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Un, deux, trois et saut. || Baghee ||
Eriu H. Arstrae
damhsa gréine
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Eriu H. Arstrae

Messages : 145
Classe : Université, spécialisation Politique

Un, deux, trois et saut. || Baghee ||  Empty
MessageSujet: Un, deux, trois et saut. || Baghee ||    Un, deux, trois et saut. || Baghee ||  EmptyVen 25 Oct - 20:42

Petit nez qui s’agite. Elle pressait le pas dans ses couloirs qui sentait bon, tout ce qu’elle avait toujours aimé. La sueur, le labeur, la joie et la peine unies dans ce monde rythmé par les sonneries. Ériu n’était pas là pour flâner, encore moins pour travailler. Pourtant, c’était le moment idéal pour ouvrir une énième fois son livre. S’enfoncer une énième fois dans ses délices poétiques et oublier jusqu’à l’existence de la respiration. Sauf qu’aujourd’hui était un jour différent. Un jour qu’elle avait soigneusement choisi, soupesé et convenu avec elle même.

Chaque être s’enfonce dans ses petits secrets. Certains étaient répréhensibles et répugnants, d’autres étaient bien innocents et doucereux. Ériu n’a jamais eu le goût du répréhensible, alors son secret était quelque chose de timide. Quelque chose de consciencieux. Ses talons claquaient sur le limo du sol, tandis que son esprit superposait les images de cet homme. Elle l’avait entrevu une fois par accident, dans le gymnase. Ses affaires de danse reposaient dans sa main moite, tandis que son regard ne lâchait pas le moindre de ses gestes. Il sautait, dansait, courait comme si le monde était là. Sous la forme d’un ballon orange. Les adversaires étaient invisibles et pourtant, à travers les gestes et postures de cet illustre inconnu, elle les voyaient. Si Bastet avait été faite homme, elle aurai eu le corps de cet homme.

Elle ne pouvait pas se lasser de le voir. C’était comme ça, il était inspirant, il était vibrant, il était vivant. Un appel des abysses, un cri de ce qui était trop plein. Alors, elle est revenue. Sans aucunes excuses, juste une fascination noire. Ériu a jamais aimé le basket, ne voyant aucune grâce, aucune forme d'intérêt à jongler ainsi de panier en panier. Pourtant, elle l’a vu pour la première fois avec cet homme. Alors, elle était revenue. Apprenant le moindre pas, s’exerçant de la pointe de ses pieds danseurs, comme ce corps qu’elle contemplait avec l’oeil émerveillé. Puis, un jour, elle était venue. Les mêmes heures, il n’y avait personne. Est ce une illusion ? Rêvait elle ? Pouvait-elle imaginer un telle chose ? Elle a cherché discrètement, se renseignant. Puis, elle a glandé un nom, un prénom à mettre sur ce visage ruisselant de sueur.

“Bagheera de León”.

Il s’était blessé, une vilaine entorse. Quelque chose de bénin, pour les non sportifs. Une sentence de mort pour les danseuses. Quelque chose de traumatisant pour les sportifs. Son coeur, peu familier à l’angoisse, se mit à battre d’un rythme déchirant. Elle avait peur de tellement choses, peur de ne plus le voir, peur qu’il disparaisse comme un mirage de vent et de chaud. Peur pour lui, peur qu’il soit comme ses hommes amers par la vie avant même de la commencer.

Elle a longtemps réfléchie. Un moyen de le trouver, de lui dire quelque chose. Mais quoi ? Ériu n’aimait pas les mots et personne ne serait là pour lui souffler les bonnes tournures. Les objets parlent mieux que les hommes, ainsi s’était elle résolue à lui offrir quelque chose. La chose était complexe mais, elle a trouvé un bon compromis. Un chocolat, venu en magasin pour redonner un goût de peps. Elle n’aimait pas son goût, trop citronné. Mais l’idée était là, et elle l’aimait. C’était un message, un appel.

Le retrouver fut chose plus simple. Il suffisait de tendre l’oreille et de chercher des hommes comme lui. Il était grand, assez grand pour surplomber le mot avec la nonchalance d’un homme bien fait. Sa peau le rendait visible. Ériu n’aurait pas l’audace d’appeler ce qu’elle a fait du “stalking”. Mais elle était là, à attendre, le chercher dans les couloirs. Puis, son regard a fini par le localiser. Et elle l’a suivit discrètement, attendant une opportunité parfaite pour venir lui donner ce “coup de fouet énergique garanti pour 1h” (selon le papier). Finalement, c’était bon. Une après-midi chaude, où il semblait errer dans les couloirs. Ériu pouvait entendre le ricochet des mots perdus dans son esprit échauffé. Mais, elle n’avait qu’à prendre un courage absent entre ses petites mains et à venir lui parler.

Elle s’était avancée vers lui, elle avait tenté de se mettre un sourire avenant, mais c’était un vilain masque de stress.

Elle lui a dit
“Bagheera ?”

Sa voix ne tremblait pas. Bien heureusement.

Il a dû la regarder bizarrement. Elle était quelqu’un dans cette école, mais, il fallait la connaître. Elle ne se formalisait pas. Jamais.

“Tiens”.

Sans politesse, sans mot de courtoisie. Elle ne savait le faire que dans un contexte précieux. Il n’était rien. Dans ce chocolat emballé de jaune et d’orange, se trouvait son plus sincère remerciement.

“C’est pour te remonter le moral, pour ton entorse. Je te regarde jouer, et je m’inquiétais de ne plus te voir.”

Comme un aveu, dans cet endroit déserté par le monde.

“J’aime beaucoup venir te voir. Tu es très fascinant et magnifique quand tu joues. Tu sembles vivant”

Ce compliment sonnait étrange, mais la voix a légèrement vibrée. Elle était si apaisée par cet aveu, comme un poids dans son ventre qui disparaissait, qu’elle peut lui sourire un peu. Yeux plantés dans les siens.

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois et saut. || Baghee ||    Un, deux, trois et saut. || Baghee ||  EmptyDim 27 Oct - 18:12

Un, deux, trois
et saut !

feat » Ériu H. Arstrae
music » press play
D’une humeur massacrante ? Assurément il l’était. Il en fallait peu, mais c’était ainsi. Sa blessure l’éloignait de ce qu’il aimait le plus, raison pour laquelle son humeur grognonne l’accompagnait où qu’il allait. Il semblait vide, comme si on l’avait ôté de sa joie de vivre. Il somnolait pendant les cours, n’écoutait rien ; une coquille vide. Il n’avait envie de rien, ne voulait voir personne, il voulait juste rentrer dans sa chambre et bouder.

Un vrai gosse en somme. Inconsolable, le fauve rongeait son frein tant bien que mal, essayait de garder une contenance ; c’était peine perdue. Son visage affichait une déception immense et le moindre mouvement lui semblait douloureux. Il ne voyait pas le bout de cette satanée entorse. Il ressentait sa délicatesse avec sa cheville et s’en voulait de ne pas avoir gardé le contrôle de son corps, comme il le faisait toujours.

Les accidents, ça arrivait, mais pour lui, c’était un échec. Il avait failli dans le contrôle de ses propres mouvements, raison pour laquelle son humeur était d’autant plus mauvaise. Il était blessé physiquement ainsi que dans son amour propre ; combinaison néfaste. Le cours terminé, il soupira, ramassa son sac à dos par terre et se leva de sa chaise. Son corps lui semblait lourd, usé, inutilisable.

Il en faisait peut-être un peu trop non ? Oui sans doute. Errant dans les couloirs, la mine patibulaire, il fut alors interpellé par quelqu’un. Il se retourna, puis baissa les yeux en direction de celle qui semblait lui avoir parlé. Une inconnue, ni plus ni moins. Celle-ci avait prononcé son prénom, mais son visage ne disait rien à la panthère. Celle-ci soupira une fois de plus, mais fit l’effort colossal de lui répondre :

Ouais. C’est moi. Tu veux quoi ?

Lui répondre, sans être avenant pour autant. Pourtant, sa tête lui disait vaguement quelque chose. Comme une impression de déjà vu. Celle-ci tendit au jeune homme ce qui ressemblait fortement à une boîte de sucreries. N’avait-elle donc aucune connaissance de l’alimentation stricte du basketteur ? Celui-ci, ne voulant pas être désagréable plus que de raison, saisit la boîte puis la rangea dans son sac, avant de le refaire basculer sur son dos d’un mouvement d’épaule.

Merci. À la revoyure.

Et alors qu’il entamait une rotation pour partir dans la direction opposée à la demoiselle, celle-ci reprit la parole. Il pivota vers elle pour l’écouter. Une crainte, puis un compliment. Sans aller droit au cœur du fauve, celui-ci appréciait tout de même l’intention. La personne s’était donné du mal, non seulement pour le retrouver, mais aussi pour lui faire plaisir.

J’imagine que ça mérite quelque chose de ma part ? Mais quoi ? Je ne connais pas cette nana. Oh puis, foutu pour foutu… je ne fous rien de mon après-midi de toute façon.

Il s’éclaircit la gorge, puis reprit la parole, d’un ton qui se voulut plus sympathique :

Ah ouais ? J’ai l’impression d’être une nature morte en ce moment. Je dois tester ma cheville pour voir comment elle réagit, mais au moins les douleurs ont disparu. Mais je sens que je suis encore en délicatesse avec. Ça m’apprendra à ne pas faire attention. Ravi que le spectacle te plaise en tout cas… et maintenant il fallait poser la question fatidique : mais à part ça… on se connaît ? J’veux dire, le cadeau et tout c’est sympa, mais, si tu me connaissais, tu saurais que je ne mange pas de sucreries. Pas bon pour le corps… pour le mien en tout cas.

Ne souhaitant pas la mettre mal à l’aise davantage, il se reprit dans la foulée :

Mais ça part d’une bonne intention donc c’est cool. Bon… j’ai pas trop envie de traîner dans les couloirs, j’vais tester un peu les réactions de ma cheville, t’as du temps à perdre avec moi… euh j’suis désolé j’ai beau chercher, mais je ne connais pas ton nom…

Mais elle connaissait le sien. Étrange. Comme quoi, ce n’était pas un inconnu à l’académie.



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