Les cours étaient finis pour la journée, leurs sacs à dos encrés sur le hanche et voilà partie la petite troupe pour une exploration prolongée des marécages. Astéra et ses amies étaient du genre inséparable et ne manquait pour rien au monde l’occasion de filer entre les doigts des professeurs ou du corps enseignants pour voyager dans les droits reculés de l’académie.
Elles riaient aux éclats, en profitaient pour se raconter des histoires qui font frissonner leur léger duvet, les derniers ragots, les histoires d’amour qui se terminent rarement bien dans la cour de récréation. Tête de meneuse Astéra se posta en tête de ligne et guida le cortège jusqu’à ce que la jeune demoiselle tende l’oreille et fit signe à ses coéquipières de sorties d’être plus silencieuse. Mais il était trop tard, les branches craquantes sous leur pieds, ils avaient étaient plus rapide qu’elles toutes réunies.
Levant les yeux en l’air la jeune femme soupira d’avance en observant un visage dès plus familier, celui de Félix. Alors que ses amies se reculent de quelques pas, elles savaient pertinemment que rien cette fois-ci ne pourrait les empêcher de régler leurs comptes dans le plus grand calme. « Fé-lix. Tu cherches à renouer avec tes ancêtres aux creux des arbres ? Ou sont tes petits copains ? »
Plissant les yeux la jeune femme fait un pas avant en direction de Félix. Il était hors de question qu’il manque de respect une fois de plus à Ariel et elle-même sans être punis. « T’es jaloux parce que t’as pas d’mère ? Tu veux pas faire comme d’habitude et aller manger tes croquettes ailleurs ? »> La demoiselle attacha ses cheveux en un vulgaire chignon avant de jeter un œil aux sous-fifres de Felix, cacher un peu partout dans leurs pseudo cachette.