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hellébore {{ amadeus
Felix Zepelin
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Felix Zepelin

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MessageSujet: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyMer 18 Sep - 9:17

à offrir pour dire "apaise mes anxiétés"
✚ amadeus
hellébores (noirs) foulés sous ses pieds, à l'orée de l'automne le temps est à la miséricorde quand on vit pour être désolé. il faut de la patience à regarder éclore et c'est promis qu'il essaye - sinon, comment se pardonner de n'avoir jamais fait l'effort de nimber ton visage rare ? felix commence à moins en craindre la lumière
lorsqu'il constate qu'il est possible que de jolies choses y fleurissent.
se rend depuis quelques jours au jardin secret - de temps à autre il y cultive des efflorescences nouvelles ;
il a cessé de fuir le garçon ritournelle, pour chercher de l'absolution aux creux des œillades qu'il a tant évitée
rattraper les années passées à offrir des bouquets d'impiété
à amadeus.

des éclipses au quotidien. il y a dans le fleuve agité des habitudes de petits torrents qui se créent, ça ruisselle doucement pour suivre des cours différents ;
dans le terrain de jeu des bâtiments felix s'amuse à s'égarer du coté des plus grands (de l'onguent édulcoré dans les couloirs de l'université).
un peu comme avant lorsqu'il errait dans l'école comme une âme affamée de se heurter brusquement à l'autre, il avance la précipitation en dedans - le rythme des pas à demi-tempo de celui du palpitant et le regard qui s'attarde à peine sur les faciès qui ne sont pas toi. faire semblant de chercher car on sait trop bien où trouver ça fait des détours car il fait un temps à flâner.

et il passe finalement les portes battantes du gymnase, où les ainés en spécialisation sportive sont sur le point de finir les cours. felix qui aime tant lorsque c'est fracassant, se fait comme une ombre hantant les lieux, longe les murs l'air de rien pour finalement s'adosser à l'un d'eux en bordure de terrain. mains dans les poches de son blouson il pose sa tête contre le béton derrière lui et observe sans un bruit. crissement des baskets et froissement des filets, le jeu auquel vous jouez et l'identité des victorieux ça lui importe peu il ne sait pas faire semblant de s'intéresser -
ce qu'il observe c'est le garçon flegme en toutes occasions
attend qu'on le remarque que tu le regardes
attend que tu attendes autant que lui le coup de sifflet
pour finalement le rejoindre
il n'a pas bougé d'un cil -
tu vois ? qu'il est moins fuyard.

tu le forces à lever le menton pour toiser comme il faut il essaye de s'y faire mais c'est que vous ne vous êtes pas vu grandir - amadeus tu joues les grands vides mais la croissance c'est peut-être pour donner de la place aux émotions immenses tu crois pas ? tu finiras géant c'est sûr. et felix s'amuse de ce que tu es car
on ne perd pas les mauvaises habitudes.

— alors y a vraiment des études pour apprendre à taper dans un ballon - j'étais pas sûr. vous faites quoi en fait ? on vous enseigne à lacer vos baskets en moins de trois secondes ?

de l'éclat moqueur dans le sourire, plutôt que de couper c'est pour accueillir. quoi - il est incapable de dire. et felix se redresse, détourne le regard un instant pour observer les alentours, les autres silhouettes qui s'éparpillent, l'attitude comme si de rien n'était
comme s'il s'était retrouvé sous tes yeux par hasard, alors que ça lui laisse un goût adipeux et fleuri dans les joues. hausse alors les épaules au repos d'un feu docile il relève une œillade désinvolte vers toi.

— t'as des choses à faire ? genre réviser tes cours d'histoire du jogging un truc du style.

à bondir d'une didascalie à l'autre il y a des répliques qui manquent et même si felix n'a jamais été un fan de théâtre - indécis de vivre des comédies ou des tragédies - cette pièce-là le rend bien trop curieux.

— je m'ennuyais je me disais que venir t'embêter ce serait mieux que me tourner les pouces.

de l'improvisation dans vos lignes.



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MessageSujet: Re: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyMer 18 Sep - 23:59

J'ai des doutes plein la gorge
Mais des certitudes au cœur


C’est les semelles qui s’échouent là où vos corps y prennent goût. Et c’est stupide, inutile, c’est ce qu’il s’est toujours dit. Et quoi ? Cela fait longtemps qu’il a appris à aimer ce qu’il n’avait choisi que parce qu’il était bon. Et c’est sans doute ça, il n’y a rien qui étincelle, il y a l’air qui passe entre les corps – les respirations dont on ne prend pas la peine d’écouter – et il s’y jette si bien. C’est là-bas qu’on ne remarque pas. C’est là-bas qu’il n’entend pas les horreurs de ses propres choix, les regrets de ses gestes. Il n’y a que les points à compter, les positions à tenir, c’est facile, trop. Et c’est là qu’il appartient. Il n’entend pas les mots, les pensées des autres qu’il a du mal à comprendre – les émotions ne sont les mêmes, le cœur ne bat pas en unisson. C’est aussi compliqué de retenir le sien quand dans ton inattention, il le remarque. Oui, c’est aisé et des autres, s’il savait, aurait tenté de chasser le battement, de se tourner vers un autre. Mais c’est un roman dont la rose serait trop hydratée. Et il s’y fera mal, il n’en retrouvera plus le souffle. Pour lui, ça semble si simple, pour les autres, ce sont des barrières, des palissades à escalader une fois la nuit tombée. Personne ne glisse si facilement dans le jardin de son voisin. Lui, il serait tenté d’y sonner à cette porte. Personne ne viendrait d’ouvrir, il sait. Encore, c’est le bout de je-ne-sais-quoi qui fait bouger l’intérieur. C’est encore ça, qui lorsque la dernière minute est sifflée, te fait dévier. C’est parce qu’il ne sait pas.

On apprend à courir plus vite que toi.

Amadeus qui revient à la vie, ô la croix est tirée de blanc, on la piétine lorsqu’il s’agit de marquer un but. Il a encore le temps de retrouver une bouteille posée là, les limites de ses pas. La limite où il s’arrête. Il a le temps de l’observer un instant, les pensées qui s’effacent, la timidité qui toujours le fait paraître assuré. Et après avoir simplement pris une gorgée, lui au bord des lèvres :

C’est utile.

Il n’y a pas le temps de peser chaque mot, ils sont sans doute plus lourds que la plume. Mais cela fait longtemps que le cœur pense là où l’esprit se laisse divaguer. Et rien d’autre ne viens sinon. C’est la cascade et il ne sait pas vraiment quoi en faire. C’est lui qui devrait fuir encore. C’est lui qui n’aurait jamais dû courir à sa suite et qui pourtant le tenterait encore. C’est lui qui espère en taisant les mêmes maux. C’est mieux ainsi que de se faire prendre à un piège, les dents en métal y percerait le cœur.

Tu n’as qu’à tenter de m’embêter pour de vrai.

Mais c’est dur à appliquer et il en a conscience. Est-ce encore de l’inconscience ? C’est que l’amour y coule dans les trous de sa carcasse. C’est que la source ne semble jamais se tarer. Comme si finalement, les bouts de toi, lui, eux, semblent aperçus sous un bon angle. C’est dur de ne pas aimer, de ne pas voir les touches qui lui plaît dans les grands tableaux accrochés. L’odeur de l’huile s’accroche aux doigts et la peinture ne glisse pas facilement de ses pensées. On ne l’ pourtant pas élevé pour y voir le meilleur, de ces personnes laissant son aimé durer quelques saisons avant de s’en lasser. On lui a appris à se détester lui, et c’est sans doute ce qu’il a retenu. C’est toi qui finiras par l’embêter lui, c’est comme ça. Le chemin de réflexion s’arrête là : la main dépose ce qu’elle a ramassé, les choses cueillies ne peuvent être replantées – et c’est dur de les voir mourir. Le regard attend que les autres, les fragments de couleurs soient évaporés. Il ne reste qu’une base suffisante, un bout de palette.

Tu veux tenter ?

C’est la balle qui trouve refuge dans la paume, abandonnée là. C’est que bientôt oui, le lieu serait sûr. C’est qu’encore, le public ne serait pas intéressé. Et il préfère ça. Il préfère encore que les rideaux soient fermés. Où finissent les paillettes une fois les acteurs rentrés en coulisse ?

Les devoirs et les trucs du style ?

Et encore, dans la gentillesse du mouvement, de la quiétude d’Amadeus, le cœur qui frappe lorsque Felix ne cogne pas de mots – c’est stupide et il sait -, le ballon qui est envoyé vers l’autre. Une invitation. Mais ce n’est pas là le sport qu’il aime. Amadeus est fait pour jouer dans sa propre équipe, seul, les embruns marins pour l’accompagner. Il n’aurait ainsi pas à penser au reste. Juste, un duel, la personne en face de lui, la magnifique courbure des muscles, les os qui s’y accordent. Mais jamais, il n’aurait demandé que Felix tente de le rattraper. C’est la peur qui sait déjà. Alors c’est un coin de lèvre qui se relève. Lui aussi sait lancer les défis. Mais qui lui a appris ?

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MessageSujet: Re: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyVen 20 Sep - 4:28

à offrir pour dire "apaise mes anxiétés"
✚ amadeus
silhouette ébène aux réplique de plomb - brûle à tous les angles, on pourrait compter tes mots sur le bout des doigts amadeus mais ils sont si bien choisis qu'ils laissent sur une faim déconcertante. ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas désemparé rien qu'avec la voix felix
et pour la première fois - depuis presque le début de ses jours c'est dire - ça se lit aussitôt sur le visage. ta victoire claire comme de l'eau de roche. battement de cils le regard perd le fil, la réponse évaporée c'était de la liqueur sur les lèvres entrouvertes il te dévisage comme une étrange découverte
avant de laisser des fleurs de rire éclore dans la gorge
cache la courbe des lèvres derrière le dos de la main.

apprendre à courir plus vite que moi

— jusqu'à maintenant t'étais en échec scolaire je suis sûr.

pour dire qu'il doit y avoir de la progression sur tes bulletins si c'est bien ce qu'on t'enseigne, vu comme il y a de l'égalité dans vos courses effrénées ces derniers temps. les prunelles confuses la seconde suivante il fait taire avec des airs qu'on n'impressionnera pas aussi facilement alors que le doute résonne en dedans
amadeus es-tu bon élève ? tu manies si bien les lettres pourquoi tu n'as pas choisi poète ? et ces silhouettes qui s'éloignent pour plonger le gymnase dans un silence qui étreint comme à l'église, qui sont-ils pour toi ? comment différencier ceux qui t'indiffèrent des chardons ardents -
felix note dans un recoin de l'âme un millier de questions depuis qu'il a appris ce que ça faisait d'oser te voler des souffles - avide de dérober d'autres choses à toi dont certaines si sages et naïves si tu savais ! ta couleur préférée pour commencer.

des camaïeux primaires sur la palette après tout pour créer toutes les teintes on n'en a besoin que de trois amadeus tu sais
jaune magenta et cyan - felix est presque tenté d'essayer.
surtout en apprenant qu'il est possible d'assister à des esquisses de sourires sur tes lèvres.

la balle réceptionnée entre les paumes sans qu'on lui laisse le temps de toucher le sol - c'était calculé alors que tu pourrais le prendre en traître cent fois tu as le droit il y a du retard à rattraper -
et felix la garde quelques secondes dans les mains contre le buste avant de se redresser pour défaire l'appui des omoplates du mur derrière lui. une moue boudeuse pour la forme tandis qu'il délaisse ton regard patient, il s'amuse seul à essayer de faire tourner la sphère sur l'extrémité de l'index.

— quoi - c'est pour te venger de toutes les fois où j'ai gagné en trichant ? là t'es sûr de pas ressortir perdant - j'ai aucune chance tu fais une tête de plus.

un tas de faiblesses à avouer derrière celle-là mais il ne faudrait pas que tu te doutes, une c'est déjà bien. il se languit d'aimer les sports d'équipe felix car à prendre à cœur n'importe comment on l'a trop souvent chassé des terrains pour y avoir provoqué des guerres - la faute aux règles des autres on n'avait qu'à suivre les siennes, qu'il rétorque, alors que c'est de sa faute rien que de sa faute.
mais si ce sont les tiennes, auxquelles il n'a jamais osé jouer encore,
pourquoi pas.

le geste preste, retour du ballon entre les doigts et du regard de felix dans le tiens tout à coup il y a de la lueur prête à répondre à toutes les provocations,
sourire offert sans prévenir.

— si tu crois que je vais t'apprendre à gagner contre moi-

et il brise le silence de cathédrale du gymnase vide à part vous, heurte le parquet du terrain à coup de pas et de dribbles lorsqu'il passe à toute vitesse à coté de toi
c'est décidé c'est un basket
et il n'a même pas pris le temps de te prévenir

— on va voir si tu sais courir !

poursuivre ses éclats de rire
felix qui s'élance sans attendre après avoir mordu la ligne
l'audace du regard qui ne quitte pas le panier là-bas au loin
alors qu'il meurt d'envie de vérifier si tu le suis cette fois encore.



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MessageSujet: Re: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyVen 20 Sep - 22:31

J'ai des doutes plein la gorge
Mais des certitudes au cœur


C’est facile de retourner en enfance. C’est facile de boucher les trous que le surnaturel vous crée de vos deux mains. Il a toujours vu ça comme un échange. Et pourtant, la majorité des angelots ne veulent se voir arracher leurs ailes. Et pourtant, les plumes sont déjà tombées et la douleur y reste. Vos scènes de genre à vous ne sont pas peintes sur des petits tableaux, c’est ce qu’il se dit. Ce sont vos mots qui pèsent tandis que lui cache sur le bout des lèvres le reste. Tandis que lui voit dans les grands enfants à présent ce qu’ils n’osent pas voir, ce qu’ils cachent de peur de ne pas s’estimer véritable. Mais tout se brise lorsqu’il essaye encore d’y recoller les morceaux. Et le bout de toi qui t’en vas, la course qui recommence, les vertiges qu’il ne supporte pas, c’est assez. Et c’est aussi trop. Mais Amadeus ne connaît pas la rage qui brûle en vous, dans l’autre, car la sienne s’est tuée pour ne pas avoir à subir le reste, pour ne pas voir les déceptions êtres reines, souvent, trop. C’est que les espoirs ne naissent pas là où le reste y fleurit. Et si l’un a tenté de déraciner le bout du jardin naissant, voici que l’autre décide simplement d’en ignorer les friches. C’est plus facile d’y dévaler les allées sans penser à y nommer les bourgeons. Et c’est ça qu’il a compris. Alors, tant pis, les pétales qui s’envolent comme pour éviter vos pieds et la grande fuite qui recommence, la chamade pour accompagner. C’est plus facile de survivre à la morsure des dents sur ses lèvres, de survivre aux muscles qui s’étendent, les tendons qui suivent. Les os en mouvement, fascinant, l’impulsion dans le bout des pieds. C’est là où il est maître, là où plus jeune alors les larmes n’étaient versées. Là où il a fini par rester, c’est une évidence. Ce sont les étoiles qui se rangent entre le rire qui s’éloigne et lui qui tente d’y attraper la lune.

Est-ce que c’est une provocation de celui qui n’est pas fait pour ça ?

C’est comme ça que se forgent les mensonges et c’est lui qui les connaît le mieux. Dans la bouche des autres, calomnies – toujours ô si belles – et dans la sienne, rien. L’absence lui va si bien. Ce sont les émotions disparues sur le visage comme si la flamme avait fait couler la cire. Il ne reste plus rien. Il reste encore le bout du visage, les traits qui s’affinent et les yeux qu’on ne regarde pas assez. Le noir vantablack peint sur le faciès, ils n’y verront jamais la lumière ; elle parcourt pourtant les bouts de phrases qui s’effacent une fois lancée en l’air – et tu ne peux les rattraper. Pourtant, c’est facile, toujours, encore, de le rejoindre, lui, la distance dévorée. C’est plus silencieux que toute une classe réunie, c’est plus bruyant que les fantômes qui hantaient le terrain auparavant. C’est encore simple de toucher la balle du bout des doigts – plus facile que de toucher le cœur d’autrui à pleine main, le rouge s’en extirpant. C’est toujours si simple, oui. C’est l’orange du parquet qui vous avale et les marques des chagrins qui n’existent pas. La toile vous contient et vous ignorez qui vous regarde. Pour qui vivez-vous ? Mais tout cela n’a pas de sens, là, maintenant, et la paume vient encore s’accaparer de l’objet désiré. Comme avant.

Tu pourrais faire une tête de plus que moi, là-dedans, même en trichant.

Si encore, il ne s’y lançait pas sans savoir où atterrir. Mais c’est que les talons ne touchent que rarement le sol. Mais c’est qu’ils sont toujours prêts à repartir d’un bond. À deux, c’est plus simple de savoir quoi attraper. À deux, c’est plus simple de voir la direction prise par l’autre, d’entendre les rebonds – ceux qu’il n’écoute plus apeuré et ceux qui tapent sur le sol. C’est plus simple de laisse couler le noir du bout des ongles jusqu’à y entre plongé jusqu’au coude. Oui, puisque rien ne sortira de tes lèvres autant y tourner les yeux, enterrer les morts d’un coup de pied dans la cage thoracique, leur couper le souffle pour qu’ils ne puissent retrouver leur dernier souffle. Ou encore, retourner à l’innocence, au bout du sourire qui s’affiche avec difficulté sur le pan de peau.

Alors, va-y apprends-moi.

C’est la dernière provocation, le dernier acte. C’est le rire qui arrache les entrailles, les gamins qui retournent jouer comme s’ils avaient pu être amis.

T’attends quoi ?

Et c’est Amadeus qui s’en va à son tour. C’est encore accessible de l’exécuter. Le grand prince joue loin de son royaume. Et l’arme que l’adversaire a choisie n’est pas faite pour sa main. Mais laquelle lui conviendrait ? Il est fait pour croiser le fer, frapper de ses petits poings et Amadeus s’y laissera prendre. Amadeus est fait pour encaisser, pour regretter sous l’ombre ces cyprès. Alors, oui, la taille n’y fera rien. C’est seulement les bras qui atteindront leurs hauteurs plus facilement. Mais il ne pensera pas à s’y hisser.

Je te laisse tricher si tu veux, je n’aurais qu’à fermer les yeux.

Les petites notes qui s’ajoutent dans les montagnes russes qui ruissellent de tes lèvres. L’ingénue est reine et vous en feriez une amante. La demoiselle entrera sur scène et vous applaudirez. C’est le lendemain qui change encore d’hier là où personne n’ose en parler à nouveau. Oui, Amadeus se bouchera les yeux là où les brumes d’Avalon ne lui laisseraient pas oublier. Arthur y mourra oublié.

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MessageSujet: Re: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyDim 22 Sep - 9:15

à offrir pour dire "apaise mes anxiétés"
✚ amadeus
felix triche
beaucoup
si ce n'est tout le temps.
et si tu as de la grandeur dans l'ataraxie et l'omission amadeus, felix au contraire déclenche des feux de brousse en premier pour s'assurer que les incendies ne le prendront pas par surprise. de la mauvaise malice comme des cages pour emprisonner tout ce qui le dépasse de peur que ça grandisse grandisse plus grand que lui. lui qui cherche et pas l'inverse - toujours - car il redoute ce qui pourrait se trouver dans les envolées.
alors felix triche
entame des jeux malhonnêtes car mystifier l'adversaire pour faire tomber les pièces d'échiquier c'est bien plus simple ça permet de faire semblant d'être trop occupé pour lever les yeux vers celui qui se trouve à table de l'autre coté du plateau. et puis
tant que c'est un jeu on ne sera jamais des grandes personnes et c'est tant mieux car ces êtres-là dévorent trop facilement l'insouciance.
c'est pour rester des enfants qui se lancent à la poursuite de l'autre pour tenter de se dérober un ballon, ignorer l'idée qui sommeille qu'on est peut-être aussi des presque-adultes effrayés de savoir ce qu'ils sont.  

tu l'as détroussé d'un pion
il a les mains vides.
et tu persistes à vouloir connaître ses fourberies
alors que tu vois bien qu'il ne gagne jamais comme il faut felix.
là au milieu du terrain et toi presque sous le panier il suffirait de tirer tu n'es pas si loin mais parle-t-on de remporter cette victoire-là ? apprends-moi

— tu veux vraiment ?
et si c'est pas ton truc.

et si ses gestes te blessent pire que les mots
au point que pour riposter il faudrait que tu blesses aussi, pour faire cesser felix tout en failles qui ne sait qu'affronter les autres - qui ne sait qu'aimer l'autre n'importe comment.

t'attends quoi.

flanche les précautions tant il est désarçonné par amadeus qui provoque - de la ferveur qui sommeille en secret
qui pourrait poser des touches folles sur les toiles trop offertes, créer des symphonies pleines de belles tourmentes
amadeus - tu as le prénom pour tout ça.

et c'est aussi tentant qu'effrayant de se faire perdant face à toi alors
va pour la triche.

décision prise sur le vif à coup de panique, felix inspire avant de s'élancer vers toi les foulées impatientes de dévorer la distance pour reprendre le dessus avant que tu ne t'échappes
il tend les mains pour récupérer la balle entre les tiennes et effleure les doigts
sonne le glas de l' a l i c e
pour prendre le pas
l'onguent envoûtant qui pulse dans les veines tandis qu'il se plante sous tes yeux
de la fragrance qui émane et rend tout vermeil
felix ensorcèle
ça lui fait battre le cœur sous les friches
comme à chaque fois qu'il fraude
corrompt les regards posés sur lui
et
maintenant
le
tiens

le tiens comme ça
ça ne va pas
pas toi
pas toi
pas comme ça

sous le poitrail sous le tempo de l'organe les entrailles se nouent d'appréhension
non -
non il ne fait pas bon de tricher
avec toi

pour une fois il ne veut pas.

se ravise et coupe court
lève aussitôt le charme de peur que ça puisse prendre racine il détourne l'attention et se précipite
t'arraches le ballon des mains et recule d'un pas il a perdu ses airs assurés manque de flancher
se rattrape en levant les yeux au dessus de vous pour
lancer

et faire passer le larcin dans l'anneau du panier

froissement du filet
frappent un
deux
trois rebonds derrière toi
avant que le gymnase ne se taise
et qu'on engloutisse tous les bruits

la balle marquée s'arrête de rouler presque à ses pieds
lui qui est plongé dans un silence trop fébrile.


— ...

j'ai gagné ?

il te dévisage en posant la question parce qu'il ne sait pas
il n'a jamais été aussi peu sûr de ça felix.

tu vois amadeus-
tu aperçois comme il aime mal ?

et il déglutit difficilement, tente de chasser l'appréhension en secouant la tête une fois avant de s'emparer du ballon doucement, le serre entre ses paumes un instant
pour finalement te le rendre
comme il se doit.

— tu mérites pas les tricheries.
et j'ai plus envie de tricher avec toi je crois.

tu n'as pas besoin de ça pour le battre.
tu pourrais infliger des défaites cuisantes
ça ne le dérangerait pas tu sais ?
felix a envie de te laisser gagner un peu.

peut-être que si tu gagnes il lui sera possible d'entrevoir un peu mieux ce qu'il se passe derrière les masques aux émotions taries, deviner ce qui gronde sous les silences
peut-être que si tu gagnes felix s'en mordra les doigts d'avoir autant baissé la garde face à toi
amadeus
tu es persuadé que c'est l'autre le roi alors que tu as toutes les cartes pour le faire tomber, les statuts échangés dans le plus grand des secrets felix qui s'acharne à bâtir ses royaumes comme il faut - comme il veut lui
il est toujours à deux pas de tout détruire
lorsqu'il se trouve à deux pas de toi.



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MessageSujet: Re: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyDim 22 Sep - 15:52

J'ai des doutes plein la gorge
Mais des certitudes au cœur


C’est qu’il revoit l’instant. Comme si ce qui n’avait pas été dit avait été senti et il en a encore les frissons se baladant sur la chair. Mais c’est encore qu’il n’en parlera pas. Il n’en voit pas le signal, le feu éteint, la marée monte. La marée monte et il ne voit plus le terrain. Alors il le regarde simplement, les yeux vitreux un instant. C’est là qu’Amadeus aurait rendu les armes, c’est là que l’armée aurait battu en retraite. L’étendard se déchire et il faut encore garder la tête haute. Le roi sera décapité et la tête roulera à ses pieds. Bravo à l’ennemi, bravo au territoire conquis. C’est qu’il aurait envie d’expulser la sensation qui étouffe et l’air qui revient difficilement briser ses os. Mais rien.

Alors ne le fais pas.

Il n’a jamais compris et c’est ça qu’il ne comprendra pas. La difficulté du monde qui t’entoure, leurs gestes sans arrières-pensées rattrapées par l’avant et tout ce qui emprisonne. Ce sont les épaules qui se lèvent, car c’est ça qu’il voit.

Ne le fais pas et tu gagneras quand même.

Et que ça sera encore lui, le trône déchu et des bouts de choses jamais accomplies. C’est que là, il se serait évanoui dans les bras d’un autre car le romantisme tue et qu’il sait qu’il devrait ne pas en avoir besoin mais que c’est ainsi. Alors il se force à voir autrement et il apprend. C’est qu’y voir la beauté d’un regard neutre serait sans doute plus apprécié, mais qu’on approche la silhouette, car on sait ce qui se passe avec toi. Oui, d’une manière ou d’une autre, il gagnera même si Amadeus gagne encore en liberté. C’est à lui de décider et c’est dur à expliquer. C’est que c’est dur à voir pour lui, pour l’autre et pour le restant du monde qui se contente d’y voir ce qu’ils y ont perdu. Et c’est encore ridicule de voir ça comme ça là où le ballon est simplement passé dans l’anneau. Là où il est entre ses doigts et que la partie ne vient que de commencer. Mais c’est qu’il y voit la ligne d’arrivée et qu’il le laisse passer volontiers.

En général, on ne compte pas en point, mais en secondes.

C’était Felix qui avait choisit les règles. Et c’étaient encore celles qui te plaisaient ne serait-ce qu’un peu. Alors, le ballon finit par se loger contre les dorsaux et le bras s’y accroche.

Si c’est une question de timing je ne sais pas, mais tant que le chrono n’est pas arrêté, ce n’est que des allées et venues.

Après tout certains s’y fatiguaient, certains s’y accrochaient encore plus lorsque tout leur était volé. Ou bien d’autres se contentait de ces premiers nombres arrachés, c’était une fierté. Et Amadeus n’aurait pas su se plier à la règle. C’était juste que la valse lui plaisait et que sentir leurs pouls s’accélérer comme si la mesure pouvait se sentir sur le terrain était une chose qu’on ne pouvait expliquer. Et sans doute lui seul pouvait encore y mettre des pensées poétiques là où il n’y avait rien de plaisant à voir. Là où les bruits s’entrechoquaient et que la foule se prêtait au jeu.
Et c’est que c’est bête à apprendre, mais c’est ce qu’il sait. Alors la tête y réfléchit et le cœur se tait. Il n’a jamais su où il allait et ne c'était pas posé la question. C’est que tout lui allait même lorsqu’il décidait de se plier aux regrets. Et qu'encore, là, les paumes ne tentent pas d’accrocher à plus, parce que ça fait peur et que ce n’est pas sa place. Et que les discussions qui devraient s’en suivre n’existent pas et qu’elles s’interdiront d’exister – c’est ce qui souffle toujours à ton oreille et tu acceptes la bise de Zéphyr amusé.

Je ne sais pas trop où je veux en venir.

C’est tout ce que la logique lui donne à dire. Toujours l’abattement sur le bout des vertèbres comme si tout pouvait s’écrouler si vite. Qu’est-ce qui tiens le squelette si bien en place ? Des bouts de muscles ne devraient pas suffire, et pourtant. Ce sont les prunelles qui se posent au sol, les mains qui reviennent pour lâcher le ballon et les rebonds toujours ici et là. Amadeus les compte et chaque battement suffit à marquer le point.

Et je ne sais pas trop où tu veux en venir non plus.

Et que quelques fois, c’est comme ça. Et que toujours, ça le sera. Les cils glissent une dernière fois sur la cire et la flamme qui s’allume avec difficulté n’y laisse aucune trace. Tout cela serait plus simple si c’était le cas, il pense. Il est pourtant transparent et le bout d’interrogations s’y refléterait presque.

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MessageSujet: Re: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyMer 25 Sep - 6:31

à offrir pour dire "apaise mes anxiétés"
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à deux pas du regard abysses l'âme tend l'oreille car elle a cru déceler des mélodies à apprendre mais - c'est qu'ils sont si complexe à saisir tes arpèges amadeus - et felix referme des poings vides qui viennent trouver refuge au fond des poches du blouson. rire des carcasses creusées d'inconnu ça c'est son solfège appris par cœur mais là
c'est dissonant. mener des orchestres nouveaux c'est compliqué et les tiens - les tiens le désemparent tellement, felix a beau donner le tempo et s'assurer du diapason il ne mène rien à la baguette.
cordes bois et vents qui s'accordent en attendant les dialogues et la rumeur cacophonique gronde et monte monte monte au cœur du gymnase - on se demande quel morceau se prépare.

— tu ne sais pas ?
sans plus d'assurance à l'orée de la question c'est désavoué
si felix se moque de quelqu'un c'est bien de lui.
quand je viens te voir j'espère toujours que tu me dises à quoi on joue, et tu ne sais pas.

on se rattrape sur un rictus à défaut de vraie ponctuation peut-être que ça te plaît un peu trop les points de suspension il connaît mal felix
il est plutôt de ceux qui s'exclament la prosodie acérée - elles sont si peu utiles ses lames aujourd'hui qu'il se risque à les oublier.

— c'est pas toi qui disait de parler des pensées sauvages ? si jamais je savais pas non plus.

si jamais il y avait de l'ignorance arrogante qui se remettait à entonner des fausses notes, celle qui fait monter le sang aux joues et trembler les mains. amadeus la docilité indolente, tu n'en as jamais des songes farouches, toi ? ça ne fait rien, il peut être le seul à suivre les conseils pour une fois, ça lui changera.
et ils tressaillent au creux du tissus les doigts, lorsque felix inspire une dernière fois avant d'extirper les mains des poches
s'avance de nouveau et profite de l'interrogation qui occulte tes yeux pour revenir dérober le ballon
le chrono qui court encore ce n'était rien qu'un temps mort alors-

alors va pour les allées et venues.

— je te l'ai dis tout à l'heure.
je m'ennuyais c'est tout.

que c'est facile ! les accords adorés, de l'automatisme insolent dans les premiers gestes et les premiers mots - c'est sifflé avec de la confiance dédaigneuse
et felix se détourne comme si ça l'intéressait à peine de s'essayer à dompter la ménagerie des songes, fait rebondir le ballon sans trop d'inspiration.

d'habitude quand je tourne en rond ici je trouve toujours quoi faire - et y en a, des gens avec qui j'aurais pu taper un basket ou que j'aurais pu aller embêter.

relève la tête tandis que le corps se remet en marche tout à coup, toi et le reste le monde entier dévoyé tout ce qui compte
tout ce qui compte c'est le terrain au parquet ciré à occuper comme un petit royaume, qu'on traverse à la manière des contrées conquises pour repartir à l'assaut des paniers
celui derrière toi sous lequel il retourne.

j'ai une bande de potes, c'est comme des frères - quand je m'ennuie c'est les meilleurs pour m'occuper la tête.

du mal à se convaincre qu'il fait bien de te parler de lui comme il s'apprête à le faire mais toi qui ne sait pas non plus où ça va felix peut bien te raconter d'où il vient. on a si peu pris le temps de se connaître au cœur des troubles de l'enfance il veut dévorer la distance des années felix,
franchit les quelques pas le séparant du point suivant tout l'être s'arrête pour viser
lance une fois et rate de peu.

y a aussi un type, il s'appelle leonard, suffit d'un mot ou d'un regard de travers et je sais qu'on va passer l'après-midi à se faire des misères - chercher la bagarre et se taper dessus pour le plaisir c'est à ça qu'on joue.

et la balle martèle sourdement le sol après le lancer mais il laisse rebondir encore
encore un peu
ça file des coups au silence c'est mieux.

et puis y a cette fille, elle s'appelle aglaé et - je sais pas - quand je m'ennuie je pense beaucoup à elle. à la rentrée on s'est embrassé sous les gradins et depuis -
depuis c'est bizarre.

aux sillages de la paume qui étreint et qui frappe ça brûle tout à coup, et felix étouffe en s'occupant les mains, récupère la sphère orangée entre ses doigts sans la quitter des yeux
comme un petit trésor. les doigts qui cueillent sans scrupule les fleurs pour s'en faire des couronnes parfois funèbres mais couronnes quand même et là

là lorsqu'il fait volte-face pour regarder les prairies des yeux il ne sait toujours pas comment il en est arrivé à se perdre dans ces prés.
sans malice le sourire dépité qu'il te lance c'est ce genre de risette qu'on esquisse pour s'excuser d'être ignorant.

— pourtant regarde, je m'ennuie et c'est toi que je viens voir. je viens te voir sans savoir où je veux en venir, alors que je déteste ça d'habitude. et je tente même les devoirs et les trucs du style -  t'imagines ?

lui qui préfère quand on compte en points - les règles bien établies qui ne laissent aucune place au doute, marquer ou manquer sans entre-deux - il a des inclinaisons à laisser filer le chrono
compter en secondes lorsqu'il est dans tes parages.
haussement d'épaules nonchalant et le regard s'abaisse. à nouveau les rebonds pour combler l'absence de mots tandis qu'on admet qu'on n'a pas réussi à apprivoiser les pensées sauvages  -même advenu au concetto felix
ne
sait
pas.
et toi
toi amadeus est-ce que tu fais des secrets ?

— toi - t'as pas triché ?



t'as pas utilisé ton alice sur moi, pas vrai ?

si ce n'est pas ça alors
alors c'est effrayant
parce qu'on ne sait pas où l'on veut en venir mais felix y court
il court vers des vacarmes de symphonie quitte à terminer au sol (majeur).

offre lui donc un bouquet d'hellébores, amadeus.
peut-être que le langage des fleurs ça lui parlera.



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MessageSujet: Re: hellébore {{ amadeus   hellébore  {{ amadeus EmptyJeu 26 Sep - 12:45

J'ai des doutes plein la gorge
Mais des certitudes au cœur


Non.

Encore les sourcils qui se froncent, plus. Encore, il doit ressembler au Père ou bien à la Mère lorsqu’il y eu les premières discussions et les accusations. Avant, Amadeus ne comprenait pas et maintenant encore moins. C’est de sa faute, il sait. C’est de sa faute lorsque les paumes se touchent, les doigts se touchent et les regards s’enlacent. C’est l’Amour qu’il ne tire pas et qui reste, ça déborde et jamais il s’efforce de ne rien renverser, jamais.

Je n’utilise pas mon alice, pas sur toi et sur personne.

Une fois, c’est trop. Une fois et ça a suffit. Et l’un avait perdu les délicatesses du cœur en passion et l’autre avait perdu la simple douceur des mots du Père lorsqu’il éteignait la lumière le soir, lorsqu’il était à ses côtés. Et l’enfance était partie en même temps que la Mère, en même temps que la nouvelle, les cheveux longs et les talons qui claquent au sol. La peur de voir encore le Père brisé par ses propres dons. La peur de voir quelqu’un d’autre se tromper dans un jugement qui n’était pas le siens. Et il savait que c’était important pour eux, pour les autres. Que c’était important d’être l’unique et d’être couronné dans le cœur de quelqu’un d’autre.

Je n’aime pas briser les amours et les relations. Ce que j’ai, ça n’en crée pas et ça n’a jamais été beau.

Le mascara sur les joues et les larmes aux yeux. Les mots sévères et puis les mains liées qui s’arrachent, les peaux qui ne se toucheront plus jamais. Et les regrets n’ont pas d’égal. Et les tristesses sont plus dures encore à effacer que les sentiments le sont à être conservé. C’est que quatre saisons passent rapidement et que déjà les premiers flocons tombent lentement, le temps d’y voir les remords. Le temps de voir les reflets de ce qui aurait pu être ou encore de réaliser les mensonges sifflés et les lèvres touchées sans amour réel. Et c’est dur de les voir ainsi. Et c’est dur de comprendre que rien n’est réel, que tout est faux et que ça blesse plus que tout car c’est intime.

Et je n’ai pas envie de casser ce qui se passe là non plus. Même si je le ferais forcément parce que c’est comme ça.

Et que c’est encore lui le tueur alors qu’il pourrait créer plus. Mais l’idée n’est jamais venue. Et sans doute se demande-t-il s’il devrait encore laisser la réserve s’écouler et se laisser mordre, mais ce qu’il désire le plus. Et c’est que c’est là où il se perd. C’est là où les lignes disparaissent et qu’il ne sait plus ce qui passe dans la stéréo, qu’il ne sait plus les notes qui devaient être jouées. C’est la présence de l’autre qui transforme. Et ce sont les paroles de Felix qui te fait penser à lui, elle, et au fait que ça ne le dérange pas. Amadeus a l’habitude d’aimer seul à deux et quelques fois bien plus. C’est la malédiction des grands amoureux et de lui désigné pour être peint sur les plafonds des grandes églises. C’est le cœur piqué et rien pour étouffer les cris qui s’engouffrent jusqu’à ses poignets. Et non, jamais, il n’oserait montrer. Car il a peur des refus plus encore qu’il a peur de faire mal. Mais c’est déjà trop tard et les visites sont écoulées. Et c’est que demain, peut être, il ne viendra pas voir l’emprisonné, car c’est trop dur et que la peine n’aura pas de fin.

Personne ne croira que je peux aimer quelqu’un d’autre comme tu fais brûler mes passions. Et peut être que même toi, tu n’y croiras pas.

C’est les yeux encore qui accompagnent les mots. Le corps rêve déjà de laisser là Felix devant des fragments de vérités et des bouts de honte comme c’est facile de deviner. Mais c’est qu’il sait aussi que c’est trop pour un baiser, mais que oui, c’est comme ça. Mais c’est qu’il sait aussi que c’est trop pour un baiser, mais que oui, c’est comme ça. Alors on dit simplement qu’on comprend, mais en vérité, on ne sait pas et on n’aimerait pas être de ceux-là. C’est la chose qu’on devine, mais dont on ne parle pas avec les bons mots. Pour les silhouettes, pour les personnes côtoyées, c’est difforme, c’est une chimère qui n’aurait jamais du naître et pour Amadeus, c’est des soupirs de désarroi. C’étaient les plus belles sensations même lorsqu’elles s’accompagnaient de quelques larmes que lui n’aime pas. Oui, accompagnées de celles qu’on laisse filer et dont on ne chasse pas la présence, c’était beau. Seulement lorsque c’étaient les siennes. Seulement lorsque ce n’était pas lui qui avait frappé, poignard dans la main.

Mais c’est comme ça et c’est une vérité. Et c’est suffisant pour tout briser, même les pensées sauvages qu’on pensait tellement farouche pour ne jamais être effrayées.

C’est des je t’aime ou quelque chose qui s’en rapproche, car il n’y a pas d’autres mots sans doute. Ce sont les frayeurs qu’on ressent lorsque les mots décollent des lèvres et que les lèvres n’ont rien pour les faire taire. C’est la balle qu’il entend comme un fantôme alors qu’il n’a plus rien sur quoi poser les bras. C’est le sol qui tourne et qui fuit là où c’est lui qui aurait dû s’en aller. Là où il sait qu’il aurait dû en rester là, mais que c’est encore ce qui se trame ici et là, le cœur qui se mutile lui-même car pourquoi pas ? Et Amadeus qui note chaque cicatrice comme des trésors à raconter, un jour, loin devant eux, là où il n’existera plus.

Alors non, je n’ai pas triché, car ce sont déjà eux dans ton monde et moi en dehors.

Et que c’est plus simple de rester sans rien y dire, de penser à autre chose, de voir Earl en coin de pensée, lui dire que ça ira, de voir Mozart lui raconter des histoires enfantines parce que c’est simple comme ça et de voir Nadia, debout, le dos tourné car c’est suffisant ainsi. Et qu’ici pourtant, ils n’ont pas de place. C’est le rebord de son monde et tout y tombe. Il y a toujours, toujours et encore seulement le battement et le clair-obscur qui arrachent les petites cloisons alors qu’il sait que c’est trop pour quelqu’un qui court depuis trop longtemps. La respiration reprend, doucement. Et le reste aussi. Et les joues toujours se peindront de rouge pour celui qui sait y déceler les couleurs.

On n'a qu’à dire que tu as gagné.

C’est comme une dérobade, timide et pudique. Seulement le temps de regagner la source et la bouteille d’eau, le point d’ancrage et la bouée dans l’océan. Cependant, les pieds n’ont pas encore dévalé les mètres qui suffiraient à ne plus jamais voir le corps-là, les traits de Felix – c’est que c’est beau – et puis les souvenirs qu’il lui a collés – qu’il s’est infligé. C’est que c’est une pause pour mieux y replonger. Et c’est que les mains s’enfoncent dans les flaques et qu’il finira par boire la tasse. Les remous l’emporteront et les étreintes oubliées devant la grande entrée le rattraperont.

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