Il y a eut comme un besoin de prendre l’air. Comme un besoin de regarder la grandeur de ce ciel d’hiver, de redécouvrir toutes ces choses. Comme des premières fois. Il ne sait plus le temps qu’il a passé enfermé dans sa chambre. Ne compte plus les heures a se morfondre. Presque en état d’hibernation, pour ne plus penser. Ca semble si proche, si loin. Tellement de chose, en si peu de temps. Il en a presque la tête qui tourne lorsqu’il s’avance au milieu des arbres nus du parc.

Ca va si vite dans sa tête. Comme des flashs. Lorsqu’il passe à côté de la fontaine. On se souvient de Maxine. De sa voix qui porte. De la proposition farfelus qu’on avait énoncé ce jour là. L’eau est gelé aujourd’hui. C’est fou comme les jours passent à une allure folle. T’as l’impression d’etre plus le même, et pas seulement parce que les traits que tu abordes aujourd'hui, sont enfin les tiens. T’es plus le même, parce qu’il y a eut tant de choses. Phi, Elliot. Judas et Ange.
Eulalie.
Eulalie comme un second souffle. Eulalie comme une réponse. Eulalie qui ouvre ses portes restés fermés. Libérant le droit de pouvoir avancer.
Incrusté sur les doigts frigorifiés, le souvenir de votre traversé.
Il espères pourtant, qu’il pourra faire encore un peu de chemin avec elle. Sans pleurer. Ni elle, ni lui. Simplement sourire, s’accorder le droit d'être heureux. Il lui souhaites. A elle plus qu’a n’importe qui. Elle, qui a réussi à anéantir toutes les barrières.

On remet l'écharpe en place, elle qui ne fait que tomber. Le protégeant du froid par intermittence. Il n’est pas encore toute à fait à l’aise, dans ce corps qu’il commence tout juste à apprendre. On ne se fait pas, à la longueur des jambes, aux cheveux long, légèrement ondulé. On ne peut s'empêcher de fixer les chaussures pas à la bonne taille, lorsque les pas brisent les brins d’herbes givrés.

Il a beau se sentir plus proches des autres, il ne se sent pas de se mêler à la foule ce soir. Pas cette nuit. Cette nuit on veut regarder l’étoile polaire, les traînés de lumières qui vont fusées dans le ciel, un peu en secret. Ce soir, il a envie de faire pari de ce décor, d’une toute autre façon. Ce soir, il a envie de prendre du temps pour lui. Du temps pour réaliser un peu plus. Il ne quitte plus, ce sourire qu’Eulalie lui a offert.

Lorsqu’il t’aperçoit, toi en dehors des autres. On se dit, qu’il est peut être tant d’essayer. Essayer d’avoir une vie normal. Une vie à soit.

Faute de pouvoir parler, on griffonne quand on s’approche.

« Je peux m’installer avec toi ? »

On a l’esprit encore embrumé de toutes ces nouvelles tentatives. Mais on ne veut pas laisser passer les chances que l’on nous a donné.

On aurait du te parler avant aujourd’hui Aiken. Il le sait.
Alors ce soir, on peut peut être faire fondre la glace tout les deux.
Il a tellement de chose à rattraper
Décembre, comme un mois ou tout semble possible.

On ajoute, sur les lignes de ce carnet qu’on a redécouvert.

« Tu es venu pour faire un vœu ? »
Il lui semble que les siens, se sont déjà réalisés.