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Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.
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MessageSujet: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptySam 8 Fév - 20:27

ANGER


it's only a weapon when used properly
Feat Pandora O. Hastings
À l’évocation de son nom, elle ne fut pas surprise.
Déçue, mais pas surprise.

L’enseignante voyait déjà en elle une bombe à retardement. Elle avait déjà noté son appétence pour l’agressivité, la violence ; elle attendu sagement de la voir franchir le point de non-retour et ce qui devait arriver, arriva. Par chance Lucky était aux alentours du gymnase lorsqu’un élève apeuré de la spécialité militaire alla quérir l’aide de la vétérante. Le nom de la fautrice de trouble résonna dans sa tête tel un écho aux réminiscences de son passé.

Elle ne comptait plus les fois à l’époque, où elle dut sauver les miches de son frère qui s’était lancé dans une nouvelle rixe. Damian était ingérable, lui aussi, à l’époque. Seule la présence de sa sœur pouvait l’apaiser. Personne d’autre n’avait ce pouvoir, personne. Lucky, espéra qu’il pouvait en être de même avec elle, raison pour laquelle, elle se hâta.

Elle devança même l’élève essoufflé de sa course dantesque pour chercher l’aide d’un autre professeur, possiblement plus à même de calmer la tempête qui s’était déchainée. Lorsque Lucky fit son entrée dans le gymnase, elle constata deux choses : la nature de l’entrainement qui s’y déroulait et… l’incapacité de son confrère à empêcher la demoiselle d’abattre son courroux sur sa cible masculine.

La première étape consista alors à ralentir Pandora, avant de calmer ses ardeurs. Lucky, toujours d’un calme effarant, regarda le coin de la pièce pour y trouver des matelas entassés. Une idée lui vint alors en tête. Elle profita du court instant pendant lequel la tempête s’était éloignée de sa cible – sans doute pour mieux lui défoncer la tronche après – pour agir.

Pendant qu’elle s’élança vers elle et que Pandora avait le dos tourné à elle, la vétérante téléporta un des matelas juste devant la demoiselle, l’incitant à stopper sa course l’espace de quelques secondes. Un laps de temps suffisant pour attraper son bras et la tirer vers elle.

Elle en profita alors pour se mettre entre Pandora et son punching-ball pour la regarder droit dans les yeux. Les bras croisés, un sourire carnassier aux lèvres, la louve l’apostropha :

Tu as l’air de t’amuser princesse. Dit-elle pour la provoquer, avant de surenchérir en s’élançant vers elle : amusons-nous ensemble alors !

Les souvenirs qui refirent surface alors.
Les échos du passé qui résonnèrent dans la tête de la vétérante.
La scène se rejoua une nouvelle fois.
Avec toujours, le même résultat : une branlée monumentale.

Elle attrapa le bras d’une main, le col du vêtement de l’autre. Elle positionna ensuite son corps en biais, tout en s’abaissant légèrement en dessous du menton de la demoiselle. Puis, en donnant une vive impulsion du bas du corps, elle emmena Pandora en l’air, l’espace de quelques secondes, pour la faire retomber violemment sur le matelas qu’elle avait téléporté à ses pieds quelques secondes avant.

Pandora mise au sol avec violence et fracas, ne s’attendait sans doute pas à une telle démonstration de force de la part de l’ancienne militaire. Mais au moins… elle n’allait pas oublier de sitôt la leçon qu’elle était en train de lui donner. De ses mains, la vétérante maintint celles de l’élève au sol, pendant que de son genou, elle mit pression légèrement au-dessus de sa chute de reins, l’empêchant ainsi de faire le moindre mouvement. Tout en l’incitant vivement à ne pas en faire :

Je vais te donner dix secondes pour te calmer princesse. Si au bout du compte à rebours tu ne manifestes clairement pas que tu contiens tes émotions, tu vas passer le pire quart d’heure de ton existence.

La voix était douce, tentait d’envelopper la colère de la demoiselle, dans une étreinte mêlant à la fois menace et conseil. Mais aussi soyeuse fût-elle, rien ne pouvait cacher l’exaspération et même la déception que Lucky ressentait à ce moment.

Elle s’en excusait presque.
Elle lui demandait presque pardon.
Pardon de ne pas avoir été là pour lui botter le cul avant.
N’oublions pas, la louve était prête à tout pour protéger ses louveteaux. Prête à les mordre, à leur hurler dessus, à leur casser la patte.

Prête à tout pour les garder dans sa meute.
Et pour Pandora… c’était peut-être d’autant plus vrai… parce qu’elle lui rappelait que jadis, elle s’était juré de protéger les siens, d’eux même s’il le fallait.




Pandora O. Hastings
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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyLun 10 Fév - 11:51



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Honnêtement, ça ne pouvait qu'arriver.
Sept mois sans aucune crise c'était un record.
Mais le retour de bâton était inévitable.
On ne guérit jamais vraiment de soi-même après tout.

Un rire gras, une remarque qui se voulait sans doute spirituelle mais qui alluma chez toi un feu dévastateur. Une toute petite goutte dans un verre d'eau presque vide. Mais cela fut suffisant et ton poing s’abattit comme la foudre sur le nez du malheureux. Tout le monde pu entendre le craquement significatif d'un os qui se brise. Autour de vous, le silence se fit ; la sidération était telle que personne ne comprit. Ton pied frappa violemment son estomac et il tomba sur les fesses, le souffle coupé. Ce fut à ton tour de rire. Tu vins t'agenouiller face à lui, attrapant le col de son t-shirt pendant qu'un sourire carnassier faisait son chemin sur tes lèvres.

« Je vais te crever ! »

Le ton était sans appel et la rage défigurait les traits de ton visage. Il n'eut pas le temps de réagir que tu lui infligeas un coup de tête d'une violence rare. Il poussa un cri de douleur tandis que tu te relevais vivement, ne ressentant pas le moindre étourdissement. A dire vrai, tu ne ressentais rien. La souffrance n'existait pas, seule comptait cette fureur apocalyptique qui anesthésiait ta conscience. Quelqu'un t'attrapa le bras mais fut tout de suite immobilisé par un coup de coude dans les côtes. Dans la frénésie, tu ne cherchas même pas à savoir de qui il pouvait bien s'agir. Après coup, tu réalisas que c'était l'intervenant en self-défense et ta première pensée fut de te dire qu'il se souviendrait toujours de son premier cours. La plupart des profs étaient au courant pour ton TEI et les mesures à prendre étaient claires. Visiblement, ça lui avait échappé. Tu lui lanças un regard glaçant, peu préoccupée par le fait que c'était un adulte.

« Toi aussi, tu veux que je te saigne ?! »

Un bruit proche du couinement te fit te retourner vers ta première cible. Cet inconscient cherchait à se relever ; c'était la pire façon de répliquer. Tu ne vis plus rien, te jetant sur lui comme un animal. Un objet te stoppa dans ta course, manquant de te faire trébucher. Tu poussas un grognement peu subtil tandis que quelqu'un se dressait entre toi et ta victime. Lors de tes crises, tu n'étais pas capable de différencier les visages amis de ceux de tes ennemis. Peu importe qui c'était, il se ferait exploser de la même manière que les autres. Néanmoins, il s'avéra que cette personne avait du répondant ; elle te fit voler avec une aisance presque gênante. Tu reconnues la voix mais dans ton état, ça n'avait pas la moindre importance. Tu commenças à te débattre autant que possible quitte à te briser les reins.

« Lâche moi, lâche moi, lâche moi, lâche moi ! LÂCHE MOI BORDEL ! LÂCHE MOI OU JE TE TUE ! »

C'était un hurlement furieux et plus l'entrave se resserrait plus tu te braquais, arquant ton corps autant que possible, t’époumonant comme une folle. Son emprise était puissante mais ta haine l'était plus encore. Tu vociférais insanités sur insanités, crachant toute ta répugnance. Mais était-elle vraiment dirigée contre elle ? Contre lui ? Contre eux ? Quelle drôle d'impuissance que la tienne. Tu commençais à manquer de souffle et pourtant tu continuais à te débattre, voyant toujours rouge. Un rouge ardent, aveuglant. Tu pouvais les entendre murmurer leur désapprobation, leur dégoût, leur mépris.

Un bref éclair de lucidité vint te saisir : quelqu'un était sûrement partie chercher Collins et ça n'annonçait rien de bon. Mais l'attroupement autour de vous se faisait encore plus conséquent et leur 'encore elle' résonnait en toi comme un cruel écho. Tu vis qu'on aidait l'autre à se redresser avec difficulté ; il tanguait sur ses jambes, son nez était de travers, son œil droit tuméfié et  il y avait du sang sur son visage. Il t'observait les yeux grands ouverts encore secoué par ce déferlement de violence. On pouvait y lire la peur et la surprise. Tu savais aussi qu'à partir d'aujourd'hui, quand il serait remis du choc, il y aurait de la répulsion et de l'horreur. Ça allait beaucoup plus loin qu'une simple blessure faite à son ego masculin.

Tu pouvais sentir que tu revenais à toi, l'immobilisation d'O'Connell faisant son effet. Ça avait duré moins de dix minutes cette fois et comparé au passé, les dégâts étaient minimes. C'était peut-être ça le plus effrayant dans l'histoire.

Finalement, tu relâchas la tension dans ton corps, te laissant faire. Le contrecoup n'allait pas tarder mais en attendant, tu te concentras sur la poigne de Lucky et ce petit quelque chose qui semblait dire 'je suis là pour te protéger de toi-même avant tout'. Tu te mordis la lèvre jusqu'au sang ; pas de larmes, jamais, pas encore, pas devant eux.

Halloween
Un petit rappel sur ce qu'est le TEI est disponible ici, sur ma rs et au quatrième post.

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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyLun 10 Fév - 20:30

ANGER


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▶

Elle avait beau hurler, la dame resta de marbre.
Haine vociférée à pleins poumons, incontrôlable, Lucky n’amoindrit point la pression qu’elle exerçait de son corps. Rien que le fait d’appuyer de tout son poids, c’était suffisant.

Elle pouvait se débattre, la maudire, sa frénésie n’empêcha pas l’enseignante de garder ce calme olympien dont elle faisait toujours preuve. Impassible, ferme, autoritaire, elle attendit la fin de la tempête avec une patience remarquable. Bien sûr, elle aurait pu rentrer dans le jeu de Pandora. Mais pas ici, pas maintenant. Son intention n’était pas de l’humilier ; juste de lui faire comprendre l’implacable écart de force qu’il y avait entre elles.

Et tant qu’elle n’usait pas de son alice, Lucky pouvait encore espérer garder la situation sous contrôle. Et bien qu’à l’extérieur, elle donna l’impression d’être hermétique à ce tsunami d’énergie négative ; en réalité, elle en fut presque submergée. Mais elle fit preuve de courage, garda le contrôle et attendit. Après chaque tempête, il y avait le calme.

Stoïque, elle garda le silence ; attendit que celui-ci s’emparât de la pièce. Lorsque les éclats de voix cessèrent, il fut alors temps pour la louve de remettre les pendules à l’heure. D’une main ferme, elle releva la demoiselle qui sembla alors s’être un peu apaisée. Elle communiqua à l’assemblée d’élèves encore sous le choc, qu’elle allait avoir une petite explication de texte avec la brunette. Et déconseilla vivement au passage qu’on vint la déranger.

Et surprise -ironie- personne ne contesta.
Tout en tenant fermement Pandora par le bras, elle la traina avec elle jusqu’aux vestiaires féminins. Elle n’avait que faire de ses doléances, jérémiades, ou que sais-je ; elle ne laissa aucune place à la négociation. Le temps du trajet n’amenuisa pas la colère de l’élève. Lucky sentait encore les tremblements, elle constatait les stigmates de cette crise. Mais elle ne pipa pas un mot.

Elle attendit qu’elles fussent à l’écart pour remettre les points sur les i.
Elle plaqua le corps de l’élève contre le mur, violemment, sans ménagement. Lucky n’avait aucunement l’intention d’être tendre avec elle. Elle lui avait promis le pire quart d’heure de son existence : elle allait tenir sa promesse.

Et sans préambules, la louve rugit sa colère, dans un hurlement strident :

TU FERMES TA GUEULE OU JE TE REFAIS LE PORTRAIT À LA PHALANGE PETITE CONNE ! Capter son attention étant chose faite, le ton se fit plus bas, mais pas moins impérieux pour autant : Bordel Pandora ! Il y a des conséquences à chacun de nos actes ! Si tu perds le contrôle dans une fusillade, c’est terminé, game over ! Tu crèveras la gueule grande ouverte et basta !

Sans connaître la situation. Sans savoir ce qui a été dit, ce qu’il s’était passé, Lucky ne se démonta pas pour autant. Car en réalité, peu importe ce qu'il s’était passé, le résultat était le même : Pandora avait perdu le contrôle et l’enseignante était arrivée juste à temps. Mais ça… ça ne sera pas toujours le cas.

Les mains plaquées sur les deux côtés du facies de la demoiselle, le front appuyé contre le sien, les paroles qui suivirent n’étaient pas que conseils… elles étaient aussi une expérience qu’elle partagea avec elle :

La colère est une arme Pandora mais à double tranchant. Tu peux te perdre en elle. Et le chemin qui t’attend devant toi est difficile ! Elle appuya sur ce dernier mot. Prononça les syllabes avec une intensité particulière… il n’était pas que mise en garde ; il était aussi un espoir, l’expectative d’une prise de conscience, sur laquelle Lucky surenchérit : et toi… gamine… tu es loin d’être prête pour les épreuves qui t’attendent.

Elle fit un pas de recul.
Le regard fixe, plongé dans celui de son interlocutrice, Lucky, malgré toute cette démonstration, donna néanmoins une chance à Pandora. L’opportunité de lui expliquer ce qu'il s’était passé… mais à sa façon :

Je vais te dire ce qu’il va se passer. Elle marqua une pause, fronça les sourcils, puis reprit : je vais te demander poliment de me raconter ce qu’il s’est passé. Toi, tu vas me raconter tout ça, tout aussi poliment. Saisissant la mâchoire de la brunette entre son pouce et son index, elle appliqua une pression menaçante tout en reprenant d’un ton sinistre : Refuse, et on va arrêter de parler, je vais m’énerver et commencer à te saigner comme une petite truie.

Aucune ambiguïté.
Lucky était sérieuse, redoutablement sérieuse.
L’œil torve, la mine patibulaire… elle n’avait plus aucune raison d’être tendre avec elle.
L’équation était simple : ravale ta fierté, ou ravale tes dents.
Simple et efficace.





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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyVen 14 Fév - 17:34



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Tu te laissas traîner jusqu'aux vestiaires sans opposer la moindre résistance. Il était inutile de chercher à fuir ou à éviter la conversation ; un courroux sans précédent allait s'abattre sur toi et tu ne pouvais rien y faire. Bien entendu, c'était plus que mérité. Mais pour le moment, la seule chose dont tu avais besoin, c'était de t'isoler et de laisser l'inertie de l'après coup te gagner.

Elle te plaqua violemment contre le mur et exprima tout son mécontentement. Tu pouvais ressentir toute la déception et la colère qui émanaient d'elle comme mille aiguilles te transperçant la peau. O'Connell non plus ne faisait pas dans le demi-mesure. L'exemple qu'elle prit était éloquent, tu ne pouvais le nier. La regarder dans les yeux était de plus en plus difficile.

Les tremblements avaient cessé et tes muscles t'élançaient douloureusement. Pendant ces moments-là, tu étais incapable de doser tes coups et tu dépassais les propres limites de ton corps. Ta lèvre inférieure, celle que tu avais mordue jusqu'au sang, te tiraillait et tu sentais poindre un mal de tête terrible.

Le frôlement des mains de ton enseignante sur les côtés de ton visage te ramenèrent à la réalité présente. Front contre front, elle t'asséna des vérités aussi cruelles qu'incontestables. La menace n'était pas du tout voilée et elle te laissait aucun échappatoire. La pression qu'elle exerça sur ton cou ne manqua pas de t'impressionner. Elle était définitivement redoutable, bien décidée à ne pas te faire de quartier. Tu grimaças, bien consciente que le rapport de force était désormais inversé.

Elle t'ordonnait de t'expliquer, les yeux rivés sur toi.

« Si c'était une simple question de contrôle on n’appellerait pas ça un trouble du comportement. »

Tu profitas du fait qu'elle relâchait un peu sa prise pour reculer encore plus contre le mur, comme si tu étais désireuse de t'y fondre complètement.

« Quand ça se produit, mon sens du discernement disparaît totalement. Une bombe ça ne peut faire qu'exploser vous savez. »

Tu n'aimais guère parler de ton TEI. On avait passé toute ton enfance et une bonne partie de ton adolescence à le disséquer, à essayer de comprendre, de remédier au problème Hastings. Tout était dans ton dossier, elle n'avait qu'à le lire. Épuisée, tu te laissas glisser sur le sol.

« Je ne sais pas quoi vous dire. Pardon ? J'accepte la sanction ? Tout est de ma faute ? J'en ai parfaitement conscience de tout ça. »

Tes yeux étaient secs, ton cœur vidé et ton corps éreinté. Ce n'était pas que tu ne voulais pas lui répondre, c'est qu'à force, tu n'avais plus les mots.

« Sept mois. Ça faisait sept mois qu'il ne s'était rien passé. »

Il fallait toujours qu'on te renvoie à la volonté, au sang-froid, au contrôle, au courage. Comme si c'était une question de choix. Il en allait de même pour la dépression ; tout n'est pas toujours entre nos mains. Les autres ne le comprenaient pas forcément.

Le contraste était saisissant entre la Pandora furieuse qui se déchaînait quelques minutes plus tôt à la Pandora vidée, démunie, qui s'exprimait dorénavant devant Lucky.

Tu avais horreur de te sentir comme ça ; ce sentiment de ne pas t'appartenir te renvoyait à toute ton impuissance.

Si la rage était libératrice, c'était aussi la plus sournoise des prisons.

Halloween
Le TEI étant aussi un yoyo émotionnel, il y a un changement de tonalité. Elle monte dans les extrêmes comme elle redescend tout aussi intensément. J'espère que ça ira. C'est délicat et lent à jouer. Je reste disponible comme tu sais.

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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptySam 15 Fév - 16:30

SORRY


Do not be sorry ! Be better !
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Funeste présage que pouvait être la colère de la louve. Elle ne se montrait qu’en de rares occasions, mais à un degré bien plus élevé que la normale. Avec elle, il ne fallait jamais oublier une chose : ce n’était pas parce qu’elle était calme qu’elle en avait pour autant oublié comment être violente. Et Pandora venait tout juste de s’en apercevoir. De prédatrice à proie en l’espace de quelques minutes.

Et la brune avait conscience du rapport de force entre elles. Suffisamment intelligente pour comprendre qu’elle ne faisait pas le poids à cet instant, ce qui quelque part… rassura la professeure, sans pour autant apaiser sa fureur. Nous en revenions à ce qu’elle avait ressenti auparavant : aucune surprise, juste de la déception.

Et Pandora avait beau dire ce qu’elle voulait, Lucky ne se montra pas compréhensive pour un sou. Au contraire, elle enfonça le clou et remua le couteau dans la plaie, sans ménagement :

Je n’en ai strictement rien à foutre de tes « excuses ». Je ne veux pas que tu sois « désolée » ; je veux que tu sois meilleure ! Putain… sans déconner j’ai l’impression d’être revenue vingt-ans en arrière !

La situation n’était certes pas tout à fait la même, mais la finalité en revanche… une fois de plus Lucky se retrouva dans une position où elle dut intervenir. Certes, elle aurait pu faire le choix de laisser Pandora se défouler, mais cela n’était pas son travail. Et quand bien même, elle aurait bafoué ses convictions si elle avait décidé de ne rien faire… et cela lui était purement et simplement impossible. Car on pouvait dire ce que l’on voulait d’elle, une vérité restait immuable : la vétérante était toujours fidèle à ses principes. Et ce, peu importe l’individu qu’elle avait en face d’elle.

Parlons-en justement. La brune, d’apparence paisible à cet instant, ne dupait pas la dame aux cheveux cendrés pour autant. Celle-ci se fichait bien de la savoir potentiellement désolée, tout comme elle se fichait de la voir se justifier de ne pas être capable de se maitriser. Et pire encore, elle n’avait pas répondu à sa question. Ce que ne manqua pas de soulever l’ancienne militaire :

Je sais déjà que la bombe a explosé, merci bien la mioche, c’est la raison pour laquelle j’ai été obligé d’intervenir ! Ce qui m’intéresse c’est de savoir pourquoi ! Tu me dis qu’une bombe ne peut qu’exploser, qu’à cela ne tienne, je veux savoir pourquoi elle n’a pas été désamorcée avant ! En d’autres termes… elle s’accroupit, attrapa le col du vêtement de la demoiselle d’une main ferme, avant de rapprocher son visage du sien. Plongeant son regard inquisiteur dans celui de son interlocutrice elle reprit d’un ton menaçant : Je veux que tu me regardes droit dans les yeux Pandora… et que tu m’expliques pourquoi. Je te conseille vivement… la prise se resserra d’un coup, si bien que la main de la vétérante se mit à trembler de rage ; mais alors vivement, de ne pas me prendre pour une conne.

Lucky n’avait pas l’intention d’aborder la question du contrôle des émotions. Elle l’avait bien compris, le sujet n’était pas là. La petite brune avait cependant évoqué quelque chose de très intéressant. Si rien ne s’était effectivement passé depuis sept mois, alors pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qui avait provoqué cet incident ? Quel était l’élément déclencheur ?

Et Pandora pouvait compter sur la louve pour lui tirer les vers du nez. Et même si elle ne voulait pas en parler, Lucky n’allait pas lâcher l’affaire pour autant. Car elle refusait purement et simplement de croire que la personne en face d’elle était suffisamment stupide pour se cacher derrière son trouble pour ainsi tout justifier.

Si tu me dis que c’est arrivé comme par magie, je te le jure Pandora… je vais défigurer ton joli petit minois. Jamais une bombe n’explose par hasard. Il y a toujours quelqu’un pour appuyer sur l’interrupteur. Maintenant, parle…

Aucune raison de lui passer de la pommade pour l’instant.
Au contraire. Lucky appuyait là où ça faisait mal.

Parce qu’une fois encore, elle était convaincue qu’elle faisait cela pour le bien du louveteau apeuré par la colère de la louve. Raison pour laquelle, elle était impitoyable.






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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyDim 16 Fév - 22:18



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Une fois de plus, tu te heurtais à un mur. Qu'elles que puissent être tes justifications, elles ne suffiraient pas. Tu comprenais tout à fait le besoin de trouver une cause pour comprendre pareilles conséquences. Mais dans le cas présent, il ne s'agissait pas de déterminer le responsable du réchauffement climatique, celui de la mauvaise connexion internet, celui du dernier génocide en date ou celui de la mode du pantalon sur les hanches.

« Vous pensez que tout répond à une certaine logique pas vrai ? Que tout a un sens ? »

Tu esquissa un sourire sans joie.

« Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Que tout ça a un rapport avec mon histoire familiale ? Que je suis plus perméable aux émotions violentes ? Que je n'ai aucun contrôle ? Que ma personnalité est en cause ? »

Tu redressas la tête, plantant tes yeux orageux aux siens. 

« Bien sur que je suis responsable ! Mais tout ne dépend pas de moi ! Si c'était aussi simple, je ne serais pas à soumise à ce trouble ! »

Tu profitas du fait qu'elle relâcha son étreinte sur ton col pour reculer. Un dernier cri de haine s'échappa de tes lèvres.

« Au final, je suis peut-être juste une grosse tordue ! Une folle qui s'ignore ! Un être cassé ! Une adepte de la violence ! Bonne à interner ! Une pauvre fille ! Une sale conne égoïste ! »

Tu te retins d'ajouter 'et ça vous arrangerez bien !'.

Tu te pris la tête entre les mains, précocement usée par tout cela et par la situation présente.

Esclave de ta colère, tu sentis tes doigts te picoter.

Pandora ou la calamité.

Halloween

Melchior Collins
DIRECTEUR DU LYCÉE
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Melchior Collins

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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyMer 4 Mar - 12:13

INTERVENTION PNJ
Il était arrivé comme une ombre, et avait élevé sa voix glaciale au-dessus des deux autres, sévère et le regard noir. Melchior Collins n'avait jamais l'air particulièrement avenant ou heureux, mais son aura semblait plus inquiétante que d'habitude.

« — Mrs O'Connell, apprenez donc vos limites. Vous ne voudriez pas perdre bêtement votre poste, n'est-ce pas ? »

Il avait ignoré Pandora du regard jusque là, mais ses yeux échouèrent finalement sur elle après de longues secondes de silence.

« — Miss Hastings, je vous attendrai dans mon bureau demain après les cours pour discuter de votre attitude. Pour l'heure, partez pour l'hôpital et demandez un rendez-vous en psychiatrie. Mentionnez que c'est moi qui vous envoie. Vous pouvez disposer. »

Il reporta son attention sur Lucky.

« — Quant à vous, Mrs O'Connell, surveillez votre langage. Vous permettre de telles familiarités avec vos élèves vous coûtera davantage qu'un avertissement si je vous y reprends. »

Particulièrement avec l'un de ses élèves - sa classe - ses protégés.

« — Si je me suis bien fait comprendre, vous pouvez disposer également. »


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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyMer 4 Mar - 19:08

LIMIT


can't teach an old wolf new tricks
Feat Pandora O. Hastings
▶

Il fut difficile… de l’écouter jusqu’au bout. Lucky assista, impuissante, à l’implosion de son élève. Les regards s’entremêlèrent, l’un comme l’autre ne trouva aucune échappatoire possible ; happés par la force des émotions qu’ils transmirent. Brutes, puissantes, dangereuses, Pandora dans un exutoire vocal, communiqua toute sa frustration à l’enseignante. Et bien que celle-ci fit mine de rester de marbre, bien que son visage n’affichât aucune émotion… l’écoute fut extrêmement attentive.

Elle ne sut dire combien de fois elle eut envie de lui décocher une droite en plein visage, mais elle se retint. La vague d’émotion ne submergea point la trentenaire, mais en aucun cas elle ne se permit de l’ignorer. Sans pouvoir l’affirmer avec certitude, Lucky avait cette étrange sensation que malgré le sarcasme de ses propos, dedans, il y avait un appel à l’aide. Il y avait la fierté de l’adolescente qui l’empêchait peut-être de lui demander de vive voix… mais ce fut ainsi que la louve ressentit ce déferlement émotionnel.

Et lorsque Pandora termina enfin son long monologue, l’enseignante voulut répondre, mais elle fut interrompue. Et par nul autre que Melchior Collins par-dessus le marché ! Ton glacial et autoritaire, qui ne provoqua cependant nul frisson chez son interlocutrice à la chevelure cendrée. Lucky ne s’était pas écrasée devant ses supérieurs au MI-6, ce n’était certainement pas pour le faire devant lui, peu importe l’autorité qu’il représentait.

Cependant, il avait raison sur un point, il serait dommage de perdre son poste ainsi, surtout à cause d’elle… alors la louve, s’écarta de sa proie, rentra ses mains dans ses poches, et répondit tout aussi froidement :

Vous avez raison, ça serait vraiment dommage, surtout de le perdre à cause d’elle. Elle marqua une pause, posa un regard lourd de sens sur Pandora, puis reprit : je m’investis peut-être un peu trop, mais je ne sais pas faire autrement. Ce n’est pas à la vieille louve qu’on apprend de nouveaux tours. Si vous souhaitez m’apprendre la retenue… vous arrivez trente ans trop tard.

Aucun manque de respect dans sa manière de s’exprimer, aucun sarcasme, juste des faits. Lucky n’avait jamais été dans la demi-mesure, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle allait commencer. Et peu importe qui lui faisait la réflexion. Un élève, Collins, Dieu le père, elle ne changerait pour rien au monde.

Elle laissa le champ libre à son supérieur, toujours les mains dans les poches, toujours stoïque. Elle le laissa s’exprimer auprès de l’élève, puis lorsqu’il revint vers elle ; elle n’eut d’autre choix de que mettre les choses au clair avec lui :

Vous êtes parfaitement limpide. Je préciserai juste une chose : si je n’avais pas été là, toute cette histoire aurait terminé dans un bain de sang. Je serais vous, j’engagerai du personnel un peu plus compétent pour gérer les individus dans le genre de la demoiselle ici présente. Heureusement… vous m’avez moi. En tout cas, pour l’instant, vous me pardonnerez ce petit écart de langage… dans l’armée nous avions d’autres priorités que de bosser la politesse. Mais je ferai un effort, la petite ne vaut pas la peine d’une discorde entre nous.

Non, elle n’en valait pas la peine.
Les mots étaient durs certes, mais justes.
Qu’importe le fait que Pandora n’était pas en mesure de se contrôler, les faits restèrent immuables. Elle avait tabassé quelqu’un et méritait une punition. Avant de quitter la pièce cependant et lorsque Collins détourna le regard quelques instants de Pandora, celle-ci posa rapidement les yeux sur l’enseignante qui était fin prête à partir.

Dans cet échange de regard… la louve communiqua bien des choses. Sa déception, sa colère, son exaspération ; beaucoup d’émotions. Mais il y avait surtout une promesse : elle n’en avait pas terminé avec elle. Peu importe ce que Collins disait, faisait, Lucky avait des choses à régler avec l’adolescente. Mais à cet instant précis, il fut judicieux de battre en retraite. Raison pour laquelle, avant de s’éclipser, elle adressa quelques mots supplémentaires à la demoiselle :

On se voit plus tard, princesse. Essaye de rester sage en attendant, j’ai d’autres choses à faire de mon temps libre que de voler à ton secours.

« Voler à ton secours ».
Un petit message, une subtilité de langage. Elle aurait très bien pu dire qu’elle avait d’autres choses à faire que de la surveiller constamment, ou de venir lui botter les fesses ; mais non. Elle employa délibérément ces mots, comme pour lui faire passer un message, espérant lui faire comprendre que malgré sa déception… elle n’avait pas totalement perdu espoir en elle. Et de surcroit… elle voulait avoir une conversation plus poussée avec elle. Mais tant que Collins était là… pas question. Elle avait eu sa dose d’autorité pour une journée… l’homme lui rappelait aux mauvais souvenirs de son temps au MI-6, pas question de passer plus de temps en sa présence.

Parce que la louve se connaissait, elle savait pertinemment qu’elle était capable d’insubordination.
Elle l’avait déjà fait. Elle pouvait recommencer.

Elle quitta le gymnase, toujours les mains dans les poches. Elle se trouva un coin tranquille pour fumer une cigarette et attendit… patiemment. Attendit le retour de sa proie. Elle lui avait bien dit qu’elles se reverraient plus tard. Elle n’avait juste pas précisé quand et où.







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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyDim 8 Mar - 12:22



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L'arrivée de Collins lui permit de souffler un temps. Aussi implacable qu'il pouvait l'être, il ne perdait pas son temps à tergiverser avec elle. Il savait qui elle était et de quoi était fait son dossier ; il réglerait cette histoire plus tard. Pandora hocha la tête aux propos de son professeur réfèrent et commença à se redresser.

Elle entendit de très loin la discussion entre les deux enseignants. Le directeur du lycée affirmait son autorité ainsi que son territoire. Que O'Connell l'admette ou non, elle ignorait beaucoup de choses sur la classe dangereuse, sur ceux qui la composait et sur ce qui pouvait bien s'y passer. Aussi respectable que fût son expérience, elle n'avait aucune idée de ce qui se tramait dans l'ombre de l'académie.

Pandora se remit debout avec lenteur, les muscles raides. Elle se sentait vidée de toute son énergie. La louve lui adressa une derrière remarque lourde de sens avant de se retirer. Collins lui emboîta le pas non sans un dernier regard significatif. L'entretien qui l'attendait demain ne serait pas sans conséquence. Elle inclina légèrement la tête pour montrer qu'elle avait compris.

Elle n'avait qu'une hâte : se rendre à l’hôpital. Elle savait par avance ce qui l'attendait là-bas. D'abord un médecin l'ausculterait, ensuite il y aurait une entrevue entre elle, un psychologue et un psychiatre. Le tout ne durait pas plus d'une heure et enfin, une infirmière viendrait lui faire une piqûre qui lui permettrait de dormir d'un sommeil sans rêve jusqu'au soir. Contraints au repos forcé, son corps et son esprit seraient obligés de se détendre et de la laisser s'enfoncer dans les bras de Morphée sans pouvoir lutter. Les calmants et les somnifères étaient une invention formidable.

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir, elle se retrouva de nouveau confrontée à la professeur d'anglais. Cette-dernière était visiblement toujours désireuse d'en démordre. Elle voulait des réponses à des questions que l'étudiante n'avaient pas. Visiblement, l'adulte devant elle, qui terminait nonchalamment sa cigarette, croyait dur comme fer que tout était une question de logique. Cependant, Pandora avait compris que tout dialogue serait désormais impossible. Si elle ressentait toujours un profond respect pour la femme et la combattante, elle ne se voyait plus maintenir le contact avec cette personne. En moins d'une vingtaine de minute, un énorme fossé s'était creusé ; ce n'était pas la première fois que Pandora se retrouvait face à un mur d'incompréhension et d'impatience. Le mépris à son égard était une chose, elle pouvait d'ailleurs aisément faire avec, mais le rejet total de ce qui la constituait et cette nécessité à devoir tout justifier, elle était incapable de l'accepter. Tout n'était pas toujours explicable et la rouge n'avait pas pour habitude de lutter contre des moulins à vent.

Elle opta donc pour le silence, attendant que l'orage s'abatte sur elle.

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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyDim 8 Mar - 15:08

GIRL


shall we move forward together ?
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▶

Frustration.
Rien ne pouvait mieux décrire l’état d’esprit de la louve à cet instant précis. Elle eut dans les mains un puzzle, qu’elle n’avait pas su résoudre. Elle s’était embourbée dans des idées préconçues ; manipulée par les préjugés qu’elle pouvait avoir. Elle qui se vantait d’absorber les informations pour les utiliser le mieux possible ; qui l’avait si bien fait pendant sa carrière au sein des services secrets. Cet incident mettait en lumière une évidence : elle était bien rouillée l’ancienne vétérante.

Si à l’extérieur, elle apparaissait calme, froide ; à l’intérieur, la rage bouillait. Mais s’isoler ainsi pendant quelques minutes, lui fut malgré tout bénéfique. Convaincue qu’une opportunité allait s’offrir à elle, la chance de voir les choses sous un autre angle ; d’apprendre de ses erreurs et de transformer un échec cuisant en une victoire. Lucky ne se voilait jamais la face, elle affrontait toujours ses démons. Et même si elle n’était pas libérée de tous ceux qui la hantaient… elle avançait malgré tout.

La gestion du cas Pandora avait été un travail salopé. Rien de plus, rien de moins. Mais comment en aurait-il pu autrement ? Car ce que Lucky oubliait de mentionner… c’était les similitudes entre elles et la chair de sa chair. En confrontant la petite, la louve affrontait son passé. Et pour elle, c’était une épreuve bien plus difficile à surmonter qu’elle ne se l’était imaginé. Et lorsque son esprit rationnel, soumis à la logique, entrait en collision avec l’irrationnel… comment était-il possible de ne provoquer aucun dommage collatéral ? La réponse était simple : c’était impossible.

Et pourtant. Elle était bien là. Une cigarette dans la bouche, un visage impassible, dépourvu d’émotion. Elle était là, faisant le pied de grue, attendant l’arrivée de la brunette. Unfinished business.

Lorsque celle-ci fit son apparition, le silence plainait toujours dans l’air. Pas un mot ne fut prononcé, par l’une ou l’autre. Et curieusement, Pandora ne fuit pas la louve, mais ne chercha pas sa présence pour autant. Elle la remarqua, mais ne fit rien. Et comme il en était de sa responsabilité, celle qui fit le premier pas, ce fut la trentenaire. Elle s’approcha de l’élève, toujours la clope au bec. Arrivée à sa hauteur, elle enroula son bras gauche autour de la nuque de la brune et lui fit sentir le poids de son corps. Un geste à mi-chemin entre intimidation et tendresse.

Un geste qui voulait dire qu’elle n’en avait pas terminé avec elle… mais qu’elle était prête à faire un pas vers elle, pour qu’ensemble, elles avançassent dans la bonne direction. Et les mots ne firent qu’affirmer cette intention :

Tu sais… après l’armée, j’ai fait une petite carrière au MI-6. C’est drôle, on parle souvent d’une agence de « renseignements » ; ce n’est pas le souvenir que j’en ai. Je pourrais te raconter quelques trucs, à t’hérisser le moindre petit poil que tu as. Mais bon, tu connais la fameuse phrase clichée, si je te le raconte… je devrais te tuer ensuite.

Tentative d’humour ou pure franchise, Lucky laissa Pandora dans l’inconnu, volontairement. Elle tira une latte sur sa cigarette, expulsa la fumée dans un long souffle, semblable à un soupir, avant de reprendre :

Mais je n’ai jamais été seule. Avec moi, il y avait toujours mon frère. Cœur qui se serra, voix qui s’enroua l’espace de quelques mots, la louve marqua une pause, puis reprit : et tu lui ressembles princesse. Tu lui ressembles tellement, que j’ai fait l’erreur de croire que je pouvais gérer ton cas, comme j’avais géré le sien. Il était celui qui commençait les bagarres, j’étais celle qui les terminait. Ce que j’aimerais pour toi, c’est que tu ne sois plus celle qui les initie, mais celle qui y met fin. La différence est abyssale, crois-moi.

Et dans une petite impulsion du bras enroulé autour de la nuque de la demoiselle, Lucky l’invita à faire quelques pas avec elle. Les premiers dans la bonne direction.

Absorber comme une éponge, les informations, les expériences, sans préjugés, sans jugement de valeur ; c’était les prérequis de mon travail. Ne s’attendre à rien pour être prête à tout. Avec toi, j’ai commis une erreur de jugement. Et cela n’arrivera plus. C’est à toi de voir si tu penses que cette erreur est réparable ou pas, je ne vais pas te forcer la main. Il est vrai que forcer mon esprit rationnel à affronter l’irrationnel, c’est une vraie galère. Mais en même temps… y’a toujours de la place pour progresser, peu importe ton âge. J’veux bien forcer ma nature, parce que je pense que tu vaux le coup ; malgré ce que j’ai dit tout à l’heure. Alors, on fait un bout de chemin ensemble ? Ou bien est-ce que tu as trop peur de la grande et méchante louve ?

Et peu importe sa réponse, elle n’allait pas l’abandonner malgré tout.
Parce qu’elle pouvait détester un élève, elle pouvait le haïr au plus haut point, mais malgré tout, jamais elle ne l’abandonnerait. Parce qu’elle l’avait décidé. Et Lucky ne comptait pas revenir sur cette décision. Même si le monde entier était contre elle. Fuck it.




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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyLun 9 Mar - 17:48



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Tu t'attendais à une nouvelle confrontation. Tu pensais qu'elle te secouerait de nouveau à coup de violentes remontrances. Tu étais déjà prête à les subir sans un mot, acceptant la sentence. Plus vite elle t'infligerait les foudres de sa colère, plus vite tu serais rendue à l’hôpital pour échouer sur un lit, t'échappant ainsi de la réalité au travers d'un sommeil de plomb.  

Néanmoins, la suite des événements te donna tord. O'Connell vint t'enlacer à sa façon, ni trop près ni trop loin. Tu te raidis face à ce geste, peu habituée aux étreintes spontanées. Tu ne savais pas comment réagir, ignorant sur quel pied danser. Les autres étaient rarement conciliants avec toi et ils n'avaient pas pour habitude de chercher volontairement ton contact. En outre, le changement de ton entre maintenant et la scène qu'elle te faisait il y a encore quelques minutes, te faisait rester sur la défensive. Une fois encore, l'adulte te prit de court.

Tu  n'esquissas pas le moindre mouvement de peur de briser le calme latent et aussi de commettre une maladresse qui raviverait les tensions précédentes. Tu restas donc immobile et silencieuse, l'interrogeant du regard.

Les confidences qu'elle te fit te troublèrent plus que tu ne souhaitais le montrer. Tu persistais à rester sur tes gardes, plus par vielle habitude que par réelle rancœur. Après tout, Lucky était la première personne à te témoigner une véritable considération. Jusqu'à présent seule ton alice et tes capacités attisaient l’intérêt des adultes ; ton moi profond passait inévitablement à la trappe. Peut-être que comme Collins, si elle se montrait aussi rude et implacable, c'est parce qu'elle attendait beaucoup de toi ?

Tu la suivis sans résistance lorsqu'elle t'invita à faire quelques pas avec elle. Tu avais beau toujours être en dehors de toi même – comme après chaque crise – tu restais tout de même attentive à ce qu'il se passait. Tu lui étais reconnaissante de la main qu'elle te tendait mais tu ignorais comment lui montrer. Tu avais encore la sensation de ne plus t'appartenir et tout cet ascenseur émotionnel perturbait tes réactions.

« Je suis désolée d'être ce que je suis. Je sais qu'avec le temps, les choses se calmeront et qu'un jour je serais capable d'arrêter mon poing avant qu'il ne s'abatte. »

Tu lui adressas un sourire contrit, sincère dans tes propos.

«  Vous êtes une femme forte et indépendante. Le genre de femme que je voudrais devenir. Je suis bien loin du compte mais c'est le chemin que je souhaite prendre malgré tout. »

Il ne t'était pas facile d'avouer pareille chose. Tu te sentais plus éreintée qu'autre chose à ce moment précis. Ta fatigue était de plus en plus palpable. Cependant, tu étais désireuse d'exprimer l'admiration et le respect que tu lui portais. Tu ne voulais pas la décevoir et tu comprenais l'impatience et le mépris dont elle avait fait preuve un peu plus tôt. C'était une attitude normale face à un cas comme le tien. Tu n'étais peut-être pas des plus combative à l'heure actuelle, mais tu restais déterminée à rester droite.

«  Je n'ai peur que de moi-même. »

Tu ajoutas cette petite phrase bravache, pince sans rire.

« Je serais très fière d'apprendre de vous dans tous les cas. »

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MessageSujet: Re: Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.    Unlike you, i'm always poise under pressure ─ feat Pandora.  EmptyLun 16 Mar - 12:25

STRONG


follow my lead and you will be too
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▶

Ce n’était pas la première et sans doute pas la dernière non plus. Mais combien de fois, avait-elle vécu cette scène ? Celle-ci se rejouait dans sa tête, encore et encore et encore, comme ci Lucky avait été condamnée à la revivre ; comme une malédiction qu’une force supérieure avait apposée sur elle. Et pourtant, la louve ne se voyait pas maudite, elle était exaspérée, lasse de toujours répéter la même rengaine, mais elle continuait malgré tout. Et pas seulement parce qu’elle estimait qu’il en était de sa responsabilité, mais aussi et surtout parce qu’elle en avait fait le choix.

Elle se revoyait là, quelques années auparavant, dorlotant son frère. L’ingérable Damian O’Connell. Elle se revoyait lui refaire le portrait pour le calmer, l’amener elle-même à l’infirmerie, voir même à l’hôpital si l’affrontement était sérieux. Elle se revoyait mettre fin aux bagarres qu’il initiait ; prenant à chaque fois le blâme, pour le protéger. Comment pouvait-il en être autrement ? Ils avaient déjà été abandonnés par leur mère, comment la jeune louve aurait pu lui faire vivre la même chose encore une fois ? C’était au-dessus de ses forces.

Alors quoi ? Et bien c’est simple. Elle encaissa les coups pendant un temps, avant de finir par les rendre. Elle se forgea une réputation suffisamment intimidante pour ne plus jamais se faire emmerder par qui que ce soit. Rebelote au sein de l’armée, même chose au MI-6. Elle devint forte, car elle n’eut pas d’autre choix. Elle s’interdit de montrer sa vulnérabilité, à qui que ce soit, quitte à se montrer inhumaine par moment. Et tout cela pour lui. Tout ça pour quoi ? Pour le voir dans un lit d’hôpital, les yeux clos, sans assurance de les voir se rouvrir un jour.

Et quand ces images lui venaient en tête, quand elle voyait que Pandora prenait exactement le même chemin… le sang glacé qui coulait dans ses veines se transforma en un magma carmin. Une colère froide mêlée à une détermination ardente, tellement qu’elle en devint corrosive. Le cœur de Lucky bouillait d’une passion incandescente, mais dont la chaleur ne lui montait jamais à la tête. Le palpitant brûlant, la tête froide. Toujours. Jusqu’à une certaine limite. Déjà dépassée.

Et les mots de l’élève ne firent que raviver les braises de cette passion :

T’as déjà une force de caractère impressionnante pour ton âge. Mais tu t’en sers à mauvais escient princesse. Les forts ne devraient jamais écraser les faibles, mais les soutenir. Et ça a été mon rôle pendant des années. Je peux t’apprendre plein de choses, qui pourront te servir plus tard. Mais…

Elle se positionna devant elle, légèrement penchée en avant pour mettre son visage à hauteur de la jeune demoiselle. Le regard fixe, résilient, la mine grave. Elle plaçait un espoir en cette petite, sans savoir avec certitude si cela était une bonne décision ou pas. C’était la sienne en tout cas. Planait dans l’ombre de cet espoir, une funeste menace que la louve matérialisa avec une déclaration sans aucune ambiguïté :

Le ciel m’est témoin Pandora, si tu te sers de ce que je vais t’apprendre pour faire du mal aux autres… le pouce glissa sur la douce peau de l’adolescente, faisant des allers-retours, la trentenaire surenchérit : rien ni personne, pas même notre cher Collins, ne pourra te protéger de moi. T’as le potentiel pour être bien plus qu’une petite donzelle à problèmes. Si tu veux l’exploiter, tant mieux tu auras mon soutien. Mais si tu me déçois…

Elle soupira. Pourquoi se fatiguer à aller au bout de sa phrase ? Elle avait déjà compris. Elle ébouriffa d’une main ferme, la chevelure de son interlocutrice puis la congédia, à sa façon, tout en classe et en distinction :

Bon bref t’as compris on ne va pas épiloguer non plus. Je n’ai pas envie de gâcher ma salive. Allez, file petite emmerdeuse, on se reverra bien assez tôt. Je vais garder un œil très attentif sur toi princesse. Tu auras de mes nouvelles bientôt. Si tu es sage.

Parce que si tu ne l’es pas on te retrouvera dans un sac mortuaire ?
Non quand même pas.

Bref, dans un petit élan de taquinerie, Lucky donna un petit coup de pied au popotin de la brune comme pour lui dire de se hâter. Mais aussi et surtout, pour lui dire de se bouger le derche et de passer à autre chose. Rien ne sert de ruminer, il fallait avancer. Toujours avancer.






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