Ça t’avais presque semblé trop facile.
Et pourtant.
Les faits étaient là. Tu y avais réfléchi plusieurs nuits, quelques jours depuis ton premier cours de mathématique. Pour que l’évidence te soit inévitable. Tous semblaient concorder, autant l’âge que le prénom – du moins, puisse tes souvenirs trier à la volée. Pour ce qui était du nom de famille, il n’avait même pas cherché plus loin. Valente, celui du boulanger au coin de la seconde rue. À vrai dire, tu en avais presque été déçu. Jamais tu ne l’avouerais de pleins mots, mais tu t’étais imaginé un homme plus intelligent. Plus… Bien plus différent de ce que tu avais pu voir lorsqu’il menait ses cours.
Une nouvelle habitude qui avait prit vit en moins d’une semaine, une anxiété inconsciente à l’idée de comment tu irais vers lui, comment tu lui présenterais les faits de son abandon. De cette trahison. Tes ongles mordillés, le sang qui parfois, exprime le contour de tes doigts sans que tu ne t’en rendes compte. Bien trop engloutit dans tes pensées, jusqu’à même en oublier tes tendres Pokémon. Alors, du haut de tes treize ans, tu avais réussi à prendre ton courage à deux mains. Du moins, car en tant, normal, ce genre d’acte était dicté par le courage. Dans ton cas, on pouvait plutôt évoquer l’idée, stupide certes, mais l’idée tout de même.
Et tu avais simplement attendu cette fin de journée. Celle où tu t’étais tortillé les cheveux à moindres reprises. Celle où les ongles avaient choisi de rendre l’arme, car plus rien n’était à se mettre sous la dent. Celle où tu avais -rapidement, avons le- compris où se situait son bureau. Le concept des RTA t’étais encore bien trop étrangère pour considérer l’état des spéciaux. Mais pourtant, tu avais patienté. Tournant en rond dans le couloir pour finalement toquer à multiples reprises. Cette voix s’était élevée, et c’est dans cette salle vide que tu avais fait irruption. Une démarche presque féline, celle d’une jeune enfant qui était fière de son coup. Celle qui était bien persuadée d’avoir décroché la lune : car tu savais, oh ça oui, tu savais.
Alors, tandis qu’il t’évoque l’inconnu. Car jamais l’anglais n’avait été appris, les cours étaient une véritable torture tant ton niveau s’apparentait à celui d’un enfant de bas âge. Quand bien même, tu avais simplement ris. Car l’essentiel avait sans doute été acquis. Et c’est alors tes deux mains qui viennent se joindre, tes doigts qui s’entremêlent tandis que son visage se pose dessus avec quiétude. Stoppant net ton rire lorsque tu t’assois sans la moindre gêne face à ce professeur.
« Je sais tout.* »Posé ainsi. Comme une évidence.
@EZIO VALENTE*signifie que c'est en italien.lorsqu'elle -et si, tout dépend de ta réponse a mon message discord après quoi- aries parle anglais. Ses phrases seront "correctes" mais faudra considérer qu'elle fait full fautes bullshit/