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(end) Et vogue la galère • Klaus
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MessageSujet: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyLun 11 Nov - 10:01




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notes : saltea
Le drame s’est invité un petit matin, juste après la fin des cours. Trop tôt pour se faire tirer dessus. Mais le professeur a agi au bon moment. La tête encore à moitié dans le cours, Teagan l’a écouté sagement. Affirmation contre hochement de tête. Et puis « bam », la révélation : nous avons décidé de créer des binômes de travail afin de motiver les élèves en difficulté. Ce n’est qu’un test, bien évidemment ! Les lèvres de Teagan ont dessiné un sourire incertain. Il n’a pas l’âme d’un Saint Patron des causes perdues. La vigilance se fraye un chemin dans ses veines, ses sens sont au garde-à-vous.

Le nom de son binôme tombe. Un silence de mort s’ensuit.

Qu’a-t-il fait au prof pour être détesté à ce point ? Teagan passe en revue son comportement. Il n’est jamais en retard. Ne dort jamais pendant le cours magistral. S’intéresse. Alors pourquoi lui ?

Une tape sur l’épaule, et l’homme s’éloigne. L’affaire est réglée, classée, archivée. Seul, Teagan convoque ce qu’il peut de motivation. Manifestement, l’invocation ne fonctionne que pour la résignation. A la clef, il y a sûrement quelque chose de gratifiant. Non, pas de gratifiant. D’utile. S’il ne craque pas en cours de route, il demandera une lettre de recommandation. Un soutien. Un coup de pouce. On lui devrait bien ça, non ? Mais, ça, c’est s’il arrive à accomplir un miracle.

S’accrocher à cette lueur d’espoir et garder les idées claires. Se concentrer sur le reste des cours, mais ça ne change pas grand-chose. La motivation est branchée sur un modem 56k.

Fin d’après-midi. Teagan vit en bas débit. Le bref réconfort d’une tablette de chocolat n’a pas éloigné le spectre du malheur qui s’est abattu sur lui. Et comme il n’a pas son numéro de téléphone, il n’a pas d’autre choix que de traquer cette malédiction ambulante. Le comble pour lui qui aurait tendance à le fuir.

Casque sur les oreilles, il dodeline la tête, croise les mains derrière cette dernière. Il les laisse d’un coup tomber le long de son corps. Du bout des doigts, il fait glisser son casque autour de sa nuque.

— Klaus !

L’appeler « Mackenzie » - parce que c’est ce qu’il ferait en temps normal - lui a bien traversé l’esprit. Seulement, le provoquer n’est pas nécessaire.

Teagan se rapproche à grandes enjambées. Quelques mèches sombres se baladent devant ses yeux. Il retire sa casquette, ramène ses cheveux en arrière, et réajuste sa visière.

— Binôme de travail, tout ça, y a un prof qui t’en a déjà parlé ?

Pas envie d’annoncer une mauvaise nouvelle. Autant tâter le terrain et s’adapter en conséquence.

Teagan humecte ses lèvres, tente un sourire - signe de paix -, même si le cœur n’y est pas vraiment.


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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyMar 12 Nov - 12:15


et vogue la galère.


feat Teagan



Binôme de travail. Putain de binôme de putain de travail de merde. Voilà ce qui traverse l’esprit de Klaus lorsque la tronche enfarinée de l’autre merdeux de professeur lui annonce leur nouvelle trouvaille pour remotiver les troupes. Pourtant, ses notes se portent franchement mieux depuis qu’il est en études. Certes, c’est encore laborieux et son attitude générale ne penche pas en sa faveur. Mais bordel, il en a fait des efforts depuis un an et il est le mieux placé dans son domaine de prédilection. Personne ne peut plus rien lui apprendre sur les arts martiaux chinois, c’est devenu le maître en la matière. Alors ouai, ok, sur le reste, y a encore tout un chantier à faire… mais merde à la fin, Rome s’est pas construite en un jour. Et s’ils croient sincèrement que c’est en lui foutant un clebs au cul que ça va changer quoique ce soit.

Sauf qu’on lui demande pas son avis, alors Klaus fait ce qu’il sait faire de mieux : il grogne, il jure, et il part bouder dans son coin. Il se fout pas mal de savoir à qui ils ont attribué ce rôle de merde, il sait simplement qu’il va tout faire pour l’éviter. Ou alors l’emmerder profondément pour que ce soit ledit binôme qui fasse en sorte que leurs routes ne se croisent plus. Ils s’en porteront très bien tous les deux comme ça.

Tiens, on serait pas en train de l’appeler ? Et il tourne la tête pour voir Teagan s’approcher. Oooh Teagan. Mais y a un truc qui cloche, et son sourire disparaît aussitôt qu’il est venu quand il comprend pourquoi il l’interpelle. Car ce type fait tout normalement pour pas avoir à faire à lui. Donc y a forcément une couille dans le pâté. Et Klaus comprend bien assez vite de quoi il s’agit.

« Putain t’es pas sérieux là ? »

Bien sûr que si, il est sérieux. C’est la définition même de Teagan. C’est la « sériosité » en lui-même. Mais du point de vue de Klaus, c’est surtout la chiantitude incarnée. Ouai, rien que pour lui, l’écossais est capable de réinventer l’intégralité du dictionnaire.

« T’es mon putain de binôme ?! »

Et il éclate de rire. Parce que, oh bordel, c’est vraiment trop drôle. Et il lève les yeux au ciel.

« Mais t’as fait quoi joli cœur pour mériter ça hein ? »

Et son bras s’enroule brusquement autour de ses épaules, l’obligeant à se baisser et à le serrer contre lui, le secouant un peu par la même occasion.

« On va bien se marrer toi et moi. Par contre pour ce qui est du « travail »… »

Il le lâche presque tout aussi rapidement pour lui mettre son majeur dans la face.

« Voilà ce que j’en pense. »



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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyMer 13 Nov - 11:39




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notes : saltea
Haussement de sourcil. Fugace froncement de nez. A question évidente, une réponse n’est pas nécessaire. Ça l’ennuie tout de même que l’intégralité de l’information ne soit pas passée. Ça l’ennuie autant que le surnom dont Klaus l’affuble. La résignation l’enveloppe déjà. S’il faut choisir ses batailles, autant abandonner d’avance celle-ci. On ne l’a pas catapulté à la ligne de départ d’un sprint, mais bien d’un marathon.

Lèvres à peine entrouvertes, toujours muet, Teagan émet un vague grognement lorsque Klaus le secoue. Pourquoi a-t-il déjà envie de se rouler dans une couette et se caler dans un coin ? Peut-être parce que le « on va bien se marrer » ne présage rien de bon.

D’un coup, il recule brusquement pour éviter le majeur. L’espace d’un instant, il louche en regardant le doigt, puis pousse la main.

— Je m’en doutais un peu.

Bon, ça aurait pu être pire. L’absence de coopération de l’étudiant n’a rien d’imprévisible.

Maintenant, trois solutions : se plaindre auprès du prof, convaincre Klaus de demander l’abandon de ce binôme, ou serrer les dents. Ne rencontrera-t-il que des gens faciles à vivre s’il poursuit la carrière qui l’intéresse ? Sûrement pas. Baissera-t-il les bras à la première difficulté ? A la première rencontre compliquée ? S’endurcir devrait être sa priorité.

Accroche-toi.

Il sort son téléphone portable d’une poche. Au-dessus de l’écran, ses pouces s’activent, alors qu’il réfléchit. Contact. Créer un nouveau contact. Klaus kille-. Non, on efface. Klaus.

Ses yeux quittent l’appareil pour se poser sur le jeune homme. Autant commencer par les formalités. Ce qu’il s’apprête à dire lui paraît surréaliste. Il y a des choses qu’on ne s’imagine pas dire ou faire jusqu’au jour où elles sont nécessaires.

— Et sinon à part ça, tu penses que tu peux me donner ton numéro de téléphone ?

Dans sa voix traînante vibre un relent d’accent posh, dont il n’a jamais réussi à se débarrasser.

Sagement, il patiente. Son regard sombre ne quitte pas celui de son interlocuteur.

— Je te bloque si tu m’envoies n’importe quoi à n’importe quelle heure.

Que Klaus se considère prévenu. De toute façon, lui, s’attend à un comportement similaire de sa part. Lorsqu’il en aura assez de l’attendre parler de travail ou de révisions.

— Et tu es dispo quand ?

Les plages horaires calées sur le mode aléatoire, très peu lui. Teagan a besoin de savoir ce qui se passe dans sa semaine, et surtout quand. Bon, dans le cas présent, c’est un peu différent. Être seul avec Klaus pendant une heure ou moins promet déjà d’être éprouvant. Alors, s’il pouvait se préparer mentalement…


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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyDim 17 Nov - 14:18


et vogue la galère.


feat Teagan



Rien de surprenant à l’horizon, Teagan tire une tronche de trois pieds de long. C’est à peine si on peut tirer de lui une quelconque réaction à part ce regard blasé et désabusé. Klaus, il préfèrerait qu’il grogne, qu’il râle, voire même qu’il tire un sourire. Moqueur le sourire s’il faut. Mais que quelque chose se passe. Allez savoir pourquoi, Klaus ne supporte pas cette présence morne et flasque de Teagan. Il ressent le besoin de le faire réagir, que quelque chose se passe. N’importe quoi.

Le quelque chose est-il finalement en train d'arriver ? Ses sourcils se froncent en le voyant pianoter sur son téléphone. Et un sourire s’étire. Ca n’a rien d’un miracle mais à cet instant, il a l’impression de toucher le Graal. Son numéro de téléphone. Ca l’excite d’avance. Alors il lui attrape le cellulaire sans lui demander son avis.

« Mais avec grand plaisir. »

Il se renomme, parce que juste « Klaus », ça fait si froid. Et que c’est pas drôle surtout. « Nice Ass » c’est bien mieux. Avec le smiley qui va bien avec. Il a jamais autant aimé les pêches que depuis que le smartphone est arrivé sur terre. Et il s’appelle directement, être sûr que Teagan ne s’octroie pas le privilège d’être le seul à pouvoir le contacter. Lorsqu’il quitte le répertoire, il hésite à en profiter pour fouiller un peu mais il sait bien que l’autre lui en laissera pas le temps. Il se contente de verrouiller l’écran à contrecœur et de prendre plaisir à remettre le téléphone dans la poche où celui-ci a été sorti.

« Vas-y, bloque moi et tu peux dire adieu à ta bonne note. Et pour toi, j’suis dispo quand tu veux. » Air pensif, sourire moqueur. « Mais tout dépend pour quoi. »

Parce qu’il sait bien qu’il va seulement lui proposer qu’il se retrouve pour bosser. Et Klaus, il en a juste pas envie. Vraiment pas envie. Et autant que Teagan ne se fasse pas trop d’espoir, au moins, il ne pourra pas lui reprocher de ne pas l’avoir prévenu.

« Voilà ce que j’te propose. Je t’accorde une heure de mon temps pour ce projet débile, tu m’accordes une heure du tien pour…pour se détendre après ce dur labeur. Qu’est-ce que t’en dis ? Fair play nan ? »

Il s’applaudirait presque pour cet éclair de génie. Pas sûr que Teagean apprécie autant son ingéniosité.

« Parce que franchement, ça te ferait vraiment du bien de te détendre. Regarde, tu commences déjà à avoir des rides au coin des yeux. »

Et il s’accorde encore le privilège d’envahir son espace. De toucher du bout des doigts ces fines pattes d’oie quasi-inexistantes. Et de continuer à rire parce que c’est si amusant ce petit jeu avec lui.



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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyDim 17 Nov - 20:01




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notes : saltea
Il a fait une bêtise, hein ? Et personne ne l’a arrêté. Aucune petite voix pour lui souffler « Non, pas ton téléphone ». Mais en même temps, comment est-il supposé communiquer avec Klaus ? Par mots glissés sous la porte ? Télépathie ? Si ça existait, ils ne seraient pas branchés sur une fréquence identique, de toute façon. Ça, c’est une évidence. Alors bon, malgré, il observe son téléphone entre les mains du jeune homme. Très vite, il se rapproche, les yeux plissés. Que Klaus touche à son portable, c’est une chose. S’aviser de passer au-delà de la page d’accueil ou d’aller fouiller à droite et à gauche… en est une autre.

Son bien dans sa poche, il se détend. Pas pour longtemps. Évidemment, son interlocuteur joue la carte « hard to get ». Tout dépend pour quoi ? Qu’est-ce qui germe dans la tête de Klaus ? Et surtout l’inquiétude qui prend ses aises dans son esprit est-elle justifiée ? Peut-être que tout va bien se passer. Ou pas. Froncement de sourcils. Teagan cherche l’embrouille dans cette offre trop équitable pour être refusée. Il n’obtiendra pas de meilleur deal, ça, il le sait. Soit il négocie, soit il accepte.

— OK, on a un deal… Et si on doit annuler pour une raison ou une autre, on doit prévenir la veille ou le matin, en fonction de ce qui se passe. Enfin, juste communiquer.

Si c’est possible…

En dépit de ses efforts, il n’arrive pas imaginer autre chose qu’une communication chaotique avec beaucoup de friture sur la ligne.

— S’il y a des rides, c’est celles que je viens de prendre en quelques minutes.

L’espace d’un instant, il reste immobile. Un poil blasé. Mais trop sage. Avant de tourner brusquement la tête, comme pour lui donner un coup de dents. Le bruit de ses dents qui referment se perdent dans l’air. Puis sans attendre, il referme ses mains sur les poignets de Klaus.

Là. On reste tranquille. Parfois, il lui fait penser à un gosse hyperactif. Ou qui a juste besoin de rappeler au monde qu’il existe.

— Tu parles de se détendre, mais qui te dit qu’on trouvera un truc sympa à faire tous les deux ?

Déjà, on doit pas occuper notre temps libre de la même façon.

Ses lèvres s’étirent dans un petit sourire malicieux. Une idée lui vient. Sans doute aussi bonne que mauvaise, tout dépend du point de vue. Mais s’il considère Klaus comme un enfant, et que les enfants n’aiment pas être forcés à faire ce qu’il déteste…

— Pour la première fois, on pourrait commencer par quelque chose que tu aimes ou que tu as l’habitude de faire ?

La détente avant le boulot. Au Diable, les habitudes. Il a besoin de savoir comment fonctionne Klaus pour arriver à le faire bosser.


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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyDim 17 Nov - 21:27


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A force, il va finir par lui filer la migraine. Est-ce qu'il prend plaisir au moins à être aussi emmerdant ? Aussi carré ? Aussi chiant ? Klaus ne peut donc s'empêcher de lever les yeux en ciel de manière exagéré quand il l'entend parler de « prévenir » s'il doit annuler. C'est certain, il vient de décréter que non, il ne le ferait pas. Mais il s'abstient d'en informer Teagan, il le découvrira de toute façon bien assez tôt. Faut pas l'obliger à être organisé, Klaus en est pas capable, ça lui donnerait presque de l'urticaire. Et c'est tout bonnement impensable qu'il puisse changer ou faire un quelconque effort simplement parce que sa majesté-de-l'ennui lui a demandé de le faire.

Mais il finit toutefois par pouffer de rire. Tiens donc, ça lui arrive de faire de l'humour ? En tout cas, au moins d'user de sarcasme. Et ça le rend un peu moins chiant. Mais juste un tout petit peu moins.

Par contre, il n'aime vraiment pas la façon dont il a de l'attraper par les poignets. A vrai dire, il aurait dû le voir venir... A s'accorder trop facilement le droit de le toucher, c'était quelque peu prévisible. Si seulement il avait la maturité nécessaire pour faire sa propre auto-analyse... Là, il sait juste que ça le dérange de ne pas se sentir en position de force, d'avoir ce sentiment d'infériorité face à quelqu'un d'aussi insignifiant que Teagan.

Alors il se débat aussitôt pour qu'il le lâche. Mais le voilà soufflé par ce qu'il entend. Il vient instantanément de buguer et il dévisage l'autre abruti. Il est vraiment sérieux là ? Oh putain, oui, il est sérieux. Il vient vraiment de dire ce qu'il vient de dire sans aucune arrière pensée. Bordel mais quel abruti fini.

« J'ai déjà plein d'idées de trucs sympas à faire tous les deux... »

Tout du moins, il en a quelques-unes qui ne doivent même pas effleurer l'esprit de Teagan à cet instant. Comme quoi, il suffit pas d'être premier de la classe pour avoir un minimum de jugeote... Klaus se demande même s'il en fait pas exprès parce que merde à la fin, c'est pas possible d'être aussi débile. Pour une fois qu'il a l'impression d'être le plus futé, ça lui fait légèrement bizarre.

« Vraiment Teagan ? Puisque c'est toi qui propose... »

Et il s'approche de lui. Sourire malicieux pendu aux lèvres, regard pétillant qui révèle toutes ses intentions. Si seulement Teagan avait été plus petit. Ou lui plus grand. Mais il se contente de lever les yeux vers lui puis de lui chuchoter au creux de l'oreille.

« Qu'est-ce que tu dis de venir dans ma chambre ? Et j'te promets que tu vas aussi beaucoup aimer les choses que j'aime faire...le fameux truc sympa à faire tous les deux, tu vois c'que j'veux dire ? » Probablement que non qu'il voit pas cet imbécile. « Du sport de chambre, histoire de rester dans le thème de notre « projet binôme ». » Il s'éloigne de lui et le regarde amusé. Et pour être sûr de bien se faire comprendre... « J'te parle de baiser si ton p'tit cerveau de mec chiant a toujours pas compris. » Autant ne plus y aller par quatre chemins.



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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyLun 18 Nov - 19:36




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Cette intonation n’annonce rien de bon. Plutôt crever que de l’avouer, mais il aime bien la voix de Klaus. Un grain rocailleux qui lui évoque un air jazzy. Le problème, ce sont ses intonations et ses inflexions. Quelque chose de désagréable qui rampe sous son épiderme. Le force à être sur ses gardes, sur la défensive. Alors par réflexe, il recule d’un pas. Puis d’un autre. Mais ça ne sert à rien ; Klaus se rapproche. Et cette intonation le contrarie encore. Reste où tu es. Ses doigts glissent sur son casque alors que le souffle du jeune homme effleure son oreille.

Ses lèvres se déforment au fil des mots. Grimace, crispation. Finalement, il pose une main sur le torse de Klaus et le pousse un peu. Tout en se forçant à garder son calme. Il ne ferait pas le poids face à son binôme. Juste parce que la bagarre, la violence, ça n’a jamais été son fort. L’envie ne lui a pourtant jamais manqué. Et là, tout de suite, il aimerait bien avoir l’impulsivité nécessaire pour que son poing rencontre la mâchoire de l’étudiant.

Regard sombre, visage figé dans un masque de dégoût. Les mots sont les doigts d’un pianiste fou s’excitant sur toutes les touches. Celles qui font mal. Pas question de se dévoiler à quelqu’un qui se nourrit de la honte et de la faiblesse des autres.

— Tu fais chier, Klaus. J’ai autre chose à faire que de me coltiner un chien en rut.

Le ton est sec. Avec une légère amertume et pointe d’acerbe. J’en ai déjà marre. À quoi est-ce que le prof pensait ? Au bout de quelques secondes, il brise son silence. Y a quand même du faux dans ce qu’il a dit.

— Et encore, c’est même pas sympa pour les chiens.

Parce qu’ils peuvent être fidèles, joueurs, affectueux… Tout ce que Klaus n’est pas ou n’évoque pas.

Se tournant, il adresse un regard en coin au jeune homme. Son cerveau imagine autre chose. Une teigne ? Un poux ? Là tout de suite, il pense à des bestioles qui démangent et dont on rêve de se débarrasser. Son idée qui avait germé était une connerie. Se dire qu’il pourrait supporter Klaus pendant une heure était exactement du même acabit. Après tout, en quelques minutes, il venait d’avoir un aperçu du fonctionnement de son binôme. Et il n’a pas envie d’en voir davantage.

Une heure comme ça ? Non, merci. Il finirait par se prendre. Ou tenter de l’étouffer avec ce qui lui tomberait sous la main.

— Tu sais quoi ? Va voir le prof et cherche-toi quelqu’un parmi les autres élèves.

Le présent ne l’amuse pas. Le futur l’inquiète. Rester bloqué dans cette zone de turbulence… Comment en sortira-t-il ? Tant pis pour la détermination et les bonnes résolutions ! Même s’il peut faire le dos rond, il ne peut pas tout endurer.

Et comme décidé à retourner dans sa bulle, il remet son casque.

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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyLun 18 Nov - 23:07


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feat Teagan



Ah ça y est, son espace est trop envahi et il l'invite à reculer. Klaus dévisage un instant cette main intruse qui lui intime de s'éloigner. Il se retient de justesse de pas la jarter fissa. A la place, il eélève les yeux vers son interlocuteur qui n'a pas l'air d'apprécier son humour déplacé. Merde alors, c'est qu'il s'en serait pas douté dis donc... Trop prévisible Teagan. Vraiment trop. Mais de là à afficher une telle mine défaite... faut peut-être pas exagérer. Quoi ? C'est le mot baiser qui était trop vulgaire ? Pauvre vierge effarouchée. Merde, ils ont plus 10 ans quoi. Ils en ont vu d'autres, pas de quoi se montrer si écoeuré et monter ainsi sur ses grand chevaux. Et puis surtout, fallait pas lui tendre autant la perche. Donc qu'il s'en prenne à lui-même et qu'il arrête de le faire chier.

« Je t'emmerde Teagan. J'préfère encore être un chien en rut qu'un type aussi chiant que toi. »

Il ne cherche pas même pas à trouver une comparaison, il en a pas. Il a surtout pas les facultés pour en trouver une. Alors autant se contenter des faits, s'en tenir à ce qu'il maîtrise : Teagan est l'ennui personnifié. Et hors de question de se laisser insulter par un imbécile comme lui.

Mais le pire dans tout ça, c'est qu'il essaie maintenant de retourner la situation. Pour qui il se prend ? C'est lui qui vient le faire chier avec cette histoire de binôme mais ce serait à Klaus d'aller assumer que ça va pas marcher ? Il a pas les couilles c'est ça ?! Pourtant, c'est bien Klaus qui lui a proposé un compromis des plus équitables, pas de sa faute si l'autre a aucun humour et est pas capable de suivre le rythme. Alors s'il a décidé que le temps des blagues était terminé, soit. Et il lui attrape brusquement le col pour le faire redescendre de son piédestal.

« Quoi on t'a fait mal donc maintenant faut que t'ailles pleurnicher dans les jupes de ta mère ? J'ferais rien du tout. Assume ta merde. »

Et il le relâche aussitôt. Il espère simplement que le message est passé. Qu'il a pas peur d'esquinter son joli minois s'il continue à le provoquer un peu trop. Et un sourire revient sur ses lèvres, aussi rapidement qu'il était parti.

« Ca aurait pu être tellement sympa de bosser ensemble. Quel dommage. Allez, à plus chéri. »

Plus la peine de perdre son temps ici. Teagan a suffisamment polluer son oxygène, comme il a suffisamment polluer le sien. Il est temps qu'ils retournent chacun dans leurs univers et tant pis pour ce projet sans intérêt. A quoi bon franchement ? L'occasion aurait pu être si belle c'est vrai, pouvoir l'emmerder en toute légitimité. Mais là... le risque est trop grand et ça risque plus de partir en pugilat qu'en véritable travail de groupe. Juste pour la forme, il se retourne quand même, lui sourit toujours, continue à faire quelques pas en arrière. Il mime un téléphone près de son oreille. Et on peut lire sur ses lèvres provocatrices un... « call me baby ». Avant qu'il ne lui offre à nouveau son dos dans un ricanement jubilatoire.



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MessageSujet: Re: (end) Et vogue la galère • Klaus   (end) Et vogue la galère • Klaus EmptyMar 19 Nov - 21:40




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Leur échange le ramène dans le passé. Dans la cour de récré du primaire. Un peu plus, et Teagan a le sentiment qu’ils pourraient se pointer mutuellement du doigt en balançant toutes les insultes possibles. L’imagination de Klaus s’activerait peut-être dans ce cas-là. Enfin, ça ne serait probablement pas très fin. Quand on a la délicatesse du bulldozer… D’ailleurs, déterminé à esquiver ce dernier, il s’apprête à sortir son téléphone de sa poche et changer le branchement de ses écouteurs. Les mains de Klaus sur son col interrompent son geste. Un mélange de colère et d’agacement le secoue.

Klaus est chiant. Envahissant. Mais il y a encore bien pire aux yeux de Teagan. Certaines personnes se transforment en agent révélateur des facettes que les autres préfèrent ignorer. Colère, haine, rage. Il a déjà effleuré ses sentiments avant d’accepter qu’il ne faisait réellement du mal qu’à une seule personne : lui-même. Seulement, entre se faire souffrir et avoir le sentiment d’être le sac de sable de quelqu’un se dessine un gouffre. Celui qu’il n’a pas l’intention de sauter. Celui dans lequel il n’a pas envie de descendre.

Ses yeux plantés dans les siens, il serre les dents. N’offre que le silence et un regard sombre. Quelle est la différence entre Klaus et le petit caïd qui veut faire sa loi dans la cour ? Là, tout de suite, Teagan n’en voit aucune.

Mais sympa ? Il espère que ces mots sont de l’ironie. Sauf qu’on parle de Klaus 100 % allégé en subtilité. A moins que ce soit totalement involontaire… Ouais, ça doit être ça.

Fébrile, Teagan s’empare de son téléphone. La colère est mauvaise conseillère, mais peu importe. Ses sentiments prennent temporairement le dessus. Une pression sur l’icône des contacts. Pas de Klaus à l’horizon, mais une anomalie agresse ses rétines lorsqu’il parcourt la liste de prénoms.

Nice Ass ? Prétentieux.

Teagan copie le numéro, puis ouvre une de ses applications de prises de notes. Il colle le numéro dans un nouveau fichier. On se refait pas. Hélas. Au cas où il regretterait dans quelques heures. Franchement, qu’y aurait-il à regretter ? Pour l’instant, un « rien » clignote en majuscules dans son esprit. Et c’est sans y réfléchir à deux fois qu’il supprime le numéro.

Le reste, il s’en chargera à tête reposée. Les idées ne lui manqueront pas ; il a confiance.

Son existence peut être la définition du mot chiant pour Klaus. Ça ne veut pas dire qu’elle renvoie aussi au mot paillasson.

Et le cœur gros, il part de son côté.
Avec l’intention de ne pas céder.


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