le droit chemin •• ft elior

Invité

ft elior

le droit chemin

le cours touchait a sa fin et tu voyais déjà ta petite poignée d’élèves s’agiter en regardant l’horloge, impatiente de pouvoir s’enfuir et vaquer a des occupations moins formelles et agaçantes. pourtant ton regard s’était porté sur quelqu’un quelques instants, lâchant un soupir alors que le cours touchait vraiment a sa fin tu t’étais glissé de l’autre côté de ton bureau avant de t’avancer vers elior, refusant se l’interpeller à voix haute devant tout le monde pour quelque chose qui n’était pas capital, qui n’avait, pour le moment en tout cas, aucune réelle incidence. « elior est-ce que je peux vous voir quelques instants ? » un regard lancé derrière, comme pour essayer de faire taire certains regards qui se lançaient dans votre direction, le coup habituel des élèves qui ne pouvaient s’empêcher d’être curieux, parfois un peu trop.

« ça ne devrait pas être trop long si cela peut vous rassurer. » appuyé sur la table qui était derrière toi, tu avais les bras croisés sur ton torse et le regard qui ne bougeait plus alors que tu attendais que la salle se vide définitivement. finalement seuls tu laissais un long soupir s’échapper de ta bouche comme pour essayer de te détendre les épaules, comme si tu voulais te détendre avant de passer à quelque chose que tu détestais faire autant à cause de ta maladresse qu’a ton incapacité à ne pas paraître froid. « j’ai entendu des bruits de couloirs et eu certains retours quand a votre comportement ces derniers jours. » tu marques une pause avant de reprendre, le timbre de ta voix na variant que très peu. « je voulais juste m’assurer que vous étiez conscient des conséquences que cela pouvait avoir sur votre rang au sein de l’école. » tu savais que le garçon n’était pas du genre a faire la bazar dans le simple but de le faire. il devait avoir une raison que tu ignorais, peut-être était-il simplement dans une phase un peu sombre. et si c’était réellement ça, tu t’y prenais, comme toujours, comme un pied pour le lui faire comprendre. « ce genre de petites choses vous tiennent éloigné de la troisième étoile vous savez. ca serait plus simple de vagabonder dans les chambres voisine si vous n’avez pas à changer d’étage, pourtant, non ? » ça aussi, tu le savais.

THANKS

la french girl d'elyas Messages : 646 Classe : E

désordre ordonné

octobre // kendall

Docile et discipliné, tu t'étais avancé, affaires rangées et sac sur l'épaule avec l'air un peu circonspect - et peut-être, peut-être que l'appréhension engendre la précipitation de ton palpitant dans l'attente des mots de ce professeur pour qui tu portais une drôle d'affection.

Lambeth, comme tu te le disais dans ta tête sans ce commencement pompeux du Monsieur, était quelqu'un qui te connaissait peut-être, légèrement trop bien ; sûrement plus que tu ne le voudrais réellement. Il avait dû se confronter à l'enfant turbulent, rageant, stressant et angoissant que tu avais été dans le passé ; et de ce fait, votre relation qui s'est, par ailleurs, énormément calmée, voir même approfondie jusqu'à développer une confiance réciproque, est aussi plus profonde qu'elle n'y paraît.

Il parle, parle et tu l'écoutes, l'écoute - il te dit, il te dit toute ces choses qui sont vraies et qui te font grimacer ; bruits de couloirs, rapport sur ton comportement - tout cela n'était pas très reluisant. Il met les mots sur les conséquences que cela pourrait avoir sur ton rang et, et, peut-être que tu détournes le regard un instant ; tu avais toujours alterné entre l'unique et le double, sur les étoiles brodées sur ton chemisier - mais à présent, cette année, tout était différent.

Les conséquences seraient bien plus grave encore, tu as, tu as l'impression que si tu te voyais dégradé d'une marche de l'escalier, tu pourrais perdre la cadence du rythme effréné d'Elyas - qui lui, grand, fier, s'élançait à perdre haleine vers les cieux pour y récolter l’entièreté des astres.

Ton rang, Elior, tu n'en as rien à faire - tu le fais, tu le fais par respect pour ton professeur et par sécurité pour ton aimé ; mais si tu le pouvais, si tu le pouvais, peut-être que tu te laisserais aller à un ciel sombre sans étincelle pour l'éclairer.

Pourtant, les capacités, tu les as - si tu le souhaitais, tu pourrais exceller et briller dans ta classe avec une facilité déconcertante ; tes notes en cours étaient largement suffisantes, pourtant, elles ne retranscrivaient pas la réalité de tes talents à l'école.

Mais à quoi bon, quand il n'y avait aucune fierté, quand il n'y avait aucun bonheur à y gagner, quand il n'y a pas de parent de l'autre côté de cet établissement ? Quand, il n'y a même pas de futur à la sortie de cette école de malheur ? Ton alice, Elior, tu l'utilises et le ré-utilise, tu l'utilises tellement, que ce confinement dans cette prison, n'est qu'un couloir vers la mort - tu ne survivrais pas assez longtemps pour te vanter d'être devenu celui que tu voudrais ; alors, à quoi bon les bonnes notes et la discipline ?

Si ce n'est pour lui -

- celui qui portait déjà les trois étoiles à ta place.

— Ça serait plus simple de vagabonder dans les chambres voisine si vous n’avez pas à changer d’étage, pourtant, non ?

Oh - oh.
Oh - Elior, tu n'as jamais été aussi rouge de toute ta vie, la couleur coquelicot de tes joues tranches adorablement avec la pâleur de ta peau ; et, tu baisses la tête, piteusement. Comment savait-il ?! En avait-il parlé ?! Serais-tu sanctionné ?! Pire ! Il te donnait une raison, toute nouvelle, de te faire accéder à la troisième étoile - pire, pire, pire encore, il semblait presque résigné à cette idée.

Une troisième étoile pour être plus proche d'Elyas.
Est-ce que cela valait ta liberté ?
Peut-être.
Oui.
Si.

Assurément.

Le silence qui s'écoule appelle à te calmer et, plus encore, à y répondre - alors, tu relèves immédiatement le regard, par respect et tu te mords légèrement la joue, désolé.

— Euh...

Quelle élocution, Elior - tu abaisses tes épaules, repensant sérieusement à ses derniers jours qui ont été aussi chaotiques que féeriques ; tu étais parti en vadrouille en forêt avec Aglaé et Gabrielle, tu avais endommagé du matériel de l'école, tu t'étais glissé dans la chambre d'Elyas - et quelqu'un t'avais vu ; tu étais dissipé en cours, tes notes avaient baissées trop pris par ta colère et ta rancune face à Achille et puis - puis, elles avaient baissées, aussi parce que brusquement, tu étais trop concentré sur ta nouvelle relation avec Elyas, toujours assis à ses côtés en cours, à sa table, aux matchs, à l'entrainement, avec tes amis ; que peut-être, oui, très certainement, tu t'étais laissé aller dernièrement.

Tu avais drainé derrière toi deux semaines à faire la gueule pour en ressortir deux semaines à avoir des étoiles dans tes yeux trop bleus - que devait en dire tes professeurs ? Même toi, tu te déroutais.

— Ces derniers jours on été, légèrement, euh, comment dire... compliqués, je l'avoue. J'en suis désolé si cela s'est fait ressentir en cours... mais j'ai réglé la plus part de mes soucis et je vais me ressaisir, je vous le promet. fis-tu en plantant tes orbes dans les siennes ; tu voulais, tu voulais vraiment t'excuser et lui prouver que tu n'étais plus ce petit garçon cassé, brisé, malmené - que, peut-être, maintenant, tu savais où aller.

— Je... merci pour votre préoccupation...

parce que ça le touchait vraiment
qu'importe si c'est la raison pour laquelle tu étais payé

Invité

ft elior

le droit chemin

il y a ce sourire rempli de malice qui se dessine sur tes lèvres alors que tu le vois rougir sous ta remarque. tu n’avais pas vraiment prêté attention a la raison qui aurait pu le pousser à déserter sa chambre mais maintenant c’était une certitude au vu de sa réaction. tu restais silencieux, toujours avec cet air amusé par la situation, jetant inconsciemment au loin ton étiquette de professeur moralisateur que tu tentais d’avoir pour laisser place à l’adulte qui s’était trop attaché à ceux qu’il a vu grandir. à ceux qu’il essaye maladroitement de protéger pour leur donner un futur où ils auraient des ailes suffisamment fortes pour pouvoir voler une fois sortis de leur cage.

ton regard ne se durcît pas lorsqu’il plante ses deux billes azures dans les tiennes. tu restes serein, confiant, les étoiles que tu y voyait te plaisaient, elles faisaient du bien a ton cœur et tu étais certain de pouvoir lui faire confiance. « c’est mon travail aussi, de vous guider comme je le peux. » menteur. tu pourrais les laisser se perdre et en subir les conséquences, personne ne t’en tiendrai rigueur pour ça, on dira juste que tu fais ton travail. qu’après tout, ils l’auront cherché. mais non. tu devenais de plus en plus tendre avec les élèves, tu les couvais maladroitement mais tu le faisais quand même.

raclement de gorge, tu finis par t’asseoir complètement sur le bureau sur le quel tu étais appuyé depuis le debut. « je n’ai rien dis, encore, si cela peut aider a faire descendre la panique. si je devais prendre des mesures ou donner des punitions pour chaque élève s’amusant a se balader dans les chambres de ses copains je pense que je n’en dormirai pas de la nuit. » tu lui glisse un petit clin d’œil presque complice. ce que tu venais de dire n’était pas supposé être quelque chose de bien et tu te ferais sûrement sermonner a ton tour pour ton manque de rigueur quand à ça. alors à chaque fois que l’on te parlais de ce genre d’escapades illégales tu feintais l’ignorance. « maintenez ce regard, elior. ça vous sera bien utile pour ce qu’il vous reste a faire ici. »

THANKS

la french girl d'elyas Messages : 646 Classe : E

désordre ordonné

octobre // kendall

Si cela peut aider à descendre la panique.

Peut-être qu'à présent, tu te sens gêné de savoir à quel point il te connaissait - mais à cela, tu lui en était reconnaissant ; il te savait plus angoissé que tes camarades et plus sujet à la panique et, en tant que professeur, il pouvait très bien ne pas s'y attarder, ne pas s'en inquiéter ; mais il le faisait. Au contraire, il se montrait bien plus clément et touchant qu'il ne pouvait bien le montrer - mais jamais tu n'oserais le dire ; au delà d'être un enseignant compétent, il était une personne avec des sentiments chauds en dedans.

Et c'est peut-être aussi pour ça, que tu l'apprécies, peut-être aussi pour ça, que tu t'appliques, que tu aides ta classe et tes comparses simplement pour le soulager ; parce que tu n'arrives pas vraiment à l'associer à cette académie que tu maudits - parce qu'il est tout ce que n'est pas cette école ; et tu te demandes comment aurait été ta vie sans sa présence dans celle-ci - peut-être n'aurais-tu jamais changé et la perspective à de quoi effrayer.

— Maintenez ce regard, Elior. Ça vous sera bien utile pour ce qu’il vous reste a faire ici.

Et tu ne sais pourquoi, mais la force de la formulation de sa phrase te fait papillonner des yeux et te tenir plus droit - peut-être n'y avait-il personne qui t'attendait après tout ça, mais il y avait ici quelqu'un qui s’intéressait vraiment à cette autre partie de toi ; à tes notes, ton comportement, ton confort, tes sentiments - et peut-être l'as-tu bien trop négligé dernièrement.

Ah - les déboires des adolescents.

— Merci beaucoup... pour ne rien dire, je serai plus prudent. souris-tu soudainement plus détendu, abaissant tes épaules, le corps plus tranquille - venais-tu réellement de sous-entendre que tu recommencerais sans pour autant te faire prendre ? Sûrement - mais, mais, après tout, n'étais-ce pas lui qui t'encourageais presque dans ce sens, dans l'espoir de te voir briller un peu plus fort de l'éclat de ton uniforme ? Alors à quoi bon les faux-semblants.

— Je vais essayer d'y arriver... enfin, j'y arriverai, je vais faire des efforts pour... enfin, autant en dehors de la classe que dans mes notes, vous verrez, vous serez fier de moi ! assènes-tu ensuite, avec un petit sourire et une confiance craquante, le nez relevé, comme pour appuyer les faits - avant de rire, légèrement, pour te délaisser de l'ambiance précédente.

sans savoir qu'il changeait le cours de l'histoire