.
 
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas
Elyas S. Crawley
I love it when you call me señorita
I love it when you call me señorita
Elyas S. Crawley

Messages : 1104
Classe : E.

(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyLun 2 Sep - 19:31


(fb) aux larmes d'aphrodite
Elyas & Aglaé
Elyas était fier. Il se pavanait depuis hier avec sa troisième étoile sur le col de sa chemise. Un pas de plus vers la liberté, s'était-il dit naïvement, du haut de ses quinze ans et demi. Comme un paon alors même que les couloirs étaient déserts, son pas de majesté avait traversé les escaliers dans le but de rejoindre les dortoirs. C'est qu'il se faisait tard, et que même si c'était le directeur lui-même qui l'avait convoqué - pour lui donner un os à mâcher - il se devait de ne pas être en retard pour le souper.

Ainsi lorsqu'il passa l'escalier du deuxième étage au premier, il s'arrêta net, un courant électrique traversant son corps, tout le long de sa colonne vertébrale, pour le figer sur place. Dans les couloirs il n'était pas si seul, et un sanglot avait accompagné le bruit de ses pas. Il se retourna vivement et remonta quelques marches, glissa de l'autre côté d'une porte entre-ouvertes, et tomba nez à nez avec un spectacle qu'il n'aurait jamais pensé voir.

Il carra les épaules et fronça les sourcils. Aglaé ne devait pas pleurer, elle n'avait aucune raison de le faire. Ou plutôt, si, mais il n'avait pas à en être le témoin, il n'avait rien à faire là, ce n'était pas sa place. Pourtant le voilà qui s'avançait, poussé par un héroïsme bancal mais surtout par l'inquiétude qui serrait ses mâchoires.

« Tu vas rater l'heure du souper.. »

Comme si lui poser des questions était interdit, il attendit.

https://siderale.forumactif.com/
Invité
Invité
avatar


(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyLun 2 Sep - 21:34

You GlowPlus la nuit est profonde, plus les étoiles brillent
Ça brûle ta peau troisième degré Aglaé. Avant ça, tu ne savais pas que les larmes pouvaient autant blesser. Il te semble que c'est une source infinie, qui ne peut se tarir. Tu pleures, encore et encore, avec la même intensité, sans pouvoir arrêter le liquide légèrement salé d'irriter tes paupières, de rougir tes yeux, de secouer de spasme ton corps endoloris par le nombreux sursaut dont il est victime.

Depuis combien de temps es-tu là, adossée contre ce mur, à cacher ta honte et ta culpabilité comme une petite fille, coincée au milieu d'une pièce vide, avec la peur phobique d'en sortir ? Tu ne sais pas, tu as arrêté de compter. En vérité, tu ne veux pas que le temps passe, Aglalé, tu veux qu'il s'arrête, parce que tu ne te sens pas prête à affronter demain. Tu as quinze ans, tu es meurtrie et le plus beau dans tout ça, c'est que tu t'es brisée le cœur toute seul, comme une grande, tu rirais presque de ton talent.

Quand Alec a passé la porte de cette même pièce, quelque temps plutôt, tu étais restée muette. Ton cœur s'était douloureusement arrêté, ta tête avait imprimé chacun de ses mots, chacun de ses reproches. Ta peau s'était hérissé sous le poids de ce dégoût envers toi-même, ton estomac s'était soulevé en réalisant l'horreur de tes propres gestes, la monstruosité de ta personne. Ta gorge s'était douloureusement nouée, et, enfin, tu avais explosé. Qu'avais-tu fait ? Comment avais-tu pu ? Tu l'aimais, tu n'avais jamais ressenti cela pour qui que ce soit et pourtant… Pourtant, tu l'avais trahi, bafoué, tu l'avais égoïstement, monstrueusement, dépossédé d'un droit primordial : celui d'aimer. Tu l'avais manipulé, tu lui avais imposé des sentiments qui n'étaient qu'illusions, que fabrications. Tu étais devenue ce que tu avais toujours déploré, ce que tu avais toujours profondément détesté. Ce n'était pas de chagrin que tu pleurais, Aglaé, c'était de colère, de détresse, de dégoût envers toi-même. C'était un mélange de sentiments âcre, brûlants, qui te secouait, te rendait folle. Tu étais comme figée, dos à ce mur, dans cette salle vide. Tu ne pouvais que pleurer, seule, et contempler ce que tu étais devenue, ce que tu n'aurais jamais voulue être.

Le grincement de cette porte qui s'ouvre ne te fait en aucun cas relever la tête. Tu n'as pas la force, qu'on vienne contempler ta misère, ce ne serait que juste humiliation. Tu t'en veux Aglaé, tu t'en veux tellement que tu serais prête à n'importe quelle folie pour expier ta faute. Tu sais, cependant, que la personne qui se tient devant cette porte n'est pas Alec, ce ne sera jamais plus Alec. C'était fini et tu en étais la seule responsable. Tu voudrais fusionner avec cette pièce, ne plus jamais en sortir. Tu ne veux pas affronter demain, ni même ce soir. Tu as trop honte de ton propre reflet dans le miroir.

« Tu vas rater l'heure du souper.. »

Tu ne bouges pas d’un cil quand tu reconnais la voix d’Elyas devant la porte. Bruyamment, tu renifles, Aglaé, ta voix si mélodieuse d’habitude est enrouée.

« J’ai pas faim… »

Tu as l’estomac noué. Non seulement par les pleurs, mais aussi par la pensée furtive que tu pourrais croiser Alec dans ce réfectoire bondé. Non. Tu ne veux pas. Tu ne peux pas. Tu n’en as plus le droit.

« Me regarde pas. » Bredouilles-tu en t’essuyant le nez, secouée par de nouveaux sanglots. « Je suis affreusement laide ce soir. »

Depuis combien de temps, Aglaé, étais-tu devenue le genre d’éclat qui brûle égoïstement les autres ?

 
@Elyas S. Crawley + Collège + Flashback 2015/2016





Elyas S. Crawley
I love it when you call me señorita
I love it when you call me señorita
Elyas S. Crawley

Messages : 1104
Classe : E.

(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyLun 2 Sep - 22:17


(fb) aux larmes d'aphrodite
Elyas & Aglaé
Oh, Elyas n'avait jamais été insensible au charme de Aglaé, mais qui pouvait se targuer de l'être ? C'était autant sa voix que le reste, ou peut-être plus sa voix que le reste, mais elle n'avait jamais été affreuse, ça non. Il avait penché la tête et les mots étaient sortis tout seuls.

« Ouais, t'as raison, hideuse. »

Il hocha la tête comme pour appuyer ce qu'il venait de dire et haussa les épaules ensuite, prouvant que ça n'avait aucune quelconque importance. Il s'était approché avec nonchalance et l'avait poussée un peu pour s'asseoir à côté d'elle. Peut-être qu'ainsi elle aurait le sentiment d'être un peu moins seule, et un peu moins coincée maintenant qu'il n'était plus entre elle et la porte.

« Si t'as peur que les gens te trouvent moche et que c'est pour ça que tu veux pas aller manger tu dois pas t'inquiéter, Elior le fait tous les jours et il en est pas mort. »

Il baissa les yeux vers elle, sans regarder son visage puisqu'elle avait l'air de ne pas vouloir lui montrer. Un soupir glissa de ses lèvres.

« Si tu veux raconter je peux écouter. »

https://siderale.forumactif.com/
Invité
Invité
avatar


(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyMar 3 Sep - 0:17

You GlowPlus la nuit est profonde, plus les étoiles brillent
Hideuse. Oui, c'est le mot. Tu as un ricanement désabusé, un sourire jaune pour toi-même, un sourire acide au milieu des larmes et des soubresauts. Tu ne peux t'opposer à sa présence, tu n'en as pas la force et, de toute façon, tu sais très bien qu'on ne s'oppose pas à Elyas d'un claquement de doigt. Alors tu ne dis rien, tu te décales juste de quelques millimètres, ramenant tes genoux vers toi, tu dois cacher ce qui doit l'être. Sous le rideau rosé de ta chevelure, tu observes ses pas, tu as compris qu'il allait s'asseoir, tu ne t'y opposes pas. Sous ce même rideau rosé, tu entends le frottement de ses vêtements, tu sens la légère vibration du mur, tu captes sa présence, là, juste à côté de toi. Hideuse, s'il savait. Outre ton visage, le spectacle unique de tes larmes, des rougeurs irritées qui parsème ta peau, le gonflement de tes yeux, tes traits déformés par un état dont tu n'as jamais autant exploré les ravages, outre tout cela il y avait autre chose d'hideux, quelque chose qu'il ne peut voir, ne peut savoir. Tu secoues doucement ce rideau rosé épais et désordonné.

« Elior, lui, c’est pas une sombre pute doublée d’une pétasse. »

Les mots sont durs venant de quelqu'un qui regarde de haut, qui ne flanche pas, qui se dresse contre tout et n'importe quoi. Tu as toujours été frustrée, mauvaise perdante, tu as toujours eu à cœur d'avoir force d'autorité, de ne pas laisser qui ou quoi que ce soit te marcher sur les pieds. Ici, où la passivité pouvait être un aveu de faiblesse, il fallait savoir être ferme. Cette jungle, tu avais appris à en comprendre et analyser les codes. La première des règles était la suivante : ne jamais se mettre à terre. Ne jamais être faible. Il fallait être sûr de soi, constamment, ne pas montrer signe de doute envers soit même, de jamais montrer de désamour pour sa personne. Les mots étaient forts oui, et pourtant ils ne reflétaient que bien peu l'étendue de ta haine envers toi-même, Aglaé. Il n'y avait pas de mot assez fort et dur pour cela.

Il est doux, Elyas, il ne sait pas ce qu'il te demande. Il ne sait pas le mur qu'il s'apprête à prendre. Sa chute sera à la hauteur de la tienne. Va-t-il s'enfuir ? Va-t-il te détester toi aussi ? Après tout, c'est un ami d'Alec. Après tout, il serait logique que sa haine suive la sienne. Tu pourrais ne rien dire, une partie de toi trouverais confortable de garder secret ta faute, pour ne pas perdre plus que ce que tu as déjà égaré et ravagé ce soir. Pourtant, tu le sais, tout finit par ce savoir, ici. Tu sais déjà ce qui t'attend. Elyas entendra, tout comme le reste du collège, ce que tu as fait, personne ne se privera de ce genre d'histoire qui met la foule grouillante en ébullition. Autant qu'il entende la vérité de toi. Si Elyas devait suivre la même voie qu'Alec, autant qu'il sache, que tu as conscience d'être la méchante de cette histoire. Il valait mieux être une pute lucide, qu'une pute en plein déni.

« On parle pas de la même laideur. » Déclares-tu en reniflant bruyamment, la tête dans les genoux. « J’aimerais bien… Mais non. On parle de ce moment où tu peux plus te regarder dans la glace. »

Tu as la gorge qui se serre, ta voix, fébrile, se casse au grès des sanglots qui obstruent ta respiration. Tu as mal au crâne, à force de pleurer. Mais la cascade ne veut pas s'arrêter de couler, elle n'a pas de fin.

« Alec a rompu. » Nouveau sanglot. « Parce qu’il a compris. » Il comprit que tu étais devenue le digne exemple de ce que l’académie récompense : la fin justifie les moyens. « Il a jamais été amoureux… Ses sentiments… C’est moi. Avec mon Alice. »

La vérité tombe, l'avoir dit à voix haute, te pulvérise davantage le cœur et l'âme. Tu pourrais te jeter par la fenêtre si tu en avais la force. Il te semble que la honte peut devenir une cause mortelle, que la culpabilité est devenue une maladie qui pouvait soudainement tuer. Tu voudrais arrêter de pleurer, parce qu'il te semble que tu n'en as plus le droit. Tu contractes chacun de tes muscles, essayes de reprendre contrôle de ton corps, mais la plainte qui s'échappe alors d'entre tes lèvres te prouves que tu n'es plus maîtresse de rien.

« Je voulais juste… Etre spéciale… Au début… Et… »

Les mots se figent dans ta gorge, t’étranglent. Tu pousses une nouvelle plainte. Tu as mal. Tu ne savais pas que pleurer pouvait faire physiquement mal.

« Quelle salope, quelle putain de salope. Je me hais putain. Je pourrais crever tellement je me hais. »

 
@Elyas S. Crawley + Collège + Flashback 2015/2016





Elyas S. Crawley
I love it when you call me señorita
I love it when you call me señorita
Elyas S. Crawley

Messages : 1104
Classe : E.

(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyMar 3 Sep - 0:34


(fb) aux larmes d'aphrodite
Elyas & Aglaé
Elyas ne l'avait pas regardée, puisqu'elle semblait le supplier si fort de détourner les yeux. En revanche il l'écoutait, et ponctuait ses phrases de l'un ou l'autre hochement de tête ou haussement de sourcils, des réactions bien maigres face aux torrents émotionnels qu'elle déversait.

« Elior, lui, c’est pas une sombre pute doublée d’une pétasse.
Orf, tu sais.. »

Un sourire se perdit sur ses lèvres et il s'arrêta immédiatement, songeant que l'heure n'était plus à la plaisanterie, et que son ami en avait déjà pris assez pour son grade.

Elyas avait écouté respectueusement, attentif et songeur, le regard dans le vide, interdit de se relever vers elle. Il observait donc machinalement ses pieds et le sol, le sol et ses pieds.

« Ah ouais, t'es vraiment répugnante, ouais. »

Il haussa les épaules. La froideur avait laquelle il avait parlé avait peut-être l'air d'une forme de cruauté, mais en vérité, il savait comment fonctionnait le feu, et il se contenait de ne pas l'alimenter.

Elyas n'aimait pas la culpabilité, elle faisait faire des choses absurdes et injustes. Celle qu'il portait sur ses épaules le rendait mauvais, puissant, mais distant. En revanche ça ne l'avait jamais empêché de se regarder dans un miroir, de se targuer d'être le meilleur, et même sans y croire, de se pavaner comme un forcené. Car à tromper son monde il songea qu'il pouvait se tromper lui-même.

« J'étais pas dupe, Aglaé. »

Il pencha la tête, et un sourire vague flotta sur ses lèvres.

« Certains sentiments que j'éprouve que j'ai éprouvé pour toi, je sais bien qu'ils m'appartenaient pas. Ça m'a pas empêché de trouver ça beau, et de te trouver belle. »

Il aimait pas ce genre d'aveux, ça lui donnait l'air d'être faible. Mais quand il la voyait dans cet état-là, il se disait que ça valait au moins ce sacrifice.

« C'est pas facile pour nous de ravaler notre fierté, mais c'est pas entièrement ta faute, tu sais ? »

Il avait fini par la regarder, tourner les yeux vers son visage décomposé.

« On veut tous être aimés, et toi tu as juste eu le malheur d'avoir la baguette magique. C'est facile de t'accuser, mais on l'aurait tous fait. »

https://siderale.forumactif.com/
Invité
Invité
avatar


(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyMar 3 Sep - 2:59

You GlowPlus la nuit est profonde, plus les étoiles brillent
Tu prends sa première réplique, une claque, avec un flegme qui ne t'étonnes pas tant que ça. Tu es fautive, c'est toi qui a franchi le pas, qui a accepté de tirer le levier interdit, celui qu'il ne faut en aucun cas toucher, celui qui permet de se jouer des règles, d'user sans réfléchir, sans avoir de principe, d'user pour user. Tu ne sais pas à quel moment tu as fait le choix, tu ne saurais dire avec précision à quel moment tu as commis la faute de trop, à quel moment tu as réalisé l'impardonnable. Tu ne veux pas le savoir, ça ne servirait à rien. Le mal est fait et il était inutile de lui chercher une excuse ou une explication. Tu ne veux pas légitimer tes actes, parce qu'il n'y a rien à légitimer. Tu savais reconnaître quand tu avais merdé, Aglaé, et la vérité qu'Elyas tatoue sur ta peau n'a rien de dérangeante ou d'un corps étranger. Elle est, là, légitime, à sa juste place. Tu ne lui en veux pas. Tu ne te défends pas. Tu n'as pas ce manque de savoir vivre, pas après avoir détruit ce qui t'avait fait vibrer pour la première fois de ta vie.

N'était-ce pas ironique ? Toi, si jolie Aglaé, toi qui brille, d'avoir perdu la seule chose que tu avais réellement désirée dans ces murs ? La seule chose positive que t'avait apportée cette prison où le rêve côtoie les cauchemars à chaque coin de rue ? Il était facile, simple et doux de pouvoir rediriger sa colère sur quelqu'un. Il était difficile, cruel et douloureux de la rediriger sur soi. Non, Aglaé, tu ne veux pas d'excuse. Tu ne veux pas te pardonner ça, parce qu'il n'y avait pas de pardon à avoir. Cette haine que tu as contre toi, tu veux la garder, la chérir, pour te rappeler de ce dont tu peux être capable, pour te punir, parce qu'il te semble que c'est la seule chose juste que tu puisses faire en ce moment. Il y a le silence entre vous, toi, ta tête sur tes genoux, secouée par tes larmes qui ne cessent de couler. Lui, silencieux, cruel dans sa vérité mais tu l'en remercie. Tu ne veux plus rien inventer, Aglaé, s'en était fini d'inventer et de façonner.

« J'étais pas dupe, Aglaé. »

Tes prunelles, embuées de larmes, s'ouvrent l'espace d'un instant. Tu maîtrises un spasme, un miracle sur lequel tu ne t'attardes pas. Tu pensais qu'Elyas t'achèverait, pointerait du doigt ta faiblesse et ta bassesse. Tu pensais que, comme Alec, il te détesterait de toutes les fibres de son corps. C'était une idée qui te tuait un peu plus, parce que tu ne veux pas voir Elyas te détester comme tu te détestes toi. Mais c'était une idée que tu avais intégrée et acceptée comme juste, parce que tu étais la méchante de cette histoire et, dans les contes, on ne tend pas la main aux méchants. Mais pas Elyas. Elyas si doux, Elyas cruel dans sa vérité, Elyas franc, feu indomptable qui brûlent et meurtris la peau, feu qui t'éclaire et te réchauffe. Il y a ton cœur qui bat un peu plus fort Aglaé, des mots qui résonnent douloureusement dans ton crâne. Pourquoi ? Pourquoi te donner une excuse ? Pourquoi ne pas te donner le coup de grâce ? Tu ne comprends pas. Ça picote dans ta gorge, il a une compréhension, une force de dialogue qui t'étonne te chamboule. Aglaé l'hideuse, Aglaé qui détruit, Aglaé qui s'est tuée avec un don devenu dès ce soir une malédiction, Aglaé qu'on arrive à trouver belle, malgré qu'elle étale sa monstruosité. Pourquoi Elyas ? Pourquoi ? Ça résonne dans ta tête, Aglaé, la gorge nouée, tu redresses le visage, laissant ton regard bleu-vert percer le rideau rosé de tes cheveux. Tes yeux humides, rouges, gonflés, mais remplit d'une interrogation, d'une surprise réelle que tu ne veux pas masquer.

« Pourquoi tu… Pourquoi tu ne me détestes pas ? J’ai blessé Alec, tu devrais être furieux… »

Il y a des choses qui te dépassent. Ton regard cherchant le sien, cherchant une réponse à cette question qui t’as fait relever la tête, dévoiler ton visage à demi caché par ta chevelure aussi dévastée que ton visage. Ton hideux visage, un visage qui n’avait rien de celui de la diva habituelle.

« Je veux pas de cette baguette. » gémies-tu le menton tremblant. « Je veux pas ça, c’est pas moi, je veux pas devenir comme ça, comme eux. J’étais pas comme ça avant… Avant… »

Avant, tu chantais pour apaiser ta mère, tu l’encourageais à dormir, avant, tu étais un éclat chaleureux, apaisant, qui acceptait la solitude et les sacrifices pour le bien d’une seule personne. Cet éclat, aujourd’hui, a été couplé avec une lumière rageuse, aveuglante, cet éclat, avait été également couplé à une lumière brûlante, dévastatrice. Ce n’était pas toi.

« Je voulais juste… Je pourrais plus jamais le voir. Je peux pas. J’ai pas le droit. Plus jamais. » Tu renifles, tes yeux toujours sur son visage, tu as une mine épouvantable, Aglaé. « Je veux pas être comme ça Elyas, je sais pas quand… Mais je suis devenue comme eux… Je veux pas… Je veux plus… Je veux pas qu’on me vole le peu d’humanité et de liberté qu’il me reste…. Je veux pas devenir quelqu’un comme ça, je veux pas devenir quelqu’un qui blesse…  Je pourrais jamais me pardonner tu sais… »

Hideuse, ton visage tremblant, se contractant pour retenir des larmes qui coulent de toutes façons.

« Je veux être comme toi… Je veux réchauffer les gens. »

 
@Elyas S. Crawley + Collège + Flashback 2015/2016





Elyas S. Crawley
I love it when you call me señorita
I love it when you call me señorita
Elyas S. Crawley

Messages : 1104
Classe : E.

(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyMar 3 Sep - 3:15


(fb) aux larmes d'aphrodite
Elyas & Aglaé
Elyas avait ri d'un rire léger, et doux, qui ne voulait probablement rien dire. Il secouait la main devant lui, un peu pris de court par les réflexions de Aglaé. Ce qu'on pouvait être bête, quand on était chagriné. Et chagrinée elle l'était, alors forcément elle se fourvoyait beaucoup dans ses jugements ; hâtifs et injustes, totalement sujets à des interprétations malades et détournées.

« Furieux ? Pourquoi ? Alec est mon ami, mais il n'a pas besoin de moi pour le défendre, il est fort. »

Il haussa les épaules et sa voix se fit un peu plus calme, peut-être douce - quoique ce mot ne lui allait pas.

« Et puis, toi aussi, Aglaé, tu es mon amie.. »

Sa voix s'était étouffée, comme s'il n'avait pas vraiment eu envie de dire ces mots-là. ce n'était pas tant qu'il ne le pensait pas, mais plutôt qu'il ne savait pas.

La suite le rendit plus froid, plus détaché peut-être, parce qu'il se rendait compte qu'elle était bête et que ce n'était pas sa raison qui parlait mais ses émotions en désordre qui se libéraient sans attendre l'accord tacite de son système nerveux. Il avait totalement lâché prise.

Il baissa les yeux, pensif. Était-il ce garçon merveilleux qu'elle semblait peindre dans une oeuvre d'art ? Était-il celui-là, fort et droit, qui réchauffait des cœurs ? Ah, il aurait aimé se targuer d'être vraiment si incroyable. Oh, et pourquoi pas ?

« Ah, c'est dur d'être comparée à l'élite, pas vrai ? »

Il ricana. Il songea que lui, lorsqu'il avait de l'admiration pour quelqu'un (et c'était rare), ça l'obligeait à être encore meilleur. Être démoralisé ça ne lui ressemblait pas. Et même quand il l'était, il y avait toujours Elior pour le rappeler à l'ordre.

« Ne sois pas si dure avec toi-même. »

Il plissa les yeux dans une moue dubitative. Il était plutôt mal placé pour dire ça, mais tant pis si c'étaient les mots qu'elle avait besoin d'entendre.

« Oui, tu as merdé, et alors ? »

Il ne l'avait plus regardée ; il se disait peut-être qu'elle voulait se renfermer dans son anonymat, et il ne l'en empêcherait pas.

« Les monstres ne ressentent pas la culpabilité. »

Il serra les mâchoires. Ses souvenirs avaient un goût amer d'ironie. Lui qui avait traité Eulalie de monstre, avait ressassé ses mots pendant des jours durant. Les regrets ça n'était pas son genre. Il laissait ça derrière lui, il n'avait pas besoin de tels boulets. Mais certains regrets étaient impossibles à abandonner.

« Et à en voir ton visage bouffi... »

Il avait tourné la tête et avait osé une main jusqu'à son visage, pour essuyer ses larmes avec le bord de son pouce. Il l'obligea doucement à relever un peu le menton. Renfrognée comme elle l'était, il avait un peu l'impression qu'elle étouffait.

« Je n'ai pas l'impression que la culpabilité t'ait épargnée. »

https://siderale.forumactif.com/
Invité
Invité
avatar


(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyMar 3 Sep - 12:34

You GlowPlus la nuit est profonde, plus les étoiles brillent
« Et puis, toi aussi, Aglaé, tu es mon amie.. »

Ça te touche, dans le flot de tes larmes, dans la crevasse que laissent la colère et la détresse dans tes traits. Ça te touche, ça te chamboule, ça fait secouer ces blocs glacés de culpabilité qui te gèle, petit à petit, de l'intérieur. C'était une histoire entre Alec et toi, n'est-ce pas ? Du moins… C'était. Il n'y avait plus d'histoire à raconter, désormais. Les choses s'étaient finies, la dernière page du livre avait été tournée. La fin n'avait pas été celle que tu espérais, mais, ça, il ne t'appartenait plus de le contester. La vérité, aussi cruelle soit-elle, Elyas l'a tatouée, toi, tu l'as ancrée, profondément dans ta chaire, profondément dans ton cœur. Tu ne pleureras pas cet amour perdu, Aglaé, tu pleureras ta stupidité. C'était fini. Le livre était fermé. Il fallait passer à autre chose. Ce serait sûrement plus douloureux que tout le reste.

« Ah, c'est dur d'être comparée à l'élite, pas vrai ? »
« T’es con. »

Un léger sourire étire ton visage humide, moins désabusé, moins acide celui-ci. Tu renifles, ton nez aussi était douloureux. Comme tes muscles endoloris, tiraillés, comme ton crâne dont tu avais la sensation que le pressait violemment. Qui aurait pu croire que les pleurs pouvaient blesser autre chose que l'âme et que l'ego ? Qui aurait pu croire, Aglaé, que tu te ferais pleurer au point d'en vouloir des antidouleurs ? Quoi que, dans le fond, c'était sûrement le plus logique. Qui d'autre que toi-même est le mieux placé pour frapper là où ça faisait mal ? Le trop était l'ennemi du bien, l'enfer était pavé de bonnes intentions et le seul véritable ennemi de l'être humain est son propre reflet. Tu t'apaises Aglaé, la culpabilité n'a pas cessé de te ronger de l'intérieur, mais les soubresauts des pleurs se font moins virulents, violents, il te semble retrouver en partie le contrôle de ta respiration. C'est sa main, son pouce qui vient parachever cette amélioration manifeste de ton état. Tu le regardes, Aglaé, tu te demandes s'il te trouve encore belle, ton visage bouffi, tes yeux gonflés, ta peau rougie par l'irritation. La culpabilité ne t'a pas épargné, non. Elle ne le fera plus jamais.

« Ah, ça se voit tant que ça ? »

Tu as la gorge encore beaucoup trop nouée pour rire, les muscles encore trop douloureux pour oser solliciter ton corps de nouveau. L’intention est là, cependant. Ta façon à toi, de lui dire que ça va. Ta façon à toi de ne pas trop lui en imposer. Tu sais que, pour lui comme pour vous tous, la vie entre ses murs était loin d’être simple et avait son lot d’infortunes, de drames. Tu ne voulais pas en rajouter davantage, Elyas ne le méritait pas. Il méritait autre chose, quelque chose de plus de doux, de plus sucré sur les lèvres. Tu l’admirais, sincèrement. Un héro parmi les héros. Tu l’admirais, cette flamme dévastatrice qui pourtant, en cet instant, s’est fait le plus chaleureux des brasiers. Tu ne veux pas le briser, Elyas, tu ne veux pas lui faire mal. Il est trop précieux et, là, tout de suite, tu te raccroches à ses flammes comme on se raccroche au canot de sauvetage. Est-ce que tu arrivas, Aglaé, à ne pas de nouveau échouer ? A prendre soin de cet ami, cet homme, si chère, si doux, si beau, si précieux ?

« Merci. »

Tu ne sais pas trop quoi ajouter d’autre, le remerciement qui s’échappe d’entre tes lèvres est suffisamment lourd de sens comme ça. Tu sais Elyas intelligent, suffisamment pour comprendre tout ce qu’il se dégage de ce seul petit mot.

« T’es toujours là quand j’en ai besoin… Depuis quand t’es devenu ce genre de super-héros ? »

 
@Elyas S. Crawley + Collège + Flashback 2015/2016





Elyas S. Crawley
I love it when you call me señorita
I love it when you call me señorita
Elyas S. Crawley

Messages : 1104
Classe : E.

(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyVen 6 Sep - 1:19


(fb) aux larmes d'aphrodite
Elyas & Aglaé
Elyas aurait aimé que ce soit vrai et qu'il ressente la gloire envahir ses poumons d'air frais. Il aurait aimé se sentir grandi par la flatterie et merveilleux d'un splendide héroïsme qui lui appartenait. Mais Elyas s'écorchait de trop de culpabilités et même en fermant très fort les yeux et en se persuadant le mieux qu'il pouvait, il ne parvenait jamais à oublier. Alors pour une fois il livra un petit peu de ses secrets, d'une voix ferme mais à moitié prononcée.

« Depuis que j'ai des choses à me faire pardonner. »

Il adressa un sourire mince mais sincère à Aglaé, la tête penchée pour mieux définir le visage qu'elle lui dévoilait enfin. Elyas ne cherchait aucune pitié, il ne cherchait même pas à être compris. Il songea simplement qu'il était poli de lui rendre un peu le cadeau qu'elle lui avait offert ; elle s'était livrée toute entière dans une vérité nue de tout artifice, et il lui avait rendu un peu, à sa manière.

Il claqua dans ses mains, très fort, pour dissiper toute envie qu'elle aurait de répondre, ou de lui accorder la moindre compassion (il n'en voulait pas, ça le faisait se sentir vulnérable), et haussa sa voix dans un ton joyeux - taquin.

« Alors, tu viens manger avec moi du coup ? Comme j'ai gagné ma troisième étoile j'ai droit à des portions supplémentaires je te laisserai une part. »

Et il lui adressa son regard, dans un éclat qui lui disait ne t'en fais pas, tout ira bien, je suis là maintenant.

https://siderale.forumactif.com/
Invité
Invité
avatar


(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas EmptyVen 6 Sep - 12:55

You GlowPlus la nuit est profonde, plus les étoiles brillent
Héros. Elyas est un chevalier qui transcende les vagues infernales de ta colère, de ton envie de destruction, de ta frustration tournée contre un monde et une vie qui t'avait refusé le bonheur élémentaire d'une vie simple et modeste entourée de ta famille. Elyas, il avait bravé tes crises, il avait bravé tes pulsions justicières qui te faisaient plus de mal que de bien. Elyas, il apaisait tes eaux lorsque l'orage grondait. Tu savais qu'être alice faisait, fondamentalement parlant, de vous quelqu'un de gris. Il n'y avait pas de blanc et preux chevalier, de blanche et pure princesse. Il n'y avait que des gens gris, évoluant avec leur part d'ombre, leur misère, le poids d'une culpabilité laissée par un don qui vous excluait de toute normalité. Qu'Elyas ait des choses à se faire pardonner, des démons à combattre, des visions du passé à exorciser n'avaient rien de surprenant. C'était votre lot à tous. En revanche, qu'il l'assume devant toi, te touche. Tu le regardes, Elyas, tu prends comme une marque de confiance la bride de révélation qu'il t'offre. Tu la prends modestement, d'un hochement de tête compréhensif, simple, tu sais qu'il n'y a pas besoin de mot entre vous pour définir certaines choses. Certaines choses comme « merci » ou que comme « je comprends. » Et tu comprenais. Pour porter toi aussi cette culpabilité. Pour avoir toi aussi des choses à exorciser. La folie et la tristesse de ta mère en premier lieu, le propre poids d'Elyas ensuite.

Il se relève, Elyas, éblouissant soleil. Il chasse d’un claquement de main la peine, d’un regard l’angoisse. Il fait naître sur tes lèvres le premier sourire sincère en cette journée cauchemardesque.

« Tu me prends par les sentiments. »

Tu te relèves à ton tour, essuies de ta manche les dernières larmes. Oh, tu appréhendes la vision d'Alec dans le réfectoire, tu appréhendes les jours à venir, mais tu n'as plus envie de les repousser à présent. Parce qu'il te l'a dit, il te l'a dit comme il te dit tout ce qui compte entre vous. Sans mot. Sans voix. Sans charme. Avec les yeux. De façon brute. Pure. Parce qu'il n'y avait pas besoin de phéromones vocales entre vous. Elyas était ce genre de personne avec qui on pouvait communiquer autrement qu'avec les mots. Tu le regardes, Elyas. Éblouissant Elyas. Et comme tout preux chevalier qui sauve sa princesse, tu lui offres un chaste baiser sur la peau tendre et chaude sa joue.

Merci Superman, merci d’être là.

Ce que tes yeux lui renvoient. Un aveu sans artifices, sans alice.

Tu verras, un jour, moi aussi je deviendrai ta super-héroïne.

 
@Elyas S. Crawley + Collège + Flashback 2015/2016





Contenu sponsorisé



(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty
MessageSujet: Re: (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas   (end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas Empty


(end)(fb) aux larmes d'aphrodite — AglaéっElyas
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» il pleut des larmes ✧ Jay.
» les larmes de la bête ▬ solo
» les larmes des cerisiers | BLOSSOM
» j'ai essuyé mes larmes (rp solo)
» [titre rempli de sens et de larmes]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Siderale :: Détente :: Archives :: Rp abandonnés-
Sauter vers: