il avait réponse à tout.
Tout le temps.
Ça t’agaces et en même temps, ça te rappelle étrangement quelqu’un… tu t’es déjà fais cette réflexion Galène.
Son éclat de rire, te fais lever un sourcil, bien que rapidement, c’est un sourire satisfait qui s’étire sur tes lèvres. Une nouvelle fois, tu décides de ne pas relever, et de te laisser plutôt aller à la beauté de ton plafond illuminé dans la nuit.
Tu te permets même une petite vanne.
Franchement tu la trouves pas mal du tout, le coup de l’étoile et de son prénom, bien trouvé. Du haut de ta table basse, tu te sentirais presque surpuissante Galène.

▬ Merci.

Tu le remercies pour ses éloges, n’avouant pas la raison profonde de pourquoi ce plafond. Parce que tu veux à jamais dormir avec la voûte céleste au-dessus de la tête, pour te rappeler que tu n’es pas enfermée, mais libre.
Ce plafond est un mensonge.
Un mensonge qui te plaît.
Tu le proposes de manger.
Bien sûr, il se sent victorieux… comme s’il avait touché la lune ou je-ne-sais-quoi d’autre et tu roules des yeux Galène, tout en descendant de ton estrade.

▬ Ne crois pas avoir gagné, je te mets à la porte quand je veux Higgins. Tu hausses des épaules. OK.

T’as rien de plus à ajouter.
Tu pourrais passer ta vie dans le noir juste pour cette décoration, alors bon… ça va pas te déranger et tu doute d’un jour t’en lasser.
Tu voulais te déporter, pour aller chercher de quoi se sustenter, mais tu es happés par l’étrange sensation que te procure le mélange de vos deux souffles. Ce n’est pas la première fois que tu vis un moment de la sorte Galène, pourtant, cela n’a rien de comparable avec ce que tu as déjà connue.
Tout à coup, ton corps se cambre en arrière.
Il recommence…
Cependant, Arcturus se penche au dessus de toi, avec cette sensualité peut-être un peu trop exagéré et, il te dit que tu lui plaît bien. Ton cerveau ne semble pas vraiment savoir gérer cette information, si bien que même si la maîtrise de ton squelette t’es revenue, tu restes quelque secondes ainsi.
Juste avant de murmurer à ton tour, tu passes une main derrière sa nuque.

▬ Non, et moi, est-ce que je te l’ai déjà dit ?

Tu as ce sourire.
Ce sourire qu’on ne saurait décrire.
Les pupilles dilatées par l’obscurité.
Et tu te demande Galène, de quoi as-tu réellement faim ?
Après une battement de cil, tu fais ton choix en trouvant ses lèvres à l’aides des tiennes.
Enfouissant tes doigts dans ses boucles brunes, tu te redresses Galène. Ton cœur battant à tes tempes. Au fond, il y a quelque chose de particulièrement excitant dans la perte de contrôle. Si bien que pendant que tu l’embrasses, tu en profites pour vous faire pivoter et le pousser sur le canapé.
Tu reprends ton souffles.
T’as pas les idées claires Galène.
Qu’est-ce qui te prends ?

▬ J’espère que de là où tu es, la décoration te plaît.

Tu passes une main dans tes propres cheveux, les rabattant en arrière, juste avant de t’approcher dangereusement d’Arcturus, sans pour autant t’installer à ses côtés.
Droite, le regard plongé sur lui.

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Il est chiant à pas te croire.
A te provoquer en permanence.
T’as pas envie de le mettre dehors.
Pas maintenant, mais t’as ton égo Galène.
Pour l’instant tu le congédie.
Profitant des lèvres d’Arcturus.
La raison s’étiolant à mesure que vos corps se rapprochent. Sa main dans ton dos, l’odeur de sa peau et son baiser qui prolonge le tiens. Un tout qui te fait tourner la tête et renverse ton cœur, qui bât la chamade.
Le souffle court, les lèvres se délies.
Dans la pénombre tu roules des yeux Galène et tu le pousses en direction du canapé. Si tu décides de le mettre dehors, il pourra venir gratter à la porte après, t’es pas prête de la ré-ouvrir, il devrait arrêter de tirer sur cette corde.
C’est aussi pour ça que tu ne lui répond pas.
Rembrayant sur la décoration.
L’allure féline, tu t’approches et Arcturus t’avoue que c’est pas sur ta déco qu’il a le plus envie de se concentrer. Voilà que c’est toi qui aborde ce même sourire satisfait, illuminant ton visage malgré la pénombre.
Il se redresse, mains sur tes épaules et lèvres dans ton cou. Tu manques de chavirer Galène. Le regard qui s’embrume et les doigts qui s’agrippent à sa taille, mais les mots te réveilles.
Haussant un sourcil.

▬ Pourquoi ? T’as peur qu’il te lâche ?

Il y a de l’ironie dans ta voix Galène.
Délicatement, tu te décales, pour capter à nouveau ses lèvres avec les tiennes. Doucement, tu fais glisser tes mains le long de sa taille, glisse tes doigts sous son haut et caresse sa peau. Tu fais courir tes ongles dans le bas de dos et tu entends son rythme cardiaque, aussi désordonné que le tiens. Pourtant, ce n’est pas une cacophonie, il y a une forme d’harmonie.
Un rythme sur lequel tu te cales.
Libérant ses lèvres, le regard cherchant le siens.

▬ Crois-moi, c’est mieux si je touches pas à ton petit cœur, je ne voudrais pas le briser. Sauf si c’est trop pour toi et que tu veux t’arrêter là.

Forme de provocation.
Tes doigts glissent, s’arrêtant au niveau de son jean. Tu as le regard brillant Galène et tu ne sais pas d’où ça te viens, mais tu ressens comme le besoin d’assouvir cette attirance qui te ronge. Comme une gangrène qui se propage.

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Sourire satisfait.
Bien qu’il ne le dise pas directement, tu ne te sentais pas seule dans cet attirance que tu ne contrôlait et ne comprenait pas Galène.
Habituellement, tu aurais voulu de… contrôle, justement. Cependant, il y avait quelque chose ce soir qui te donner envie d’envoyer se faire foutre le contrôle. C’était risqué c’est vrai et toutes les fois où tu l’as fait n’ont jamais été de bonnes expériences, mais tu te laisses tentée.
Une nouvelle fois.
Différente à la fois.
Les doigts d’Arcturus glissent dans ton dos, dégrafant l’épingle de ta chemise de nuit en soie. C’est presque si tu en glousserais, mais tes lèvres se contentent de retrouver les siennes. Et soudainement, tu te sens soulevée Galène, les mains d’Arcturus guidant tes cuisses que tu entourent autour de sa taille.
Il se déplace, plaquant ton dos contre un mur.
La température monte d’un cran.
Arcturus retire son haut et ses lèvres reviennent à l’assaut de ta nuque Galène. Toi, tu plonges tes lèvres dans son propre cou, laissant tes mains se promener sur sa peau nue ou ses cheveux… mais il reprend la parole, rebondissant sur des mots que tu as prononcé précédemment.
Tu veux rouler des yeux.

▬ Je parlais au sens propre de te briser le cœur. Un pointe de tragique dans la voix, qui disparaît rapidement. Cependant, deal. On partage le podium.

Petite sourire, Galène, tu retrouves le chemin de l’arête de sa mâchoire et enfin de sa nuque. Cela semble être aussi son cas. Arcturus remonte jusqu’à ton oreille, qu’il mordille et tu ne sais pas retenir le frisson que ça te procure.
Un de tes plus grand point faible.
Éclat de rire qui t’échappe à son murmure.

▬ Je ne veux pas me contenter d’être la préférée, mais la seule. A ton tour tu remontes jusqu’à son oreille. J’aime être exclusive.

Défaisant tes jambes de sa taille, tu laisses le bout de tes pieds retrouver le sol.
Court instant de lucidité, pour retrouver le positionnement du lit et le sourire carnassier qui s’étire, fendant ton visage en deux Galène. De tes doigts sur son torse nu, tu le fais reculer jusqu’au matelas, un peu comme tout à l’heure… sauf que cette fois-ci il n’a pas besoin d’user de son alice pour que tu grimpes au-dessus de lui.
Tes lèvres embrassent la base de son cou, ses clavicules et descendent le long de son torse, jusqu’à son ventre. Par moment, tu mordilles sa peau entre tes dents, mais pas suffisamment fort pour lui faire mal. Au niveau de son bas-ventre, tu relèves les yeux vers lui Galène, joueuse à ton tour.

▬ Tu ne m’as pas expliqué en quoi ça consistait d’être ta marionnette ?

Curieuse, plus que joueuse au fond.

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Un sourcil qui se hausse.
Loin d’être interrogateur, plutôt comme une acceptation au défi lancé par Arcturus. Tu es intimement persuadée de savoir être une source de stimulation particulièrement attractive… si bien que le sourire sur tes lèvres, se creuse plus profondément Galène.
Jusqu’à ce que tu en ais assez.
Parce que tout ce fane non ?
Aucune fleur n’est éternelle si elle n’est pas artificielle ; une leçon que tu as apprise à tes dépends, malheureusement.
Tu ne prononces pas un mot.
Préférant ne pas briser l’instant.
Ça aussi c’est une bien bonne leçon.
Savoir quand ce taire et quand l’ouvrir.
Tes lèvres qui caresse la pulpe de son corps, descendant avec une tendresse sauvage, le sourire toujours en coin.
Et la question se glisse entre deux baisers.
Sa voix, c’est comme si elle souriait.
Ai-je vraiment besoin de te l’expliquer ?
Battement de paupières.
Non.


Le regard qui se perd sur le plafond étoilé.
L’esprit encore embrumé, un peu perdu peut-être… tu ne sais plus vraiment Galène.
Quelle heure est-il ?
C’est la première pensée ayant du sens qui survient dans ton esprit, mais pas le temps de vérifier, Arcturus à tes côtés te demande s’il peut fumer. Tu prends quelque secondes avant de répondre, pas que t’as pas vraiment vérifiée ce genre de chose, mais… si en fait.

▬ Ouvre juste la fenêtre s’il te plaît.

Un « oui » dissimulé.
Ce que tu fais de mieux.
La fenêtre, c’est surtout pour que ta chambre ne sente pas la clope, t’as en horreur cette odeur de tabac froid.
Délicatement, tu te redresses.
Passant une main dans tes cheveux que tu rabats vers l’arrière. Le regard glissant sur les draps défaits, constat du dérapage de ta soirée Galène. Tu ne sais pas si c’est bien ou mal, cette frontière est si fragile et si flou à la fois.
Un soupire discret qui s’échappe.
Et maintenant, on fait quoi ?
Tiraillée entre l’envie de lui dire de s’en aller et celle de lui demander de rester, parce que ça remonte à quand la dernière fois que quelqu’un d’autre que Crush ou Felix a dormit avec toi ? Tu ne préfère même pas y penser, parce qu’au fond t’aime bien être seule, tu préfères être seule Galène… mais peut-être que c’est un mensonge.
Une façade ; encore.

▬ Dis, c’est comment la vie en dehors de l’Académie ?

C’est sortie tout seul, à l’image d’un cris du cœur.

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Quand il se rend compte qu’effectivement, tu n’es jamais sortie en dehors de l’Académie, tu étires un sourire mi-amusé, mi-désespéré.
En vrai si, une fois… mais tu ne t’en souviens pas, alors tu attends qu’il réponde, le jaugeant avec douceur, jusqu’à ce qu’il fronce les sourcils. Comme le reflet dans le miroir, les tiens se crispent aussi.
C’est là qu’Arcturus te rappelle ton rang.
A l’image de cette chambre.
Tu peux sortir, tu peux le demander.
Et pourtant…

▬ Où-est-ce que j’irais ? Je n’ai personne qui m’attends à l’extérieur…

Ta phrase s’éteint en plein envol Galène.
Tu penses à ta mère.
C’est compliqué.
Comment, tu ferais ? Il faudrait lui écrire une lettre pour la prévenir et savoir où aller… veux-tu seulement la voir ? Non.
Arcturus poursuit et coupe le fil de tes pensées Galène. Tu relèves le regard vers lui, le détaillant pendant qu’il fixe le plafond et ses volutes de fumée. Ce n’est pas toujours facile de lire les gens, parfois c’est un peu codé quand même, faut l’avouer…
Cependant, tu tentes un truc.

▬ Hum, quand j’avais quatre ans, ma mère a quitté mon père. Elle est partie de l’Académie et je ne sais pas si c’était un accès de folie ou pas du tout, mais elle a choisie de me prendre avec elle. En vrai, je suis sortie, une fois et pendant une semaine à cause de ma mère… tu te doute que l’Académie l’a retrouvé rapidement et m’a ramené. Tu baisses le regard. Je n’en ai pas le moindre souvenir, tout ce dont je me rappelle, c’est que ma mère m’a abandonné. J’ai beau fermer les yeux, il n’y a rien.

Délicatement, tu te rallonge Galène.
Le regard toujours accroché à la silhouette d’Arcturus… si tu lui dis tout ça, c’est qu’au fond, t’espère qu’il fera une exception pour toi, qu’il te parlera un peu de sa vie à l’extérieur de ces murs ; parce que toi, tu n’as rien à raconter de plus que ce que tu lui as dit.

▬ Je me demande souvent, qu’est-ce que je vais ressentir la première fois que je verrais la mer. Tu l’as déjà vu toi ? Qu’est-ce que tu as ressentis ?

Ça sonnait un peu enfantin.
C’est étrange chez toi Galène.
Mais pour une fois, tu te laisses aller vraiment, tu laisses la petite fille qui a grandit trop vite poser ses questions et qui espère secrètement une histoire avant d’aller dormir.
Personne ne l’a jamais fait.
Ou sinon, cela date tellement, que tu as oublié… ça aussi.