mother nature {{ olivia

graine de chaos Messages : 282 Classe : C

in the summer silence
i was doing nothing
✚ olivia

à défaut des bras blancs offerts de maman qu'il ne voit ouverts que dans les brumes des souvenirs troubles il y a ceux d'une autre mère (nature) qui attendent l'enfant au quotidien
au creux desquels jasmin retourne toujours
court court jasmin ! libéré à la mort du petit matin à peine les grilles de la geôle aseptisée déverrouillées
à peine la visite médicale - celle rien que pour les fleurs dangereuses - terminée.
de la gaze et du sparadrap au creux du bras il a payé le grand air au prix d'un peu de sang ça ne fait rien tant qu'on peut salir encore et encore les vêtements trop blancs
tâcher les genoux de vert tendre en trouvant refuge là dans l'herbe.

plus bas que terre ; là où pousse la joliesse
il abat les cils noirs pour voiler rien qu'un peu le ciel trop bleu et inspire doucement
comme si la terre elle-même avait embrassé le visage de l'enfant il en a les marques sur les deux joues après y avoir plongé les mains
jasmin a fait des bouquets là, à l'ombre de la maison du directeur car il sait qu'ici ce sont les plus belles.
les bras de mollesse après l'effort croisés derrière la tête il décèle des formes familières dans les nuages, retarde toujours le moment de revenir parce qu'après tout les compositions qu'il fait quand il veut oublier le monde il ne sait jamais à qui les offrir
peut-être
peut-être à elior, ou bien astéra
pas à robin ce n'est pas- ce n'est pas son genre- il croit ?
oh il n'a pas envie
pas envie de rentrer à la maison jasmin
dans les bras de cette mère-là il pourrait rester toute la nuit toute la vie.

sursaut lorsqu'il entend les parterres avoisinant le front bruisser sous des pas étrangers il rouvre les yeux il ne se souvient même pas les avoir fermés
et les cils s'ouvrent grand sur la déliquescence
reconnaissent les corolles d'un uniforme de fille - les jupes ressemblent à des digitales pourprée
jaja a les pommettes qui se réhaussent de teintes carmins et se redresse en tailleurs
farouche comme un garçon de son âge peut l'être face à l'éthéré
il pense qu'on est là pour le gronder.
je-
on pourrait - après tout, on voit bien qu'il a dérangé l'ordre des jardins, prélevé dans la beautés des potagers fleuris
mais c'est pas ce qu'on croit.
je les ai pas - j'ai rien volé !
et il rassemble les végétaux coupés éparpillés autour de lui, comme des trésors.
on a- on a le droit d'en prendre
il y en a il faut pas les laisser faner il faut les couper j'ai le droit !

DEUX ÉTOILES Messages : 145 Classe : F

Il faisait beau dehors, mais si seulement il faisait aussi beau dans le coeur d'Olivia. Journée morne et triste dans ses pensées, car aujourd'hui son petit frère Alyosha fêtait son anniversaire et ça voulait dire une année de plus où sa soeur ne pourra pas le voir grandir lui qui avait maintenant 13 ans. Elle aurait aimé pleurer, mais il serait inconvenant d'être en retard aux cours de la journée, donc elle avait pris son mal en patience et avait attendu de pouvoir trouvé un endroit tranquille où sa tristesse ne troublerait aucune âme.

La dernière leçon était terminée, maintenant étant venu le temps de l'errance vers la terre promise. Il semblerait que son corps ai choisi le chemin de la forêt bleue. Passant à côté de l'aire de jeu, une vague de nostalgie déferla en elle alors qu'elle se disait si Aly aurait aimait jouer dans des structures semblables. Son coeur se serrait dans sa poitrine et cette fois elle ne retenait pas ses larmes. Doucement, elles roulaient sur ses joues tandis qu'Olivia continuait de marcher entre les arbres, plus profondément dans la forêt. Ses questions tournoyaient dans sa tête et les feuilles des arbres qui s'agitaient au gré du vent semblaient s'arrêter sur son passage, comme pour partager ne serait-ce qu'un instant sa douleur.

Elle fut surprise de voir la villa de Mr. Winchester se dresser devant elle. Le bâtiment était d'une beauté évidente, mais c'était trop risqué pour elle de rester ici, exposée de cette façon. C'est avec surprise qu'elle entendit une jeune voix devant elle. Dans son empressement, elle ne l'avait même pas vu et s'était essuyé le visage avec sa manche. Un petit garçon, des fleurs à la main comme s'il voulait empêcher qu'on lui prenne. Lentement, elle s'approche de lui et s'agenouille en souriant tendrement, ne voulant pas l'effrayer.

- C'est du joli travail, mais tu sais, c'est mieux de couper les fleurs en biseaux pour qu'elles se conversent plus longtemps. Tu sais comment faire ou tu veux que je te montre?

Fini les yeux larmoyants pour l'instant, temps de remettre son masque pour l'instant pour rassurer l'enfant. La tristesse attendra, maintenant peut-être que deux âmes seules pourraient se tenir compagnie? Il avait l'air d'un bon garçon donc pas la peine de lui parler de haut, pas la peine de le traiter comme un enfant.

graine de chaos Messages : 282 Classe : C

in the summer silence
i was doing nothing
✚ olivia

jasmin s'est tant vu accorder une mère - si fort trop fort - qu'il n'en a plus depuis des années et s'efforce d'en trouver des traces dehors
jasmin
a jamais eu de sœur par contre
pourtant - pourtant lorsque se lèvent les iris troublés de larmes éblouies (la faute au ciel qu'il regardait dans les yeux avant de faire face à ceux tout aussi bleus de la fille de l'air)
jasmin se dit qu'une sœur ça doit ressembler à quelque chose comme ça.
quelque chose comme ces sourires qui ont tant de douceur qu'on a l'impression qu'ils viennent déposer des baisers bienveillants sur le front, qu'ils entourent tout entier le petit soi pour protéger de tout le reste.
et il a pas peur jaja - ok des fois les filles le désemparent mais il en voit aucune dans ses cauchemars -
sauf qu'il abaisse le regard il ne sait pas pourquoi. lorsqu'on le considère sans faire attention à la couleur de son uniforme, sans avoir du dégoût face à l'alice qui l'habite
il se sent d'être pudique, comme si on le regardait trop directement.
alors il observe plutôt les couleurs qu'il a dans les bras, fronce légèrement un sourcil
croyant avoir bien fait.
bah-
t'façon c'est pas pour offrir c'est pour moi juste, alors si elles tiennent pas c'est pas grave..
enfin, il a beau dire, ça lui fait toujours un peu de peine de jeter les bouquets desséchés. à peu près autant de peine que là tout de suite, tandis qu'il se surprend à décliner l'invitation à se tenir compagnie.
une fleur c'est toujours plus jolie en compagnie d'une autre.
alors il finit par hocher la tête, s'agenouille plutôt, assis sur les talons pour avoir l'air un peu plus grand.
mais vas-y, je veux bien voir comment on fait, comme ça j'saurai pour la prochaine fois ! ou si jamais j'en cueille pour quelqu'un.
il sait pas trop qui encore,
personne peut-être. ça ne fait rien, il est curieux.
ose relever les yeux vers le visage angélique, aux teintes si claires
c'est étrange là face à lui, qui vit dans les tons noirs des yeux sur noirs des cheveux. enfin -
enfin chez elle aussi, il y a un peu de sombre.
tu -
... ça va ?
là dans les prunelles
jasmin croit voir des ombres de chagrin. le marbre de franchise d'enfant dans lequel on a jamais sculpté, le bloc intact
il se risque à demander.
on dirait que t'as pleuré. c'est le pollen ?

DEUX ÉTOILES Messages : 145 Classe : F

- Alors pourquoi pas s'offrir des fleurs pour s'entrainer?

Elle prit l'outil de l'inconnu et le positionna sur la tige d'une fleur encore attachée à la terre en légère oblique. Récupérant doucement le végétal dans le creux de sa main, elle tendit la fleur au garçon

- Tiens, c'est pour toi!

Pourquoi se sentait-elle nostalgique? Était-ce la situation? Ou bien de faire la même chose que sa propre mère avait l'habitude de faire? Il y avait tant de possibilités, mais savoir laquelle était la bonne ne l'intéressait pas et souhaitait seulement profiter de ce moment de paix. Paix qui fut bientôt troublée par la question innocente du garçon. C'est vrai qu'elle n'était pas dans son meilleur apparat en ce moment. Elle devait avoir l'air bien misérable.

- Si seulement c'était le pollen... Non c'est juste que je pensais à quelqu'un que je n'ai pas vu depuis 10 ans à cause de mon Alice donc ça ma rendue triste et comme j'aime pas que les autres me voient comme ça, je suis venue me cacher ici! C'est un secret, est-ce que je peux te faire confiance?

Elle tentait d'avoir l'air un peu plus pimpante, mais c'était pas facile avec de nouvelles questions qui s'immisçaient dans son esprit. Ça va faire 10 ans qu'elle n'a pas vu son petit frère, se souviendrait-il seulement d'elle? Lui en voudrait-il de ne pas avoir été là? Vite, il fallait trouver une diversion pour chasser les idées noires! Elle ne laisserait pas les larmes couler maintenant, pas devant le petit. La dernière chose qu'Olivia voulait, c'était de gâcher la journée de quelqu'un qui ne l'a pas demandé.

- Mais je me suis pas présentée, je suis Olivia et toi...?

Elle lui tendait la main comme si c'était la chose la plus naturelle à faire, car après tout ils étaient presque à la même taille maintenant donc que pouvait-elle faire d'autre? Plus elle le regardait, plus il lui faisait penser à son petit frère qui ne devrait pas être beaucoup plus vieux que le petit inconnu. Il n'était pas son frère, mais la blonde ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle aimerait que ce soit le cas

- Et toi, qu'est-ce que tu viens faire ici tout seul? Je suis pas au top de ma forme, mais si tu veux je peux te tenir compagnie.

Une ombre de tristesse vient assombrir ses traits durant quelques secondes alors qu'elle gardait son éternel sourire élèves. Toujours sourire et tout ira bien...non? Garder les pensées sombres loin et sa bonne humeur tout près, c'est tout ce qu'elle pouvait faire. Tout ira bien, Tout ira bien, tout ira bien, tout ira bien.

Non, mais elle peut essayer de faire en sorte que ça aille un peu mieux. Pour l'instant.

graine de chaos Messages : 282 Classe : C

in the summer silence
i was doing nothing
✚ olivia

la tige en oblique, le végétal taillé en diagonale, et jasmin reste un peu perplexe au moment de prendre la rose entre les doigts, observe la coupe en fronçant un sourcil avant de deviner l'importance du détail
il y aura plus de cœur à plonger dans l'eau comme ça
et les fleurs auront de l'entraille à exposer à la vie.
mh... ok, je savais pas. ma mère avait l'air de tout savoir sur les fleurs mais c'était p't'être pas vrai.
un peu pensif
à elle il aurait offert des bouquets qui fanent vite
les prochains, quand il sera dehors, il les fera bien désormais.
et même si l'invitation à s'en faire à l'autre en attendant le fait rougir - parce que c'est un garçon jaja, et que les autres garçons aiment pas les fleurs autant que lui - il a hoché la tête pour promettre en silence.
saisit d'autre tiges après avoir récupéré les ciseaux empruntés pour continuer de tailler comme on vient de lui apprendre.
comme de la terre meuble sous les pieds
les mots confiés, il écoute tête basse fait mine d'être trop attentif à la pulpe verte qui craquent sous les lames, les paupières qui chassent les regards, car
si seulement c'était le pollen
soufflé dans une autre langue aux mélodies trop lointaines pour faire sens - ça ne fait rien
car les phrases qui suivent sont de la prose que jaja connaît par cœur. et lorsqu'on parle de secret, il relève un regard pleins d'une confusion candide vers la fille de l'air.
c'est si rare, les grands sans faux-semblants.
jaja a des grands frères et des grandes sœurs de substitution - c'est qu'ici, on se ressemble tous tellement -
mais personne n'ose le désaveux comme l'inconnue sous ses yeux
tout le monde se cache pour pleurer
... c'est une bonne cachette ici, personne vient jamais alors qu'alvin c'est le directeur qui fait le moins peur je trouve.
ça fait du bien
ça fait du bien de voir qu'on est pas vraiment seul au pays des larmes.
il s'accorde une main libre pour serrer la tienne
parce que c'est pas un geste de gamin ça a de l'officiel, et ça lui plaît quand on se place en égal.
moi c'est jasmin mais tout le monde dit jaja et j'aime bien, c'est mieux que les gros nazes qui disent jasmine.
c'est des contrées mystérieuses alors jaja ose pas trop s'y avancer
tu peux rester ça me dérange pas.
... et je dirai rien, pour ton secret. j'suis pas une balance.
baisse de nouveau la tête pour finir d'effeuiller les roses, car
maintenant qu'il connaît ton nom il a de plus en plus envie de te faire un bouquet, olivia -
quand maman pleurait elle s'offrait des fleurs à elle-même.
bah, j'aime pas-
le doigt se pique sur une épine mais ça ne fait rien
j'aime pas rester à l'intérieur mais aujourd'hui il fallait à cause de la visite médicale. ils s'inquiètent toujours trop alors que je vois pas pourquoi - moi j'me sentais très bien ce matin ça s'trouve mon alice s'arrêtera jamais ils en savent rien.
et de une. posées à sa gauche, il reprend une autre fleur pour s'y remettre,
ça permet de se réfugier dans des petits silences quand l'inconnu est si immense qu'on ne sait comment le saisir.
... ça m'rend triste aussi des fois d'attendre. alors je me fais pleins de films dans la tête en attendant, j'imagine comment ça se passera quand on sera enfin dehors - le vrai dehors, ici même dehors on est dedans un peu. genre les retrouvailles et tout.
les pigments au cœur des coroles tachent les doigts, il a le végétal qui déborde sur la peau jasmin, et le pollen lui chatouille le nez,
alors il passe le dos de la main sur le bas du visage avant de relever une œillade curieuse vers toi
le sourire c'est pas obligé, pas obligé tu sais, tu vois, il te regarde quand même sans que ça le gêne que tu le feintes.
raconte, tu f'ras quoi toi, pour les retrouvailles ? t'as bien du prévoir quelque chose.
on peut aussi s'offrir des bouquets d'espérance
après tout
jasmin a cueilli des jacinthes bleues pour dire ça.

DEUX ÉTOILES Messages : 145 Classe : F

S'il y a une chose qu'Olivia sait faire à défaut de savoir trouver les mots, c'était d'écouter. Jasmin était peut-être jeune, mais il semblait avoir de la suite dans les idées et assez gentil pour lui permettre de rester. Il avait cette honnêteté que seuls les enfants détiennent et raconte ses histoires comme s'il n'en était rien. Était-il très fort ou détaché de tout ça? À voir sa réaction à la vue de son propre sang, la blonde ne saurait dire vraiment. Il était un mystère fascinant et qui donnait envie de protéger. Même s'il ne semblait contrit par le sang, il fallait traiter ça, heureusement qu'Olivia avait gardé son sac avec elle.

- Jasmin, viens un peut ici, on va traiter ça.

Doucement, elle prend la main du petit pour lui nouer le mouchoir en tissus qu'elle gardait avec elle autour de son doigt. Elle serrait le tissus, mais elle s'assurait que c'était pas assez pour couper la circulation. Pour ce faire, elle a dut retrousser ses manches encore plus et ses bracelets de contrôle firent leur apparition au grand jour.

- Ils sont sûrement inquiets pour toi, la santé c'est quelque chose de précieux. On est différents des autres donc ils sont encore plus inquiets.

Les humains ont déjà du mal à comprendre leur propre espèce, alors si on rajoute les Alice dans le mélange ils sont encore plus confus. Mais elle ne connaissait pas grand monde qui avaient besoin de visites médicales à l'académie donc peut-être que c'était sérieux. Enfin, pas le temps de penser à tout ça, car le voilà qu'il change de sujet à toute vitesse en parlant du futur et ce qu'ils feraient en sortant des murs. Sortir...qu'est-ce qu'elle ferait une fois sortie?

- Des retrouvailles peut-être? Mais c'est loin la Russie en partant d'ici et j'ai peur que mon petit frère ne se rappelle plus de moi, il avait que 3 ans quand j'ai été emmené ici.

Elle se laissa aller à une larme qu'elle essuya rapidement. Non, il fallait essayer de rester positive! Essayons de chasser les nuages des pensées et recommençons.

- Mais c'est vrai que mon pays me manque, 10 ans ça fait beaucoup quand on y pense non?

Presque aussi vieux que celui qui se tient à ses côtés. Enfermé ici pour encore tant d'années...le coeur de la blonde ne pouvait s'empêcher de se serré un peu plus.

- Et toi? Qu'est-ce que tu veux faire quand tu sortiras d'ici?

Dit-elle alors qu'elle prends délicatement les ciseaux pour couper des Agérates qui poussaient non loin de là. En souriant, elle les offrit à son jeune ami.

- Parfois le futur fait un peu peur, mais il faut rester positif n'est-ce pas?

Si seulement elle pouvait appliquer ce qu'elle disait. Au lieu de donner des conseils, elle devrait apprendre à les appliquer elle-même. Mais tant qu'Olivia réussirait à faire sourire Jasmin, c'est tout ce qui comptait.

graine de chaos Messages : 282 Classe : C

in the summer silence
i was doing nothing
✚ olivia

comme avec les aiguilles de l'infirmière ou les serres de la mère - quand elle aimait trop - lorsqu'on lui dit jasmin viens ici il a les os qui se font geôle sur le cœur et l'organe prisonnier s'agrippe fort aux barreaux, a envie d'hurler qu'on lui ouvre. il se souvient
se souvient de maman qui laisse pas sortir qui laisse pas quitter le lit qui laisse à peine respirer
qui s'inquiète à la moindre faiblesse et qui fait peur à croire qu'on va mourir à chaque faux pas
pour ça
pour ça qu'il ramène sa main contre lui par réflexe pour pas que tu la vois
mais le geste est tendre et n'oblige à rien et
jasmin se retrouver à laisser faire avec de la perplexité d'animal qu'on apprivoise comme il faut.
les éventails charbonneux des cils chassent les lueurs de doute et jaja respire un peu mieux, observe les mailles de papier du mouchoir blanc s'imprégner de rouge. avant que l'œillade ne dérive sur ce qui brille à tes poignets
les sourcils se haussent
comme un môme enthousiaste ravis d'avoir trouvé un camarade contrôlé.
oh toi aussi t'en as ? les tiens sont cools !
la risette amusée, et il t'observe une seconde tandis que tu fais preuve d'une sagesse un peu plus grande que ton âge il trouve.
... tu sais pas ?
certains alices. c'est pas fait pour durer. on m'a dit qu'on est plusieurs ici qui vivront pas bien vieux à cause du leur. mais j'y crois pas trop.

c'est étrange olivia, il y a tant d'années différentes qui se font des guerres dans tes yeux, qu'il a du mal à savoir si tu es bien plus grande que lui ou non. comme si tu étais deux générations à la fois, l'enfant et la presque adulte se côtoient et ça ne semble pas faire toujours bon ménage
ça lutte en dedans et ça crée des orages
il pleut rien qu'un peu sur ta joue
et tu chasses le mauvais temps.
jaja sait pas réagir quand on pleure. quand c'est lui ça le désempare, et c'est encore pire chez les autres. alors il baisse la tête, déglutit, un peu embarrassé. il lui manque des années et des mots pour faire face correctement, bien droit la tête haute.
mais il finit par bredouiller ce qu'il connait pour rassurer.
la russie j'y connais rien, mais sur les cartes ça a pas l'air si inaccessible, dehors y a les avions et les trains y doit bien y avoir un moyen d'y aller vite !
hoche la tête comme s'il était sûr et qu'on pouvait pas dire non. avant de pousser un petit soupir impatient.
déjà qu'un an c'est long, dix j'imagine même pas.

et lorsqu'on a soigné le bout du doigt piqué il s'occupe de tenir l'étoffe lui-même, coupe le sang encore un peu pour ne pas risquer de le voir poindre à nouveau il ramène sa main contre lui mais pas pour fuir cette fois
pour dire merci, je m'en occupe maintenant mais merci.
le futur fait peur mais là tout de suite avec toi c'est déjà moins effrayant.
dehors mh...
bon je continuerai quand même à aller à l'école un moment parce que c'que j'veux faire ça demande pleins d'études - j'aimerais bien astronaute ou astrophysicien je sais pas encore lequel des deux.
mais surtout avant j'irai voir ma mère.
il avait raconté sans trop réfléchir, parce qu'il s'était dit que toi encore inconnue pourtant tu ne rirais pas en l'entendant viser le cosmos. il y en a des grands, qui ne voient pas plus haut qu'eux, jaja en a croisé pleins qui se moquent lorsqu'on parle de décrocher les étoiles. mais lui il y croit,
il commencera par celles sur l'uniforme, pour devenir major et voir maman. et puis ensuite, les autres, celles qui narguent depuis le ciel.

il rassemble tes agérates pour les mêler à ses roses, entremêle les couleurs qui se marient si bien ensemble
vous formez vraiment un drôle de duo mais il trouve que ça fonctionne.
pensif, jaja, tandis qu'il arrange le bouquet.
tu sais je suis en train d'y réfléchir - mh.
.. je crois qu'à trois ans j'ai quelques souvenirs. enfin c'est sûr je me rappelle pas de tout mais.. je me vois déjà à la maison, et je me souviens un peu d'un noël.
du coup ton frère se rappellera sûrement de deux trois trucs aussi ! surtout si t'es sa sœur, il doit entendre parler de toi encore.

DEUX ÉTOILES Messages : 145 Classe : F

Des Alices pouvaient vraiment disparaître avec le temps? Olivia avait entendu des rumeurs sur le sujet oui, mais elle ne leur avait jamais porté trop d'attention après s'être résignée à porté le fardeau de sa malédiction pour le reste de sa vie. Mais pourquoi l'Alice de Jasmin lui donnerait un ticket vers les visites médicales? Qu'est-ce qui se passait chez ce petit garçon?

- Je suis certaine que t'as toute la vie devant toi Jasmin.

Une certitude pour le réconforter lui ou pour se rassurer à l'idée qu'elle ne verras pas quelqu'un disparaître de ta vie comme ça? Elle ne le connaissait pas depuis longtemps, mais Jasmin semblait mériter tellement mieux que ce qu'il a en ce moment. Le système des étoiles et le faux sentiment de liberté que donnait la taille de l'académie. Pourquoi est-ce que la vie semblait s'acharner sur ceux qui avaient le potentiel ou l'ambition d'avoir plus? Pourquoi est-ce que la vie était aussi injuste?

Vraiment, il était pas un enfant comme les autres, ce Jasmin. Malgré tout, il continue de rêver là où certains auraient abandonnés et se seraient laisser aller à attendre la mort. Si un jour quelqu'un avait dit à Olivia qu'elle pourrait être autant impressionnée par un enfant, elle ne l'aurait peut-être pas cru. Mais te voilà, avec ta main doucement posée sur la main du petit aux fleurs alors

- Si c'est ça ton rêve, il se réalisera, j'en suis certaine. Pour réussir dans la vie, y faut viser haut et les étoiles c'est le plus haut qu'on peut aller.

Il ira loin ce petit. Plus loin que les étoiles peut-être? Si un jour il entrait dans une fusée, la blonde aimerait bien y assister.

- Merci Jaja, ça me fait plaisir que tu dises ça, vraiment beaucoup.

Qui l'eut cru que dans cette forêt bleue mélancolique on pouvait vivre un moment du bleu de la tranquillité. La ballerine se sentait un peu plus légère maintenant et elle savait qui remercier.

- Si un jour toi aussi t'as des soucis, ça me ferait plaisir de t'aider comme tu l'as fait pour moi, promis.

Une promesse, ça se prends pas à la légère et la russe savait le poids de ses mots. Elle serait toujours prête à lui tendre la main, même si tous les autres la rejetait.

graine de chaos Messages : 282 Classe : C

in the summer silence
i was doing nothing
✚ olivia

l'habitude qu'on l'aime avec amusement jasmin, jaja le turbulent enfant de cœur sous les yeux et garnement derrière les dos tournés, qu'on aime comme un enfant
mais l'attention sérieuse et les regards portés directement tout cela vise si précisément ça lui semble juste et précieux
précieux tout à coup lorsque tu clames des certitudes. ça sonne pas comme celles de tous les adultes, ceux qui ont l'air sincères parce qu'ils sont les meilleurs pour se convaincre soi-même. mais ta main sur la sienne et tes yeux dans ses yeux
jaja qui fuit farouchement la moindre approche se retrouve à rester là, il n'y a aucun galops qui viennent saisir les jambes et il écoute les mots comme des trésors.
rien que là, tu as remonté l'aiguille de la pendule de mille tours au moins
olivia
à parler de toute la vie devant lui il se sent de vivre longtemps encore.
et il te croit jasmin, te croit toi plutôt que les adultes qui comptent méthodiquement les coups sonnés des heures.
mh ouais, c'est mon rêve je crois.
du rêve à l'état brut un petit diamant qu'il a montré et reprend avec pudeur, il éloigne ses doigts des tiens et baisse les yeux jaja, commence à piquer des brins d'herbes devant lui pour distraire l'embarras.
c'est que les plus grands disent si peu merci. comme si c'était surtout un truc d'enfant, qu'il y a un âge pour être poli et qu'après -
après on peut s'en passer, ça ne vaut plus grand chose. il hausse les épaules, désemparé que de si frêles répliques puissent avoir de l'impact
jaja qui se trouve des poings incapables de toucher, là c'est étrange d'y parvenir avec la parole.
bah- c'est vrai j'le pense, si j'le pensais pas j'le dirais pas ça sert à rien de parler dans le vent.
du carmin presque aussi prononcé que celui des roses qu'il a dans les mains, monte aux joues tandis que jasmin ne sait plus quoi faire de ses dix doigts.
j'ai pas -
... j'ai pas de soucis encore, enfin pas aujourd'hui ça va.
pour dire que demain s'il y en a, il a compris qu'il y a quelqu'un à qui il pourra les confier
car les promesses à l'âge de jaja ce sont des graines plantées dans de la terre si meuble encore, malléable au possible
ça germe forcément pour fleurir fleurir fleurir
pour ça que jasmin lorsqu'on lui jure il prend déjà soin des parterres en devenir.
mais en parlant de viser les étoiles bah- je-
... moi en attendant d'être dehors je vise le rang de major. et on m'a dit que des soucis ça en créait des tas, de vouloir ça.

du coup, p't'être qu'à ce moment là je demanderai un peu d'aide.
pour les devoirs lorsqu'il faudra briller, pour les chagrins lorsqu'on s'écorchera à lutter. c'était un secret ça, qu'aucun ainé ne s'est jamais vu révélé, mis à part elyas au détour des larmes l'autre jour
c'est vraiment étrange, comme à toi il se sent de tout dire jasmin, c'est aussi rassurant qu'effrayant
alors il balaie l'entredeux avec de l'entrain décidé
s'attelle à terminer ce que l'on a commencé - il aime pas l'inachevé jaja.
écoute le bouquet on a qu'à dire qu'il est pour toi ok ? ça sera pas l'plus beau parce que j'ai appris comme tu m'as dit dessus mais au moins tu seras pas venue pour rien !

DEUX ÉTOILES Messages : 145 Classe : F

Elle se retrouve avec un bouquet entre les mains, comme la première fois qu'elle avait fait un récital de ballet quand elle était plus jeune, mais cette fois le symbole en était tout différent. La mélancolie qui l'habitait faisait maintenant place à une douce paix qu'elle savourait tant elle en connaissait le temps limité. Il fallait profiter un maximum des bonnes choses avant qu'elle se fanent, un peu comme un bouquet de fleurs.

- Merci, il est magnifique! La beauté ne vient pas seulement de son apparence, mais aussi des intentions avec lesquels on l'offre.

Tout pouvait être beau si on le regardait bien, même les gens. Même sous la plus rude des apparence peut se cacher un trésor insoupçonné. Le secret? Gratter un peu la surface et s'armer de patience pour le découvrir.

- Je suis pas venue pour rien, parce que j'ai pu te rencontrer, le meilleur petit garçon que je connaisse!

L'un des seuls, mais il était définitivement le plus spécial à ses yeux.

- Au moins, une des rares qualité de l'académie c'est qu'on est certains de se revoir bientôt non?

Gardant le bouquet contre elle, elle le sépara en deux pour en donner la moitié à son jeune ami.

- Je fais partie du club de botanique et je suis souvent aux serres, donc la prochaine fois que tu y viendras, on les réuniras dans le même vase, d'accord?

Une promesse de se revoir bientôt et une demande d'amitié à la fois. Autant partager la joie que lui apportait ces fleurs non?

graine de chaos Messages : 282 Classe : C

in the summer silence
i was doing nothing
✚ olivia

l'embarras face à la rumeur de douceur qui vient effleurer le juvénile sauvage, c'est que jaja a jamais eu la propension à provoquer des choses aussi belles et véritables avec si peu et il se sent gêné, comme s'il n'avait aucun mérite
quelques mots et un bouquet c'est si peu
face à des rayons de risette qui percent les nuages de chagrin et des phrases si comblées de bienveillance
il a l'impression qu'on lui fait des cadeaux immenses jasmin,
il regarde ses mains qui ont l'air vide mais dont il ne sait plus quoi faire comme si elles étaient pleines.
oh j'suis pas- j'suis pas le meilleur.
même s'il devient major, ça ne sera toujours pas le meilleur
il y a toujours des excellents et des plus intrépides au dessus jaja le voit bien - il grandit mal il sera sûrement le plus petit plus tard
mais il a beau contredire il garde la réplique pour lui, la fait résonner plusieurs fois dans le secret de l'esprit. il se répète ce que tu lui as dit olivia et ça sonne vraiment bien
il y pensera souvent.
bah - c'est vrai que c'est chiant que tout soit fermé mais au moins les gens disparaissent pas du jour au lendemain.
les bons comme les mauvais. ça lui arrive, à jaja, de rêver de pouvoir courir loin des cruels et des sans pitié. mais si voir les grilles closes sous-entend qu'on pourra se retrouver facilement, alors aujourd'hui il trouve qu'il a de la chance d'être ici.
et il esquisse un sourire à la fois timide et amusé en te voyant séparer le bouquet en deux, s'occupe de saisir les fleurs comme il faut.
mmh- si tu veux
enfin, faudrait que je rejoigne le club pour de bon mais j'imagine qui doit y avoir que des filles. déjà que je m'appelle jasmin si en plus je dis que je cueille des fleurs le dimanche les copains vont pas avoir fini de se foutre de moi.
un temps de réflexion, pour terminer le bouquet comme le fil des pensée
et jaja s'empare de la tige d'une anémone trop fanée pour faire partie des compositions, la noue autour des autres pour que ça tienne bien ensemble.
en attendant de compléter le bouquet.
mais bon... si t'y es j'imagine que ça peut être marrant. j'y passerai p't'être et si ça me plaît je m'inscrirai.
et une fois que c'est lié, il lève les yeux vers toi
il n'a pas dit merci jasmin, mais il peut affirmer que
c'est promis.

DEUX ÉTOILES Messages : 145 Classe : F

Elle souriait alors que Jasmin assumait qu'il n'y avait que des filles dans le club de botanique, alors qu'en fait...

- Je suis la seule fille du club pour l'instant en vérité. Les gens le croit pas trop mais c'est vrai.

Riant légèrement en mettant sa main devant sa bouche, Olivia aimait dire ça aux gens qui lui posait la question pour voir leur réaction. Quelle surprise que la gent masculine s'intéressait plus aux plantes que la gent féminine. Malheureusement, le moment de rire fut interrompu par les paroles du jeune garçons auxquelles elle était trop habitué.

- Ces personnes sont vraiment insupportable. Le mieux c'est de les ignorer et si vraiment ils causent des problèmes tu peux demander à un plus grand de t'aider. La plupart du temps ça calme les ptites terreurs.

Elle se serait bien proposé, mais si elle venait en aide à Jasmin, il y avait 60% de chances qu'elle doive utiliser son Alice pour vraiment leur faire comprendre et elle n'y tenait absolument pas. Enfin, pour oublier tout ça, Olivia sorti une tablette de chocolat au lait. Il n'en restait pas beaucoup, mais amplement suffisant pour deux.

- Ça te dit de fêter notre promesse avec un petit quelque chose?