oh, hey giant guy // feat. ezra

Invité

oh... juste le temps de se reposer... oui, vas-y... oui.

Bien sûr qu’en général il est prudent. Fait attention où il met les pieds, évite les souris. Les insectes. Ce qui pourrait nuir à sa vie. Espionne certains cours parfois, va dans des endroits que lui seul et les araignées du coin connaissent. Entre les coins et recoins. Par là où met l’eau ne pourrait s’infiltrer… Où il se sentait bien.
Ça le détruit pourtant petit à petit… Il le sait bien. Est faible pendant un moment après. Mais il tente de ne pas y penser, aime trop son alice. S’y sent bien. Un peu comme quelqu’un qui serait devenu indépendant à la cigarette.
Tout le monde sait que c’est mal. Que ça va te tuer un jour. Mais est-ce qu’ils arrêtent pour autant. Non. Et ça continue, encore et encore. Jusqu’à ce que le fil casse et qu’on commence à creuser un trou six pieds sous terre pour y balancer un cadavre dans une boîte.

Il évite de visiter l’univers minuscule de son uniforme, ce serait dommage de l’abîmer. Il y a encore quelques années, Wolf’ ne savait pas rétrécir ses vêtements avec lui… S’était pas facile de traîner tout nu. À présent ce n’est même pas un problème, alors il avait mit de quoi être le plus confortable pour visiter des endroits qu’il n’avait toujours pas découvert de sa petite taille de lilliputien. Un mini Indiana Jones ?

Les faux plafonds : c’est dégueulasse. Pas grand chose à visiter. Il s’était surpris d’avoir vu des tubes de colles, des papiers gluants ou baveux. Oh, une lettre d’amour adressé à un certain Ch/////e ? C’est froissé. Dommage, Wolfgang aurait aimé faire son curieux.
Les études c’est important pour lui… Mais ça fait tellement du bien ce genre de moments. Mais Loki… Oh mon petit Loki… Tu aurais dû mieux dormir. Avoir de l’équilibre c’est important, très important… Le sport c’est pas non plus ton truc mais tu fais ce que tu peux pour tes excursions…
Mais aujourd’hui, ton corps a dit non plusieurs fois… Tu as failli tomber, mettre ta main dans un vieux chewing-gum… Burk. Horrible. La seule fois où ça t'arrive tu avais vomi.

Aujourd’hui, l’Allemand a glissé. Son pied pas au bon endroit entre les bouquins de la bibliothèque. Bien sûr qu’il aurait pu reprendre sa taille normale, mais sur le moment il se disait juste que c’était terminé. Au revoir…

poof

C’était sombre, mou… ? Des cahiers… Des feuilles. En plus ça bouge… Oui, il était dans un sac d’écolier. Pas de questions là dessus. Fatigué, trop fatigué pour réfléchir… Pas la force de sortir… De toute façon c’est trop haut. Seulement la force de chercher à taton un endroit moue et confortable… Ouvrir un truc, s’y mettre… S’y installer, se mélanger aux stylos… Si l’un est ouvert, alors sûrement qu’il en aura sur tout le visage… Oui, possible… Les yeux se ferment.
Wolfgang est en boule… Il sortira d’ici quand le mouvement se sera calmé… Oui… C’est sûr… Mais ce mouvement, il ne pensait pas que ça allait le bercer… L’endormir.

kaspbarks

Invité

Un pas devant l’autre,
Tu cours autour de la trotteuse. Les obligations scolaires sont les tiennes, chaque heure sonne une nouvelle activité, de quoi remplir une journée. Balloté au grès d’un emploi du temps imposé, l’horloge finit par sonner. Te voilà assis à ton bureau, bras ballants et esprit se mouvant à l’idée de ne plus vouloir travailler. Tu les vois pourtant s’accumuler, les devoirs assignés. Alors tu sors de ton sac tes cahiers, les quelques stylos éparpillés car ta trousse n’était pas fermée. Tu récupères à l’aveugle, du bout des doigts, les quelques items, outils de ton futur calvaire.
Et devant toi, parmi une gomme esquintée, un capuchon mordillé, quelques boules froissées de papiers, un corps.
Une minuscule silhouette, un humanoïde aux proportions extraordinaires. Quelque chose sortant de l’ordinaire.

C’est une vision des plus rares, quelque chose faisant écho au paranormal. Et toi, tu restes là, silencieux, interdit. Si vivre au sein de l’académie t’avais appris à ne plus être surpris par l’alogique, il résidait encore parmi ses murs des cas à part.
Comme cet énergumène agar.
C’est le comportement primitif et enfantin qui te guide lorsque tu saisis un verre en plastique traînant sur le rebord de ton bureau. À l’aide d’un ciseau, tu perces le fond de quelques trous avant d’enclocher sous le plastique lustré ta nouvelle trouvaille. Le réflexe humain et égoïste de vouloir garder pour sois l’incroyable.
Ton ongle vient gratter la surface pour le réveiller.
« Hey. Réveille-toi. »
Du bout de ton stylo, tu tapotes le haut du verre, ta tête soutenue par ta main. Tu n’attends rien de cette rencontre. Elle est une simple justification pour t’empêcher de travailler, une diversion pour mieux procrastiner.

« Tu sais d’habitude quand je rentre, je balance mon sac dans un coin. » Sourcil haussé, tu n’oses même pas imaginer les conséquences que cela aurait pu avoir. Ni ta réaction. Toi qui était curieux, tu es finalement quelque part furieux. Tu aurais pu le blesser, réellement.
Et tu te serais senti obligé d’en prendre la responsabilité,
Quand bien même tu n’es pas celui qui a agit avec autant de flegme et d’insouciance.

« Je sais pas si tu te rends compte, petit Pilgrim. T’es bien inconscient pour quelqu’un qui dépasse pas la taille de mon index. »

Invité

oh... juste le temps de se reposer... oui, vas-y... oui.

Il dormait bien, si bien… C’était pas l’endroit le plus confortable pour un petit gars comme ça mais c’était suffisant quand on sait le nombre d’heures qu’il avait dormi les jours précédents. Wolfgang aurait dû se réveiller quand le mouvements reprit.. Mais non, il était resté endormi jusqu’à ce qu’on le pose quelque part et qu’on l’enferme.
Comme un rat, un insecte, une araignée même…
Ce fut les vibrations sur sa cage de plastique qui le fit se réveiller. La tête qui tourne, il se la frotte de sa petite main… Lève les yeux.
Loki comprend bien trop rapidement qu’il avait dormi longtemps, un peu trop même. Qu’il s’était fait enfermé et qu’on l’observait avec de gros yeux à tailles humaines… Un géant, il était devant un géant. Oops. Oui, c’est vrai… C’est vrai, c’était lui le minuscule. Est-ce qu’il aurait des problèmes s’il reprenait là maintenant sa taille normale ?
Est-ce que seulement il le pouvait.
Non… Wolf y avait pensé, le voulait. Il le contrôle son alice… Sauf là, là maintenant… Peut-être est-ce la fatigue ? Pourtant il sait qu’il contrôle parfaitement ce don si spécial… Sauf dans des émotions extrême.
Est-ce que Wolfgang avait peur ? Peur d’être en face de quelqu’un qui le voit, lui parle…? Peut-être… C’est peut-être ça.

Le lilliputien se redresse comme il peut, se mettant à genoux sous sa cage. Se frotte les yeux. Le verre est transparent, il peut voir son kidnappeur… Et il a l’impression de l’avoir déjà vu. C’était un élève évidemment. Alors c’était sûrement dans les couloirs. Oui ça devait être ça.

Un frisson qui lui parcourt tout le corps, que serait-il arrivé si celui-ci avait balancé son sac ? Son corps n’aurait pas supporté et ça aurait sûrement fait de la gélatine de petit Wolf. Elève disparu. Au revoir, adieu la vie… À quelques années près.
Inconscient, oui c’était le mot. Et Wolfgang le savait pertinemment… Mais c’était ça qui l’aidait à vivre… Un peu de sensations fortes dans sa petite vie, dans ses études fatiguantes. Mais aujourd’hui, c’était vraiment dangereux.
Ce n’est pas un verre comme ça qui va l’empêcher de sortir.
Se redresse pour se mettre sur ses pieds, se penche pour passer ses mains sous le rebord du verre en plastique et… Le soulever, le bascule sur le côté. Le voilà libre, c’était un jeu d’enfant… Ça aurait été impossible avec une prison plus lourde.
Fait quelques pas, ouvre la bouche et…

▬ Oui, ça je sais ! Et alors, rien de grave ne s’est passé non ? Tu vas encore m’enfermer ou je peux partir maintenant ? Ou peut-être que tu as… Un coin tranquille pour que je puisse me reposer.

Il baille.

▬ Ta trousse n’était pas très confortable.

Sa voix était la même que s’il était grand. Ça ne changeait pas (ce n’était pas aïgu comme on peut l’imaginer). Mais il savait qu’il devait hausser la voix pour que l’autre puisse l’entendre.

kaspbarks