Du bout des doigts, on avait voulu.
Du bout des doigts, on avait désiré.
Ne serait-ce que quelques secondes.
Que l’on puisse toucher les nuages pour être porté jusqu’à elle.
Entraîner dans le ciel par les vents.
Par les bourasques et les orages.
Les grandes pluies et les éclairs.
Qui s’écraserait sur chemin et ton visage.
Jusqu’à ce que tu sois là.
Chez toi.
Chez elle.
Tu te poserais sur le sol.
Remerciant le ciel te t’avoir mené jusqu’à elle.
Pour ensuite accourir pour la prendre dans tes bras.

Alors.
Toujours plus haut.
Toujours plus prêt.
De l’inatteignable.
On montait toujours plus haut.
Toujours plus en hauteur.
Où l’on se sentait chez toi.
Où l’on se sentait plus prêt.
De ce qui était loin.
Mais lorsque tu avais les mains pointé vers le ciel.
Alors que ton corps ce mouvait pour te libéré du trop plein.
Évacuant ta créativité et tes sentiments par les danse rapide que tu exécutais.
Rare était les personnes qui savaient que tu venais souvent t’exprimer sur le toit.
Mais beaucoup savait que tu l’avais l’aisance du mouvement.
Alors tu jumela le tout.
Dans une harmonie puissante.
Pendant que le rap agressif te berçant le corps te fit danser ta vie.
Écouteur sur les oreilles, yeux fermé.
Tu ne le remarqua absolument pas.
Et ce ne fut le cas jusqu’à ce que la chanson finit et que tu remarqua la pair d’yeux qui te firent sursauter.

— 씨발 ! t'es qui bordel tu m'as foutu la trouille.

à même le sol où ça fourmille on n'est plus surpris
que tout ce bruit recouvre celui des cœurs,
étouffe les cris - Liu songe parfois
que c'est pour ça
qu'on ne l'a pas entendu hurler
qu'on n'a jamais remarqué
ses appels à l'aide ;
on vivait dans une interminable matinée d'été.
l'académie comme une forêt pleine de cigales
hystériques, chantant à l'unisson
sans jamais s'écouter.

c'était alors facile pour les oiseaux noirs
de fondre sur les plus frêles, d'arracher
les pattes et puis les ailes, dévorer
les plus silencieuses - sans elles
même en tendant l'oreille
on ne verrait aucune différence.

on ne le remarque pas lorsqu'il s'éclipse, commet des infidélités à la cacophonie à chaque répétition il se dérobe - disparait aux interclasse pour exister entre deux plans de réalité.
là où les voix s'éteignent et qu'on discerne
enfin ses propres battements
pourrait presque entendre son sang
qui coule dans ses veines.

quitte la terre direction le ciel, escalade
les paliers et les volées de marches
et toujours plus de calme
toujours du silence -
on s'y est rencontré
on t'a vu, toi aussi
tu danses en silence.

il se tenait là, debout dans l'encadrement de l'accès au toit, les bourrasques des sommets de bâtiment comme des doigts invisibles qui balayaient vos cheveux, et il n'avait pas osé faire un pas de plus car aujourd'hui dans le silence
nous étions deux.

deux à hurler sans un bruit et sans personne pour écouter les cris - c'était dans les gestes - dans les bras qui se tendent au céleste et puis les mouvements prestes de quelqu'un qui se débat
et Liu au diapason, tressaille
d'avoir interrompu la lutte
se fige post-collision des regards,
électrisé par les mots
lorsque tu demandes qui l'on est,
ça provoque des échos
je suis comme toi
il en rougit d'y songer alors qu'on ne se connait pas
et ses doigts se referment sur la lanière du sac de sport, et ses regards s'inclinent, comme des révérences confuses d'avoir engendré les interférences, il bredouille.désormais il y avait toi. dont on ne sait rien, mais dont on a déjà vu tant. c'était si peu comparé à ce qu'il avait pu apercevoir de toi. se risque à relever les yeux pour observer ta silhouette à l'arrêt désormais, même immobile l'aura est chaotique, il a l'impression que tu as beau être statique, en dedans ce sont des cataclysmes. et les regards tiennent bon - c'est rare qu'il les garde droits aussi longtemps. désolé,
car c'était peut-être sensé rester un secret.