il était une fois
une madame qui avait perdu sa maman - avait choisi de vivre loin de son papa - de rester dans ce pays qui l’avait vue naître mais n’avait pas vu naître ses ancêtres
elle voyageait souvent pour aller les voirs - un long trajet en avion pour y rester quelques jours et un long trajet de retour pour retourner en cours
pendant ces séjours elle avait l’occasion de faire connaissance
d’un monsieur qui avait toujours vécu là-bas dans ce village qui avait été de générations en génération celui de sa famille à elle
au fil des années ils tombèrent amoureux
et eurent un enfant
que ni l’un ni l’autre ne verra jamais grandir

c’était un amour un peu tragique - pas complètement approuvé - et quand elle est tombée enceinte
ils n’étaient pas mariés
sa famille lui a dit que si elle gardait l’enfant elle serait reniée

alors elle est retournée (seule) sur cette terre natale qui n’est pas la leur
là-bas elle y élèverait son enfant (seule)
il y avait longtemps qu’elle n’avait eu besoin de personne

mais le monsieur ne le voyait pas sous cet oeil - c’était son enfant aussi
c’était sa chérie à lui
il n’avait pas le droit pas les moyens pas l’opportunité de vivre là-bas
mais rien ne pourrait l’empêcher d’elle le support qu’elle méritait mais n’avait pas

il l’a rejoint (illégalement) et pendant des mois au sommet de l’interdit
ils étaient des rois
mais un jour leur voisine (raciste) sans preuve aucune les balança

tout aurait pu
se passer tellement mieux s’il ne s’était pas défendu
si pour échapper aux autorités il ne leur avait pas montré son alice diffus
il a quand même été attrapé - elle a été jugée pour complicité
et leur enfant tout juste né leur a été retiré

alors
il était une fois
un gamin qui a passé déjà une décennie dans une académie
sans jamais un mot une lettre un cadeau de ses parents
parce que lui il en a pas, de papa et de maman

et il a toujours été sage cet enfant - formaté dès le plus jeune des plus jeunes âges
et il a toujours été normal cet enfant - gentil plein d’amis et toujours très sage
mais ça lui pèse finalement - toutes ces lettres qu’il n’a jamais reçues
tous ces espoirs qu’il n’a jamais connus

il n’y a rien qui l’attend dehors alors il ne veut pas y aller
mais chaque année il le sait - il se rapproche de ce moment fatidique où il ne pourra plus rester

et chaque année
ça lui donne
de plus en plus
envie de pleurer.