les mains sur les bras de dante, gwen, loin des gestes amoureux, tente de se défaire de l’emprise de celui qu’elle appelle le poulpe

p’tain dante tu forces

avec zéro tendresse et beaucoup d’agacement, à peine réveillée pourtant

déjà t’as réussi à rester cette nuit, félicitations, maintenant casse pas les ovaires

elle frissonne du nez dans la nuque, souvenirs brumeux des ébats et – à son grand dam – trop agréables pour qu’elle se débarrasse du garçon pour de bon
malgré son dégoût pour les règles, gwen aime que tout soit clair dans une relation ; et elle aurait du comprendre plus vite que dante était de ceux qui crevaient d’affection, trop collants, trop fatiguants
tout ce qu’il ne fallait pas pour ce qu’ils ont
mais la voilà dans le piège parce que monsieur lui donne le sexe parfait et elle

debout espèce de mollusque

lui pince le nez pour se venger.
de s’être laissée avoir, de céder parfois – elle se remémore le discours d’alex « un pauvre type gwen, jette-le ! » et elle qui souffle du nez, « mais non »
mais si
grogne et se lamente de pas avoir l’alice de l’elasticité

Le grognement qui s’échappe de sa gorge est plus fort qu’elle ;
la matinée bruyante en perspective, pleine de tension – gwen adore ça

sauf quand il s’agit de sa grasse matinée, dans sa chambre, et quand ça la concerne contre son gré
qu’ils baisent un coup, ça les détendrait

bonjour alex, sois pas salée dès le matin

les yeux maintenant bien ouverts, trop réveillée. pourtant gwen apprécie la présence des deux juste
pas ensemble
pas quand elle est au milieu
et pas quand alex a l’air prête à lui arracher les yeux

et toi dante, t’arrêtes de jeter de l’huile sur le feu. une chute des fenêtres du grenier, même toi, tu t’en remettrais pas facilement

parce que si elle est meilleure amie avec la belle, ce n’est pas pour sa tendresse, non
c’est pour la tornade qui s’apprête à se déchaîner dans ses quatre mètres carré et gwen n’a qu’une envie
se foutre sous la couette et espérer qu’ils l’oublient