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(end) je t'aime – elyas † elior
Elior Demaury
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Elior Demaury

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MessageSujet: (end) je t'aime – elyas † elior   (end)  je t'aime – elyas † elior EmptySam 14 Sep - 2:11

s'il-te-plaît elyas

aime-moi.



Colère. Colère, tu es né sous les astres du feu, sous la bénédiction de la déesse de la guerre. Colère, noire, opaque, flasque. Colère, tu n'es que colère qui cache la tristesse de l'âme sous un drap de honte et de fausse assurance. Colère, colère - Ô Douce Colère - tu n'es qu'un amas de rage qui fait carnage ; excuses de ton cœur que tu ravages au sein de sa propre cage.

Jolies sonorités aux fins de phrases rythmées - mais il n'y a plus de tout ça pour ce que je vais vous raconter là ; balayez l'être que vous avez appris à aimer, les mots que vous avez lu avec curiosité pour épier un pauvre garçon qui n'a rien demandé. Vous qui lisez, s'il-vous-plaît, ne jugez pas trop vite les âmes déchirées par les blessures des êtres aimés.

Je vais vous raconter l'histoire
d'un garçon qui aime un autre garçon.




Ah ! Tapes la balle sur le plat de ta paume, avec cette force, cette hargne dans le geste que tu ne reconnais pas. Tu t'envoles dans les airs avec la lourdeur de tes épaules et les poids sur tes chevilles qui t'emprisonnes sur ce terrain où tout les acteurs de ta vie sont actuellement présent. Tu vois, tu vois, tu vois - tu vois Gabrielle en face de toi, qui sait les choses mieux que toi et tu voix Blanche, qui sait tout plus que toi. Tu sens Maximilien, Ace, Robin, Leo, Alec et tout les autres - tu les entends, entends leurs soupirs, leurs voix, leurs bruits de pas et la tonalité de leurs efforts dans ce match qui n'en est pas vraiment un -

- car ton adversaire n'est pas devant toi.

Derrière toi, tu le sais, tu le sens, tu pourrais même tout savoir sur lui sans même te retourner une seule fois - parce que, parce que bien malgré toi, tu es pieds et poings liés à son entité qui semble se moquer de toi. ( HAHAHAHAHAHAHA ) Hurle ta conscience dans ce rire, ce rire terrible, ce rire effrayant aux tonalités des parents ; hurle, hurle ce ricanement dans ton crâne comme punition de tes pauvres prétentions.

Alors - alors, c'est son moment, ce moment où il délaisse sa place arrière après son lancé que tout le monde lui connaissais, pour s'approcher des filets - et, et c'est votre moment à vous, celui que tu partages avec lui, avec plus d'intimité que tout les autres moments que vous aviez déjà partagés ; parce que, parce que tout est coordonnés, parce que tu pourrais courir, courir si vite et t'élancer si haut les paupières fermées, que tu sais pertinemment avec la justesse de la délicatesse, que tu réceptionnerais l’entièreté de tout ce qu'il te partageait.

tu . en . as . marre

Alors tu FRAPPES ! Tu frappes en majuscule et en toute lettre, tu FRAPPES comme si tu criais le mot, comme si tu les crachais et tu actives, tu utilises ce poison qu'est ce pouvoir si terrifiant, celui qui pourrais même, après bonne utilisation, prendre la vie de n'importe qui ; faire glisser les gens, les blesser partiellement, rire de ce que tu es, les gens ont si peu conscience du monstre que tu es.

Parce que tuer
tu le pourrais
pour lui.

ET ÇA T’ÉNERVES.
En grosses lettres.
Alors, alors, peut-être pour lui, peut-être pour les autres aussi, tu frappes si fort la balle au camp adverse qu'elle en devient intouchable et - et, et à ce même moment, tu aimerais pulvériser le sol, pulvériser ELYAS ((elyas elyas elyas ! sors. de. mes pensées. ELYAS. arrête arrête de me tordre l'estomac comme ça ! de me tordre le coeur et de me faire du mal, mal, mal, comme tu le fais à chaque fois)) et tout ceux, tout ceux qui te pensent si insignifiants, ceux qui te pensent sans danger, qui rient de ton alice comme s'il n'était qu'un jouet avec un temps limité.

La balle fait malheureusement un rebond qui vint percuter avec tant de force le panier de basket du camp adverse - pourtant bien replié sur lui-même - qu'il vint étrangement ricocher vers vous avec la force d'un boulet de canon - visant malencontreusement ton meilleur ami en pleine tête.

Oh.

Ça pourrait être drôle.

Si le craquement distinct et effrayant de la structure en verre ne s'était pas brusquement fissuré sur toute la surface avec une puissance inespéré, faisant voler en éclat les bouts de verres et le panier, du côté adverse de votre position - et, et, il y a les cris de surprises, les paroles d'incompréhension, peut-être même des coupures, du sang et surtout - les regards qui convergent vers toi.

Toujours vers toi.

Mais toi, toi, toi Elior, tu n'as d'yeux que pour lui.

Et tu le regardes, tu le regardes avec rage, avec hargne, hermétique à ses blessures ou même à sa beauté inespérée qui te faisait toujours flancher ; tu le regarde comme tu ne l'as jamais regardé, avec tant de haine qu'il pourrait en avoir le souffle coupé - et le silence tombe, impressionnant, affligeant -
amoureusement.

Alors, tu t'enfuis, tu marches, marches, loin d'eux, loin de lui, loin de l'agitation et de tout ces gens. Tu fuis, tu marches, avant de te mettre à courir et tu cours, tu cours Elior, parce qu'au final, tu ne sais faire que ça :

courir après une liberté que tu n'auras jamais.



s'il-te-plaît elyas, excuse-moi




Elyas S. Crawley
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MessageSujet: Re: (end) je t'aime – elyas † elior   (end)  je t'aime – elyas † elior EmptySam 14 Sep - 3:07


je t'aime
elyas & elior
Leurs souffles s'étaient épuisés et les portes du casier avaient grincé contre le poids de leurs corps embrasés.

Il n'y avait eu de place pour aucun regrets, car on ne regrettait pas ce qui n'était jamais arrivé ; ça n'était jamais arrivé ; ça n'était jamais arrivé.

Il était rentré dans son dortoir sans avoir frôlé la piste, et Elior avait couru seul ce soir. Naïvement il avait pensé lui dire le lendemain, avec un rire qu'ils feraient chanter comme ils le faisaient toujours. Il aurait reçu un coup du genre que Elior donnait pour témoigner qu'il l'aimait – comme un ami le ferait – et tout serait rentré dans l'ordre.

Le lendemain, Elior le fuyait.
Et Elyas se sentit désarmé, démuni, nu. Il regardait derrière lui et constatait que son ombre avait disparu. S'il n'y avait plus d'ombre c'est que le soleil n'était plus là pour la créer, et quand le soleil était mort, c'est qu'il n'y avait plus Elior.

Toute la journée, il l'avait cherché, et chaque fois que son regard le croisait, il disparaissait. Qu'est-ce qu'il s'était passé ? Pourquoi ?! Pourquoi était-il devenu un pestiféré ?

La peur l'avait paralysé, le silence l'avait rendu fou, aucune pensée ne voulait s'aligner, chaque idée était plus noire que la précédente et la névrose avait fini par dévorer tout son être pour le rendre obsédé.

Elior au matin du premier jour.
Elior au matin du deuxième jour.
Elior au matin du troisième jour.
Cela faisait trois jours qu'il n'avait pas dormi – par épisodes seulement de quelques minutes, où son corps demandait grâce et s'écroulait comme un mort.
Elior ne courait plus le soir.
Elior ne souriait plus la journée.
Elior ne le regardait plus.
Mais s'il n'existait plus dans les yeux de Elior, il n'était plus sûr de vouloir exister tout court.
Et ça hurlait dans sa tête : Regarde-moi, regarde-moi, regarde-moi, regarde-moi.
Il ne le regardait pas.

Il était tombé dans les escaliers – et heureusement que les médecins de l'académie étaient doués de leurs alices, car il avait eu le bras cassé ; il avait pris tous les coins de table dans les hanches, tous les coins de porte dans les pieds, tous les couteaux dans le cœur, de constater qu'il avait été maudit par la poisse toute particulière de son meilleur ami.

Il s'était rendu à l'entraînement avec du plomb dans les jambes et des cernes marquées de bleu au creux sous ses yeux.

Et la passe fut magistrale ; une des plus belles qu'il lui ai faites ; une passe qui lui disait Parle-moi ; une passe qu'il lui renvoya en pleine tête, et l'assomma assez pour que son dos épouse le sol. En d'autres circonstances, ils auraient ri.

Elyas avait envie de pleurer.

Il avait relevé la tête, dépité, vers le verre qui se brisait, comme si les débris tombaient au ralenti, et une rage gronda en lui.

En le voyant fuir, encore, sa voix hurla, et brûla le silence, l'embrasa subitement d'une force grave, d'une sévérité qu'on ne lui avait jamais connu auparavant.

« ELIOR ! »

Il s'était précipité pour se remettre sur ses jambes, encore sonné, et refusa qu'il lui échappe encore. Et ça se gravait sur sa peau, ça l'obsédait, dans sa tête il n'y avait plus que Elior, Elior, Elior.

Il avait couru.
A s'en rompre tous les muscles.
Il avait couru et subi chaque obstacle. Il avait trébuché et s'était relevé, il avait couru à s'en déchirer les poumons.
Plutôt crever que d'abandonner.

Elior était là, devant, à quelques mètres à peine.
Je cours plus vite que toi.
Dans un ultime effort Elyas avait accéléré, et l'avait rattrapé. Sans mesurer la force avec laquelle il lui avait serré le bras, il l'empêcha de fuir, et se planta devant lui. Tant pis pour la décence, la distance, et toutes ces conneries auxquelles on pense quand on est amis et rien que ça ; il était hors de question qu'il le laisse partir.

A bout de souffle, sa voix était empreinte d'un mélange de détresse et de colère, d'incompréhension, d'inquiétude, de rage.
D'amour.

« Maintenant tu arrêtes ça, et tu me dis ce qu'il se passe. Tu vas m'expliquer ce que j'ai fait pour mériter ça ?! Je comprends pas ce que t'as depuis quelques jours, mais tu vas me rendre dingue! »

Et avec toutes les embûches que le malheur de Elior avait semé sur son chemin, Elyas était recouvert de plaies et de terre, pour toutes les chutes qu'il avait du encaisser, toutes les branches et les cailloux qui lui avaient fait la misère. Il penserait à ces douleurs-là plus tard, pour l'heure c'était son cœur qui était malade.

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MessageSujet: Re: (end) je t'aime – elyas † elior   (end)  je t'aime – elyas † elior EmptySam 14 Sep - 4:45

s'il-te-plaît elyas

aime-moi.



Clac !
C'est le bruit de ta paume contre sa jolie joue, c'est le bruit qui s'associe à la rougeur sous sa pâleur et à la surprise de ses traits magnifiées par une indécente beauté. Claquement des infidèles face à leurs amants jaloux - c'est une claque qui fait mal, qui résonne dans l'air avec cet écho risible qu'on ces scènes scriptées des personnages mal aimés.

NE ME TOUCHE PAS ! hurles-tu, t’époumones-tu, aboies-tu avec ces dents redressées comme prêt à mordre dans la chair, pour lui arracher tout ce qui lui étaient chers  - et le chien sans muselière se retourne contre son propre maître, pris d'une rage maladive et perfide.

Comment oses-tu, Elyas - te dévoiler à lui avec ses atrocités marquées sur le corps comme preuve de ta rancune, comme si elles avaient le pouvoir de te faire culpabiliser, tel un laisser-passé à ta colère innommable et imprononçable tant tes dents étaient serrées d'amertume - tu ne culpabilisais jamais, jamais, jamais quand tu insufflais le pire à ceux qui se dressaient sur ton chemin ; et cette fois-ci ne faisait pas exception.

Il ne ferait plus jamais exception.

Il méritait ça ! Pire ! Pire, il méritait pire ! PIRE. Et quelle satisfaction de les savoir en parallèles sur celui qui te l'avais volé, dérobé, de ses mains sales et immondes, oubliant que jamais il ne t'appartenais ; qu'importe si tu le voulais plus que tout au monde.

Ce que tu as fait ?! Ce que TU as fait ?! et frappes tes deux poings sur ses épaules avec la force du désespoir, avec la rage des faux espoirs. Relevant vivement le menton pour plonger dans ses prunelles avec tant de haine accumulée que tu espères que ça puisse le tuer - maudissant par tous les Dieux cette différence de hauteur qui à cet instant précis ne faisait qu'accumuler tout les malheurs.

Tu savais faire mal, mal, mal, mal, Elior, qu'importe ta stature, qu'importe les différences, tu savais faire mal, mal, mal, de tes poings, de tes ongles, de tes mots, de tes larmes, tu voulais lui faire mal, mal, mal, tellement de mal que tu aimerais qu'il ait toujours mal - que sa souffrance ne s'arrête jamais pour égaler ta propre souffrance dans cet élan d'égoïsme et d'inconscience.

TU. ME. DÉGOÛTES. et à chaque ponctuation tes poings s'abattent toujours plus fort  - à l'image de cette journée que vous aviez partagé, où chaque cassure ne témoignait que de ton affection inconsidérée pour ses beaux yeux ; quel garçon indécent, avec ses regards qui te brûlent, avec ses lèvres qui te font supplier, avec ses mots qui te font plier, avec son être tout entier qui réussit toujours à te faire céder.

POURQUOI ?! Pourquoi, putain, POURQUOI ?! Pourquoi lui. POURQUOI ?! Pourquoi il a fallut que tu te tapes cette raclure ?! POURQUOI tu ne me l'as pas dit ?! PUTAIN ! ACHILLE. ACHILLE ?! Sérieusement ?! POURQUOI, ELYAS ?! Pourquoi lui ? Tu peux avoir qui tu veux et c'est LUI que tu choisis ? TU ME DÉGOÛTES ! TU ME DÉGOÛTES ELYAS, TU ENTENDS ?!

Tu entends, Elyas ?
Ce qu'il ne te dit pas.
Est-ce que tu l'entends ?

TU ME SAOUL ! Tu me casses les couilles ! J'avais CONFIANCE en toi, putain ! J'AVAIS CONFIANCE EN TOI. répètes-tu comme une complainte à toute tes craintes Pourquoi tu dois TOUJOURS en faire qu'à ta tête, Elyas ?! TU CROIS QUOI ? TU CROIS QU'IL N'Y A QUE TOI ?! ET MOI ALORS ?!

Moi qui ait toujours été là.

Tu penses que je ressens QUOI, Elyas ?! Que tu peux me cacher ce genre de choses ?! Que ça ne m'affectera pas, si je ne le sais jamais ?! MAIS MERDE. Je suis quoi pour toi, ELYAS ?!

Je suis quoi pour toi, Elior ?

J'AI TOUT LE TEMPS ENVIE DE T'EMBRASSER PUTAIN. hurles-tu sans plus le regarder, larmes au goût de la colère qui s'incrustent aux coins de tes yeux. TOUT. LE. TEMPS. J'ai tout le temps ENVIE de toi et tu le sais et tu joues de moi ! TOUT EST TA FAUTE. MES FANTASMES. MES ENVIES. TOUT. TOUT EST DE TA FAUTE. TOI ET MON PÈRE, TOUT EST DE VOTRE FAUTE ! Pourquoi, pourquoi vous voulez que je ressentes ça ?! Pourquoi vous avez ENVIE que je sois comme ça ?! J'AI JAMAIS VOULU ÇA. J'ai JAMAIS dit que je le voulais quand il me TOUCHAIT. J'ai JAMAIS dit que je le voulais quand il M'EMBRASSAIT. ET TOI. TOI. TU OSES FAIRE EN SORTE QUE JE LE VEUILLE ?! Tu te prends pour QUI, Elyas ?!

Essoufflé, tu l'observes - tu ressembles à un animal enragé qui n'attends qu'un mot pour attaquer et frapper.

Et avec ça tu oses me trahir en te tapant ACHILLE ?! J'ai jamais voulu-...

- t'aimer.





et le choc te fait suffoquer




Elyas S. Crawley
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MessageSujet: Re: (end) je t'aime – elyas † elior   (end)  je t'aime – elyas † elior EmptySam 14 Sep - 6:09


je t'aime
elyas & elior
Tout allait trop vite. Chaque mot s'abattait sur lui et lui assénait un coup qui lui défonçait l'estomac et les poumons. Ses poings, en comparaison, ne lui infligeaient pas la moindre douleur. Perdu entre la stupéfaction et l'incompréhension, le maelstrom confus et chaotique de sentiments qui le déchirait de toutes parts. Elyas n'avait pas cessé une seconde de le dévorer des yeux, dans toute l'expression de cette haine soudaine, l'explosion de sa rage vaine, et tout en subissant le calvaire de la foudre qu'il faisait tomber sur chaque parcelle de son âme en peine, il ne pouvait s'empêcher

de le trouver

beau.

« POURQUOI ?! Pourquoi, putain, POURQUOI ?! Pourquoi lui. POURQUOI ?!
De quoi tu-
Pourquoi il a fallut que tu te tapes cette raclure ?! POURQUOI tu ne me l'as pas dit ?! PUTAIN ! ACHILLE. ACHILLE ?! »

Un frisson parcourut sa colonne vertébrale. Comment avait-il su ? Avait-il vu ? Qu'avait-il vu ? Pourquoi était-il blâmé pour ça ?
Elyas commençait à comprendre, et ça lui serrait la gorge.

« Tu penses que je ressens QUOI, Elyas ?! »

C'était comme si ses poumons se remplissaient d'eau, et qu'il allait bientôt mourir, qu'il attendait que Elior l'achève, de ses deux mains sur son cou, de ses lèvres qui lui diraient que c'était la dernière fois qu'il le regardait dormir.

« Je suis quoi pour toi, ELYAS ?!  »

Elyas aurait aimé lui répondre – et il n'aurait eu aucun mal à le faire, tant la déferlante d'émotions qu'il faisait naître en lui le rendait libre de toute barrière – mais déjà il reprenait.

« J'AI TOUT LE TEMPS ENVIE DE T'EMBRASSER PUTAIN.  »

Et ça ne devrait pas le rendre heureux de l'entendre hurler tant de peine – de colère – mais Elyas avait relevé son dos courbé et s'était senti
comme un roi.

« J'ai tout le temps ENVIE de toi et tu le sais et tu joues de moi !  
C'est ça que tu crois ? Que je- »

Sa voix se fit annihiler par la tempête que provoquait Elior, et il serra les mâchoires.

« TOUT EST DE TA FAUTE. TOI ET MON PÈRE, TOUT EST DE VOTRE FAUTE !  »

Tout s'arrêta. Pourquoi parlait-il de son père ? Elior ne parlait jamais de son père. Qu'est-ce que son père venait faire là-dedans ? Elior ne parlait jamais de son père. Pourquoi parlait-il de son père ? Elyas se sentit comme devant la boîte de Pandore, et qu'il lui avait suffit de respirer pour que le cadenas s'émousse.

« J'ai JAMAIS dit que je le voulais quand il me TOUCHAIT.  »

La colère explosa de toutes parts à l'intérieur de lui.
C'était un cauchemar.
L'eau avait fini de noyer son air. Il était comme en apnée.
C'était un véritable cauchemar.
La boîte de Pandore était plus terrifiante encore maintenant qu'elle possédait un nom et une histoire.

« J'ai jamais voulu-...  »

Elyas l'avait regardé en silence pendant plusieurs secondes, qui durèrent une éternité. Toujours ferme, les poings serrés, la mâchoire près de saigner, sa voix se déclara sans haine, avec une force douce qui obstruait sa gorge pleine de mots qui semblaient le tuer un peu plus à chacun qu'il laissait s'échapper.

« Tu as fini ? »

La remarque était dénuée de tout dédain. Il s'inquiétait vraiment de savoir si Elior attendait qu'il réponde, ou s'il voulait parler encore. Alors admettant son silence comme étant une approbation approximative, il commença.

« Ce n'est pas à toi que j'essayais de le cacher. »  mais moi-même que j'essayais de convaincre qu'il ne s'était rien passé. La honte avait fini de l'assassiner.

Il essaya d'organiser ses pensées, mais tout était confus et lui faisait mal.

« Crois-tu que je me sois regardé dans le miroir, une seule fois, depuis ?! Pour y voir quoi ?! Oui, j'ai couché avec Achille. »

Voir le visage de Elior enfoui derrière les larmes et la honte faisait naître en lui des accès de colère, et sa voix parfois témoignait d'une rage malade qui avait enfin cessé d'être muselée.

« Regarde-moi, Elior. »

Il était devenu impatient, et hurla, sévère.

« REGARDE-MOI ! »

Ça lui brûlait la gorge et les lèvres. Il avait intérêt à faire face avec ses deux yeux ouverts ; il voulait le voir, y plonger.

« J'ai accumulé toute cette frustration et l'ait déversée sur lui. »

Il avait prit son regard en otage. Il parlait fort, et l'intensité qui se dégageait de lui ressemblait à un incendie.

« Parce que c'était préférable de faire taire que je suis amoureux de mon meilleur ami plutôt que de risquer de te perdre. »

Toutes ces émotions confuses avaient enfin un nom.
Ses yeux étaient devenus humides.

« De nous perdre. »

Il avait serré les mâchoires. Sa voix était presque devenue un murmure.

« Sauf que depuis trois jours j'ai l'impression de t'avoir vraiment perdu et j'ai envie de crever chaque fois que j'y pense. »

Il secoua la tête. Sa voix s'était remise à gronder, et la colère donnait à ses yeux des lueurs démoniaques.

« Ton père j'irai le brûler de moi-même, et jusqu'en enfer j'irai lui faire ravaler ses gestes si ça pouvait seulement te soulager. »

Il avait levé une main hésitante ; il aurait aimé le toucher, mais se l'interdisait, et son bras retomba le long de son corps sans avoir rien accompli.

« Je suis désolé. »

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MessageSujet: Re: (end) je t'aime – elyas † elior   (end)  je t'aime – elyas † elior EmptySam 14 Sep - 14:51

s'il-te-plaît elyas

aime-moi.



Amour. Amour. Amour. Nom masculin qui n'est autre que son synonyme à la définition des premiers frissons, des premières inspirations, des premiers battements et des premières trahisons. Verbe à l'infinitif qui sonne comme un glas définitif - l'aimer n'était même pas espéré, aimer ce garçon si parfait dans l'imparfait n'était pas quelque chose que tu pouvais te permettre d'accepter.

Inspiration comme du plomb dans les poumons, alors que l'effroyable réalisation avait tu ta colère, pour ne laisser que la stupéfaction et la terrible implication de ces sentiments. Ne pouvant te couvrir sous les envies et les seuls rêves oniriques que tu partageais à son insu en sa compagnie, tu ne pouvais t'accabler de n'être seulement qu'un être détérioré et cassé aux besoins pervers et insatisfaits qu'on tous les humains pour leur obsessions des plaisirs variés.

Car - tu l'aimais. Tu l'aimais d'un amour qui t'appartenais, d'un amour qui dure pour toujours, d'un amour si pur, d'un amour comme aucun être ne pourrait l'aimer, comme aucune entité ne pourrait se vanter d'aimer - tu l'aimes de ce sentiment si brut et si lourd, de ce sentiment sans travers ni revers ; qui n'appartient ni à ton passé ni à la paternité. Non. Non. Non, tu l'aimes. Tu l'aimes, avec ce sujet singulier qui t'appartiens tout entier - qui n'est autre que le malheur que tu t'es toi-même imposé sans même le réaliser.

REGARDE-MOI !

Sursaut alors que tu retombes, replonges, dans ses orbes chocolats dont la couleur précise et bien réelle qui ne te faisait pas défaut, ne faisait qu'accentuer ce rythme effréné de ton organe vital en quête de cet amour fatal. Inconscient de ton silence et de tes quelques pas en arrière, comme pour te protéger de lui, de lui et de tout ce qui fait de lui. De lui et de ton amour pour lui, comme pour le protéger lui, de ce que tu ressens pour lui, de cet amour qui n'est tout bonnement pas normal, trop puissant, trop dépendant, trop indécent pour être normal.

Tu ressembles à un animal blessé et effrayé aux larmes qui s'écoulent comme une pluie drue interminable, l'air scotché par sa seule présence à tes côtés - le bourdonnement lancinant de tes tympans accaparait tout ton conscient comme pour noyer tes pensées qui ne faisait que se renverser dans un amas indigeste pour tes tripes malmenés - le goût de la bile qui s'insinue sur ta langue, sur ton palais, jusqu'à ton intérieur tout entier ; tu te sens vaciller, tu sens tes jambes trembler et un instant de lucidité se demande comment tu fais pour rester toujours debout malgré tous ces coups que tu t’assénais.


« Je suis amoureux de mon meilleur ami. »

Je

Tu


Alors le reste n'a plus aucune importance - le reste, le flot de parole qui s'écoule de ses lèvres comme un torrent de déraison, les émotions qui le traverse, sa rage, sa colère, sa détresse, sa tristesse - tout cela n'a plus aucune importance ; il y a, il y a seulement tes dix doigts qui viennent glisser sur ta propre peau, sur ton propre visage, il y a seulement ton corps tout entier qui s'ajuste dans une position défensive presque comme prêt à attaquer, il y a, il y a seulement ton regard qui ne regarde plus, ouvert sur un monde qui ne t'es pas familier, qui t'effraies, qui fait frissonner d'une peur irraisonnée.






Et tu
t
o
m
b
e
s
à terre. Genoux ancrés dans la terre, l'échine courbée, la colonne vertébrale comme un bouclier, les doigts qui s'arrachent les cheveux tout en prenant tes joues en coupe pour y plonger les ongles et t'arracher à ces méandres infernales. Prunelles plongées dans le flot des larmes, la mer salée qui devient océan en un seul instant - cette tristesse pleine de détresse, de maladresse et de tendresse font face à l'horreur du dégoût, de la peur, de l'angoisse, du stress, font face à ta colère, à ta rage de toi-même ; il y a, il y a

il y a trop de sentiments pour toi

Trop de choses en dedans qui coupent ta respiration, qui serrent ta gorge comme une prise d'otage, qui te clou au sol comme au pied d'un mur que tu avais toi-même dressé. Sanglot qui te prend, honteux, malheureux, main sur tes lèvres comme pour taire ce qui fait de toi ce que tu es, un garçon qui aime un peu plus qu'il ne devrait. Alors, alors tes paupières se ferment avec la force de la honte qui t'empêches même de te regarde toi-même, dans la peur de le regarder lui, pour te voir toi, dans ses yeux qui font de toi un peu plus de lui qu'il ne font de toi.

Puis tu voles en
é
c
                               
l
                                               
a

t

s

Je suis désolé ! complainte d'une plainte qui vint avec les pleurs, les sanglots, les sentiments pathétiques, ce méli-mélo étrange qui va beaucoup trop vite, qui te submerges comme un ras de marée, qui prend ton cœur, ton âme, ton corps et ton être tout entier pour se faire balayer par les vagues du palpitant si dépendant de cet homme que
tu
aimes

passionnément - déraisonnablement. Il y a, il y a ta main, qui s'accroche à tes lèvres comme dans l'espoir vain de pouvoir faire barrage aux flots de tes prochaines paroles, en sachant pertinemment ne pas pouvoir y arriver.

Pourquoi ? Pourquoi est-ce si douloureux d'aimer ? Pourquoi est-ce si tragique ce sentiment pourtant que l'ont décris comme magique ? Pourquoi ne peux-tu pas être un garçon normal lavé de tous ses pêchés, balayé de ses tourments, sans passé, sans les grands, sans la peur d'exister un peu trop, là où ton existence est une anomalie dû aux malheurs dont toi seul sait donner naissance - car tu n'étais qu'un concentré de malheur, du malheur des autres, du malheur des hommes, du malheur de ton existence, de tes espérances ; un concentré de malheur qui dans son égoïsme, châtie les autres de sa propre souffrance, comme si la sienne était sujette à la toute puissance.

Regardez-moi je souffre
alors souffrez aussi.

Je suis tellement, tellement, tellement désolé ! Je voulais pas, je te jure, je voulais pas t'aimer que ça se passe comme ça, je-... je... je voulais pas ressentir tout ça. J'ai tout essayé ! TOUT ! J'ai essayé de me soigner, j'ai essayé de pas y penser, j'ai essayé d'arrêter de penser, d'avoir envie de toi comme ça, j'ai vraiment essayé, je te le jure Elyas, pardonne-moi ! P- Pardon ! Tout ça, tout ça, c'est pas moi, il a. Il a. Il a. il a fait quoi Elior ? Il arrêtait pas, même si je lui demandais d'arrêter ! Il arrêtait pas, il tapait maman tout le temps, tout le temps et moi je pouvais que regarder, parce que sinon, il me tapait aussi encore et encore comme si j'étais la cause de tous ces malheurs. Il arrêtait pas, je te jure qu'il arrêtait pas et il abusait de moi, il m'a fait toutes ces choses sales, Elyas, il m'a touché comme il touchait maman, il arrêtait pas de boire, tout le temps, tout le temps, Elyas ! J'ai essayé, j'ai vraiment tout essayé pour le calmer pour lui dire d'arrêter mais j'y arrivais pas, parce que j'étais effrayé, il me faisait tellement peur, je suis désolé Elyas. Pardon ! Pardon ! Pardon ! Je suis désolé Elyas. Je suis tellement, tellement désolé, j'aurai dû... j'aurai dû... j'aurai dû... J'aurai même pas dû être là, je devrai même pas être là, je suis sale, Elyas ! Je suis dégueulasse ! Tu- tu.. tu peux... tu peux pas- et tu t'étouffes, manque d'air, ravales tes sanglots, cherche l'air, tu t'étouffes, tu souffres Excuse-moi, excuse-moi, excuse-moi Elyas, putain, j'suis désolé, je suis tellement, tellement désolé... désolé d'être qui tu es, dos courbé, tu ressembles à un enfant qui se fait tabasser, prostré dans un coin d'une pièce, comme pour se faire oublier.

Tu dis, tu dis, tu dis tout, tout, tout tes secrets avec une facilité que certains pourraient déplorer, mais tu lui dis tout, tout, tout parce que c'est Elyas, Elyas, seulement Elyas qui détient dans ses mains tout ce que tu es, celui que tu es devenu et celui que tu deviendras - parce que sans lui tu n'existerais pas.

Il me touchait, encore et encore et encore et sans s'arrêter jusqu'à ce qu'il ait fini, il m'embrassait aussi quand il avait trop bu et- et si je parlais, si je parlais, il, il disait que maman... que maman... JE SUIS DÉSOLÉ ! Je suis TELLEMENT désolé ! Tellement, pardon, pardon, désolé ! J'arrêtais pas, j'arrête pas, de penser à toi, de toute ses façons-là, d'avoir envie de te toucher, te regarder de cette façon-là, t'embrasser comme ça, j'en ai tout le temps envie et c'est à cause de lui ! Je suis tellement, tellement, tellement désolé Elyas. Tu peux pas, tu peux pas aimer une personne comme moi, tu peux pas, tu peux plus, je veux pas ! JE VEUX PAS que tu m'aimes ! Putain, s'il-te-plaît Elyas, pitié, pitié, pitié, suppliques qui ne s'arrête jamais pitié, s'il-te-plaît, ne m'aime pas, s'il-te-plaît, je-...
je t'aime.

Je t'aime.


(( je t'aime je t'aime je t'aime  ))

JE T'AIME

Alors arrête ça ! Arrête ça, c'est trop, c'est trop pour moi Elyas, j'en peux plus, j'en peux plus de me débattre comme ça j'en peux plus de faire tout ça, j'en peux plus, j'y arrive plus, je suis pas aussi fort pour tout ça, je peux pas être aussi fort, c'est impossible, j'en peux plus, je veux que ça s'arrête, je veux que ça s'arrête ! Je veux que ça S’ARRÊTE ! PITIÉ ! Pitié ! Pitié, pitié Elyas...

(( s'il-te-plaît ))

Je suis désolé, désolé, désolé, désolé, désolé...




...




Elyas S. Crawley
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Elyas S. Crawley

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MessageSujet: Re: (end) je t'aime – elyas † elior   (end)  je t'aime – elyas † elior EmptySam 14 Sep - 19:24


je t'aime
elyas & elior
Son corps s'était effondré devant ses yeux, et sans qu'il ai besoin de l'appeler à l'aide, Elyas s'était précipité à sa suite, dans un élan impulsif qui avait percuté chacun de ses muscles. Ses deux bras en avant comme pour le rattraper, il s'était jeté – assis – devant lui, tant pis pour la terre et ses plaies.

Il s'excusait, encore et encore. Le rythme de ses paroles était effréné. Il sentait l'hystérie de sa détresse, sa voix qui déchirait l'air. Elyas l'avait regardé, vu, admiré, et peinait à cligner des yeux tant il se refusait à l'abandonner. Il avait pris chaque mot et l'avait accueilli, il les avait tous recueillis en lui et les avait portés, chargés dans son corps et sa chair, il les laissait s'imprimer.

Il l'avait entouré de chaleur, avait mis un cadre par sa seule présence qui le plombait, couvait son corps recroquevillé d'une légère hauteur, et l'enfermait là où il pourrait être en sécurité.

Le récit de son père lui glaça le sang autant qu'il le faisait bouillir. Il aurait fait s'abattre des tempêtes et des incendies. Il y avait dans ses yeux des feux plus inquiétants qu'aux enfers, et il se serait nommé cerbère pour devenir celui qui garderait l'entrée de tout ce monde que Elior lui ouvrait.

Quelque chose d'amer avait pris sa gorge. Sa voix avait faibli. Il se sentait impuissant.

« Réveille-toi, Elior... »

Mais il ne l'était certainement pas.
Il le refusait. Pour lui ! pour eux ! il ne pouvait pas l'être !

Il avait attrapé son visage de ses deux mains grandes ouvertes, de ses deux paumes sur ses joues qui l'obligeaient à le regarder, et ses doigts s'étaient parés de ses larmes sans jamais reculer.

« Regarde-moi. »

S'il avait toujours l'air sévère, sa voix n'était plus empreinte de colère. Aucune pensée n'était venue obstruer le chemin qu'il suivait ; il ne réfléchissait plus ; il courait comme il avait couru, il le poursuivait dans cette nuit noire où toutes les lumières s'étaient éteintes mais il n'était pas aveugle. Comme un dément, il avait poursuivi sa lumière à lui.

« Tu ne vas pas me faire de mal. Et même si tu en fais, je préfère que tu me blesses plutôt que tu ne fasses rien du tout. »

Il avait resserré son emprise, légèrement, il ne voulait pas le laisser partir.

« Je t'aime, Elior. Je t'aime, et ça ne changera pas, tu vas devoir accepter ça. Je t'aime et je veux que tu m'embrasses, je veux que tu me touches, je veux que tu me prennes, et que tu m'aimes. »

Il avait marqué une pause.

« Regarde-moi. »

Sa voix était devenue plus douce. Il le rappelait à l'ordre.

« Tu n'es pas ton père. Tu es Elior, et tu es le garçon que j'aime. »


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MessageSujet: Re: (end) je t'aime – elyas † elior   (end)  je t'aime – elyas † elior EmptySam 14 Sep - 20:29

je t'aime.

je t'aime.




Réveille-toi, Elior...

Mais tu ne l'entends pas, trop englué dans ton cauchemar personnel auquel tu l'avais happé malgré toi dans les recoins sombres et sales d'un passé qui, même si tu t'en débattais, t'appartenais. Il n'y a que tes sanglots qui s’enchaînent, font trembler tes épaules si fort, si fort que tout ton être branlant risque de s’effondrer - il n'y a que la rougeur de ta peau, malmené par ce sang qui te monte, monte à la tête, qui monte pour obstruer, avancer, accélérer tes pensées déchaînées. Il n'y a que tes reniflements si peu élégant, vainement essuyés de façon répétée d'un revers de main salie par la terre, la boue, l'herbe, l'humidité et les pleurs qui ne s'arrêtent jamais.

Pourtant, pourtant, pourtant, il vint prendre ton visage paré de honte, de ses deux mains en coupe et tu n'oses, tu n'oses le regarder, alors que tu te montres, tu te montres sous ta plus grande fragilité, alors qu'il fait face à la réalité de celui qu'il croyait connaître depuis des années.

Regarde-moi.

Et tu le regardes. Anxieux, accablé, déchiré, dévoilé, tu le regardes, tu lèves tes prunelles pour plonger dans les siennes, avec la peur, la terreur au ventre, l'effroi au souffle, la respiration qui s’essouffle ; tu le regardes, tu le regardes, seulement dérangé par tes sanglots muets qui te traversaient - parce que, parce que, parce qu'il restait Elyas.

Elyas, ce garçon qui pouvait tout te faire faire, tout te faire dire, tout te commander, tout impacter, tout décider, celui qui pouvait tout faire de toi simplement parce qu'il le demandait - et de beaucoup diront, que cette relation n'est qu'une énième malédiction, que tu n'es qu'un prisonnier, attaché au cou comme un animal bien dressé ; mais tu t'en fiches. Tu t'en fiches, Elior, de ce que les autres peuvent bien penser - parce qu'il n'y a ni laisse, ni attache, ni chaîne, c'est toi qui le décidais, c'est toi qui le voulais, cette dépendance, c'est toi qui l'a inculqué, c'est toi qui la recherche, qui la veut comme un désespéré - parce qu'il a toujours été et sera toujours celui que tu aimes d'un amour irraisonné, d'un amour brûlant, passionnant, d'un amour transcendant ; pas un amour d'adolescent, ni un amour comme les grands, tu l'aimes simplement d'un amour qui n'a pas de nom.

Je t'aime, Elior.

Ça te coupe le souffle - tu t'étouffes ; ce n'était plus Je suis amoureux c'était Je t'aime et cette différence imperceptible fait toute la différence - Il t'aime, il t'aime, il t'aime Elior, il t'aime et tu l'aimes, tu l'aimes et il t'aime, vous vous aimez, comme s'il n'y avait plus qu'un vous pour vous réunir et vous définir.

Je veux
que tu m'embrasses
que tu me touches
que tu me prennes
que tu m'aimes


Papillonnements des paupières et ton regard s'envole, le délaisse, comme dans l'impossibilité de le regarder plus longtemps face à cette déclaration qui te laisse pantelant - Regarde-moi.

Et
tu le regardes encore.

Tu n'es pas ton père.
Tu es Elior, et tu es le garçon que j'aime.


Ah. Et tu le regardes, tu le regardes, tu le regardes comme tu ne l'as jamais regardé, tu l'observes, le contemple, dans le silence brusque, violent, assourdissant, tu ne fais que le regarder, soudainement calmé, seulement subjugué par tout ce qu'il était, par ce qu'il te disait comme une vérité que tu ne pouvais plus nier - et, et, et, subitement, ton souffle reprend, vite, vite, trop vite, si vite que tu sens tout ton corps se gonfler comme à la recherche d'air qui te manquerait.


Tu l'embrasses.


Là, ici et maintenant, c'est ce moment-là que tu choisis pour appliquer tes deux mains sur ses joues à l'image des siennes, pour appliquer tes lèvres avec peut-être, peut-être, peut-être un peu trop de vigueur car - il est celui qui te permet de respirer. Légèrement redressé, tu l'embrasses, paupières closes, tu l'embrasses, cœur déchaîné, tu l'embrasses, idées brouillées, tu l'embrasses, tu l'embrasses Elior, jusqu'à plus soif. Tu l'embrasses, là, par terre, son visage tuméfié, tes larmes non séchées, tu l'embrasses dans ce parc, à cette soirée, tu l'embrasses en toute intimité, tu l'embrasses lui, lui, ce garçon que tu aimes et qu'importe que tu sois un garçon toi aussi, tout ça, toute cette douleur, toute cette peur, tous ces doutes, tous ces pleurs, tout ça n'avait plus de sens - car,

tu l'embrasses.

Ses lèvres contre les tiennes ont le goût du bonheur, la peau sous tes doigts est si chaude qu'elle semble te réchauffer tout entier ; et dans le noir complet de tes prunelles fermées, tu entends, tu entends, tu entends le son de ton cœur qui bat comme jamais - comme s'il avait conscience d'être aimé.



Tu lui appartenais.




C'est l'histoire d'un garçon qui aime un autre garçon.



et sachez, qu'elle ne se finie jamais




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