Tu avais mûrement réfléchi à tout ça. Tu avais fait les cents pas dans ta chambre après ta discussion avec Cassiopée. Si tu ne trouverais pas forcément en chacun de tes amis des alliés, tu devais au moins t'assurer de dire la vérité à tout ceux capables de l'entendre.
Tu voulais être en paix avec toi-même, pouvoir te regarder dans le miroir et t'assurer que tu avais bien pris le temps d'essayer. Caenis n'était pas un garçon facile, et même si vos rapports n'étaient pas au top, tu voulais pouvoir lui témoigner ce que tu avais vu et entendu dans le bureau du directeur.

Tu voulais te rattraper, et lui dire qu'il n'aurait plus à supporter ton bourrage de crâne. Et égoïstement tu espérais trouver en lui le réconfort que les autres O'Cesair ne pouvaient pas t'apporter.
Le corps se trainait comme une carcasse molle, errant dans les jardins à la recherche de l'élu du jour, à l'affut d'une chevelure pastel parfaitement en accord avec les couleurs douces de l'été. Les jardiniers faisaient un excellent travail au sein de l'école.

Finalement au détour d'un bosquet, tu l'aperçus au calme et presque seul, un groupe d'élèves venant tout juste de passer non loin.
Tu avais bondis en quelques secondes dans sa direction, courant vers lui en l'interpellant avec tes bras. Tu avais crié pour attirer son attention, et ainsi le préparer à votre future confrontation (conversation).

— « CAENIS !!! »

Tu t'asseyais à côté de lui sur le petit banc de marbre, à l'abri des indiscrets sous l'arche de pierre sous laquelle il s'était abrité.

— « J'espère que tu vas bien... » Tu avais frappé tes deux mains l'une contre l'autre, comme si tu voulais prier. « Parce que j'ai... j'ai beaucoup de chose à te dire s'il te plait Caenis ne t'énerve pas et écoute moi sans m'interrompre. S'IL TE PLAIT JE NE SERAIS PAS LONGUE ET PAS CHIANTE AUJOURD'HUIIII ! »