Sujet: (fb) la prunelle de mes yeux ○ feat klaus. Lun 14 Oct - 18:14
feat Klaus MacKenzie music : press play #548 words
Un an plus tôt. Fin d’après-midi, après une séance d’entraînement.
Une fois n’est pas coutume, la demoiselle Kuzma décida de ne pas traîner davantage dans le gymnase. Sans être un bourreau de travail, Annarietta avait tout de même pour habitude de faire durer les séances d’entraînement. Sans être capable de l’expliquer clairement, le fait d’être dans le gymnase, souvent seule, à enchaîner les efforts… tout cela l’épuisait certes, mais l’apaisait aussi.
Sauf que cette fois, pour une raison qu’elle ignorait, lorsque sonna le glas de sa séance, elle ne s’attarda pas plus que de raison. Elle ne perdit pas de temps vers les vestiaires pour se changer rapidement. Mais en regardant machinalement en direction de son sac, un détail l’étonna.
Je ne me rappelle pas avoir laissé ouverte la poche de devant. Bizarre.
Surprise, elle se remémora alors que cet emplacement contenait un bien qui lui était très précieux. Prise d’une petite panique, elle fouilla, mais ne trouva rien. Disparu. La prunelle de ses yeux. Son bien le plus précieux, qui lui avait été offert par sa mère de surcroît. Elle chercha encore et encore, fouilla les moindres recoins du vestiaire, retourna son sac, encore et encore et encore, pour finalement arriver à une conclusion :
— Il n’est pas là ! Putain… s’exclama-t-elle dans sa langue maternelle.
Les fesses vissées sur un banc, la tête enfouie dans ses mains, elle laissa échapper sa frustration en martelant le banc avec sa paume. Elle se maudissait purement et simplement pour sa négligence et semblait inconsolable. Et une idée lui vint alors en tête.
L’odeur ! Je peux traquer l’odeur ! Il est toujours autour de mon cou, il doit forcément y avoir des traces de mon odeur ! Allez, cherche petite Anna, cherche !
Et elle usa de son alice, augmentant l’intensité de son sens de l’odorat pour finalement partir aux trousses de son collier. Toutefois, elle essaya tout de même de se faire discrète, ne cherchant pas vraiment à s’attirer les railleries des uns et des autres. Son illumination porta ses fruits et une fois encore son alice se montra utile.
Au fur et à mesure que ses pas la guidaient vers son bien, elle remarqua quelque chose d’étrange. La forte et désagréable impression que l’objet était en mouvement. Lorsqu’elle en eut le cœur net, elle pressa le pas, le poing serré, prêt à faire ravaler ses dents à la personne qui lui avait lâchement piqué ce qui était sien.
Et après quelques minutes de recherche intensive, elle retrouva finalement sa trace. Dans les mains d’un pur inconnu. D’un pas décidé, une mine patibulaire gravée sur son doux minois, la demoiselle apostropha le jeune homme ; dans un anglais impeccable certes… mais saupoudré de son doux accent transalpin :
— Eh connard ! T’as pas honte de voler les affaires des autres ?! Rends-moi ça tout de suite !
Petite princesse, jura comme une charretière… qu’étaient donc ces manières ? Le résultat d’une course-poursuite qui l’avait à la fois fatiguée et énervée. Les chevaux étaient donc lâchés et le pauvre inconnu allait en prendre pour son grade.
— C’est à toi que je parle !
Tout en pointant du doigt l’inconnu, la demoiselle se rapprocha dangereusement du jeune homme, qui semblait néanmoins ne rien comprendre à ce qu’il se passait. Mais ça… la demoiselle Kuzma s’en fichait pas mal.
Sujet: Re: (fb) la prunelle de mes yeux ○ feat klaus. Mer 16 Oct - 21:53
la prunelle de tes yeux.
feat Anna
Dans le genre journée épuisante, Klaus a l'impression d'avoir atteint le maximum possible. Absolument tous ses muscles se trouvent endolories et meurtris. Il se demande même s'il n'en découvre pas certains. Ahurissant pour quelqu'un comme lui qui pratique depuis tant d'années. Mais depuis que sa première année universitaire s'est entamée, il a l'impression d'être redevenu un vulgaire débutant victime de professeurs plus sadiques que jamais. Et il est là le nœud du problème : ses putains de professeurs qui n'en manquent pas une pour lui en faire baver. A croire qu'ils se sont fait passer le mot pour le décourager et lui donner envie de tout plaquer. Ou alors pour qu'il puisse donner le meilleur de lui-même. Mais cette version là des choses ne le convainc guère.
Alors il jure et il maudit ces enfoirés tandis qu'il sort des vestiaires. Il n'a désormais qu'une hâte, c'est rejoindre sa chambre et s'étaler de tout son long dans son vulgaire petit lit pour dormir jusqu'au siècle prochain.
Mais son attention se détourne par un bruit étrange, un craquement sous sa chaussure. Et il s'arrête pour regarder sous sa semelle. Une petite chose brillante se trouve au sol. Lentement, et tout en grimaçant, il s'abaisse pour récupérer le bijou égaré. Et il a beau regarder autour de lui, personne ne se trouve à proximité. Le ou la propriétaire du collier n'est donc pas dans les parages. Et il se sent con maintenant avec ça dans les mains. Le remettre par terre ? Retourner sur ses pas pour voir s'il reste du monde dans les vestiaires et leur demander si ce collier leur dit quelque chose ? Putain, c'est à peine s'il arrive à réfléchir à cet instant, même son cerveau est fatigué par tous les efforts fournis aujourd'hui...
Un soupire s'échappe de ses lèvres et il se masse douloureusement la nuque. Il a franchement la flemme de retourner sur ses pas et préfère remettre ça au lendemain. De toute façon, aucune vie ne se joue sur ce collier, non ? Alors il garde le précieux objet entre ses mains avant de reprendre son chemin en direction de son palace. Ou plus simplement, de sa chambre minuscule.
Mais il sursaute en entendant une voix criée derrière lui. Merde, c'est lui qu'on interpelle comme ça ? Et il se retourne pour voir qui a osé.
Son regard noir se plante dans celui de la jeune femme qui s'approche de lui. Donc c'est bel et bien lui le « connard ». Bordel, elle se prend pour qui la princesse ?! Et sans réfléchir, il fait brusquement quelques pas vers elle pour arriver à sa hauteur et l'approcher suffisamment pour la juger de sa hauteur.
« C'est qui que t'as traité connard, sale conne ?! »
Il se fout de savoir qui elle est, il se fout de savoir que c'est une nana, il se fout de tout à vrai dire, car on l'insulte pas comme ça. Hors de question qu'il se fasse marcher sur les pieds par cette midinette qui se donne des grands airs.
« Donc va te foutre où je pense tes putains d'affaires ! »
Il tilte même pas que la jeune fille parle probablement du collier qu'il vient à l'instant de trouver. Ses maigres neurones ont cessé de fonctionner à partir du moment où elle l'a agressé. Ce qui est certain, c'est qu'elle risque pas d'être déçue du voyage cette connasse.
Sujet: Re: (fb) la prunelle de mes yeux ○ feat klaus. Mer 23 Oct - 12:14
feat Klaus MacKenzie music : press play #548 words
Une lutte de regards noirs. Une fusillade oculaire. Une bataille entre une demoiselle à la chevelure cendrée et au caractère bien trempé ainsi que d’un jeune homme qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Ève, mais qui détenait dans sa main, le précieux de la princesse. Autant dire que celui-ci avait toute l’attention de la jeune femme, qui ne se démonta pas lorsqu’il s’approcha d’elle avec sa mine patibulaire.
Les yeux levés vers lui, un air de défi collé sur le visage, Annarietta jaugea du regard l’inconnu pendant de longues secondes. Le temps de l’analyser un peu et éventuellement se remémorer si elle l’avait déjà vu quelque part… elle n’en avait pas vraiment le souvenir. Mais à cet instant précis, cela n’avait pas réellement d’importance.
Ce qui l’était en revanche, au-delà des propos que tenait le brun, était qu’il avait son bien dans sa main. Sans véritablement chercher à comprendre de quoi il en retournait, le jeune homme avait répondu à l’agressivité de la demoiselle, par la sienne. Des injures, un regard noir, une envie évidente de lui refaire le portrait… le brun était à cet instant le miroir d’Anna, ni plus ni moins.
Sans chercher à calmer le jeu, la demoiselle surenchérit du tac au tac, ne se laissant pas intimider pour un sou :
— MES putains d’affaires ! Exactement ! Les MIENNES ! Tu peux m’expliquer ce que tu fous avec ça enfoiré ?! Dit-elle en montrant son collier du doigt avant de reprendre la parole : c’est à moi ça ! À MOI !
L’attitude était agressive au possible. On aurait dit un animal enragé. Cet objet était pour elle, la prunelle de ses yeux, impossible, impensable de s’en séparer et encore moins de le voir entre les mains de ce connard sortit de nulle part ! D’ailleurs elle n’hésita pas à lui dire le fond de sa pensée une nouvelle fois. Au cas où il n’avait pas encore compris, sait-on jamais.
— Rends-moi ça tout de suite ! Tu vas imprégner ton odeur dessus et non merci ! T’es complètement malade mon pauvre type ! D’où tu voles les affaires des autres ?! T’es allé chercher mon collier dans mon sac en plus, putain de vicieux !
Pas moyen de la raisonner. La demoiselle était persuadée que le jeune homme était un voleur et qu’il avait poussé le vice jusqu’à aller chaparder son collier dans son sac. Elle ne le savait pas encore, mais elle faisait fausse route…