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et le printemps reviendra + felix ((terminé))
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MessageSujet: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyDim 8 Sep - 22:27

Et nos mots trompeurs sont remplacés
Par la musique et les couleurs
Qui flottent comme des parfums dans l'air ambré


Il l’a vu se glisser hors de sa portée. Il n’a jamais su pourquoi. Amadeus, jeune, connaissait le son de sa voix : Felix évaporé avec l’âge tordant les os de son visage. Ils ont tout les deux laissé le temps filer, se rire de leur condition et encore les voilà presque adultes – Amadeus se considère encore enfant. S’il avait raconté l’histoire à quelqu’un ne la connaissant pas sans doute aurait-il ri, lui aurait-on dit de ne pas suivre les pas s’envolant dans l’Académie comme pour qu’aucun mot ne puisse être glissé même dans leurs regards. Et quoi ? Il y pensait sans doute encore trop souvent. Qu’avait-il fait ? Qu’aurait-il pu faire ? Amadeus avait sans doute du mal à confirmer que leurs brèves conversations n’en avait jamais été. Il n’avait jamais rien appris de Felix, rien appris de l’autre tentant de ne jamais croiser sa route à nouveau. Sans doute se serait-il contenté de brin de violence dont il avait l’habitude et qui n’avait jamais retrouvé alors.

Felix.

La sonorité du nom qu’il n’a jamais prononcé qui résonne. Il n’a sans doute jamais eu l’occasion de l’appeler ou encore de devoir courir après lui. Il ne sait pas vraiment ce qui pourrait sortir de sa bouche lorsqu’il réussirait à coincer l’être le fuyant et il a appris à ne pas se faire confiance. Pourtant, même s’il hésite face à ce prénom disparu entre tes lèvres, il finit vite par suivre le chemin que le premier trace.
Et ironiquement sur la route de votre passé vous ramènes piégés face aux grilles qui forment votre cage aux apparences dorées. Nul part où aller à moins de se jeter par-dessus bord, impensable, le capitaine n’oserait voir le bateau couler. Et Amadeus aimerait encore qu’il arrive à reprendre contact, la sinistre fournaise revenant lécher leurs mots échangés, revoir ce qu’il connaissait alors. La nostalgie l’embrume.
Il en aime le parfum sucré. Il en aime les douleurs affligées où son cœur bat encore.

Je croyais que seuls les faibles fuyaient ?

Depuis lui, est devenu fort dans l’art que Felix possédait très jeune, était-ce un simple mimétisme ? Mais ce n’est pas la question qui l’obsède. Mais ici, là, yeux dans les yeux, il ne reste plus rien. Et Amadeus sait très bien que ses mots ricocheront sans atteindre leurs cibles. Et Amadeus sait très bien que ce qui s’échappe encore du creux de sa gorge n’est pas la véritable pensée qui ne sait transparaître dans ses propres mots :

Est-ce que je pourrais entendre ta voix une nouvelle fois avant que tu n'aies quatre-vingt-dix ans ?

Qu’ai-je fait de mal ?

Le reste est bloqué. Felix est un fantôme, voilà ce qu’il est à ses yeux. Et sans doute est-ce la nature à tout à chacun de chasser le surnaturel. Mais Amadeus ne saurait pas l’exorciser ni comprendre ce qui se passerait ici. Il n’y seulement plus d’endroit où fuir. Il est pourtant celui des deux qui semblent le plus intimidé, timidité, frousse dans les battements de son cœur, les doigts ne savent plus où se poser.

Qu’ai-je fait de mal ?
Il aimerait entendre une vérité.

Felix Zepelin
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Felix Zepelin

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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyLun 9 Sep - 8:15

et le printemps reviendra
✚ amadeus
gangrène de garnement
s'amusait auparavant à danser sur le rythme de frappe des palpitants d'autres enfants. ses mélodies assourdissantes couvrent le reste quitte à fouler les taciturnes, libres comme l'air, des frissons chassant les airs graves. et dans les couloirs de l'académie les rires de felix, comme des billes, roulent partout se faufilent jusque sous les meubles.
c'est affligeant de constater qu'on peine parfois à atteindre la voix des délicats
et puis il y toi
et tes quelques accords capable de donner le "la". jusqu'au matin où tes bonjours gonflés de pudeur
étaient devenus trop.
nier ton existence, c'est tout ce que felix a trouvé pour faire taire, il omet jusqu'au prénom. c'est sa manière infaillible pour parvenir à jouer la sourde-oreille aujourd'hui encore, comme on ignorerait un fantôme qui existe tout juste. qui s'est mit à exister de nouveau un peu plus tout à l'heure, alors qu'il tombait par hasard sur le satané revenant dans le bâtiment de l'accueil. tourne les talons felix, file vite
(cette fois ci c'est inévitable).

felix

la faute aux parterres traîtres bordant l'allée les replis pastels des roses ont étouffé les murmures voulant prévenir le garçon aux mêmes épines. c'est peut-être la première fois que felix t'entends le cueillir au dépourvu d'une intonation si claire.
tes inflexions
trop perceptibles
il reconnaît le timbre entre mille.
volte-face les frontières de la prison dans le dos ici felix ne s'est jamais senti pris au piège pourtant (c'est comme chez lui) mais c'est que la cage thoracique prend des allures de geôle étriquée tout à coup.

toi.

amadeus
tout comme avant

tu ne te drapes de l'âge adulte en apparence seulement. toujours ces sombres tranchées au coin des paupières qui changent les regards en abîme effrayante et ce grain de peau piqué d'étoiles, des galaxies immobiles en négatif.
la remarque à soi-même un beau jour il y a longtemps et felix s'était dit que ça ne lui ressemblait pas de prêter attention aux microcosmes des autres. voilà qu'il recommence et tu lui barres la route il faudrait qu'il te contourne.

— écoute je n'ai vraiment pas le temps.

il fuit c'est vrai mais t'entendre le dire le ravise
ce n'est pas (tout à fait) ça et il fronce les sourcils en t'écoutant c'est toi-
c'est toi qui aurait du fuir bien avant plutôt que d'endosser innocemment le rôle de pâture jetée à la cruauté affamée, tendre offrande au centre de l'arène des récréations. est-ce que je pourrais entendre ta voix ? comment peux-tu ajouter une nouvelle fois après ça ?
s'incline la tête
comme si l'ennui harassait la nuque de l'ancien tyran, felix relève les épaules une secondes en même temps que le diaphragme, prêt à pousser les soupirs las propres aux agacés (pour couvrir la véritable respiration désacordée).

— quoi, tu t'es dit tout à coup que le sarcasme te manquait ? t'en avais pas eu assez ?

n'importe qui réclame felix accorde sans compter mais t'allouer de l'attention c'est risquer que tu ne remarques l'arythmie lorsqu'il offrira de bon cœur. que c'est rageant toute cette désinvolture c'est affligeant d'en posséder autant que toi, amadeus. mais puisqu'on est là
felix sera felix si c'est ce que tu veux
qui croise les bras qui plante son regard dans le tien comme il le faisait si bien quand il venait te trouver au détour des couloirs, les constats narquois de son visage trop expressif qui se moquait du flegme reflet.

— on peut se donner des nouvelles si tu veux. tu pleures aussi souvent qu'avant ou ça y est t'as arrêté d'être une vraie fillette ?

après tout
les turbulents ont cette habitude de troubler les lagunes sans ondées à coup de cailloux ramassés sur les berges à leurs pieds.



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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyLun 9 Sep - 15:53

Et nos mots trompeurs sont remplacés
Par la musique et les couleurs
Qui flottent comme des parfums dans l'air ambré


Il se dit que sans doute oui, il n’a jamais eu de nom dans le grand monde de ses yeux. Mais il ne connait pas les reflets qui s’y cachent et il n’as jamais été bon à ce jeu-là. Il n’a avancé aucun pion. Et pieds cloués au sol, il tente de dérober le sol à tes pieds. Cela fait longtemps que le bitume à coulé, que les paroles n’arrivent à tes oreilles autant que tes mots restent figé contre tes dents. Boom, le cœur s’affole.
Boom, les cils papillonnent autant que son cœur ne s’envole.

Et alors ? T’as peur de l’eau ?

Les agressions comme vos doigts qui ne sauraient se toucher, les phalanges renoncent à se briser autant qu’il ne sait comment formuler ce qui lui vient réellement à la poitrine. Il y a du chagrin dans sa voix. Tout se dilue jusqu’à ce que la pluie le déverse aux pieds de Felix, roi du Monde, perché entre lui et le reste de l’univers. Mais encore, il devrait se réjouir, le voilà incliné à repartir dans une nouvelle danse. Amadeus ne lui laisse pas vraiment le choix. Tout ou rien et le rien s’y perd.

C’est quoi le problème ?

S’il avait été quelqu’un d’autre, s’il avait eu la peau plus fine, la peau plus claire et séraphique sans doute aurait-il vu tes joues se teinter de rose, douce poupée. Mais rien. Amadeus, tableau figé, vitre fermée. Il s’approche ou il tente d’amadouer la bête aux crocs prêts à mordre. Amadeus n’a jamais ressenti le danger, sa naïveté l’interdit. Pour lui, l’autre est un bout de son monde. Pour lui, l’autre est beau, l’a toujours été. Et il ne comprend pas. Et il n’y a aucune explication dans les brides que Felix a laissé apparent.

C’est quoi ton problème, ça ne peut pas être seulement ça.

Parce que ça ne l’avant jamais dérangé avant. Avant, ils étaient enfants, jamais innocents. Et pourtant, Amadeus n’avait jamais senti la frénésie souffler dans l’harmonie des mots de Felix, jamais. Ou bien encore était-il pris dans ses souvenirs, la brume s’éprend de sa mélancolie et le passé lui semble si loin. A présent, lui est bien plus grand que Felix et le pas pris lui fait ressentir la différence de leur âge, leurs corps déjà étirés, les os sont devenu plus forts et le squelette ne se briserait pas d’un simple coup de poing, d’un simple coup de phrase, lorsqu’il tente de l’assommer.
Oui, si vous aviez été gosses, sans doute plus tard, en aurait-il pleuré, yeux trempés sur l’oreiller. À la place, il lui autoriserait à hanter ses nuits, si loin des vérités : quoi, pourquoi, qu’est-ce qui se passe dans le cerveau du passant, de l’ami perdu sans qu’il ne puisse s’incarner dans son cœur ? À la place, il lui autoriserait à hanter ses nuits, si loin des vérités : Mais il se refuse d’arrêter.

Depuis quand je n’ai pas le droit à une explication très claire de ce que tu penses ?

C’est sans doute comme ça qu’il le voyait. Mais il a toujours eu tort. Et personne ne lui avait jamais dit, même pas l’intéressé. Il l’idéalise. Dans son esprit, rare sont encore ceux qui n’auraient su être laids, défigurés par quelque chose qu’il ne saurait voir, pour lequel, lui, Amadeus tournerait le regard. Alors, pour lui, la cruauté de ses paroles, les éloquences de sa voix dans un champ de bataille n’est que le résultat d’un courage certain. Il aime encore cette ancienne presque sincérité, le dos droit du fantôme Felix qui se précipite dans la brume. Et c’est sans doute pour ça que jeune, il n’en avait dit mot. Et c’est ainsi qu’il s’en souviendra, toujours.

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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyMer 11 Sep - 5:25

et le printemps reviendra
✚ amadeus
le problème c'est-

— oh devine.

déméter insupportable amadeus tu persistes à vouloir faire éclore des fleurs dans des parterres souillés par l'hostilité d'un felix en colère
(contre lui-même) l'exécrable incertain avec toi les prises glissent entre les doigts il ne contrôle pas et c'est si peu lui de ne pas dicter les règles du jeu il y a
des pivoines sur les joues pour commencer c'est déjà trop c'en est assez ; il voudrait arracher de l'écorce les plantes grimpantes - ces parasites grouillantes qui boivent la sève à même le cœur -. tu n'as pas le droit tu comprends ? pas le droit d'arriver aujourd'hui avec ce visage importun c'était suffisamment difficile avant de changer les jardins secrets en terrain vague
des marécages à la place ça lui a prit des mois à délaisser pour que ça fane pour que ça dépérisse
mais non - en compagnie de tes ondées tristes vous infiltrez les sols
et tu t'approches.

le problème
c'est
toi
son problème
le possessif plutôt que le défini placé devant ça veut tout dire le souci c'est toi qui devient son souci comme à l'enfance tu grandis grandis grandis - envahis - bien plus vite que lui le corps comme l'esprit et c'est bien plus simple
c'est si facile de haïr les dévotions réprimées.  

— depuis quand tu as le droit à quoi que ce soit, déjà ?

claque la réplique pour couper court l'herbe sous les pieds des chiendents persistants c'est presque craché pour polluer - des auras qu'il espère écœurantes il n'est pas bien sûr de l'onguent qui passe la barrière de la peau c'est peut-être le contraire des mots, qui sait -. mais felix peut bien tricher après tout toi aussi peut-être vu que tu as le surnaturel capable de manipuler les cœurs oui ça ne peut qu'être ça, felix est certain
repense aux langueurs qui saisissaient au moment de s'en prendre à toi pour s'amuser à l'époque il ne comprend pas
s'il ne comprend pas
ce n'est pas lui ce n'est pas sain.

l'organe derrière les os greffé sans son accord c'est un rejet qui s'opère alors devant toi. pour souffler le doux brouillard qui semble transformer ses laides impétuosités passées en souvenir à chérir - afin que sous tes yeux ne réside rien que de l'odieux -
felix défriche, des coups de pieds aux idoles,
il te voit offert, si fidèle qu'il en rigole.

— alors c'était ça ? dans ta tête je suis un ami d'enfance
ça te rend nostalgique à force il fallait que tu me fasses une scène en espérant me voir te contredire et avouer qu'à moi aussi ça me manque.

vois
les corbeaux moqueurs qui dévorent les graines dans les champs. felix qui hausse les épaules et tourne la tête comme si la vision que tu lui accordais sincèrement l'intéressait à peine.

— je pense à tout sauf à toi alors redescend un peu amadeus tu veux ? qu'est-ce que j'en ai à faire du gamin larmoyant qui filait chouiner dans son coin à peine bousculé dans les couloirs ? si j'en avais quelque chose à foutre de ce que tu deviens j'aurais vérifié moi-même.

mensonge ça a toujours été là sous les feuilles et toi
toi tu balayes tout d'un soupir d'une œillade tu exacerbes les doutes, des points d'interrogations au pied de chacune de tes phrases. venimeux felix, relève un regard noir vers tes iris aux teintes qui font écho
assortis malgré tout.

— n'importe qui pourrait penser à toi t'as l'alice fait pour - mais rentre-toi bien ça dans la tête ;
pas moi.

racle de ses doigts les fonds de la terre tendre
déméter eros ou bien cupidon il révoque toutes les croyances ce serait trop dangereux
d'avoir la foi.



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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyMer 11 Sep - 14:58

Et nos mots trompeurs sont remplacés
Par la musique et les couleurs
Qui flottent comme des parfums dans l'air ambré


Je n’utilise pas mon alice.

Les sourcils se froncent, le reste ne semble pas atteindre ses oreilles. Non, il n’utilise pas son alice, jamais sur eux, jamais sur lui. Il a peur de le faire, peur de voir toutes les règles auxquelles il croit se révéler vraies. Il aimerait croire en l’amour, mais encore, il sait : l’homme brise ce qui est fait de verre, un pied pour écraser le restant de leurs sentiments. Il a peur de l’utiliser et il n’en a pas besoin parce qu’il fuit. Au deuxième battement, lui, Amadeus, s’évanouirait. Alors, encore, la bouche justifie :

Tu préférerais que je l’utilise pour que ça justifie ton comportement ?

C’est ce qui expliquait toujours le sien. L’attachement disparaît si facilement. Et les doigts qui se tordent ne se rêveront jamais lorsque l’amour sera mort. Mais une partie de lui n’y croit pas. Son cerveau lui dit que c’est impossible, mais encore toujours, la poitrine à l’allure fière, le visage inanimé, les véritables paroles d’Amadeus perdues dans une peur jetée à la mer. Les vagues se brisent et déjà la timidité est noyée. Il a du mal à le justifier et sans doute est-ce la barrière naturelle que les gens comme lui, lui ont construite. Voilà, Felix, l’homme construit par tes mots, les paroles que lui t’adresse en retour. Encore, chevrotine prête à être tirée. Le cœur sans sommeil, les cauchemars qui l’entraînent, Amadeus l’entends encore dans les craintes qui le tiraillent. La cage thoracique se brisera, les deux mains ne sauraient s’y poser pour le réconforter, pas encore.

Et j'ai pas besoin que t’avoue un truc pour voir que t’es qu’un fuyard.

Les flammes lèchent ses joues et l’autre n’en saura jamais rien, vos deux secrets gardés par vos défenses si bien forgées. Cependant, Felix y a vu clair, une fois et lui aimerait qu’il y admire encore, dans la lueur de ses yeux, les mensonges qui se collent à leurs mots. Il y a un nouveau pas de pris, la distance réduite – toujours présente lorsque le roi n’a pu su être pris, le royaume toujours debout.

J’ai beau être une fillette, je vois bien comment tu disparais dès que je te repère dans mon champ de vision. Alors, tu n’as qu’à le prouver.

Comme une menace, l’émotion n’y résistera pas. Sans doute, son corps transmet une fierté qu’il n’a pas lorsque ses mots sont susurrés à son égard, lorsqu’il ose encore tenter de voir le véritable château où habite le cœur de son opposant. Cependant, sans doute, rien n’ose s’y accrocher ou bien ne le laisseraient-ils pas faire. Amadeus prêt a laisser ses jointures rompre, prêt à voir sa chair marquée de sa propre inconscience. Felix ne l’avait touché qu’avec des sonorités, des bouts d’accroches au venin qui se glissait dans ses veines. Lui, maintenant, ne laisse ses plaies à l’air que lorsque la nuit tombe. Jamais il n’oserait toutefois rendre le geste. Alors, oui, il a peur. Il ne sait quoi attendre et il est effrayé parce qu’il espère. Et lorsque toujours, ses sentiments s’emballent, lorsque encore, tout prend feu, il n’y a jamais eu qu’une seule solution. Amadeus n’écoute pas l’alarme résonnant dans son bout de chair, non. À la place, Amadeus, lance encore, tout bas alors qu’il ne saura recoller les morceaux de ce qu’il vient de jeter à terre :

Va-y, prouve moi qu’il n’y a rien de plus.

Les yeux dans les yeux, le cœur ne pouvant toucher le sien.
Adieu le printemps qu’il tente de retenir d’une main.

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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyVen 13 Sep - 17:32

et le printemps reviendra
✚ amadeus
épiphyte parasite finit par fleurir sous l'écorce, perce les ronces pour découper les ombres de ce qui se tapit sous les non-dits, un sourire délétère
peine à couvrir ce qu'on déterre.

— c'est drôle de t'entendre reprocher de disparaître alors que tu en connais un rayon dans le domaine toi pas vrai.

tu connais
à te fuir à tout prix tu as vu
entendu le petit bois sous craquer sous les pas, deviné qu'il y a du gibier dans les breuils, un pas encore, l'assurance sous ton masque car il n'y a plus qu'à ouvrir les ratières pour vérifier qu'on l'a bel et bien a bien écroué ;
tu n'as qu'à le prouver
felix cerné dans les phares du regard
a les pieds dans l'attrapoire.
prouve-le moi
c'est déjà
si peu évident de se le prouver à lui
si ce n'est pas l'alice alors quoi, pour qu'il persiste dans l'omerta ; felix qui ne garde que ce qui tient entre les griffes et tout le reste peut glisser, il ne peut pas y avoir plus il n'a pas la place pour ce qui se déchaîne et avec toi
avec toi c'était insupportable d'enserrer tu comprends ça, amadeus ? que piétiner ces bouquets à l'enfance ça ne devrait pas lui être aussi difficile on ne l'oblige pas à contre-cœur felix jamais et c'est si surnaturel qu'à persister il émergeait des envies de plonger les mains dans les taillis en charpie
de la peine en voyant les corolles esquintées.
les larmes ne lui avaient jamais provoqué de scrupules comme les tiennes. felix aimé à coup de mains ou bien de baisers, de mille manières, à de quoi piocher dans ses façons de faire et
d'habitude il sait, il sait toujours malgré le panel exagéré pour un âge si frêle encore mais
toi
il n'a pas su trancher. la source de l'absence
chargée de colère. d'obscènes rictus sur ses lèvres indécentes.

— et quoi
si ni les silences ni les mots te suffisent il faudrait que je cogne pour que t'enregistres ?

toutes les mélodies de l'affect il les conçoit
soufflée scandées hurlées
(il croyait)
mais cette mélodies là il ne connaissait pas il
ne pensait pas qu'il pouvait exister de ces arpèges et ça voudrait dire que felix pourrait avoir envie de gens comme toi alors qu'il exècre à l'accoutumée quand c'est grand et occulté et illisible ; tout ce que tu es
et là en plus de ça
tu es un peu trop près.

— recule, tu veux.

arrête
de toujours chercher l'étincelle felix n'en peut plus de ne pas comprendre la sienne, l'invisible après deux mètres dans la forêt des yeux et de l'être tout entier c'est tentant de s'aventurer à l'orée de toi mais il a de quoi se perdre et felix
abhorre l'inconnu alors
ne t'étonne pas qu'il y est des éclairs dans les prunelles et la gorge
jusque dans les mains
qui se posent au creux de tes épaules pour pousser de toute leur force amadeus qui dévisage de haut désormais. il est loin le temps où tu ployais rien qu'avec des piques, il faut faire plus fort
repousser plus fort encore le geste impatient car
c'était brûlant sous les doigts quand il a bousculé la première fois.

— re-cule tu entends pas quand on te parle ??

ça ne le fait plus rire depuis longtemps de s'en prendre à toi ça fait
mal et les lippes tremblent à l'idée que son alice ne flanche amadeus beau comme une fille fier comme une fleur il s'apeure de ce que tu pourrais
déclencher
montent montent montent les ravages
tandis que le regard s'insupporte à s'accrocher et que tout se lit trop bien sur le visage.

— j'ai jamais demandé à te voir- à aucun moment
qu'est-ce que tu comprends pas dans dé-gage ?!

comment prouver
l'inverse de l'inconcevable
ça file des hauts-le-cœur d'admettre qu'on aime toutes les fleurs.



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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptySam 14 Sep - 0:07

Et nos mots trompeurs sont remplacés
Par la musique et les couleurs
Qui flottent comme des parfums dans l'air ambré


Les griffes se referment, mais ce n’est pas assez. Amadeus, c’est risible, les pieds cloués là. Et il n’a jamais vu Felix comme cela. Felix la silhouette, Felix le rictus au coin des lèvres et aujourd’hui, la tempête se lève.

Tout.

C’est instantané dès que ses doigts touchent le bout de son existence. Sans doute, resterait-il là une éternité si cela permettait au moins de délier les nœuds qui s’installent ici, qui prennent ses poumons d’assauts. Le cœur écorché l’empêche de détaler. Le bateau entre en mer, les vagues se fracassent contre son squelette.

Parce que c’est toi que je ne comprends pas.

Il s’interdit de le détester et quand même ne le ferait-il pas ce n’est pas encore ce qui résonne dans l’air. L’innocence s’empare de l’être. Amadeus n’est plus si frêle. Amadeus l’est encore, là, une main suffirait pour transpercer l’armure, une bouche suffirait à taire le courage qui caresse ses actions. Mais Felix n’a pas levé le poing et l’interrogation est toujours en l’air. Et l’autre ne sait pas comment le sortir de la torpeur qui les entraîne. L’autre aimerait voir l’autre partie de la lune lorsque le soleil est encore levé, quitte à s’y brûler. Il avale encore la faiblesse qui brise ses émotions.

Et il me semble que je suis revenu…

Sans savoir vraiment après quoi il courait, ce qu’il tentait d’attraper avec ses deux mains, avec celles de Felix qu’il attrape pour l’empêcher lui de courir. Mais Felix ne sprinte qu’avec ses mots, l’essence coule dans ses paroles. Le bitume consumera ses ailes, c’est ce qu’Amadeus en pense. Toujours dans la violence, que laissait-il voir ? Que voulait-il dissimuler si facilement que même Amadeus pouvait y voir transparaître un éclat aux mélodies cristallines ? Et pourquoi encore, son cœur battait lorsque ses paumes venaient emprisonner celle du loup au pelage carmélite ?

… Et que je ne me suis pas enfui, ce n’est pas ça qui me fait peur.

Toujours plus bas, toujours lorsqu’il tente de capter les pupilles par lesquelles il n’a jamais regardé. Oui, il a peur que tout se disperse avec la brise lorsque les houles reviennent fouetter son visage. Il a bien plus peur de voir tout s’effacer sans qu’il n’en soit la réelle cause, sans qu’il n’arrive à en comprendre la fin. Il a peur de voir la nuit avaler l’entièreté de sa poitrine et de ne plus jamais pouvoir se relever.
Amadeus fuyait lorsqu’il savait que ses angoisses viendraient s’accrocher à ses aimés. Alors, il les noyait pour que jamais on ne puisse voir la laideur de son visage apeuré. Cependant, combien de fois avait-il pu l’admirer, lui ? Felix et Amadeus avait grandi avec ça. Mais toujours lui et Amadeus sans savoir ce que l’autre en pensant. Sans savoir qu’il tentait encore d’attirer à lui les non-dits qui auraient sans doute été mieux enterrés ou bien vraiment ? Qu’en attendait-il vraiment ? C’est fou, d’encore trouver le charmant, là, maintenant. Mais Amadeus est emprisonné par l’amour qui l’habitude, celui-là ressenti encore lorsque la main est prête à se laisser mordre.

Moi, ce n’est pas toi qui me fais peur.

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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptySam 14 Sep - 4:51

et le printemps reviendra
✚ amadeus
des braises dans le creux des paumes tes doigts enserrent les mains comme des chardons ardents alors que tout le corps s'apprêtait à fuir à tout prix les taillis, figé là à ta merci et tu ne comprends pas, comment-
comment pourrais-tu comprendre ; même felix qui crie en lui-même n'y trouve aucun sens. et
tu
fais
silence
les hurlements cessent une fois dans l'œil de l'ouragan la faute à la voix qui plonge dans des octaves plus bas
la sérendipité presque dans tes bras c'est si calme
que dans les tempes la gorge jusqu'au bout des doigts il sent battre le cœur
ça
fait
peur

— arrête
il arrache le regard
a r r ê t e
griffe les mains
ARRÊTE-
pousse plus fort
qu'avant
violemment
y met jusque les ongles
marque d'estafilades rouge vif le blanc de la peau offerte
termine de souiller la dévotion à coup
d'œillades impures
siffle le serpent des jardins

toi

avant de mordre

je veux PAS que t'approches-

de tous ceux qui vivent dans cette putain d'école t'es vraiment le dernier que j'ai envie d'avoir sous les yeux - encore pire depuis que tu me colles aux basques parce qu'il te faut un motif sinon tu dors mal la nuit ou une connerie du genre alors que je l'explique pas
qu'est-ce que j'en sais moi-
mais
voilà
c'est sûrement que je peux  p a s  saquer ta gueule amadeus
JE TE HAIS en TROIS MOTS-
LÀ TU COMPRENDS ?


amadeus
enclin à l'adoration la faute à ton alice
tu comprendras peut-être un jour.


il existe sur cette terre des amours teinte viscérale qui percent si facilement les tissus tendres que le moindre geste brusque peut virer mortifère. ce sont des choses qu'on n'explique pas avec des mots d'adulte
et encore moins avec des mots d'enfant.
tout ce dont felix est certain c'est que la perversité émane de se propre peau c'est lui - ça empoisonne les cours d'eau (lorsqu'il s'abandonne)

— à l'âge gracile dans les bras d'un père et d'une mère il a gangréné les esprits au fil des ans,

— môme sous les vieux chênes de l'académie ses suppliques pour qu'astéra cesse se sont noyées dans l'onguent,

— plus grand devant des mines frêles comme celles d'eulalie et ariel il a réveillé des pulsions de mort chez les amis à trop brimer les innocents.

oh bien sûr il y en a avec qui c'est différent
où il n'y a pas de question à se poser car il a eu le temps de dicter ses règles du jeu teintées de cruauté comme il faut. il y a les exceptions à la règle comme aglaé la belle aglaé qui a beau lui créer des chaos dans le cœur il est sûr que ses orages à lui ne l'atteindront jamais, elle, à l'alice presque jumelle.

et puis il y toi
qui n'a pas peur
qui a pris ses mains sans ciller alors que qui sait
demain toi aussi peut-être
tu te mettras à cogner du plat du poing siffler des médisances hurler des horreurs souhaiter qu'il disparaisse à tout jamais malmener le corps tout entier et réécrire des phrases douloureuses sur les zébrures constellant déjà la peau

parce qu'il y a les garçons - même ceux qu'il aime comme des frères - à qui il dicte les règles en faisant des misères
et puis il a toi dont il ne supporte plus les peines
qu'il pourrait te provoquer.

c'est la première fois que ça ne tombe pas sur une fille
c'est la première fois
et il a fallu que ce soit toi
et c'était long de se battre comme un diable en dedans et puis là sous tes yeux il a vraiment fait de son mieux

fébrile
à plonger les crocs trop longtemps il y a laissé le souffle.
s'étirent les secondes comme du miel écœurant
à se demander
si ça y est
il t'a désenchanté.


et puis
felix abandonne.


déjà les flammes coupables dévorent son cou et étouffent dans l'œuf les bouffées de courage ; à vouloir blesser à l'aveuglette il ne voit que maintenant fleurir les marques sur la porcelaine, salissures d'ecchymose qui gâchent le teint, et le trouble immonde du ressentiment dans les abysses des prunelles il ne voulait pas
profaner à ce point.

tu répondrais à sa violence par des sévices
tu ferais demi-tour sans un mot de plus
tu fondrais en larmes
que ça ne ferait rien
il dévore tout de même ce qu'il reste de pas entre vous appose les mains là où il a porté les coups une fraction de seconde
comme pour dire pardon
avant d'agripper les cheveux
- ça l'insupporte toujours autant que ce soit toi le plus grand désormais ce n'est pas juste -
et lorsqu'il presse ses lèvres contre les tiennes
plusieurs secondes
trop pudique pour ne pas avoir les yeux clos
c'est sûrement le moment où il a le moins l'impression de commettre un péché depuis qu'il t'a entendu prononcer son nom

arrache à l'arbre le fruit qu'il s'était lui-même interdit
malgré qu'il ait brûlé les feuillages.



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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptySam 14 Sep - 16:25

Et nos mots trompeurs sont remplacés
Par la musique et les couleurs
Qui flottent comme des parfums dans l'air ambré


Sans doute, devrait-il se sentir plus blessé par les sentences se découpant dans l’air. Il y a pourtant les canines qui serrent ta chair. Il regarde le sang couler. Il sentirait presque couler le vermeil sur son bout de peau amochée. Mais rien. Le temps s’allonge. Amadeus a le temps de le voir bouger, Amadeus a le temps d’entendre sa poitrine se soulever, encore, toujours. Les oreilles sifflent, il n’entend plus. Le bruit singulier, toujours présent, le battement du pied, le battement de cœur et le feu qui commence, se balance. La chaleur qui se transmet du bout des doigts et les frissons qui parcourt le dos comme des étoiles filantes. Si le baiser du vent s’appelait une bise comment aurait-il pu décrire la tempête s’emparant de son âme ?
C’est violent, agressif. C’est doux lorsque l’amertume s’y attache. C’est Felix révélé pour la première fois sans qu’il ne sache où il met les pieds. C’est Felix. Felix. La pensée se noie, le cœur est pendu. Amadeus est aveugle, aveuglé. Bercé encore lorsque la main s’y accroche. Il se laisserait tomber, se laisserait arracher. Ce sont les écorchures qui s’ouvrent seulement sur sa peau, celle qu’il avait laissée là, celle qu’il n’avait pas vu, ignoré.
Oui, Amadeus est aveugle et la simple sensation de comprendre lui laisse encore de nombreuses questions sur la bouche lorsque sse lèvres s’y pressent. Il y laisse un bout de son cœur. Il s’attache trop vite. Et il se dit qu’il doit savoir le simple sort qui s’y jette. Amadeus fuit les débuts, les espoirs qu’il ne veut briser par les absences, qu’il laisse pourrir dans l’œuf. C’est l’instant électrique qui le ramène à la vie.
Et lorsqu’il voit le visage de l’autre à nouveau, c’est déjà trop tard. La foule s’agrippe à son cou, les tremblements s’y collent. Il n’y aura que des réponses sur les questions, mais elles auront l’allure de mensonges. Il y aura les gestes et puis ça. Sans qu’il ne sache quand s’arrêteront les interrogations. Le chemin qui s’y illumine est encore plus dangereux que celui sur lequel il avait marché jusque-là. Parce que c’est Felix, il pense. Ou bien parce que c’est ce qu’il chassait sans se rendre compte qu’il y tomberait. Le chemin qui s’y illumine est encore plus dangereux que celui sur lequel il avait marché jusque-là. Et s’il lui avait dit ce qu’il voulait à présent, ça aurait été la fin. Alors, non, il n’en dit rien. Les secondes passants et il sent encore le cœur et, le sien et, le bout de son parfum qui l’asphyxie. Amadeus se serait laissé mourir une fois ou deux. Il a compris et cela est sans doute pourquoi ces trois mots à lui reste encore sous sa langue. C’est la même chose qui le terrifie encore et qui le fait redevenir enfant, à chaque fois. Et Felix aurait détesté ces larmes-là qui s’écoule au fond de son âme.

C’est quand tu fui que ça me fait peur.


Car si tu t’en vas il sera brisé, infirme encore une fois. Il déteste les adieux, il déteste lorsque la fuite s’empare de Felix fuyant dans sa mémoire, pas encore une fois. Il préfère que ça soit lui. Il n’a pas envie que ça soit lui. Il n’a pas envie que ça soit Felix qui retient du moins qu’il peut dans son regard. Il n’arrêtera pas si c’est ce qui permet de voir dans l’obscurité qu’on lui offre là.

Est-ce que si je comprends, tu t’en iras ?

C’est une plainte plus qu’une question. Car si c’est le cas, il préfèrera ne jamais avoir compris et il préférerait se boucher les oreilles lorsqu’il entend le métronome entre vos deux cœurs. Lorsqu’il s’exprime en murmure et qu’il entend l’amour qui se glisse en lui. C’est si facile que s’en est effrayant. Et maintenant, il voudra s’y accrocher pour toujours, tenter encore de posséder ce qu’il n’avait pas eu envie de lui donner ; ce qu’il arrache, les bras s’entendant pour tenter de saisir Felix. Les bras tentant d’embrasser sa silhouette, de l’attirer à lui lorsqu’il a encore une partie de ça entre les doigts. Et lorsqu’il hésite, c’est simplement parce qu’il sait qu’il le tuera. Et ça ne le gêne pas de voir la petite morte venir te chercher dans ses dernières chamades. Non, ça ne le gêne pas.
Il se demande si ça sera lui qui assassinera encore le reste lorsqu’il lui offre un aperçu de ce qu’il pensait vouloir sans jamais penser se le dire. Lorsque la pression des mains dans son dos, lorsque le coton apaise le toucher de toi.
Et que, encore, il aimerait te rendre la vérité donnée là, mais qu’il n’ose pas. Parce qu’il n’a pas la violence et qu’il n’offre pas un lieu duquel il pourrait fuir, non, c’est tout l’inverse : a-t-il besoin de cela ? Il y a toujours les chagrins en file d’attente, se préparant en coulisse comme s’il était sûr d’en avoir besoin. Autre chose est sur scène, mais cette autre chose semble avoir perdu le bout de texte qui devait s’échapper de sa bouche. Ha, Felix l'a tu volé ? Il aimerait encore avoir assez de mains pour s’arracher ce qui se passe dans l’esprit, ce qui brûle dans chaque recoin de sa carcasse, mais ce n’est pas assez. Amadeus a peur de le laisser s’envoler, car Felix a les ailes et l’avidité, celle qu’il n’a pas et celle qu’il aime voir dans ce nouvel aimé. C’est bien trop à supporter en quelques secondes alors qu’il comprend et qu’il ne saurait comment le cacher.
Alors qu’à son tour lui, lui laisse voir l’allégresse du bout de sa bouche pleine sur la sienne. Lorsque lui, à son tour, le bout de joie qui s’embrase lorsqu’il l’embrasse. Lorsque lui, conscient que c’est son propre bout de parole, la phrase en retour, le je-te-déteste-en-trois-mots transformé en trois moments, trois minutes lorsqu’il prend le temps de t’aimer. Trois minutes lorsqu’il prend le temps de t’admirer sans jamais le relâcher ce Felix dont la chaleur assassine, dont les mots coupe jusqu’au dernier recoin de ta chair, aucun souffle à y poser.
Et dans les derniers frémissements, il se dit qu’il est beau et que c’est interdit. Oui, il se dit qu’il est beau, plus beau que Mozart ou Nadia, plus beau que les amours encore dans ta peau, ceux que tu n’as pas oublié comme tu ne l’oublieras pas. À chaque fois plus, mais il n’écouterait pas.
Et quand Amadeus réalise, c’est toujours trop tard.
À chaque fois.
Alors vous voilà plus proche que prévu. Alors vous voilà et si on n’avait écouté que vos mots, on n’aurait pu croire. Et qui y croit de vous deux ? Si l’un aimerait que ça soit les deux est-ce le cas de l’autre ? Amadeus a l’amour facile, l’amour difficile. Amadeus aime aussi difficilement qu’il s’y laisse glisser, qu’on lui laisse glisser ses mains comme il le fait à présent. Et c’est difficile à admettre, il comprend.
Alors il lui glisse simplement qu’il est charmant, oui, mais cela se perd sûrement dans la réalité qui s’y brise lorsqu’il a encore du mal à entendre le reste du monde tenter de vivre, là, entre lui et le reste d’une personne trempée d’énigme et de petits meurtres. Oui, voilà, Amadeus meurt ce soir et c’est sans doute ce qui était attendu.
Ce qu’il n’attendait plus lui-même.
Mais c’est trop tard.

Felix Zepelin
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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyLun 16 Sep - 5:31

et le printemps reviendra
✚ amadeus
les lèvres au goût de non-dit ce silence là a des saveurs doucereuses ; que c'est plaisant d'embrasser ces roses c'est sucré, un autre type de saccharose car c'est aromatisé au danger. tout le reste au second plan il y abandonne le monde jusqu'au dernier souffle - ça fait oublier de respirer - oh il aurait fallu
il aurait fallu heurter les jetées avec violence ou bien le tirer de l'eau à l'instant même où il s'est laissé tomber au sein des flots car à goûter enfin à ces océans là felix
à la surface - meurt d'envie de replonger aussitôt. frisson du risque, à éviter - vraiment ? - si l'on ne tressaille pas d'effroi, c'est inutile à vivre
et puis
des frémissements comme ça qui donnent faim d'encore encore (encore)
ça ne peut pas être si condamnable ce n'est pas des pulsions de mort, pas vrai ? (qui sait)
entrouvrir les yeux pour accrocher la porcelaine et l'ébène ce sont tes couleurs dont il s'est tant moqué pourtant -
jamais il ne te monte aux joues, le sang ?

— ici il y a du grillage partout
où veux-tu que j'aille ?

une de ces répliques qui sonnent comme celles qu'il a tant lancé tu vois lesquelles - bien à l'abris sous les ombrages de l'ironie - mais dans celle-là résonne des aveux qui se lisent dans les iris ouverts
des vertiges en dedans. que les paupières éclipsent discrètement - la révérence du regard pour te voir dévorer les distances tandis qu'il sent les bras cadenas. felix préfère quand c'est à lui d'étreindre, aime s'assurer qu'il aura le temps de dérober les mains avant de s'y brûler mais là- là ça ne le contrarie pas tant que ça. felix obsessionnel
aux lubies qui déforment les affects peut-être-
peut-être que bien souvent ce n'était rien que de l'intérêt flamboyant craché n'importe comment
des je-te-hais car c'est alarmant affolant effrayant de s'entendre dire je-crois-que-je-veux-qu'on-s'enlace qu'on s'embrasse
embrasse embrasse embrase-moi amadeus à ton tour, une deuxième fois.
là où se termine l'allée à l'abris des arbres il ne peut rien nous arriver les fleurs garderont les secrets
- du tendre péché à l'ombre des amandiers -.

les mains laissées à la naissance de la nuque reviennent au creux du cou comme s'il cherchait où battait son nom chez toi ailleurs que les lèvres et les bacchanales du rythme cardiaque font palpiter sous la gorge lorsque tu souffles des compliments amadeus l'encensement facile - tu dois toutes les tomber comme ça -
des nébuleuses de moqueries car l'univers ordonné de felix a volé en éclats - mais ce n'est pas grave.

— les horreurs que j'ai dites et que j'ai faites tu trouves ça charmant ?

s'il y a du ravissant là au milieu de vous c'est plutôt toi l'insupportable attirant - on voudrait rester un peu muet pour s'accorder de la fascination
la faute aux cils charbonneux de concupiscence et aux traits d'outre-mer. il y a des chavirés dont il oublie les noms mais toi ça tourbillonnait trop souvent dans les songes amadeus amadeus amadeus il aurait fallu t'appeler autrement
c'est tellement voyant.  

— t'es pas mal non plus.

men-teur
raconte des petites hyprocrisies pour contrer les pensées trop immenses, alors qu'il y a des rapaces qui dévorent les certitudes. ne pas mentir
ce serait exposer au grand jour qu'il s'est fait meurtrier de belles choses. lui qui a battu les bras tendus des consécrations si longtemps au moment d'accepter l'embrassade il s'attendait à des gestes déments
comme avant
qu'il y est du malheurs et des tourments là contre toi amadeus oh enfin peut-être qu'il y en aura le moment venu on n'est jamais certain mais non vraiment
là maintenant il se préparait à tout
sauf des consécrations.
qui font ployer les œillades comme si c'était douloureux de constater, toujours contre toi après tout tu le tiens dans tes bras il abandonne le cou qu'il entourait avidement pour passer ses doigts sur ses paupières comme on chasserait les dernières lueurs après un mauvais rêve.

— pourquoi
je fais ça

avec toi amadeus qui lui a donné envie de se demander
pourquoi, en y songeant il se dit que c'est un peu de ta faute, à force de te parfumer des souhaits taris on se devine à l'abris dans ces forteresses échafaudées par tes soins.

— j'ai aucune idée de pourquoi je suis comme ça avec toi ça fait longtemps je crois, et-
quand tu m'as demandé tout à l'heure sans prévenir je sais pas- j'ai trouvé ça flippant.

atterrant de saisir qu'on a mal-appris, qu'on a souffert de punitions inutiles
felix
il existait cet homme qui se disait père et cette femme qui se disait mère
faisant partie de ces adultes qui ne se demandent jamais pourquoi
pourquoi parfois je regarde mon fils comme ça
felix on lui scandait alors que c'était forcément de sa faute
à l'obscène serpent
plutôt que de demander de la miséricorde
on préférait lyncher pour faire taire les instincts fous.
et c'était lui sans être lui
et comprendre ça ne change rien à ce qu'il est et c'est un peu triste
mais ça lui plaît de désobéir enfin.

papillonne le regard une seconde pour quitter les souvenirs avant de revenir à toi, les mains s'emparent de l'étoffe des vêtements, viennent saisir le tissus au niveau des flancs pour se raccrocher, avide felix la tête s'incline pour prouver la résilience
felix, fuyant, hier demain toujours, mais aujourd'hui
aujourd'hui ça donne envie de dire de ne pas s'en faire
de clamer plus jamais.

— j'ai dis dégage, mais pas vraiment. même si j'y comprends rien-
avant ça tu allais quelque part ?

n'y vas pas
rien qu'aujourd'hui si tu préfères, mais c'est que
trois moments en trois minutes ça file à la vitesse de la lumière, un battement de cils et ça disparaît déjà
comment être sûr
explique-moi explique-moi
amadeus
qu'on peut aimer
comme ça
aussi.



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MessageSujet: Re: et le printemps reviendra + felix ((terminé))   et le printemps reviendra + felix ((terminé)) EmptyLun 16 Sep - 22:37

Et nos mots trompeurs sont remplacés
Par la musique et les couleurs
Qui flottent comme des parfums dans l'air ambré


Ce sont les crimes des mots perçants qui rendent le tout enivrant. C’est la presque assurance lorsque la démence écorche les oreilles. La plaie ouverte comme si les aimés devaient avoir le goût de fer. Et c’est là la beauté qu’il y voit. Et c’est là Felix qui tenait au creux de ses bras. C’est inconcevable pour l’enfant de pouvoir tenir les braises dans de si petites mains. Il prendrait peur si encore la chaleur diffuse au bout des poignets ne laissait place aux tendres chérubins. Y avait-il besoin de tant pour faire naître Aphrodite au creux d’une vague ? La pudique souffle à son cœur qui bat de ne pas faire de bruit et il s’efforce avec peine de filer dans la nuit en silence. Qui a-t-il dans les bois sans lumière pour qu’ils y reviennent sans cesse alors que rôde leurs craintes les plus secrètes ?
Si cela fait longtemps alors lui ne sait pas. Amadeus réalise trop tard, trop vite. Amadeus ne saurait dire si c’est si facile d’aimer comme ça ou si c’est encore lui qui ne devrait pas. La différence entre l’un et l’autre, ce qu’on désire sans savoir nommer ou ce qu’on nomme sans savoir ne plus aimer, craquelle sur les peaux dorées. Alors, lui non plus, ne sait pas, pourquoi il fait ça, pourquoi encore il a tout voulu l’entendre prononcer. Pourquoi encore, il ne s’est pas contenté de le laisser s’enfuir sans qu’il ne puisse voir ses derniers pas. Et la peur de devoir y mettre les mots n’est pas là. À la place c’est celle de lui ne les acceptant pas. Ce sont les derniers soupirs des noyés emportés par les sirènes lorsque son cœur entend l’appel. Y a t-il des demoiselles dans les jardins de Felix ? Dansent-elles ?
C’est là qu’il réalise. Où allait-il ? Où voulait-il aller ? Il n’a sans doute même pas observé les regards déviés, les ombres façonnant les décors – flou, flou lorsque un, deux, trois, tu suis ses pas. Il a oublié les dernières paroles des êtres sans visages, les discussions qui n’auront jamais de fin alors qu’il en a oublié le commencement. C’était un bout de passion glissé sous ses lèvres qu’il s’était empressé de mordre, les nuits trop brouillées. Aussi aurait-il pu dire que ça n’avait plus aucune importance.

Je crois que c’est trop tard pour y retourner.

Et c’est la voix qui brise les songes. C’est sans doute qu’il sent les secondes défiler, la grande parade qui s’en va sans qu’il n’ait eu le temps de réaliser. C’était un entraînement de perdu sans qu’il ne sache à qui il avait promis, qui courrait sur les pas qui ne seront pas les leurs.

J’essaierais de ne plus te faire peur.

Il tentera. Sauf si encore, il doit obtenir le même résultat. Les nuits seront sans sommeil, lorsqu’il réalisera, et elles seront prises cette fois par le même scénario qu’il réalisera encore et encore sans y changer le moindre geste. Au final, seul le corps avait changé et l’apparence brisée autrefois était restée. Amadeus pleurait encore lorsque minuit le laissait seul avec ses regrets. Y en avait-il cette fois ?

Sauf si je le dois, encore une fois.

Du petit courage fondu sous la langue pour mieux y croire. C’est que la première pierre, la première terre retournée dans le jardin lui pèse. C’est que déjà, il y voit les bourgeons et le printemps en invité. C’est qu’il sait que ça sera sans doute pour une prochaine fois, parce que c’est ainsi. Parce que c’est comme ça que le souffle est retrouvé lorsqu’on est frappé par l’autre sans que les poings n’aient touché une parcelle de peau révélée. C’est qu’il sait que ça sera sans doute pour une prochaine fois parce que c’est ainsi, ils ne peuvent rester dans une éternité. La rose y mourrait, la lune la pleurerait. Mais dansent-elles, Felix ? Il aimerait les voir valser, car c’est sans doute l’effet qui se produit dans sa poitrine et rien ne s’arrête de tourner alors même que les masques se sont effrités.

Ce n’est pas grave si tu ne sais pas, tu n’auras qu’à me dire quand tu sauras et si tu n’as qu’à des pensées sauvage, tu n’aurais qu’à me montrer. Comme maintenant, c’est suffisant.

On aura qu’à les apprivoiser, les dégages et les charmantes atrocités qui tiennent en trois mots, on aura qu’à. Même les phrases trop longues pour que tout soient compté sur les doigts.

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