l'heure semblait interminable, alors que le prof parlait depuis des lustres, on se serait presque cru dans un cours d'histoire-géo, il s'agissait pourtant d'un autre cours, tout aussi barbant, auquel olympe s'appliquait, cependant, car elle avait compris facilement que si elle voulait avoir de meilleures conditions de vie dans l'académie, elle devait avoir un comportement exemplaire, alors peu importe à quel point les maths, c'était naze, elle écoutait, appliquait les conseils du professeur, se creusait les méninges pour réussir.

peut-être était-elle trop concentrée, mais elle n'entendit pas chandresh gindre près d'elle la première fois, au moment où il l'interpellait. lorsqu'il reprenait, pour lui annoncer son envie de partir du cours, envie entièrement partagé par la jeune fille, pour autant, elle ne comptait pas lui donner une réponse favorable à son invitation.

cependant, avant même qu'elle n'ait le temps de refuser, il reprenait, balançant des arguments pour la faire céder. il savait ce qu'elle allait dire, oui, il la connaissait trop bien, malheureusement, et son argument était imparable. des chatons, qui pouvait bien y résister ? surtout qu'il pouvait leur parler et les comprendre. elle le regardait enfin, soupirant, encore un peu hésitante, elle ne voulait pas s'attirer d'ennuis. "t'es saoulant chandresh." lui balançait-elle, simplement. elle jetait un coup d'oeil à l'horloge sur le mur. un quart d'heure. il restait un petit quart d'heure avant la pause. "tu veux pas plutôt que je t'explique ? on ira voir les chatons après..." elle lui répondait, comme pour se convaincre que sécher la suite du cours n'était pas la bonne chose à faire, même si elle en mourrait d'envie. mais soudain, une crainte la traversait toute entière, et si les chatons n'étaient plus là après le cours ? évidemment, elle cherchait une raison valable pour se faire la malle avec son ami, et le fait de rater les petites bestioles était une raison largement suffisante.

la cloche sonnait enfin, la pause tant attendue commençait, alors, vivement, elle se levait, laissait ses affaires sur son bureau, peut-être qu'on la croirait partie à l'infirmerie, peut-être bien, oui. "et puis zut." car les vulgarités ne faisaient pas parties de son vocabulaire. elle prenait chandresh par le bras et le tirait hors de la classe. "vraiment, si j'ai des ennuis, je dirais que c'est de ta faute, que tu m'as forcé à venir sous peine de me tuer en cas de refus." ce qui n'était absolument pas crédible. tant pis, elle essayerait au moins. "allons voir ces bébés, je te suis."