night falls ❞ (elior & aglaé)

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UNTIL THE NIGHT FALLS

gabrielle, son coeur bat.
ses pas la pressent hors du campus et est-ce la peur de l'interdit, le frisson d'outrepasser le règlement ou la joie de vivre un peu plus en dehors de leur cage de verre - son coeur bat trop fort.
elle ne porte plus son uniforme, troqué contre un short noir et des cuissardes, un sweat trop large pour sa silhouette menue.

son coeur bat et menace d'exploser, quand les bruits nocturnes sifflent à ses oreilles et viennent briser la sérénité du couvre-feu avancé de quelques minutes. son portable dans la main droite, elle projette de la lumière sur la courte distance possible et essaie de se repérer tant bien que mal vers la forêt maudite.

son coeur bat - beaucoup trop fort, les pulsations s'intensifient aux minutes qui coulent.
elle entend quelques bruits, mais rien qui semblent indiquer une présence humaine.
elle attendit patiemment alors - son preux chevalier et sa jolie princesse.
ses doigts tremblotent légèrement, gabrielle est nerveuse.
pourquoi gabrielle ?

elle sursaute et son coeur qui s'emballait s'arrête.
ah c'est toi! putain tu m'as fait peur.

elle sourit à son roi, et s'approche un peu plus de lui pour se rassurer qu'il ne s'agissait pas de quelqu'un d'autre.
elle glisse une main dans la sienne et mordille le haut de sa manche pour dissimuler un peu plus une angoisse de petite fille.

j'aurai sû que t'étais aux vestiaires je t'aurai rejoint voyons.

elle éclata en rire sonore, et passa une tête derrière lui pour espérer y trouver de longs cheveux roses.

j'en peux plus j'en ai marre de ce genre d'idées à la con j'ai la trouille. elle rit, encore - elle adorait avoir peur, peut-être.

envers en contre tout pourtant, elle n'était pas seule.

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escapade en forêt

septembre // gabrielle & aglaé

Là n'est même pas le goût pour la transgression du règlement - quand elle te demandait de venir, tu venais. Gabrielle pouvait tout te demander, elle savait autant que toi, que tu serais prêt à remuer ciel et terre pour la satisfaire - tu étais un peu à elle, comme elle était un peu à toi.

C'est tellement délicat.

Les quinze minutes précieuses qu'elle t'avais accordé, t'ont permis de rejoindre ta chambre pour te changer et troquer tes vêtements pour un pull vert forêt et un jean noir légèrement serré - ayant très peu l'envie de te présenter à elle sous ton uniforme ou même tes habits de sport trempés de sueur ; elle méritait mieux que ça.

Une fois à nouveau dehors après t'être fait le plus discret, tu t'élances vers votre point de rendez-vous. Te demandant qui serait à vos côtés pour explorer et arpenter à la recherche de la moindre vérité sur les rumeurs qui s'écoulait sur la forêt.

Une fois arrivé, tu marches encore un peu avant de discerner une chevelure nuageuse - et alors, alors ton sourire fleurit sans parcimonie.

Elle vint vers toi et tu déplores lui avoir fait peur - tu lies tes doigts aux siens avec force, comme pour lui assurer que tout irait bien alors qu'elle te semblait bien nerveuse tandis qu'elle mordillait sa manche - tu as toujours trouvé ce tic terriblement mignon, chez-elle.

Elle prend la parole et tu ne peux que t'accorder aux tintements de sa gorge qui libère cette mélodie un peu trop jolie - et très vite, sans avoir le temps de lui répondre, elle jette un oeil derrière toi avant de continuer sur sa lancée et cette fois-ci, ton rire se fait un peu plus moqueur, plus taquin, peut-être.

— C'est toi qu'a lancé l'idée à la base, trop tard pour les regrets. Et puis, t'inquiètes, j'suis là alors, il peut rien t'arriver.

Quelle ironie envers ton alice, Elior - mais il est vrai qu'elle avait très peu à craindre, à tes côtés, si quelqu'un pouvait la protéger, tu t'en sentais totalement capable.

— Et du coup, t'as invité qui ? Une pote à toi ?

et un craquement semble te répondre

Invité

AccrobrancheOù faire les cons dans une forêt

Est-ce que c’était une idée de merde : oui.
Est-ce que tu vas quand même y participer : TOTALEMENT.

Tu avais un besoin de te changer les idées, Aglaé. Tu as l'esprit qui tangue dans tous les sens, secoué par des pensées et des évolutions que tu n'avais pas anticipées, qui te laissait figée, interdite, mais réellement angoissée quant à l'avenir. Tu te souviens que si tu mettais tant d'énergie à ne pas t'impliquer avec les gens, si tu restais blasée et à bonne distance de l'agitation, c'était pour une bonne raison : t'avais le cœur fragile, trop fragile pour que tu puisses te permettre qu'il soit pris dans les ravages du grand huit émotionnel. Renouer avec Alec n'avait jamais fait partie de tes plans, ni même des possibilités fantasmées que tu avais, un jour, au fond des draps, rêvées. Il n'empêche que s'était arrivé. Etiez-vous, de nouveau, amis ? Dans un stade intermédiaire entre connaissance et pote ? Impossible de le savoir, tout était brouillon, flou. Tu aurais pu t'en réjouir, Aglaé, une partie de toi l'est, mais tu as encore le goût amer de la trahison dans ta gorge, le rappel douloureux qu'un jour, dans ta vie, tu avais été capable du pire. Avais-tu le droit, malgré son pardon, de rattraper le temps perdu avec lui ? Ou devais-tu te retirer dans l'ombre, t'interdire sa présence en signe d'expiation ? Tu ne savais pas, on t'avait jamais donné le mode d'emploi de la vie et des relations humaines. Ça tournait dans ta tête et tu avais besoin de changement, de te changer les idées. La rentrée était déjà là et il était grand temps de te retrouver, Aglaé.

Tu avais répondu à l’appel de Gabrielle, consciente qu’elle serait probablement la meilleure des thérapies possibles pour te vider la tête. Gabrielle, c’était la bonne vivante, cette demoiselle aux formes exquises et au visage solaire qui illuminait vos journées ici. Là, il y avait Gabrielle, il y avait des rires, de la joie et de l’aventure, le combo gagnant, pile celui dont tu avais besoin.

T'as quitté ta chambre après avoir passé un hoodies et un short dont tu déplorais le manque de couleur. Tu pianotes sur ton portable un sms rapide à Gabrielle pour la prévenir que tu es en chemin. Bientôt il ne sera plus question des vents chauds d'été, bientôt tu sais que tu n'auras plus la foi de quitter ton lit pour affronter le froid. Tu réajustes ta capuche, rejoins le point de rendez-vous à la lumière de ton portable. Tu aperçois bien vite deux silhouettes dans la nuit, tu reconnais sans mal la chevelure de Gabrielle, pour la seconde, tu dois mettre quelques secondes à reconnaître Elior.

« Yo. »

Tu les salut d’un petit geste de la main en éteignant ton portable pour venir fourrer tes mains dans tes poches.

« Vous attendez depuis longtemps ? »

@Elior Demaury @Gabrielle S. O'Brien + Forêt maudite + Setembre 2019

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UNTIL THE NIGHT FALLS

son coeur s'emballe et menace d'exploser quand il renouvelle ses voeux de la protéger - elle se serait cru dans un conte de fée, à ses lubies perdues de petite fille en détresse.
t'as passé l'âge gabrielle.

ses impulsions l'auraient mené entre ses bras pour y chercher leur étreinte habituelle, celle qui n'avait de sens qu'entre deux, malgré les on-dit, malgré les qu'en dira-t-on. malgré les autres. pourtant, la voix charmante et charmeuse qui résonna derrière eux évanouit toutes ces émotions infantiles.

elle lâcha alors toute emprise sur Elior pour venir cueillir l'épiderme lacté d'Aglaé et lui arracha une étreinte- comme pour se rassurer.

nan on vient d'arriver. j'expliquais à Elior que c'était vraiment une mauvaise idée. Je sais pas si vous vous connaissez ou j'fais les présentations ?

elle pouffa de rire - comme si elle était drôle et jeta une oeillade malicieuse à son meilleur ami. elle prit la main d'Aglaé dans la sienne et la réunit pour former un trio impétueux, inconscients - inséparables, si ce n'est pour une nuit seulement.

ok les gars la mission c'est de trouver la maison du vieux dont on entend parler depuis des années. Personne ne l'a trouvé mais on parie on peut y arriver ?

elle leur sourit de toute sa candeur, teinté d'une pointe de peur aussi, et chaque frisson qui venait la rappeler à l'ordre réduisit la distance entre elle et Elior.

J'propose qu'on se déplace ensemble et pas en file indienne. Ou alors j'suis au milieu ! Devant c'est bourbier et derrière c'est pire.

elle s'esclaffa en rire cristallin, et plaça sa main pour simuler un pacte - comme dans les films de bande.

et le truc c'est d'essayer de pas se paumer aussi. sinon on est morts : soit à cause des bêtes féroces et sauvages soit à cause des bêtes de l'académie aka l'admin. Pigé ?

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escapade en forêt

septembre // gabrielle & aglaé

Fleurissement d'une risette à la vision de la nouvelle arrivée, tu sens ton palpitant battre de soulagement - il voudrait un jour baisser le degré de ton anxiété face à l'inconnu et à la présence des gens, mais encore faudrait-il y arriver. Un pas devant l'autre et à l'image de ton autre moitié, tu vins à la rejoindre sans pour autant t'élancer en effusion d'affection - ce n'était pas vraiment ton genre - à la place, tu lui offres un sourire tout bonnement content.

Gabrielle reprend la parole et tu ne peux que t'esclaffer alors que ton rire vint à faire tressauter tes épaules - tu réponds par la réciproque à la malice sans pour autant faire attention à son rapprochement ; mais quand elle finit par placer sa main, tu ne peux que placer la tienne - tout comme Aglaé - pour approuver votre cohésion de groupe.

— T'inquiète princesse on va pas s'paumer ! J't'ai dit j'ai déjà essayé de le trouver sans y arriver et j'ai fait qu'une partie côté est… peut-être qu'on peut partir vers l'ouest du coup et pour être sûûûûr de rentrer sans se faire chopper, j'prends la boussole de mon tel ?

Les tips pour optimiser tes chances de rentrer sans anicroches sont toujours très méthodiques Elior - t'as un peu la flemme de trimer dès la rentrée à cause de perte d'étoile ou même, t'avais autre chose à faire qu'être collé à chaque soirée.

La main à la recherche de ta poche, tu en sors ton téléphone - peut-être aurez-vous aussi besoin de leurs lampes torches pour éviter de vous casser la gueule en chemin ; quoique, la nuit dans une forêt avec comme seule vision la lumière de vos téléphones ça avait de quoi vous faire flipper - mais faut croire que c'est ce que vous recherchiez.

— On reste groupés, c'est mieux. Et si quelqu'un voit un truc chelou, il le dit direct, genre j'veux bien chasser du vieux, mais j'peux pas me faire dévorer, j'ai entraînement demain.

comme si c'était la seule chose qui comptait

Invité

AccrobrancheOù faire les cons dans une forêt

T’acceuiles l’étreinte de Gabrielle avec un léger sourire, parce qu’avec Gabrielle, tu peux sourire. Tu pouvais même plus que ça, mais vous aviez un ordre de priorité en commun particulier. Retrouver ton amie (même dans ce contexte particulièrement bancal) égaillait déjà ton esprit. D’un mouvement de tête, tu désignes la forêt, sombre à cette heure. Le décor parfait pour un trip cabane dans les bois.

« Mauvaise idée, c’est un peu le second prénom de notre promo j’ai envie de te dire, donc bon. »

Ce n’était pas la première fois que votre génération faisait parler d’elle, quelque chose te disait que ce ne serait pas la dernière non plus. En tout cas, avec ce soir, il n’y avait aucune chance. T’adresse un léger hochement de tête au représentant de la virilité de votre trio, plutôt contente de te savoir en sa compagnie qu’avec celle d’autres gars lourds et fort peu intéressants (sérieux, il y a de ces cas, Elior était une valeur top tier dans ton classement ((parce que oui tu avais un classement, où était le respect ? Ton nom c’était Aglaé, please.)) )

Main dans la main, tels les trois mousquetaires (on va dire que le quatrième est mort) vous scellez la formation de votre équipe par une promesse muette, propre à l'enfance qui sommeille encore malgré les affres de l'adolescence. Les petits rapprochements de Gabrielle envers Elior ne t'échappent pas, Aglaé, et si tu pourrais penser que l'appréhension de l'exploration expliquait pas mal de choses, tu étais prête à parier qu'il n'en était rien. Tu as suffisamment vu de jeunes filles en fleur pour savoir reconnaître le besoin innocent et candide du contact. Hm… T'observes ça avec un sourire intérieur, Aglaé, quelque chose te dis que tu vas avoir quelques choses d'autres que les mauvais esprits à surveiller. D'ailleurs, en parlant d'esprit.

« Ouais, évitons les groupes de un s’il vous plaît. » de mémoire ça ne marche pas des masses. Tu te tournes vers Elior « Je dois avoir ma batterie portable dans mon sac, si tu veux, hésite pas. »

Le tout c’était de ne pas se perdre, de ne pas finir dans le bureau administratif de tu ne sais quel coincé réglementophile en charge de faire respecter la loi, ici. Tu es, pour le moment, plutôt confiante dans le fais que vous alliez peut-être vous en sortir. Peut-être.

« Je propose que la princesse se mette entre nous deux, on ne laisse pas une aussi jolie demoiselle en première ligne. »

Et tu veux avoir le loisir de confirmer ou non les petits soupçons qui naissent en toi. Parce que les amitiés tactiles tu sais ce que c’est mais l’amour aussi.

« Vrai qu’Elyas en rogne parce que t’es pas ponctuel c’est autrement plus flippant. Mood, mec, mood. »

Tu fais un premier pas vers la forêt, tu as également sortie ton portable pour éclairer de ton côté. L’aventure pouvait commencer. Tu ne diras pas, du moins tout de suite, cependant que tu as pris la liberté d’emmener du sel avec toi. En plus de six ans dans ce trou, tu savais que X-Files n’avaient pas toujours entièrement faux quand ils disaient que la vérité était ailleurs. Toi ? Flippée par les esprits ? Non, merci le déni.

@Elior Demaury @Gabrielle S. O'Brien + Forêt maudite + Setembre 2019

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UNTIL THE NIGHT FALLS

gabrielle, elle se sentait aimée ce soir.
choyée et protégée, le risque s'amenuisait quand elle regardait les visages éclatants malgré la pénombre de ses deux compagnons d'un soir - son coeur s'en trouva réchauffer, et elle sentit un tressaillement parcourir le creux de son ventre pour lui étirer un rictus satisfait.

en rompant leur promesse juvénile, elle fit un pas en direction de l'obscurité - serra les poings menus autour de ses manches et stoppait les tremblements de ses cuisses qui freinaient ses pas. elle se tourna un instant pour vérifier qu'Elior était en position et un mince sourire étira ses lèvres.
choyée et protégée, se répétait-elle inlassablement.

vous croyez que y a des trucs dans cette forêt dont ils parlent pas ? genre des bêtes encore plus monstrueuses que ce qu'ils disent.

il n'y avait plus d'angoisse dans sa voix, seulement la curiosité d'une escapade qu'elle s'interdisait depuis longtemps. ses sourcils se fronçaient aux bruits qu'elle pouvait capter d'ici ou là, mais décida de les taire pour éviter de rebrousser chemin aussi vite. À la démarche assurée d'Aglaé, elle avait décidé d'avoir confiance sans aucune remise en question.

ça me semble chelou que personne n'ait jamais trouvé cette baraque, depuis le temps qu'on en parle. Genre personne a essayé avant nous quoi.

et elle s'arrêta nette, quand elle entendit un bruit un peu plus prononcé de feuillages qui s'agitaient.

c'était quoi ça ?

quelques secondes, pendant lesquelles elle s'était mordu la lèvre inférieure, scrutant les alentours sans pour autant y voir quoi que ce soit.

et si on tombe sur une bête, on fait quoi, au fait ?

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escapade en forêt

septembre // gabrielle & aglaé

Oreilles attentives aux moindres de leurs paroles, ton sourire ne fait que grossir son esquisse sur ton visage, alors que tes prunelles alternent comme une navette entre elles - la situation te grise tellement Elior que tu en frissonnes. Tu te sens toi-même, tu ne penses qu'à toi-même, là, à cette instant et c'est tellement satisfaisant ; ce goût sucrée qu'à la liberté.

— Je suis né pour le foutre en rogne, alors ça passe. rigoles-tu en lançant un clin d'oeil complice à Aglaé tout en t'avançant d'une démarche confiante vers Gabrielle ; reposant ses yeux sur elle.

À son niveau, tu n'hésites pas une seconde à passer ton bras autour de ses épaules dans une étreinte rassurante alors qu'au même moment, vous entendiez ce fameux bruissement angoissant - vous observez comme figés dans un même mouvement - et la toute petite question s'élève dans l'air.

— Euh... J'utilise mon alice sur elle…? réponds-tu d'un ton très peu convainquant, n'ayant jamais eu l'opportunité d'expérimenter la chose sur les animaux. Mieux vaut pas savoir en fait. D'ailleurs, j'pense qu'on devrait pas trop traîner, ça vous dit on bouge ? fis-tu soudainement un petit peu plus pressé en lançant un regard à la recherche d'approbation chez Aglaé.

Mais c'est sans plus attendre que tu prends les directives, délaissant ses épaules pour partir à la recherche de ses doigts, avant de prendre le pas - ton téléphone dans l'autre main espère guider tes pas de sa lumière ; tu te tournes une enième fois vers Aglaé, à ta gauche, pour reprendre la parole d'une façon plus assurée :

— Si y a un truc qui déboule, tu prends Gabrielle et tu courses dans l'autre sens, moi j'vous couvre avec c'que j'ai et j'vous rattraperai.

Un rire discret.

— C'est une des pires idées qu'on ai jamais eu.

tout ça pour vous échapper

Invité

AccrobrancheOù faire les cons dans une forêt

Des trucs dont on ne parle pas, il y en a sûrement. Toutes les maisons ont leurs sombres secrets, l'académie ne faisait sans doute pas exception d'autant plus qu'elle avait eu le temps de se remplir de mystères avec les années. Si les bois étaient hantés de créatures inconnues à vos yeux, ils l'étaient sûrement d'autres choses aussi. Tu ne peux t'empêcher de penser, Aglaé, qu'il est possible que certains l'aient trouvée, cette fameuse cabane, mais n'ont pas eu la chance de rentrer pour en parler. Intérieurement, tu comptes méticuleusement tes réserves de sels. T'aurais dû prendre une batte, ou un ballon de volley avec toi. T'avais appris en observant les entraînements d'Elyas et Gabrielle que c'était une arme plus puissante et dévastatrice qu'on ne le croit.

Ton regard se perd discrètement sur l'épaule qu'Elior sert doucement. Tu retiens le sourire qui menace d'étirer tes lèvres, t'as une réputation de meuf blasée et edgy à tenir, mais le cœur y est. Alors comme ça, Gabrielle, on pioche dans l'équipe de volley ? Ce n'est pas beau de copier. Mais tu comprends, tu es le genre de fille qui lance malgré toi des modes, Aglaé. Plus sérieusement, tu es heureuse de la voir comme ça, elle a les yeux qui pétillent malgré elle, Gabrielle. Une princesse comme elle méritait son prince charmant. Il n'a jamais été aussi distrayant de porter la chandelle. Si t'osais, tu prendrais discrètement une photo. Si t'osais, tu oses. Discrètement, tu penches discrètement l'objectif de ton téléphone, tel un paparazzi aux doigts exercés. Histoire de pouvoir lui envoyer plus tard, juste un smiley sourire, avec la satisfaction de pouvoir titiller un secret qu'elle semble bien te garder.

Mais soudainement le bruit tombe, un bruissement violent se fait entendre, tu pivotes sur tes talons, lève doucement ton portable. Il y a un truc dans le buisson.

« Heu… T’es sûr que ça fonctionne ? »

Tu n’as pas envie de parier sur un plan bancal, avec des zones de floues. En général, un plan bancal, ça finit à l’hôpital et tu ne partages pas un grand amour pour les hôpitaux.

« Ouais. On bouge. »

T’as basculé ton sac sur ta poitrine pour sortir ta petite pochette de sel. Est-ce que c’est utile ? Non. Est-ce que ça va te sauver si c’est une bestiole qui sort de la masse informe à quelques mètres de vous ? Non plus. Est-ce que faire une chose inutile t’occupe et t’empêche de paniquer ? Totalement.

Tu croises le regard d’Elior. Ah, non, on ne commence pas à jouer aux héros.

« Avec ce que t'as ? Ta belle gueule ? Laisse tomber, on court tous et on prie les dieux auxquels on n'a jamais cru. »

Ça te semble un plan viable. Tu lèves prudemment ton téléphone sur le buisson.

« Au pire du pire, visez les boules. »

@Elior Demaury @Gabrielle S. O'Brien + Forêt maudite + Setembre 2019

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UNTIL THE NIGHT FALLS

elle se tourne instinctivement vers elior, et lui décroche ces sourires qu'elle lui réservait - dans tout son amour il illuminait ses nuits et ses jours oh mon prince charmant.
tantôt prince tantôt chevalier servant - il était l'absolu de ses joies et ses peines, ses horreurs aussi, et elle ne saurait lui concéder tout entier le monde à ses pieds.

elle laisse éclater un rire sonore à la réflexion d'Aglaé, avant de mettre ses deux mains sur sa bouche - honteuse d'avoir attirer le bruit sur eux. elle avança de plusieurs pas avant de se retourner vers eux, et agrippa la main d'Aglaé pour se rassurer dans leur trio.

au pire on s'lâche pas du tout aucun d'entre nous et c'est réglé. Allez on y va.

dans les ténèbres elle pressa le pas, poussant délicatement les branches qui leur barrait le passage, et crut distinguer quelques formes de constructions humaines au loin dans la forêt.

c'est moi ou y a quelque chose là bas ?

elle plissa les yeux pour feindre d'y distinguer un peu plus - elle n'y voyait rien. elle resserra son emprise sur les doigts de chacun, et respirait un peu plus fort.

non c'est pas possible que ce soit aussi simple.

elle laissa échouer dans la nuit un long bruit de réflexion.

on continue ou vous avez trop la trouille ? un rictus malin de l'insouciance inconsciente de leur jeunesse.

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Invité

Shion s'enfonce dans les profondeurs de la forêt maudite. Il est vêtu d'un yukata bleu et d'un haori noir. Ce n'est pas un enfant, il a passé l'âge qu'on lui choisisse ses vêtements alors, il met ce qu'il aime, ce dans quoi il se sent à l'aise.

Mais quelle est la raison de sa présence dans cet endroit interdit aux élèves ? Un élève est venu le voir alors qu'il fumait tranquillement une cigarette pour lui signaler qu'un trio de lycéens s'était rendu dans cette zone dans laquelle ils ne devaient pénétrer sous aucun prétexte à moins d'être accompagné d'un professeur ou d'avoir un mot d'un des trois directeurs.

Il fait sombre et l'endroit est plutôt grand, il est donc aisé de se perdre et plutôt difficile de trouver quelqu'un. Heureusement qu'il connaissait la direction prise par les trois petits inconscients. Il accélère le pas au fur et à mesure qu'il s'enfonce dans les bois, jusqu'à ce qu'il entende une voix. Apparemment, il a retrouvé les petits agneaux qui se sont égarés. Mais plutôt que se dévoiler directement et les gronder, il préfère s'immobiliser, caché derrière quelques buissons.

— Si y a un truc qui déboule, tu prends Gabrielle et tu courses dans l'autre sens, moi j'vous couvre avec c'que j'ai et j'vous rattraperai.

« Avec ce que t'as ? Ta belle gueule ? Laisse tomber, on court tous et on prie les dieux auxquels on n'a jamais cru. Au pire du pire, visez les boules. »

Il continue à écouter un moment. Alalalala... Ils ne sont pas plus féroces qu'un écureuil et s'avèrent être effrayés... Pourquoi ne rebroussent-ils pas chemin ? Ce serait la réaction la plus logique et raisonnable, mais non, ils souhaitent continuer. Furtivement, il se glisse derrière les trois, profitant du son de la brise et des branches secouées pour éviter de se faire entendre. Puis, il pose une main sur l'épaule du jeune homme.

"J'ai comme l'impression que je viens de tomber sur trois vilains enfants~"

L'intonation de l'homme ne se veut pas menaçante, ou excessivement douce. Ils ont fait une bêtise et il ne souhaite pas oublier ce fait, cependant il lui semble inutile de s'énerver ou de leur faire peur. Il a eu leur âge et il a déjà essayé de se rebeller contre l'autorité en place en brisant des règles.

"Est-ce que je peux savoir ce que vous faites là ?"

Le professeur d'histoire est calme, il parle lentement et distinctement pour s'assurer que le groupe des trois l'écoute et parvienne à le comprendre. Mais, s'il veut être compris, il désire également comprendre. C'est pourquoi il les questionne, gentiment. Ils ont peut-être une raison d'être là, bien que je ne parvienne à me figurer laquelle... Son regard glisse vers la cabane en bois dont il peut deviner les contours, il ne la connait que trop bien...

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escapade en forêt

septembre // gabrielle & aglaé

Le contact subit sur ton épaule, te fais sursauter comme jamais et pousser un cri de frayeur tout naturel - avec la tension sur votre dos, quelle idée de sentir des doigts se refermer sur soi, tout particulièrement quand tu avais en horreur le contact physique imposé ; et il te faut moins d'une seconde pour comprendre, à la vue de votre professeur, que vous étiez dans une merde pas possible. Une main sur ta poitrine, comme pour stopper ton rythme cardiaque qui s'était précipité, tu laisses échapper un soupir de soulagement légèrement tremblant.

Plongeant dans ses prunelles en relevant le menton, tu écoutes la question avec appréhension - tu n'avais pas le temps de réfléchir à la meilleure des formulations, les faits étaient là et trouver une excuse était peine perdue ; surtout dans ton cas, où, même si tu te faisais rarement prendre pendant tes escapades, les maigres fois étaient tout de même suffisantes pour comprendre que tu étais ce genre de récidiviste, une fois le couvre-feu atteint.

— Euh… j'ai proposé l'idée à Gabrielle et Aglaé de venir dans la forêt pour confirmer les rumeurs qu'on entendait… tu optes pour la vérité, tout en assumant pleinement la responsabilité. C'est la rentrée, monsieur et je voulais juste changer d'air avec la reprise des cours… et tu grimaces, tu ne te voyais pas t'excuser ou plus te justifier, cela t'aurai rendu ridicule, risible ou pathétique, dans une recherche de compréhension qui n'était que peu permise.

et tu glisses tes doigts contre ceux de Gabrielle

Invité

AccrobrancheOù faire les cons dans une forêt

J’ai l’impression d’être tombé sur trois vilains enfants.
Et t’as l’impression d’être tombée dans un tas d’emmerdes bien fraîches.

Tu ne saurais dire s’il s’agissait-là d’une malheureuse coïncidence ou de la langue trop bien pendu d’une unième et méprisable balance. Dans le fond, la quête de la vérité n’était sans doute pas importante, la conséquence en revanche, si. Délation ou hasard maladroit, le fait est que vous étiez pris la main dans le sac, dans l’illégalité la plus totale, face à quelqu’un qui avait les moyens de vous punir et de s’attaquer au rang étoilé soigneusement épinglé sur le col de vos uniformes. Et ce n’est pas pour te plaire, Aglaé. Pas du tout. Tu redoutes la sentence comme une petite fille redoute la remise de son bulletin scolaire. Tu n’es pas accrochée au besoin de briller dans ce système toxique qu’est celui de l’académie, mais tu es attachée à ton confort et surtout attachée au besoin de rendre des comptes. Tu n’avais pas marché droit tout ce temps dans l’espoir naïf de rendre fière une mère dont tu n’avais plus signe de vie depuis six ans pour tomber maintenant. La réplique d’Elior fend l’air, tentative admirable de se faire passer pour le méchant de l’histoire tandis que ton regard accroche celui du professeur en face de vous.

« En vérité c’est notre idée à tous. »

Tu ne veux rien devoir à personne et il était hors de question qu’Elior endosse seul un rôle qu’il n’avait pas choisi.

« On n’avait pas l’intention de se mettre en danger ou de rester trop tard, ceci-dit. Et maintenant qu’on est là je pense qu’on va juste rentrer. »

@Elior Demaury @Gabrielle S. O'Brien + Forêt maudite + Setembre 2019

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UNTIL THE NIGHT FALLS

un frisson lui parcourait inlassablement le dos depuis qu'ils avaient été surpris par le professeur d'histoire, et elle ne sut trop quoi dire pendant plusieurs secondes. Puis quand Elior suivi d'Aglaé se dénoncèrent, l'idée de mensonge lui fit encore plus frémir la peau et elle éleva sa voix au-dessus de celles des autres. mais qu'est-ce que vous racontez tous les deux ? elle les fusilla du regard - elle n'aimait pas vraiment les considérer ainsi, mais hors de question pour elle de tenir une seconde supplémentaire dans le rôle de la princesse en détresse monsieur, c'est moi qui suis à l'initiative de cette escapade. Je peux vous le prouver et vous montrer mon message, si il le faut.

elle tentait le tout pour le tout pour ne pas les entraîner dans les conséquences sensiblement inévitables de ses conneries.

mais Aglaé a raison, on n'avait pas l'intention de se mettre en danger. On est vraiment désolés.

et puis elle lâcha leurs mains à tous les deux pour s'avancer d'un pas, relever le menton, et taire un peu les frissons qui la rendait tremblante.

j'en prends l'entière responsabilité...

sans aucune hésitation dans sa voix, elle venait de se jurer de les protéger - elle n'était plus à ça près, dans tous les cas.

s'il vous plaît, ne leur faites pas subir les conséquences de mes conneries.

et elle avait ce petit regard implorant, chaque fois qu'elle était mal à l'aise.

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