C’est l’histoire d’un garçon qui a dû affronter la solitude très jeune.

C’est le récit de ce garçon qui a toujours eu des parents trop occupés, pas assez présent, pas assez a son écoute. Un garçon seul et en manque d’affection ne recevant que des câlins rapide et froid de la part de sa mère – ressentant que ce n’était que par obligation qu’elle se conduisait ainsi.

Cette histoire, c’est celle de Lysandre qui est né sans qu’on le désire.

La carrière d’une mère a son apogée, le quotidien d’un père trop bien ficelé. Tout était parfait pour les deux, c’était trop parfait jusqu’à ce que Lysandre vienne au monde. On lui donne un beau prénom pour sauver l’image, on sourit face a la famille pour ne pas perdre la face mais dans la sphère privée c’est l’enfer.

Si au début, s’occuper d’un bébé n’a pas été compliqué car de toute façon, la maman était de congé forcé, la suite des évènements réservera une toute autre surprise au jeune enfant. Quand elle a pu reprendre le boulot, la maman de Lysandre n’a pas hésité, elle l’a fait, quitte a payer une nounou.

Mais une nounou, c’est pas pareil, c’est pas la même chose, on le dit souvent mais rien ne peut remplacer l’amour d’une mère. Alors, Lys pleure, pique des colères et finit par s’endormir comme si le royaume des rêves l’appelait et à ses yeux, était un large meilleure monde que la réalité.

Entre les deux parents, c’est en réalité une compétition, à celui qui bossera le plus, qui aura la meilleure prime, la meilleure promotion, le meilleur salaire. Un train de vie guidé par le travail, si bien qu’ils ne se rendent pas compte que leurs petits garçons de 6 ans a commencé a développé un pouvoir bien particulier, son alice. 6 ans, c’est enfin à 6 ans qu’il trouvera comment déclencher son alice, seul, dans sa chambre, devant cet ours en peluche qui le regarde, un regard vide.

Trop vide au gout du jeune enfant qui s’était déjà lassé de s’embarquer dans un monde imaginaire pour donner vie a ses figurines, et ce, par la seule force de sa voix. Non, il voulait plus, il en avait marre d’être seul dans cette chambre alors comme guidé par sa volonté, son alice s’est déclenché le plus naturellement au monde. Monsieur nounours a pris vie, il ne parlait pas mais il bougeait et semblait déjà donner plus d’amour à Lysandre que ses parents.

Cet ours devenait un secret, un secret que Lysandre gardait, il faisait si peu confiance a ses parents a cette époque qui de toute façon, ne le croyait pas quand il essayait d’aborder le sujet. Lysandre garda son ourson comme ami de jeu, mais semblait déjà plus fragile physiquement. Pour un enfant de 6 ans, c’était déjà énorme, trop énorme alors il déclencha ses crises d’asthme a cette époque, un avant-goût de la dure réalité de son alice.

Personne ne faisait le lien, lui, il était trop jeune et ses parents, trop occupé et si peu attentif a ses besoins. Lysandre ne quitte plus son ours peluche, il le trimbale partout, si bien que ce qui devait arriver, arriva. 7 ans, a ses 7 ans, l’Académie le repère. (en même temps un ours en peluche qui se ballade tout seul et qui semble obéir a aucun mécanisme, donnant a Lys tout de dont il a besoin, c’est quelque chose d’assez remarquable)

La surprise est de taille mais dans un sens, Lys est peut-être jeune, mais il le sent, le soulagement de ses parents. Les voilà débarrassé de cet enfant qu’ils n’ont jamais voulu, les voilà débarrassé de leurs obligations. C’est donc sans qu’on le retienne que Lys s’en va, direction l’Académie Alice. Il embarquera son ours, fidèle compagnon et le seul qui arrive à trouver grâce dans son cœur.

Aujourd’hui, qu’on le dise, c’est probablement l’Académie Alice qui a sauvé Lysandre d’une longue vie de solitude et d’isolement, isolement qu’il s’était imposé a lui-même, incapable de donner de l’amour a qui que ce soit car il en avait pas reçu. C’est donc grâce à son ours qu’il nommera « Winnie » (oui c’est grandement inspiré des dessins animés qu’il regardait) et à l’Académie qui lui a accordé la joie de recevoir un peu d’attention, mais aussi la joie d’être aimé des amies qu’il a pu se faire et d’être soutenu par certain professeur, il a trouvé une sorte de paix intérieur.