Elle n’est pas enthousiaste Cosmos.

Maxine, six portes plus loin. Sont démêlés les noeuds grouillants sur la nuque trop blanche de Cosmos. On parle de tout et n’importe quoi. De n’importe quoi, surtout. Surtout pas du bal. On se veut habile. Pour fermer les yeux sur le coeur d’ado, qui tambourine. Fort. Gamine, gamine, gamine aux commissures relevées.

Elle n’est pas enthousiaste Cosmos.

Aglaé, elle a fait un détour, exprès. Pas besoin, qu’elle avait dit, la gamine. Message prés enregistré quelle ressort, à toutes les sauces. Message qu’elle écoute jamais, Aglaé. Elle a marqué les yeux, dissimulé autant que possible les ratures sur la peau, à ajuster la ceinture qui voulait s’en aller sans autorisation. Elle a sourit Aglaé, comme ces mères mémorisant l’instant, photo souvenir sur le pavillon. “Si Anaël te dit quoi que ce soit, tu vises l’entre jambes” Jeté dans l’air à son intention, ultime protection. Visage d’ange, déclaration affirmation. Elle sait qu’elle n’aurait jamais pu rêver mieux qu’ Aglaé dans ce rôle là. Elle en avait déjà eut de si nombreuses fois la démonstration. Encore ce soir. Ce soir. Ce soir….

Elle n’est pas enthousiaste Cosmos.

Elle n’a pas hâte de le retrouver. Elle n’a pas le coeur qui tambourine. Non elle ne fait pas les cents pas. Non elle ne les a pas multiplié par dix. Abimant ce parquet qui cédera, un jour, sous le poid de leur détermination. Non, elle ne joue pas nerveusement avec le bas de sa robe. Non. Non. Non. Non, elle n’apprécies pas ce bal. Non, non, non. Elle n’a pas envie d’y aller.

Elle n’est pas enthousiaste, Cosmos. Ca ne lui fait rien de voir Anaël devant sa porte. Ca ne lui fait rien de voir les efforts, malhabile. Les cheveux en batailles, dans lequel elle voudrait immédiatement plonger les doigts. Ca lui fait rien de savoir qu’il est là, pour elle. Rien. Vraiment. Si elle était aussi sensible Cosmos, ça se saurait.

Sourcils froncés, joues rougies.


L’arrivée avait été fracassante. Sur le dos d'un Anaël un peu fracassé. La main en visière comme pour améliorer la vision, repérer les lieux. Elle avait balayé du regard toute la foule qu’elle critiquait tant. Cette foule dont elle faisait parti, maintenant. Elle a resserré ses bras autour de la nuque, frotter son nez dans les cheveux du fidèle destrier. Déposé un baisé entre les meches folles lorsqu’il fait une remarque essoufflée comme quoi, mine de rien, elle pèse lourd, un peu. Elle a glissé, doucement, pour que ses pieds touchent le sol.

Il est resté avec elle Anael. Un temps. S'assurant que tout allez bien.
Mais tu peux y aller chef. Te force pas plus. T’en as déjà fait bien assez. Elle va se débrouiller Cosmos, elle se débrouille toujours. Tu peux partir Chef.
Elle prend une grande respiration avant d’embrasser ta joue, de t’afficher son plus grand sourire. Son air presque déterminé.

Le soupire a été grand lorsque tu as eut le dos tourné. Retour à la réalité. Un instant elle se dit qu’elle aurait du repartir avec toi. Que ça lui allait comme soirée. Que ça, c'était suffisant pour elle. Elle ne sait toujours pas pourquoi elle a tant tenue a venir. Elle ne sait toujours pas ce qu’elle fait la. Elle le sait de moins en moins, lorsqu’elle joue des ailes au milieu des couples, sans connaître sa destination finale. Il y avait de tout. Des rires et des larmes. Des eclat de rire cachant les noms dis. Des gestes, des tendresses. Des rivalités, aussi.

Elle s'était installé sur une chaise à l’abandon, les jambes en tailleur sur l'assise, le corps regroupé dans une position peu confortable. Elle accroche ses yeux sur les scènes environnantes, les fait rouler lorsque ses oreilles traines sur une approche plus que foiré. En attente de mieux. De quoi elle savait pas.

Elle s’attendait à rien. Elle s’attendait pas à ça.

Ca lui arrache un sourire, alors qu’elle peste intérieurement à ta simple vu Neumann. Habitude.

Elle prend une chip alors qu’elle déplie son corps.

« Cette phrase là, position douze des pires approches que j’ai put entendre depuis que j’suis là. C’pas mal. Je me demande qui remportera le prix de la best réplique ce soir. »

Pas d’agression. Parce que t’es peut etre la dernière personne devant qui elle voulait se montrer seule. Mais qu’elle a ce rictus discrètement dessiner depuis que t’es arrivée.

« Y’a du haut niveau en tout cas, ca mon cher Michel, je ne vous le fais pas dire. »