architectes du terrorisme (kyren)

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fils de moins que rien ou d'un royaume argenté

se faire voir, s'illuminer au regard des adultes - s'étaler en immenses sourires conciliants car on se meurt si l'on s'oublie factices. en effet, ce n'est jamais de gaieté de coeur que leonard s'implique, ce n'est jamais avec une volonté féroce de devenir quelqu'un de meilleur qu'il éclate de rire en opinant, soumis à une dictature académique.
maintenant orné de trois belles étoiles épinglées depuis janvier, il veut les garder pour en conserver les avantages : les silences désastrés de felix lui ont permis tout ce temps de ne pas plonger dans les jeux de mauvais garçons (l'insolence au tac au tac par une fierté déplacée) et anaël prend toujours autant pour lui les fautes si leonard en a besoin.

son univers est toutefois dans un équilibre précaire car leonard a seize ans presque dix-sept et que son coeur vacille, qu'il ne sait pas encore s'il veut du futur ou s'il veut encore s'acharner à faire des efforts - il l'a promis à daisy. il l'a regardée droit dans les yeux, il y a déjà quelques mois, qu'il se calmerait pour se faire bien voir et kyren est une occasion parfaite pour faire valoir les beaux jours. quand on l'a collé dans les pattes d'un dernière année militaire, il n'a pas bronché, toujours un peu perturbé par les ressemblances qu'il constate dans le reflet de son miroir et quand il se retrouve face au plus âgé. c'est toujours tremblant pour un adolescent de s'associer mentalement à quelqu'un de quelques années de plus, toujours saisissant de se voir à la place - et ne surtout pas le vouloir.

bientôt, il veut rendre un rendu sur ce qu'il a appris de kyren : réécrire au mot juste ce qu'il lui a dit, effacer sa propre existence pour rédiger autrui.
leonard est en retard. ils avaient rendez-vous à dix-sept heures dans la salle commune et il est déjà le quart passé - voyez-vous monsieur est occupé, et monsieur a été retenu par les obligations sociales et les minauderies. d'ailleurs même-là, il a fait le chemin avec yingyue qui a elle aussi un rendez-vous avec un de ses fidèles clébards et il lui faut bien une minute pour finir la discussion. une main affectueuse sur le bras, il se détourne pour s'approcher avec une nonchalance parfaite de son "tuteur". désolé pour le retard. il ne le pense pas, il est en train de regarder son portable. leonard s'assied à la table et relève son nez, sourcils haussés, toujours indolent. bah alors ? on a petite mine ? ton attendri, il a su parfaire sa tragédie - il se moque éhontément de kyren, lui parlant comme à un enfant.

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\|	annoying bastard ; Dez & Kyren

— Kyren n'était pas quelqu'un de bien, il ne l'avait jamais été. Il était un sale type, un vrai, de ceux qui ne s'ennuient pas à tendre la main à leur prochain, qui n'offriront jamais l'autre joue et se moquent bien que le monde brûle tout autour d'eux tant que la courbe de leur compte en banque se porte bien. Kyren vivait dans le confort de ses privilèges, se moquait des défaillances d'une échelle sociale gangrénée par la corruption et se savait produit d'une société ségrégationniste. Tout ici bas se voyait hiérarchisé, de votre droit de naissance jusqu'à la position que vous occuperez, croire qu'être banquier avait la même valeur que marcher dans les souliers d'un PDG n'était que fabulation enjolivée. Les murmures réconfortant d'un perdant souhaitant s'enorgueillir de sa situation.

Participer à des séances de tutorat n'était qu'un énième moyen d'enjoliver un dossier déjà bien rempli, de se détacher de la surveillance excessive d'un administration chaotique. Si son monde était peuplé d'interrogations perpétuelles, il n'en était rien de son parcours académique - l'université n'était qu'une question de chiffres, des probabilités assurées par un alice qui guidait chacune de ses décisions dans ce domaine-ci. Comprenez donc bien que l'héritier n'était pas ici par pur altruisme, il arrivait à l'heure, balançait sa séance à la gueule du client et se barrait une fois l'heure fini.

La question est sur la feuille posée devant toi.

Son regard s'attarda sur le visage du bâtard, son sourcil s'arquant narquoisement face au ton faussement familier. Leonard, il avait longtemps cru qu'il était une autre version de lui même, avec cette familiarité qui frappait ses iris à chaque fois qu'il le voyait évoluer, se déplacer dans les couloirs de l'institut et briller de cette lumière qu'il s'inventait. Il l'avait longtemps cru Kyren, que le jeune homme était digne d'un quelconque intérêt avant de réaliser qu'il n'était qu'un raté complet. Il ne cachait ni le mépris qu'il lui inspirait ni le ton traînant de son dédain. A quoi bon prétendre s'attarder sur un échec? Sur l'absurdité d'une adolescence foutue en l'air qui s'appuyait sur ses maigres succès?

T'as déjà perdu 15min dessus alors si tu pouvais éviter de me faire perdre mon temps en plus du reste ça m'arrangerait.

Que Leonard s'amuse à lui parler comme s'il n'était qu'un gamin pubère s'il lui plaisait. Là où l'un se contentait de parodier une sagesse qu'il supposait avec peine, lui contemplait un gamin qui se tenait dans une paire de chaussure qui lui convenait guère.

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

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fils de moins que rien ou d'un royaume argenté

leonard est habitué aux tons suffisants, aux airs qui disent qu'il n'est qu'un petit con : c'est son or à lui et les mines soient infatuées ont l'intérêt de se tourner vers lui. il crèverait du manque d'attention et se préfère obscène qu'inexistant, passant lascivement une main dans ses cheveux, forçant le jeu du plus con en s'observant dans le reflet de son téléphone éteint. puis il lève un doigt inquisiteur, rallumant l'objet pour taper un message. attends j'réponds à un sms. sourire suffisant, lui aussi sait le faire, lui aussi sait s'armer d'un mépris à l'égard de kyren - qui n'est pas un postiche mais une réalité.
sa propre déconsidération l'amuse, et il en joue ; jamais dans l'excès pour ne pas en être proprement reprochable. lui aussi sait effleurer les limites sans les dépasser, lui aussi sait en faire une arme redoutable face à autrui, il roucoule bien volontiers pour effacer ses défauts.

il relève son nez et dépose le smartphone sur la table dans un bruit mat, toujours le visage illuminé, toujours plein d'une bonne volonté dérisoire. j'me suis excusé, je sais pas ce qu'il te faut de plus... c'est trop tard de toute manière, le mal est fait il ne peut pas y revenir ; ses yeux s'abaissent sur la feuille qu'il rapproche, tandis qu'il étend confortablement ses jambes sous la table dans un soupir. il ne dit rien un moment, garde les yeux bas, puis les remonte - et refait son manège plusieurs fois. tout cela lui prendrait bien moins de temps tout seul. je t'assure que t'as vraiment une sale gueule aujourd'hui. on t'a brisé le coeur ou quoi ? il projette une réalité proche sur les autres - c'est bien plus facile à faire. bien plus facile d'imaginer que rien nous concerne et qu'on est spectateurs en tout.

aujourd'hui leonard n'est pas déterminé à travailler et préfère titiller kyren sur ce qui change de d'habitude, l'agacer innocemment. ses doigts sont toujours sur la feuille et il observe son interlocuteur en silence, sans cesser de le fixer.

Invité

\|	annoying bastard ; Leonard & Kyren

— Ses yeux se posèrent sur son index - un instant flottant où il eut l'absolu certitude que la limite de sa patience se tenait à ce simple geste - message qu'il était certain d'avoir rendu explicite sans avoir à le formuler, à peu près certain que même l'adolescent ne pouvait se montrer aussi limité. Son attention se porta sur sa montre accrochée à son poignet, le cadrant décomptant les 45min supplémentaire qu'il lui restait à écouler, ou la discussion qu'il devrait assumer pour expliquer pourquoi il les avait écourté. La simple perspective d'une charge de travail supplémentaire lui fit lâcher un soupir, sa main s'accrochant à son propre téléphone dont il parcouru rapidement l'écran. Leonard n'avait nul intention de travailler et lui aucune envie de l'y forcer. Il voulait juste voguer à d'autres occupations - être tranquille dans son évidente suprématie de l'esprit.

Je te laisse tirer tes propres conclusions.

Il y avait quelque chose d'incroyable à croiser des gens d'une stupidité si basse - à supposer qu'il puisse suffisamment se préoccuper des gesticulations du jeune homme pour tracer le chemin de ses réflexions. La question est réitérée - insistance grandissante que d'aucun associeraient à une forme tordu d'obsession. D'une détresse fantasmé à laquelle il souhaiterait fatalement le rattacher. Il se demandait Kyren, pourquoi on s'acharnerait à extraire les scènette de son intimité lorsque lui peinait à retenir le nom de ceux qui s'esquintait à l'interpellé. Une question donc, qui lui fait relever son visage et poser ses yeux sur l'air amusé de Leonard.

Ton admiration me flatte Monaco mais garde tes fantasmes de fanfiction pour toi.

Ses yeux s'attardent, porteur d'un message qui ne vacillait nullement ni ne s'altérait au fil du temps. Il ignorait ce qu'il cherchait à prouver - se moquait tout autant de la crise adolescente qu'il traversait. Il n'y avait qu'une feuille vide et l'énoncé qui trônait fièrement à son sommet et la perspective d'avoir épuisé son temps pour une cause qui n'en valait pas la peine qui se concrétisait.

Besoin d'attention kiddo?

Si sa fatigué était notable et ces dernières journées plus que chaotique -pouvait-on sérieusement se prendre un café en plein visage et se prétendre tranquille? Il n'avait nul intention d'en faire part à un... quoi? Puceau récemment déniaisé? Gamin d'adultère à la fortune certaine? Copie raté d'une parodie de prince destitué? Cette insistance pour être vu et entendu lui rappelait l'insistance geignarde des bambins qui avaient un jour hanté les couloirs de son manoir familiale - dans une autre vie, surement.

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

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fils de moins que rien ou d'un royaume argenté

des conclusion il peut en faire mille et plus encore, mais ce qui l'intéresse c'est la vérité - rien que la vérité. c'est l'aveu le plus intéressant, la faiblesse d'une réalité - oh oui leonard rêve bien d'entendre de la bouche de kyren ce qui le tracasse, ça le rendrait plus humain.
alors peut-être le saura-t-il au détour d'un couloir car tout se murmure au sein de l'académie, rien ne se perd rien ne disparaît. c'est un labyrinthe où à chaque tournant il y a une nouvelle rumeur, une chose à savoir. et leonard ne se perd jamais en chemin.

kyren se contente d'un nom de famille qui ne lui appartient même pas, c'est davantage par convention auprès de l'académie que sur les listes sont marqués la particule "de monaco" mais sur les papiers - la réalité est lauria-grimaldi, fils bâtard adoré de la presse.
il rit un peu à la remarque - s'il savait ! leonard n'a pas besoin de son entourage pour assouvir ses besoin d'amours romanesques, il ouvre des livres et le voilà plongé dedans, tout simplement.
pour l'instant il ne dit rien, caresse l'écran de son téléphone du doigt tout en continuant de l'observer, visiblement agacé et lancinant. le surnom ne le fait pas flancher et la question non plus. oh que oui leonard se baigne des regards des autres, de la lumière sociale, c'est un petit rigolo qu'on dit, à la fois brillant et détaché. il prend une inspiration et se met à réciter, regardant droit dans les yeux kyren par pure provocation.
premièrement, je ne fais pas l’amour. je baise… brutalement. deuxièmement, il y a encore des papiers à signer. et troisièmement, vous ne savez pas encore à quoi vous vous engagez. quand vous l’apprendrez, vous risquez de fuir à toutes jambes. venez, je vais vous montrer ma salle de jeux. il est indécent dans son talent mémoriel mais il n'a rien de plus à dire, lui non plus ne veut pas être là.