C’est une habitude prise sans qu’on ait demandé l’avis de personne. On longe les couloirs et on laisse le corps voguer sur des flots que l’on ne contrôle pas. Il est encore tot. Le regard est embrumé. Il n’y a pas de lit vide pour se recoucher. Elle ne veut pas du sien. C’est surfait. Crush préfère s’enfouir dans des draps encore chaud, aux senteurs d’horizon que l’on ne connaît pas toujours. Ce matin ça manque de place. Alors elle se dirige vers un endroit ou elle sait, qu’il y a toujours un coin pour nous. Les cheveux en bataille la maquillage défait par la nuit. Le pull qui tombe jusqu’au genoux, on ouvre la porte sans préavis. On baille. Elle a p as vu toute suite le décor Crush. Elle t’as pas toute suite vu dans le décor, Cassie.

C’est ta demande qui la ramène. Qui la heurte. La réveille.

D’accord Cassie. On fait comme ça.
Pas de souci.
Tout ce que tu voudras.

« C’est ta chambre ici de toute façon, non ? »

Qui d’autre Cassie ? Quand t’es là il n’y a plus rien qui compte. Quand tu rentres dans le champ de vision, on se fait sauveuse d’un coeur qui aime bien plus que de raison.

« Fait moi de la place. »

Avancé jusqu’au lit où tu te tiens, on relève la couverture pour s’y glisser. Elle te pousse légèrement sur le côté. Etale le corps. Elle a toujours sommeil Crush. Mais ca tu le sais. Une fois enfoncé dans les draps, comme une évidence, il y a sa main qui se pose sur le haut de ta poitrine, t’oblige a te recoucher.

« T’as l’air crevé Cassie. »

Allonge toi un peu. Avec elle. Qu’elle te donne le sommeil qui te manque. Qu’elle te livre l’amour qu’il n’a pas su te donner.

D’un coup, c’est l’espace qui se réduit. On a pas besoin de tout ça Cassie, la distance entre nous, ça a pas lieu d'être. Quand tu te rapproches, c’est les bras qu’elle ferme contre ton corps, comme une évidence. Un refrain qu’on a appris à connaître, une mélodie que l’on joue, lorsqu’il y a besoin. Le souffle sur sa nuque, les doigts sur la tienne. La main libre, vient tirer la couverture sur la peau que tu laisse entrevoir. C’est la bulle qui se complète. Tes mots, tes phrase qui s'enchaînent, dans des respirations las. Quand tu termines. Alors Crush sert plus fort. Pour que tu ne puisses pas t’enfuir. Pour que tu reste ici un temps, le temps que ca passe, surement partiellement. Comme une couverture de plus, on pousse l’Alice un peu plus fort. Comme les degrés que l’on ajouterait au chauffage, pour simplement plus que t’ai froid. Pour plus que tu ais mal.

Elle te demande pas si elle peut faire quelque chose pour toi, Crush. Crush prend les devant. Parce qu’elle sait bien ou t’as mal. Cette zone là, elle la connaît bien plus que les autres. Et bien qu’elle ne sache pas toutes les symptomes qui t’habitent. Elle enclenche les premiers secours. Un baisé sur ta tempe. Une caresse sur ta joue. Des mains qui terminent en se recroisant dans ton dos, comme pour assurer le filet pour que tu ne puisses pas tomber, une nouvelle fois.

« On peut essayer de trouver pourquoi. Ou on peut tout laisser sur le bas de la porte. C’est comme tu veux Cassie. »

On veut bien te réparer Cassie. Essayer. Peut importe ce qu’il nous en coûte.
On veux bien t'isoler, si c'est ce que tu préfères. Du reste du monde.

« Quand ça va pas, est ce qu’il y a des choses qui font moins mal ? Si il y a besoin que j’aille chercher de la glace et qu’on se mate un film ultra naze, j’suis cap tu sais ? »

Cap Cassie. Cap de t’aimer plus que l’univers le fera, si ca permet de simplement te faire sourire. On a bien révisé l’amour. Alors elle a pas peur Crush, tu peux demander ce que tu voudras. T’es la princesse qu’on aime trouver au milieu des draps.

Cassie comme une évidence. Cassie comme un incendie qu’on ne souhaite pas vraiment éteindre. Cassie que l’on retrouve, toujours. Sans avoir eut à la chercher. Cassie, comme une entrée fracassante dans un petit univers, sans n’avoir rien bouleversé. Cassie, comme une certitude qu’on ne peut déloger. C’était elle, c'était Ange. C'était un espace à deux, ou on ne calcule rien. C’est toi, ajouté dans l'équation. Comme une pièce qu’on ne savait pas manquante, si bien caché sous le tapis qu’on l’avait oublié. Et puis on l’avait retrouvé. Et ca semblait un peu plus complet. Une évidence à trois.

Elle sent tes doigts, te regarde passer au dessus d’elle. Renier la proposition. Elle sourit. Alors t’as fait ton choix Cassie.

Une seconde, elle se demande si ce n’est pas de sa faute. Si elle n’a pas poussé son Alice trop fort, au point que tu ne vois plus qu’elle. Une seconde. Elle doute. Une seconde, elle se demande, si ce n’est pas mieux comme ça.  

T’es pas malade Cassie. Juste abîmée. Juste abîmée d’aimer trop fort. Si fort, que tu t’es épuisé. T’aime trop pour le commun des mortels. Mais Crush, elle triche un peu. Alors ça compte pas. Crush elle s’en fait pas pour la suite. Ou alors seulement un peu pour toi. Parce que malade, elle veut pas que tu le sois. Triste, encore moins. Mais c’est bien de cette maladie là qu’on parle n’est ce pas ? De tous ces pleures du coeur, que tu déverses dans ses bras.

« Tu peux m’aimer pour dix. Pour cent. Pour mille. »

Ca passe ses lèvres comme une évidence. Elle a l’habitude que les gestes soient délivrés, pilote automatique. Que les phrases soient calculés, au point qu’elle passent les lèvres sans réfléchir. Mais depuis quand Cassandre, depuis quand on s’est laissé glisser sur cette pente là. Elle espère juste que vous allez pas vous ramassez, ensemble. Elle veut pas plus de blessure, sur ce cœur là. Le tien. Le sien, il y a jamais eu vraiment de marque. Il est vierge de toutes blessures, causé par autrui. Il a pas besoin d'être protégé. Alors on s’occupe du tien.

« C’est pas grave si tu n’aimes plus ailleurs. »

On peut te garder ici. On peut te faire princesse de notre royaume. Ange se fera dragon, et elle, elle ne sait pas trop le rôle qu’elle aura. Mais certainement celui que tu lui donneras. Mene la danse Cassie, ici tu fais bien ce que tu veux. Ici c’est chez toi, c’est chez nous. Alors laisse tout de côté. Et aime comme tu sais si bien le faire Cassandre.

Elle attrape une de tes mains, en prenant garde a ne pas te faire tomber. On fait toujours attention à ça. C’est devenue le plus important. Et doucement, on embrasse le bout de tes doigts. Comme une promesses qu’on formules tout bas. Tu peux rester. Tu peux rester autant que tu veux.

« C’est pas un problème. »

Ça en deviendra jamais un. Alors soit seulement toi Cassandre. Resplendissante d’amour.

Cassie, t’es pas que ça.
Cassie, t’es belle.
Cassie, t’es plus forte que tu le crois.
T’as pas besoin d’eux.
T’as pas besoin de leur amour.
Même pas du sien.

Cassie, on te le prouvera.
Elle voudrait te dire Crush, te dire tout ces mots si évident, que tu n’y croirais pas.
Elle commence a te comprendre, tu sais ? Elle sait que tu les désires, autant que tu les rejettes. Y’a une part de toi, qui n’y croit jamais.
Ce n’est pas pour rien que tu t’es enfermé dans cette chambre là.
Elle te laisse déverser tous tes maux.
Mais chaque phrases gonflent un peu plus la poitrine.
Elle a mal Crush. Comme toi t'as mal.
Crush elle n’a jamais sut ressentir sur l’instant, que les sentiments des autres.
Alors ca brûle lorsque qu’elle aperçoit les larmes couler.
C’est trop.
Avant même que tu n’es fini de formuler ta dernière phrase. C’est l’alice que l’on augmente. Qu’on laisse filer comme jamais encore. Elle sait pas ce que ca va donner, que tu l’aimes plus fort. Peut être que ça va blesser. A cette instant, on devient obsédé, de te réparer.
Si tu vois plus qu’elle Cassandre, alors t’auras plus mal, pas vrai ? T’auras plus besoin des autres.
On veux bien te rendre dépendante, et répondre à toutes les attentes. Pour ne plus que ca dévale tes joues.
Relève ton visage, essuies les marques de tristesse. Fixe son regard dans le tiens. Les doigts qui se serrent un peu plus, sur tes joues. C’est l’alice qui s’enflamme.

« Je t’aimerais jusqu’a ce que tu n’en veuilles plus. »

Appose les lèvres, c’est la délicatesse mêlé à l’urgence. Reproduit le contacte. Une fois, deux fois. Elle ne lâchera pas.

« Je t’aime Cassandre. »

Les doigts qui disparaissent dans tes cheveux. Elle t’aimera comme tu le souhaites, comme tu le veux.
Le temps qu’il faudra.
Pour la nuit. Pour la vie.
Tu n’as qu’un ordre à donner, princesse.
Elle s'exécutera.

Elle sait pas si c’est ce qu’il faut faire. Elle sait pas vraiment ou elle va. Elle n'arrive simplement plus à voir d’autre solution Cassandre. Alors elle se persuade que c’est la bonne. Crush elle ne sait faire qu’aimer. Tu vois. Vous êtes pareil. Les définitions dissonantes. On ne les remarques pas ce soir. Parce qu’il faut juste te donner. Te donner jusqu'à ce que ton cœur soit si remplis, qu’il n’est plus de place pour la souffrance. Simplement de l’amour.  Toujours. Encore. A l’infinie si il le faut.

Viens te coller à elle Cassie, elle a pas peur. Si il faut, ce soir on ne fera qu’un.
Ne voit plus qu’elle.
Elle ne regardera que toi.

Echange les baisers comme si ils étaient devenu vitale. Tu pleures de nouveau. Elle retient ses larmes à elle, les tiennes. C’est pas ce que t’as besoin. Alors elle ne se laissera pas aller a tes émotions. Si elle doit être forte, si elle doit devenir ce repère ou venir te réfugier, alors qu'à cela ne tienne.

Caresse la nuque, laisse ton visage se perdre dans la sienne.
Sert les doigts qui semble appelé à l’aide, de sa main libre.

Se détache. Un instant. Elle ne part pas loin Cassandre, regarde. Elle est toute proche.
Ses lèvres à travers ton t-shirt qui s’apposent sur la blessures que tu mentionnes.

« Il n’y a rien qui ne va pas chez toi Cassie. Rien du tout. Tu es parfaite comme ça. »

C’est les autres, ils peuvent pas te donner. Te donner comme tu voudrais.
Elle le peut.
Elle le croit.
On peut s’enfoncer dans ce mensonge la.

Marcher à contre courant, elle t’apprendra.
Attrape des deux mains le tissu qui te recouvre, et l'enlève. Comme pour qu’il n’y est plus rien d’autre entre vous, elle chasse le pull qui la recouvre, avant de te retrouver. Peau contre peau.

« J’vais te réparer. Regarde. Comme un bisous magique. »

Du bout des lèvres, elle sent presque ce palpitant abîmés. Glisse les mains dans ton dos quand elle se redresse, pour être au plus proche de toi.

« J’veux plus que t’ai mal Cassie. »

Je ferais tout, pour que ça ne se reproduise pas.

Il n’y a que de la tendresse pour toi Cassandre, ici t’a rien a craindre. Ils se sont fait gardiens. Ce n’est peut être pas ceux dont on pourrait rêver. Ils ne sont surement pas parfait. Surement pas les plus adaptés. Mais tu sais très bien qu’une part d’eux, s’acharnera toujours à tenir la promesse que l’on a jamais réellement formulé.
Même si cela implique, de garder ton coeur enfermé.
Obsédé.

Crush ne pense pas à plus tard. Pas toute suite. Ce n’est pas le moment de penser au manque qu’elle risque de causer dans ta poitrine, si elle s'éloigne. On avisera. On trouvera une solution. Pour toi elle se mettrait même à défier l’impossible. Tu le sais. Tout Cassie, pour annihiler les larmes. Elle a vu tes yeux commencé à s'éteindre, avant de se laisser aller au sommeil, complètement. Elle sent ton corps, tout contre elle, baisser les dernières barrières, par épuisement. Tu peux les faire s'écrouler ici,  ses bras autour de ton corps, pour remplacer tous les remparts.

Remet l’oreiller un petit peu en place, prend gard à ce que tu ne te réveilles pas. Et vient ajuster son corps contre le tien, délicatement, avant de laisser aux caresses le soins d’appliquer toute cette affection qu’elle te porte. Comme des murmures, pour te dire que tout va bien se passer, à présent. Ils s’en occupent.

Bruit de porte et c’est le visage du complice qui apparaît. Alors ne relevant que la tête, elle chuchote, protectrice.


« Chut, elle s’est endormie. »

Invite à les rejoindre par un signe de tête avant de reposer celle ci sur l’oreiller. Dessinant les preuves d’affections du bout des doigts sur ce corps éreinté.

Si on s’y met a deux Ange, il ne pourra plus rien lui arriver, pas vrai ?