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Will He ? ||Avelino
Eriu H. Arstrae
damhsa gréine
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Eriu H. Arstrae

Messages : 145
Classe : Université, spécialisation Politique

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MessageSujet: Will He ? ||Avelino   Will He ? ||Avelino EmptyDim 27 Oct - 11:48

Robe Blanche. Achetée il y a un an, quand l’espoir était florissant. Miroir noir, jouant cruellement avec son reflet hanté.

Eriu attendait. Elle était à l’agonie. Cette partie manquante appuyait contre ses tempes, appuyait contre son flanc. Elle pleurait sans larmes, ses mains lissaient cette robe blanche. Encore et encore, le pli imaginaire allait bien disparaître à la longue. Comme une bête traquée, elle levait la tête sur sa porte. Chaque pas était peut-être le sien, où était il ? Elle regardait son téléphone frénétiquement, elle avait envoyé ce message sans animosité. Pas de réponses. Juste un “j’arrive”. Lui en voulait-il à ce point ? Qu’avait-elle fait ?

Avelino…
C’était un soupir étrange qui naquit sur ses lèvres pour mourir sur l’aorte de son coeur. Cela avait toujours été évident. Elle avait été avec lui, quand personne n’était là. En cours, toujours à côté. Toujours à travailler ensemble, aussi loin que sa mémoire puisse la porter. Elle était présente, il était présent. Deux choses qui se répondaient parfaitement. Pas besoin de se parler outre mesure, pas besoin de faire semblant, de chercher à comprendre un monde qui n’avait pas voulu d’eux. Que s’était-il passé ? L'interrogation flottait langoureusement dans son esprit embrumé par le chagrin.

Un jour, tout avait cessé. Il avait disparu de sa vie. Il ne voulait plus s’asseoir à côté d’elle. Il ne voulait plus lui parler. Elle avait cru s’en remettre, elle avait cru pouvoir passer à autre chose. Mais cette partie d’elle même brûlait. Elle avait fait taire cette brûlure, se complaisant dans un travail silencieux. Eriu n’a jamais pu aimer autant ce travail, qu’elle aimait la présence d’Avelino. Elle avait cédé, tardivement. Lui envoyant un message saccadé, lui demandant une fin propre. Qu’il lui parle, qu’elle comprenne. Elle accepterait la douleur, elle accepterait la critique, la haine, le mépris. Si elle l’entendait de sa bouche, si elle savait les raisons, elle aurait une chance de partager ce sentiment, se remettre en question.

Avancer.
Peu importe le prix, elle devait avancer.
Mais le voulait elle ?

Les larmes perlaient sur le bout de ses yeux rageurs. Elle ne voulait pas pleurer, elle ne devait pas pleurer. Elle pleurait. C’était un échec cuisant de son propre contrôle, Eriu en était si fière. Assise sur le coin de son lit, ses cheveux faisaient des paravent de fortune à ses yeux perdus. Elle n’avait pas voulu d’uniforme, c’était pas elle. Ca donnait une tournure si formelle, à une situation qui ne devait pas l’être. Prenant encore une fois son téléphone, machinalement, elle ne vit aucun SMS en attente. C’était vraiment désespéré. Peut-être qu’elle était impardonnable ou qu’il s’était joué d’elle. L’idée fut brutalement détruite, les miettes furent éparpillés dans son esprit. Elle attendrait une heure. Une heure de plus. Cette pensée était attendrissante, lui donnant la certitude tranquille des femmes de marins.

Puis, enfin apaisée, le destin semblait vouloir lui parler. Un coup discret se fit entendre. Un coup doux, un coup à réveiller son coeur. Elle passait ses mains dans les cheveux et nerveusement

“Entrez”

Il entra. C’était lui. Là, maintenant. Devant elle. Dans cette chambre. Cela aurait dû être gênant. Embarrassant. Mais elle ne ressentait qu’une appréhension délicate, qui s’enroulait autour de ses tripes. Ses yeux s’humidifiaient et pourtant, elle put dire entre son souffle doux :

-Salut Avelino.

Un sourire sincère, une parole pour rejeter pour la première fois cette douleur qui avait été la sienne.

-Je suis contente que tu sois venu… Merci.

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MessageSujet: Re: Will He ? ||Avelino   Will He ? ||Avelino EmptySam 2 Nov - 15:10



Will He ? ||Avelino Nzuv

will he

Il y a bien longtemps qu’il essayait d’oublier cette triste histoire. Et de retrouver cette partie de lui égarée. Mais il n’avait pas pu.

Ironiquement, Avelino pense être un puzzle. Puzzle dont on aurait secoué la boîte au dessus d’un fleuve torrentiel, et où de plus en plus de pièces auraient disparu dans les flots tumultueux. Une armée de plongeurs n’arriverait pas à en rattraper une seule. Inaccessibles petites pièces de bois coloré, traduction peinée de sa tristesse, de ses échecs.

Tout se passait bien, pourtant. Il était heureux. Avec elle.

Inséparables enfants, toujours assis l’un à côté de l’autre en cours. Complicité basée sur des sourires et des non-dits. Moments volés, disparus à jamais. Tout était bien. Avelino pensait être apprécié, être aimé à sa juste valeur, lui qui était si renfrogné.

Comment avait-il pu, lui, acquérir le cœur de cette jeune fille pour en faire son amie ?

N’était-ce pas, au fond, que des mensonges ? Depuis le début.

L’horion qu’il s’est, un jour, pris en plein visage, l’a fait saigner. Et cette blessure, encore aujourd’hui, peine à cicatriser proprement. Comment est-ce possible ?

C’était tout simple pourtant. Une situation dont il n’aurait pas dû se formaliser. Une question qui aurait pu arriver plus tôt. Il n’y avait rien de mal à ça.

Un élève leur avait demandé s’ils étaient en couple.

Lui, s’il avait eu le temps d’ouvrir la bouche, il aurait dit un tout doux « non, nous sommes simplement amis » avec un sourire masqué. Même si son cœur criait le contraire. Tout jeune qu’il était, il avait déjà entamé sa descente aux enfers d’où il ne sortirait pas indemne. Et plus, avec elle, ne lui aurait pas déplu.

Elle aurait pu répondre une idée similaire.

Au lieu de cela, elle s’était braquée. Il avait eu l’impression de le gêner, de la dégoûter. D’être de trop. Ça fait très mal. Alors il s’est éloigné, sincèrement blessé. Il ne lui a pas reparlé. Il n’a plus eu envie de ses nouvelles tant sa brusquerie, ce jour, le choqua.

Ça avait le mérite d’être clair. Ils ne ressentaient pas la même chose l’un pour l’autre.

Il l’avait évitée comme la peste, et encore aujourd’hui, il agit ainsi. Pour se protéger. Pour ne plus ressentir à son égard. Ce n’est pas très efficace, mais il essaie. Il y met du cœur.

Jusqu’à ce qu’elle lui envoie un message, des années après. Et que comme un benêt, il y réponde favorablement.

Pourquoi ? Il ne le sait pas.

Il a pris un peu de retard sur l’heure donnée car il stressait. Il voulait être présentable, digne. Il ne quitte plus son masque. Une partie de ses émotions est ainsi effacées, mais ses yeux peuvent toujours pleurer. Il espère que ça n’arrivera pas.

Il est devant la porte de sa chambre. Il hésite. Il respire, une, deux, trois fois. Hésite encore. Puis, tout doucement, son poing replié vient frapper contre la surface en bois de cet étage qu’il ne devrait pas visiter.

Elle lui indique d’entrer. Il entre.

Mais reste proche de la sortie. Au cas où elle lui lancerait une nouvelle horreur au visage. Il la scrute, essaie de comprendre. Mais ne comprend pas. Elle le salue, il ne répond pas. Ses tripes sont tordues en tout sens, la vésanie guette son esprit. Ça ne va pas du tout.

Car y’a des sentiments qui ressurgissent alors qu’il n’a jamais mis les pieds ici. Il remonte le menton, tente de pitoyablement la surplomber. Alors qu’il ne bouge pas.

Que me veux-tu ?

Froid, implacable. Comme elle le fut ce jour-là.

Halloween

Eriu H. Arstrae
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Eriu H. Arstrae

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MessageSujet: Re: Will He ? ||Avelino   Will He ? ||Avelino EmptySam 2 Nov - 22:07

Elle n’aime pas comment il la regarde, comment il plisse ses yeux. Elle veut le faire sourire, comme avant. Printemps de leur existence, ne reviendra t-il jamais ? Elle voudrait lui tirer un sourire, un rire, un regard complice, un fragment d’un passé qu’elle a enterrée. La franchise était toujours dépeinte avec les magnifiques couleurs de la vertue, de l’honorable, Mais, Eriu a dû la souiller, la fouler à ses pieds doux. Cette franchise vertue.

Parce que dans sa bouche,

((ça fait mal))

Les gens fuient. Les gens s’arrachent d’elle et elle ne peut que pleurer ses lambeaux qui tapissent son coeur mou. Pourtant, elle aimerait les retenir. Savoir dire le bons mots. Mais que pouvait-elle faire ? Les prières ne marchaient plus.

Dieu avait fermé les rideaux. Et elle était là, à regarder dans les yeux d’Avelino, les débris de ce monde qu’elle avait voulu oublié. Ce monde est perdu, n’est ce pas Avelino ? Comme elle aimerait savoir lire les esprits, mais son coeur était trop lourd. Comme elle maudissait son Alice, Eriu savait qu’il allait suinter ses émotions. Intruse, elle tentait de se rassénerer.

Se taire
Se rendre muette
Silencieuse

Mais, ça ne marchait pas. Son coeur, sa voix tout a été usé, et elle ne peut que trembler désormais. Elle attendait les piques, le menton bas. Eriu savait ses torts, elle aurai voulu retourner dans le passé. Tout donner pour se murmurer une réponse timide. Car au fond, elle a paniqué. Ces filles qui lui avait parlé, elles étaient comme des requins affamés. Eriu ne comprenait pas ce mot “amour”. Elle ne voulait pas y penser, elle ne voulait pas être touchée.

Parce qu’une fois qu’on aimait…
On était seul pour toujours.

Elle frémissait au premier coup de la voix dure d’Ave. Il avait raison, qu’est qu’elle lui voulait ? Elle aurai pas pu fermer cette partie d’elle même ? Eriu aurai pas pu juste se taire, se rendre muette, se détruire. Ce coeur traître, ce coeur trop humide. La nostalgie la frappait, la douleur, la peur. Elle avait peur d’avancer et de reculer.

“Ce que je te veux…”

Sa voix se perdit dans un souffle léger. Son regard était sur ses épaules, Eriu n’a jamais été amoureuse. Il y a deux jours, elle aurait pu le jurer. Il y a deux jours, elle aurait dit qu’Avelino l’avait oublié. Pourtant, quand le seul sentiment qui régnait entre eux était ce doux froissement de sentiment détruits, elle ne pouvait plus le jurer. Parce qu’Avelino, ses épaules, ses cheveux, son odeur, la tristesse qui était comme son parfum, étaient devant elle. Avelino, doux Avelino. Le monde n’a jamais été fait pour lui. Un noeud coulant glissa.

Le
Long
De
Sa
Gorge.

Elle n’arrivait plus à respirer, des larmes traîtres glissaient sur ses joues sévères. Et pour la première fois, elle ne put garder ce visage strict. Car, il y avait Avelino. Et Avelino avait l’odeur du regret, de la honte, de la douleur et de l’oubli. Mais Avelino était ce camarade timide, ce crayon emprunté jamais rendu, ses projets rendus à la première minute. Avelino était son camarade, son frère, son ami, l’arbre de son enfance arrachée.

-Ce que je veux…

Le noeud fut plus serré. Et Il se cassa dans sa gorge, déformant sa voix.

-Ce que je veux, c’est me faire pardonner. Comprendre. Ce que je veux, c’est toi. Tu me manques, tu me manques plus que j’ai jamais cru manquer quelqu’un. Je sais… Que je suis trop dure, trop franche.

Pitié, pas les souvenirs. Elle n’est pas fragile, elle n’est pas un cochon. Partez.

-Je le sais, Avelino. Et je suis vraiment désolée. Si sincèrement désolée de t’avoir fait mal. Parce que ça n’a jamais été mon but. Ni mes intentions. J’ai tellement peur...tellement peur d’être seule, de disparaître que je ne voulais pas que quelqu’un devienne sincèrement important pour moi.

Tout était entrecoupé de ses tremblements, de sa stupeur. Ce flot ressemblait à ce chocolat chaud qu’elle lui donnait en primaire, quand il avait des engelures. Si chaud, si nostalgique, salvateur. Mais elle lui avait versé à côté, lui brûlant les doigts. Elle mit ses doigts devant sa bouche, elle devait rester digne.

Si  il lui piétinait le coeur. Elle devait rester droite. Ses cheveux firent un pan devant ses yeux, lui donnant un si précieux abri.

-C’est...tout. Avelino...C’est tout. C’est ce que je te veux. Tu n’as jamais été une gêne pour moi, plutôt tout l’inverse.

Les derniers mots étaient trop lourds pour elle. Elle put s’asseoir doucement sur le lit, les mains caressant le tissu de sa couette. Elle était faible, si faible. Désolée Avelino, elle n’arrivait plus à supporter son regard. Pourtant, elle le devait. Alors repoussant ses longs cheveux noirs, elle mit ses yeux dans les siens. Plus froids, plus implacables. Juste patients.  Prêts à la haine, prêts à la tempête. Elle était en tort, elle n’était pas la victime.

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