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les lamentations des sirènes (efrem)
Mnemosyne Lockleto
UNE ÉTOILE
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Mnemosyne Lockleto

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MessageSujet: les lamentations des sirènes (efrem)   les lamentations des sirènes (efrem) EmptyJeu 14 Mai - 0:25

les lamentations des sirènes
C’était plus fort qu’elle. Peut-être avait-elle un peu trop tendu l’oreille (comme d’habitude) pendant qu’elle finissait son dessert, peut-être c’était-elle un peu trop penchée quand une conversation proche parlait de phénomène surnaturelle (comme d’habitude), peut-être y avait-elle pensé toute l’après-midi avant d’attendre le coucher de soleil et de se rendre sur le lieu des faits accomplis…. comme d’habitude. C’était toujours plus fort qu’elle.

Jamais elle ne s’était remise en question, insouciante et particulièrement déterminée à avoir le fin mot de l’histoire. Mnemosyne n’en avait parlé à personne autour d’elle, peut-être qu’elle le mentionnerait demain en classe qui sait si elle s’en rappelait toujours. A moins que quelqu’un le lui rappelerait, après tout elle était Mnemosyne. Toujours quelque part, à courir après ce qu’elle entend et à raconter tout ce qu’elle voit, le cerveau en ébullition. Elle était comme ça, jamais silencieuse et toujours avec des questions au bord des lèvres. Mnemosyne était heureuse comme ça, inconsciente, presque insolente. Elle aurait le fin mot de l’histoire.

Ce n’était ni la première, ni la dernière fois qu’elle se retrouvait à la piscine de l’Académie mais l’odeur de chlore lui donnait toujours des haut-le-coeur alors qu’elle était encore loin du grand bassin. Un pas, deux, trois pas puis elle s’immobilisa pour que ses yeux s’habituèrent à l’obscurité. Mnemosyne longea silencieusement l’un des couloirs, elle ne savait plus lequel en essayant de se rappeler ce qu’elle avait entendu ce midi. Ses doigts tracèrent des lignes invisibles sur le mur, elle détestait le silence. Elle s’arrêta à une intersection de couloir, et reconnu un peu plus loin le grand bassin. (des échos de voix dans le couloir à droite et des ombres qui dansaient comme ferait une pieuvre, tout au fond. il m’a dit qu’il avait entendu des cris et il s’était barré en courant) La première chose qu’elle fit de s’accroupir, elle respira un bon coup pour se donner de la force avant de sortir uniquement sa tête dans l’intersection et jetait un oeil dans le fameux couloir de droite. Silence et obscurité, comme il aurait été facile de le déduire. Ou peut-être était-ce encore trop tôt ? Les voix qu’elle avait entendu étaient graves, peut-être que la personne s’était baladée à minuit passé ? Pensive, elle se redressa et traversa la petite intersection avant de brutalement s’arrêter. Mnemosyne se frotta rapidement les yeux en se demandant si elle n’avait pas rêvé en voyant des mouvements. Cette fois de dos à l’accès au grand bassin, elle se colla brusquement au mur avant de se pencher sa tête de nouveau pour revoir de nouveau le fond du couloir. Certaines portes n’étaient pas fermées, et la lumière extérieure semblait se refléter grâce aux fenêtres jusqu’au couloir. Malgré ça, elle était persuadée d’avoir vu quelque chose d’anormal. Mnemosyne avança un peu plus sa tête, le reste de son corps toujours scotché au mur près à fuir quand tout d’un co-

Oh.

Efrem J. Abusalé
PROFESSEUR D'ÉTUDES DE TERRAIN ET COMPÉTENCES MILITAIRES
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MessageSujet: Re: les lamentations des sirènes (efrem)   les lamentations des sirènes (efrem) EmptyVen 15 Mai - 2:23

les lamentations des sirènes
Un peu comme l’eau qui glissait sur sa peau, il laissait ses songes s’échapper. À cet âge-là, il était persuadé qu’il n’avait plus à penser. Il s’était tracassé bien trop souvent dans sa jeunesse, remit en question bien trop de fois pour s’affliger encore le supplice de réfléchir. Au bout d’un moment on fini d’ailleurs par oublier ce qui habite nos esprits, le brouille s’empile de façon délétère jusqu’à ce qu’on la nomme préoccupation. Et on ne sait plus de quoi on se préoccupe.

Le jeune prof avait cet écho sourd dans le cœur… Mais Efrem n’oserait jamais se qualifier d’anxieux pour autant.
Et dans ces moments-là, il s’en allait nager. En fin de journée quand la chaleur rose s’affaissait sur les baies vitrées des piscines à l’instant où elle se font moins peuplées.

C’en était effrayant le vide qui comblait le grand bassin, oscillant du noir au pourpre. Des abysses dans lesquelles on se débattait, avait-il la fâcheuse manie de se dire.
Efrem se sentait baigner dans un océan intouchable. Les souvenirs de ses jeunes jours lui revinrent bien vite pour le tanner de morosité. Je n’ai pas vu ma vie passer… Puis il se sentait bien, là, à faire des allers-retours sans contrôler ses mouvements tandis que le chlore lui abîmait la peau.

Il ne se souciait de rien, il n’y avait rien de bien spécial à sa vie dans ces moments-là, encore moins qu’à son habitude en tout cas.

Un peu comme en organisant des montagnes de dossiers, Efrem faisait le bilan des semaines passées. Il avait prit énormément de distance par rapports aux affaires de l’académie, une source de sentiments partagés pour lui. Il était autant attaché que détaché à ce lieu. Depuis son accession au poste de professeur, il a décemment pu remplir ses journées aussi. Cette année paraissait néanmoins plus différente des trois dernières, les effectifs s’étaient considérablement vidés et les élèves désintéressés.
Bah, ce n’était pas plus mal, cette routine enjambée de paperasse et d’entraînements l’agaçait à son lot de toute façon.

Il ressassait, il ressassait, en attendant que l’effort dans ses bras s’épuise. Il se tira du bain, se rhabilla et tout ce qui suit, puis accompagna le gérant des piscines qui effectuait la tournée des bassins pour inviter les derniers élèves à les quitter.
Il avait toujours apprécié depuis son retour à l’académie l’accompagner sur le bord des piscines, il était bavard, très bavard. Comme on l’apprécie de ces personnes qui déblatèrent avec facilité, ça évitait à Efrem de donner trop de sa personne. Il l’écoutait s’étaler sur sa famille à Glasgow, sa voiture, et autre...
Il mentionnait aussi la tuyauterie qui faisait des siennes, donnant des sifflements fantomatiques les nuits venues.
Et le bougre ne se gênait jamais pour enfreindre l’intimité de Efrem : Tu commences à vieillir mon vieux, va falloir penser à te caser, à fonder une famille. Tu vas pas faire prof toute ta vie. Ils se laissèrent sur ces paroles bien ternes.

Efrem croyait entendre ses frères et sœurs, deux d’entre eux ayant déjà fondé leur famille. Puis son père frappa son esprit, il pensa à sa descendance, cette logique dont on tambourinait son esprit, le 6ème Junior...
En soupirant, Efrem se mit à éteindre les lumières de la piscine une par une derrière lui (pour faciliter la tâche du concierge.) Il tira une barre chocolatée de sa poche à peine froissée et se projeta sur la suite de sa soirée.
Dans son élan, son tibia manqua de bousculer une silhouette dissimulée à l’angle d’un mur. Une gosse à la tignasse immanquable. Efrem eu un moment de pause, il comptait tracer sa route, s’en tirer avec un Ah, pardon mais se souvint que son poste lui incombait de réagir.
Il jeta un œil vers les piscines pour s’adresser au concierge au loin. C’est ta gamine? Le concierge fronça des sourcils et remua le menton pour dire non. À mieux y regarder, elle gambadait encore dans son uniforme de l’académie. Un enfant de primaire donc, mais à partir de cette heure-ci la piscine leur était interdite par mesure de sécurité. Qu’est-ce que tu fous là ? Lança Efrem en s’accroupissant à sa hauteur. T’es perdue ? Il patienta que la petite soit moins intimidée et lui tendit sa barre de chocolat en renfrognant, c’était la seule qu’il lui restait. Prend ça et fais demi-tour, c’est bientôt l’heure du couvre-feu pour vous.

@Mnemosyne Lockleto 17:03 PM - Friday


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MessageSujet: Re: les lamentations des sirènes (efrem)   les lamentations des sirènes (efrem) EmptyLun 18 Mai - 4:59

les lamentations des sirènes
Peut-être est-ce l’adrénaline qui lui faisait entendre des voix. Sa santé mentale était … plus ou moins correcte et elle n’avait pas un ami imaginaire. Mnemosyne était actuellement dans le présent, et non au fin fond de son cerveau. Ses oreilles bourdonnèrent et elle respira un bon coup en faisant attention à ne pas trop cligner des yeux pour ne pas rater la scène.  Elle regarda un instant autour d’elle avant de se retenir de lever les yeux au plafond quand une jambe la frôla, c’était trop beau pour être vrai. Elle n’était plus seule et elle n’aurait pas les réponses à ses questions. Elle qui pensait avoir fait le maximum pour passer inaperçue. Les adultes étaient beaucoup trop vifs dans cette académie (elle avait hâte de l’être aussi un jour !). Plus besoin de se cacher dans un coin pour attraper les ombres de mouvement, et les possibles voix. Ils étaient surement parti se cacher maintenant qu’il y avait du monde. Mnemosyne se promit de faire plus attention la prochaine fois. Elle ne leva pas la tête à la première question qui lui était destinée, mais elle finit par la lever timidement sans oser croiser un regard quand la voix lui demanda si elle était perdue.

Phase un : créer de la pitié.

Concrètement, elle était fatiguée. C’est l’adrénaline en fin de course, elle avait une envie soudaine de forêt noire. Ses yeux se dirigèrent une énième fois vers le couloir avant de finalement croiser le regard de la personne qui l’avait malheureusement stoppée dans sa course surnaturelle. Un élève, un professeur, un surveillant, elle ne savait pas vraiment. Elle connaissait le visage de tous les surveillants côté primaire, mais le reste était encore une vaste inconnue pour elle. Et elle préférait que cela reste ainsi, il paraissait que les surveillants devenaient sadiques dès le collège et elle en était plus très loin. Grandir l’effrayait presque. Le Monsieur qui l’avait arrêté lui faisait penser à un lycéen en fin de Lycée, un élève à l’Université ? Il y avait des plus grands qui aimaient bien parler de ce qui les concernaient pas (le couvre-feu), comme s’il avait le pouvoir. Mnemosyne ne les aimait pas.

Phase un, phase un.

Sa tête alla de droit à gauche pour dire que non, elle ne s’était pas perdue. Ce n’était pas sa première fois à la piscine. Désolée, je n’ai pas vu le temps passé. Mnemosyne regarda encore une dernière fois le couloir vide, silencieux, (triste). Peut-être était-ce toujours ici malgré tout, à les observer en silence. Il existait une infinité de possibilité dans un monde d’Alice. Monsieur, est-ce que vous êtes une sirène ? Peut-être était-il le responsable des échos, ou pas. Peut-être est-ce un alice ou simplement le bruit de la nature qui s’était affolé. Un oui, un non, ça lui suffisait. Je vous ai vu venir de ce couloir. Elle le pointa du doigt, exposant les faits. Apparemment, il y a des choses bizarres là-bas. Plein d’ombres et pleins de voix, comme des sirènes. Mnemosyne redirigea son regard vers lui, déterminée. Vous êtes une sirène ?

Il y a jamais vraiment eu de phase un, hein. Toujours quelque chose pour gâcher ses plans.

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