INFIRMIÈRE
Messages : 227 Age : 24
| Sujet: - Guenièvre Bradwyn Lun 6 Jan - 20:35 | |
| | Prénom Guenièvre Nom Bradwyr Âge 22 ans Origine Franco-suédoise (et c’est son papa breton qui lui a valu son nom celte oui oui) Poste occupé Infirmière Depuis Cette année. Elle est toute nouvelle Orientation sexuelle Elle s’en fout, le genre n’a pas d’importance pour elle
Âge d'entrée à l'Académie (enfant) 10 ans Opinion sur l'Académie Guenièvre a été libérée par l’Académie. Elle trouva la liberté dans l’ordre des lieux, le calme après la tempête. Il y a une hiérarchie bien élitiste, mais elle y voit une façon de pousser les élèves au meilleur d’eux-même, même si les dangereux mis à l’écart lui font de la peine. Elle a seulement quitté l’Académie un an pour voir le reste du monde avant de retourner à ce qui s’apparentait le plus à une maison pour elle ; l’Académie. Alice Guérison Description Permet de guérir les blessures physiques Groupe Phy Forme de l'alice Diffuse | Guenièvre, la seule et l’unique by mes potites mains | Bulletin scolaire | Maîtrise de l'Alice | 9,5/10 | |
Implication dans la vie de l'Académie | 10/10 | |
|
| Un souffle doux, la caresse d’une main fraîche, un sourire fin dans votre sommeil, silencieux. Guenièvre tendait la main, toujours, avec ce sourire triste, ces prunelles fatiguées au regard si tendre, sans aucune rancoeur, parce que Guenièvre ne connaît que trop peu la tenacité des rancoeurs. Elle n’avait longtemps que connu cette doléance sans fin,l’échine courbée. Toujours l’échine courbée, les épaules basses, le regard lointain, si loin dans cette tristesse profonde. Elle obéissait, elle guérissait, elle hochait la tête, invisible, effacée dans son silence. Pourtant, Guenièvre existait. Elle était une brise au doux parfum mentholé, les cheveux satinés caressant le visage des élèves pendant qu’elle guérissait leurs maux, pendant qu’elle veillait sur eux avec une rigueur religieuse. Toujours cette rigueur, ce regard inquiet alors qu’elle veillait sur eux. Ô Guenièvre, la dame aux yeux tristes, celle aux cheveux d’argent à force d’angoisse. Elle était la dame aux larmes, celle qui pleurait sans peine, pleine de compassion, celle qui pleurait si vite, agenouillée à votre chevet, d’inquiétude, de joie, de tristesse. Et pourtant, toujours, elle essayait de sourire, de vous réconforter dans sa déréliction. Une déréliction aux autres, toujours aux autres. Guenièvre était retenue dévouée dans son absence de mots. Elle avait à peine gagné en caractère, en force depuis toutes ces années. Elle avait peiné à redresser cette tête trop lourde, ce cou trop habituée à se prosterner, cette absence dans son effacement. Guenièvre avait réussi à s’accrocher à une maigre volonté d’être autre chose qu’un pantin douceâtre au fil des ans. Elle avait choisi d’être. Toujours douce, toujours dévouée mais avec une volonté. Il y avait cette étincelle toute fraîche, cette résistance nouvelle dans son regard. Un sourire plus fort, des mains s’agitant doucement pour se faire comprendre. Elle était une ombre bien en vie, bien présente. Dans son dévouement, elle était forte et visible. La dame aux pleurs tendres, la dame aux mains douces, la dame qui vivait pour vous et qui se perdait dans les parcs. La dame de l’infirmerie qui fronçait ses sourcils anxieux lorsque vous l’inquiétez pour une simple égratignure. Celle qui souriait, qui riait derrière sa main timide, qui tendait ses doigts pâles pour taper vos doigts coquinsse jetant sur les gâteaux de l’infirmerie. Mais jamais sa voix ne se faisait entendre. Un silence de marbre la liait toujours à ce passé d’invisible. Un silence devenu apaisée, apaisant.
| About>De longs cheveux gris, des yeux d’un vert sombre, elle fait très jeune à cause de ses grands yeux >Elle a deux grains de beauté sous les yeux, un sous chaque oeil, parfaitement symétriques, ils sont naturels ! >Elle fait 1m61 et porte toujours un long manteau avec des escarpins >Elle met du rouge à lèvres toujours assez sombre >Très coquette, elle aime les habits des années 50/60 et en porte quotidiennement > Elle a une cicatrice sur le nez qui lui rompt le visage en deux et qui la complexe beaucoup > Muette depuis l’enfance elle ne parle pas mais entend, parle en langage des signes et transporte toujours un petit carnet pour communiquer avec ceux qui ne comprennent pas > Comprend le suédois, l’anglais, le français > Adore les comédies musicales et pleure facilement devant les films
|
La vie est un long fleuve tranquille Dans le froid de décembre, il y avait eu deux naissances. Au creux de la neige, deux enfants étaient nés, roses et ronds, bienheureux et hurlants leur vie. Guenièvre et Morgane. Deux filles aux cheveux bruns, aux prunelles vertes et à la peau laiteuse. Deux petites princesses aux grands yeux vivaces. Double face d’un miroir, l’unique différence entre elles étaient ces points sombres autour des yeux de Guenièvre. Mais la vie n’avait été douce qu’un court instant, que lorsque ce premier cri ne sortit, avant d’annoncer une vie de peine. Il n’y avait aucune malchance dans la vie des fillettes. Uniquement une réalité sombre, une mère salie, un père brutal. Il n’y avait dans leur vie que des cris douloureux, des plaintes suppliantes, des coups brutaux. Et ô si jeune, toujours si jeune,était venu les coups plus forts qui lui valurent cette entaille au visage, ce signe d’appartenance, de soumission qui marquait Guenièvre à jamais.
Pour que tu te rappelles de ne jamais lever ces yeux vers lui.
Doux pantin, tête baissée, pleine de dévotion, elle ne disait rien. Elle ne se battait pas, elle restait juste une poupée de chiffon, si loin, si loin de tout. Et chaque soir, elle se serrait dans les bras de sa soeur. Elles se serraient fort dans les bras l’une de l’autre, fort, si fort, pour ne pas disparaître dans la peur. Et dans leur union, elles étaient fortes. Elles vivaient dans leur amour, dans leur monde harmonieux, rien que toutes les deux, loin de la réalité pour ne pas sombrer dans la folie. Et toujours, on tentait de les séparer. Vile méchanceté, vile cruauté, on les brisait sadiquement. Et toujours, Guenièvre survivait dans l’obéissance, dans l’abandon. Elle survivait parce qu’il y avait Morgane, parce qu’il y avait son double, toujours, son double qui continuait à souffrir quand la déréliction de Guenièvre lui valait la paix. Ce double qui venait se glisser dans son lit pour ne pas la laisser seule, pour qu’elles tremblent ensemble et non seules au monde. Parce que Guenièvre tremblait de honte. Elle tremblait parce qu’elle laissait son père détruire sa soeur, encore et encore, parce qu’elle restait cloîtrée dans sa peur, parce qu’elle préférait être un fantôme et se faire oublier des coups au dépend de sa soeur. Mais toujours, sa soeur et elle se serraient dans le petit lit, d’un amour tendre et fusionnelle que Guenièvre ne connaîtrait plus jamais.Parce que Morgane l’abandonna. Seule, si seule face à ce corps ensanglanté. Les larmes coulaient encore et encore. Elles ne pouvaient s’arrêter. Alors là, dans le désespoir, elle avait essayé de tout réparer, de faire disparaître les plaies rouges aux poignets bleus, pour que Morgane vive. Et miraculeusement, les plaies ne furent plus. Mais Morgane n’était toujours qu’un corps sans vie. Et Guenièvre n’était plus qu’une sorcière pour ses parents, un poids qu’ils abandonnèrent à l’Académie en échange d’argent.
Tout était brisé et il y avait ce creux en Guenièvre, ce creux qui semblait irréparable. Guenièvre était coupable, elle se sentait si coupable. Dans son silence, elle avait tué sa moitié. Et pourtant, il y avait cette rancoeur, cette question flottant. Elle devait survivre pour elle, pourquoi n’avait-elle pas tenu sa promesse ? Elle avait promis et les promesses d’enfants étaient les promesses les plus sacrées. Et malgré tout, elle laissait Guenièvre seule, sans plus personne à qui adresser un mot. Et c’est ce qu’elle fit. Elle ne dit plus un mot, jamais. Silence maladif, silence cruel imposé par la mort pesant sur les épaules de l’enfant vivante.
Pour autant, les années s’étiraient et la vie s’adoucit. Tout aussi muette qu’elle fut, Guenièvre connut la liberté dans sa prison d’esprit. L’Académie la libérait, elle se plongeait dans le travail, élève studieuse, invisible par habitude. Sans les archives, personne ne se serait souvenu d’elle. Mais dans l’ombre, Guenièvre grandissait et faisait son triste deuil. Sa voix était perdue à jamais, comme enterrée là-bas, en Suède, avec le corps décharnée de sa soeur. Mais elle apprit à vivre, à aimer vivre. A ne plus haïr sa vie, haïr sa faiblesse d’enfant. Elle n’était qu’une enfant effrayée. Et la peine devint lointaine. Une cicatrice qu’on tentait d’oublier, même si elle était en plein milieu du visage blanc de Guenièvre. La douleur restait loin, une mélancolie dans les prunelles, un voile triste, quelques larmes à son égard lorsque la fatigue l’assommait, lorsqu’elle était fatiguée de vivre avec ce fardeau, quelques mouvements de recul aux gestes brusques. Mais Guenièvre vivait et sa tête se tint plus haute.
Une année dans le monde, un jour sur la tombe à pleurer pour guérir son coeur, chacun des autres à panser les plaies d’autrui. Elle n’était restée qu’une année hors des saints murs de l’Académie. Et elle était revenue plus lumineuse, présente, prête à materner ces enfants, à sentir les fleurs dans ce lieu qu’elle aimait tant, pour Morgane et pour son propre salut.
| Derrière l'écran Florine ou FloreAtlantis, Vas-y c’est le deuxième compte que j’fais I’m back avec du drama et c à cause des gens de la CB si j’ai déjà un DC jvous m mais voilà |
|
|
INFIRMIÈRE
Messages : 227 Age : 24
| Sujet: Re: - Guenièvre Bradwyn Lun 6 Jan - 21:50 | |
|
|
|